Dossier sur la sécurité nucléaire
10/11/2009
LA Croix - 03/11/2009 14:34
http://www.la-croix.com/Les-autorites-de-surete-nucleaire...
Les autorités de sûreté nucléaire mettent en cause la fiabilité de l’EPR
Les autorités françaises, britanniques et finlandaises ont demandé à Areva de revoir les systèmes de contrôle de son réacteur nucléaire. Un coup dur pour le groupe qui attend de nombreuses commandes dans le monde
Vue du chantier du réacteur de troisième génération EPR à Flamanville (Manche), le 13 octobre 2009 (AFP/DANIAU).
Du jamais vu. Dans un communiqué commun, publié lundi 2, novembre dans la soirée, les autorités de sûreté nucléaire française (ASN), britannique (HSE) et finlandaise (Stuk) ont demandé à Areva de revoir la conception de son EPR, le réacteur nucléaire de troisième génération, en mettant en cause le niveau de sûreté de ses systèmes de contrôle commande.
L’EPR est en cours de construction en Finlande, en France (à Flamanville dans la Manche et bientôt à Panly en Seine-Maritime) ainsi qu’en Chine.
Selon les trois autorités, les deux logiciels informatiques servant à piloter la centrale, pour son fonctionnement normal et en cas de situation d’urgence, ne seraient pas assez indépendants l’un de l’autre.
Les trois autorités évoquent ainsi « beaucoup trop interconnexions complexes », alors que les deux systèmes devraient être conçus pour ne pas faillir en même temps.
Chez Areva, on minimise la portée de cette injonction, en évoquant « un processus normal de dialogue ».
« C’est la première fois que ce type de contrôle commande est appliqué au nucléaire. Il est logique que certaines questions se posent. Nous y travaillons depuis plusieurs mois avec les autorités et cela ne remet absolument pas en cause la fiabilité de l’EPR », souligne une porte-parole du groupe, en rappelant que 120.000 documents d’ingénierie sont établis pour la construction d’un réacteur.
De son côté, EDF affirmait mardi qu’il s’engageait
« à apporter toutes les réponses attendues d’ici à la fin de l’année et en particulier à réaliser la démonstration nécessaire concernant le deuxième système de pilotage du contrôle commande ».
« La renaissance du nucléaire est décapitée »
Les antinucléaires ne sont évidemment pas de cet avis. « La renaissance du nucléaire est décapitée », s’est ainsi réjoui le réseau « Sortir du nucléaire », qui demande « l’annulation générale du programme EPR ».
Les Verts ont, quant à eux demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire. « Qu’attend la France pour appliquer le principe de précaution au nucléaire et pour arrêter le programme EPR ? », s’interroge de son côté Yannick Rousselet, le porte-parole de Greenpeace.
L’affaire tombe, en tout cas, au plus mal pour Areva, alors que les projets de construction de centrales se multiplient dans le monde, et que le groupe est en pleine discussion avec l’État pour obtenir une augmentation de capital, jugée nécessaire pour mener à bien ses projets d’investissements (10 milliards d’euros d’ici à 2012).
L’entreprise dirigée par Anne Lauvergeon attend aussi avec impatience la décision des Émirats arabes unis, présentée comme imminente, sur l’appel d’offres concernant la construction de quatre réacteurs nucléaires.
Le camp français, associant Areva, EDF, GDF-Suez et Total, est en concurrence avec l’américain General Electric et le Coréen KEPC. Un contrat géant estimé à 40 milliards de dollars (plus de 27 milliards d’euros).
De sources diplomatiques, l’équipe tricolore, jugée trop chère, aurait été contrainte ces dernières semaines de revoir ses prix.
La construction de l’EPR à Olkiluoto, un fiasco
Areva doit également finaliser dans les prochains mois ses négociations avec l’électricien indien NPCIL pour deux EPR. Le numéro un mondial du nucléaire joue également gros en Grande-Bretagne, qui a décidé de relancer son programme d’atome civil. British Energy, racheté par EDF, veut construire quatre EPR. Les Allemands E.ON et RWE ont également des projets de centrales dans le pays, et la semaine dernière GDF-Suez a annoncé l’achat d’un terrain, avec l’Espagnol Iberdrola et le Britannique Scottish Energy, pour la construction d’une centrale.
Hasard du calendrier, les réserves émises par les trois instances de contrôle interviennent également au moment même où les autorités américaines ont donné leur feu vert à EDF pour le rachat de Constellation, le premier électricien nucléaire du pays, qui prévoit, lui aussi, de construire quatre EPR.
Reste enfin pour Areva, la gestion dossier finlandais. La construction de l’EPR à Olkiluoto, dont la première pierre a été posée en 2005, s’avère pour l’heure un fiasco industriel et sans doute un désastre financier. Le chantier a pris trois ans de retard et le groupe a déjà passé 2,3 milliards d’euros de provisions sur ce contrat, qui devait initialement lui rapporter 3 milliards.
Pour expliquer ces retards, Areva met notamment en cause la lenteur de son client à valider les documents ainsi que l’inexpérience des entreprises finlandaises.
Le client, l’électricien TVO, s’interroge, quant à lui, ouvertement sur les capacités du Français à conduire un projet de cette taille.
Les deux groupes ont rendez-vous maintenant devant un tribunal d’arbitrage pour régler leurs litiges.
Jean-Claude BOURBON
Télérama 13.10.2009 – Dossier nucléaire sujet tabou
Attention séances fission
12 réactions
S i le nucléaire est négligé par les JT et éludé par les politiques, ses zones d’ombre et ses dangers suscitent des documentaires et des enquêtes souvent remarquables. Dont l'élaboration est la plupart du temps périlleuse. Nous avons décidé de creuser ce sujet tabou. Un premier tableau, puis un retour sur quatre films fort intéressants disponibles en VOD ou en DVD. Prudence, prudence, vous entrez dans un gros dossier
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Est-ce une réaction en chaîne qui touche la télévision ? Depuis un an, enquêtes et documentaires bombardent de questions cruciales un des domaines les plus tabous de notre société : le nucléaire.
Tous sont porteurs d'informations capitales, tous excellents dans des styles différents.
Mardi 13 octobre, Arte diffuse Déchets, le cauchemar du nucléaire, enquête magistrale – et internationale – sur le talon d'Achille de cette industrie pas comme les autres, menée par le réalisateur Eric Guéret et la journaliste de Libération Laure Noualhat.
Il y eut auparavant un portrait sensible de La Hague et de ses habitants : Au pays du nucléaire, d'Esther Hoffenberg (sur France 2) ; une inquiétante plongée dans la maintenance des centrales en compagnie de ses intérimaires : RAS, nucléaire, rien à signaler, du Belge Alain de Halleux (sur Arte) ; les insolubles problèmes que pose le démantèlement d'un petit réacteur : Brennilis, la centrale qui ne voulait pas s'éteindre, de Brigitte Chevet (sur France 3).
Il y aura bientôt Alerte nucléaire sur France 3, à propos des risques d'accident.
Mais c'est sans doute le numéro de Pièces à conviction, Uranium, le scandale de la France contaminée qui a fait le plus parler de lui en février dernier, provoquant la colère d'Areva (1).
De l'extraction du minerai (Niger, la bataille de l'uranium, sur France 5) au démantèlement des centrales en passant par leur exploitation et la gestion de leurs déchets, le tour d'horizon est complet, fouillé. On est très loin de la légèreté dont font preuve les journaux télévisés.
- Quand EDF lance un grand emprunt ou annonce une augmentation de ses tarifs, jamais les choix énergétiques de la France ne sont questionnés. On parle d'« investissements » sans préciser qu'il s'agit de construire des réacteurs EPR et de racheter des centrales étrangères.
- On euphémise à tout va (les centrales deviennent des « installations »), jusque dans les images puissantes et rassurantes de tours de refroidissement vues du ciel. Même cécité lorsque l'électricité est exonérée de la taxe carbone. Au mieux, on précise qu'« elle est considérée comme une énergie non polluante », images d'éoliennes et de panneaux solaires à l'appui... alors que 80 % de notre électricité est produite par le nucléaire (record mondial) !
Qui pouvait imaginer le déni dans lequel vivent la plupart des habitants du Cotentin, région la plus nucléarisée du monde ?
La négligence des JT peut s'expliquer par leur forme contrainte. Mais comment justifier l'ignorance des politiques ? En 2007, lors du débat télévisé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, chacun des deux candidats proféra des énormités sur le sujet (pointées sans pitié dans Déchets, le cauchemar du nucléaire).
A l'indigence de l'info et à l'ignorance des politiques semble répondre le fatalisme du public...
- Qui savait, avant d'avoir vu La France contaminée, que deux cents mines d'uranium furent exploitées dans l'Hexagone ?
- Qui pouvait imaginer le déni dans lequel vivent la plupart des habitants du Cotentin, région la plus nucléarisée du monde ?
- Quelqu'un avait-il idée du coût faramineux et des impasses techniques du démantèlement des centrales ?
- Des risques que la politique du moindre coût fait courir à la sûreté des réacteurs ?
- Et pourquoi si peu de gens ont-ils participé au débat public sur l'EPR ?
Le tabou du nucléaire, mis en évidence par l'ethnologue Françoise Zonabend dans un travail pionnier auprès des habitants de La Hague, aurait-il gagné toute la société ?
Pour les réalisateurs, s'attaquer à ce tabou ne fut pas aisé.
- D'abord parce que, témoigne Esther Hoffenberg, « personne ne vient vous chercher pour faire un film sur ce sujet » – sauf Arte, qui jouit d'une grande liberté du fait de son statut transnational.
- Ensuite parce que le sujet est difficile à représenter : la radioactivité est invisible, pas comme une marée noire.
- Enfin parce que les lieux sont très protégés. Romain Icard, auteur de La France contaminée, en a fait l'expérience : « Avec une carte de presse, vous pouvez sans problème filmer devant l'Elysée. Mais si vous sortez une caméra devant la clôture d'une centrale, la gendarmerie est là dans les deux minutes. »
Résultat, la plupart disent avoir développé une certaine « parano » lors de leur enquête. Ils emploient même des mots étranges pour qualifier l'industrie nucléaire et ses pratiques : « lobby », « secte », « pieuvre », « consanguinité », « manipulation », « propagande », « culte du secret »...
Aurions-nous affaire à d'acharnés activistes antinucléaires adeptes de la théorie du complot ?
Tout le contraire : c'est leur approche pragmatique, équilibrée qui fonde leur travail. « Nous n'avons pas réalisé un film militant, dit Eric Guéret. Nous nous appuyons sur une enquête scientifique. » Celle-ci a été réalisée par la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), comme celles de Romain Icard dans La France contaminée et de Brigitte Chevet à Brennilis. Esther Hoffenberg, elle, a fait appel à l'Acro, l'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest, animée par des scientifiques qui militent pour une information indépendante, mais affichent la plus stricte neutralité sur le choix de l'énergie nucléaire.
« Neutralité » ? « Indépendance » ? Des gros mots dans l'univers du nucléaire où, si l'on n'est pas « pro », on est forcément « anti ».
« Poser des questions, c'est déjà être subversif », témoignent en chœur Laure Noualhat et Esther Hoffenberg. Dans le film de cette dernière, la physicienne Monique Sené constate : « Choisir de devenir expert indépendant revient à sacrifier sa carrière. » Déjà, dans les années 80, La Presqu'île au nucléaire, le livre de l'ethnologue Françoise Zonabend, se heurta à une indifférence irritée. Que venaient faire les sciences humaines (et une femme !) au milieu de nos prouesses technologiques (tellement viriles) ? En 1994, son film (2) fut même l'objet d'une campagne de dénigrement, et sa personne directement visée. Même procès d'intention contre le professeur Jean-François Viel, qui mit en évidence un surcroît de leucémies près de l'usine de retraitement de déchets de La Hague.
“Parler du nucléaire, c'est toucher le zizi du président.”
Pourquoi les défenseurs de cette industrie sont-ils si chatouilleux ? Alain de Halleux fournit une réponse très imagée : « Parler du nucléaire, c'est toucher le zizi du président. »
- A l'origine, le développement du nucléaire fut un secret d'Etat. La création du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) par le général de Gaulle, en 1945, puis le développement de la filière française répondaient à de nobles ambitions : assurer le rayonnement de la France et procurer le bien-être social. En dotant le pays d'un arsenal nucléaire et d'une technologie exportable, le très nationaliste CEA redorait le blason d'un pays affaibli par la perte de l'empire colonial.
- En construisant des centrales à tour de bras, EDF tout juste nationalisée fournissait aux Français une électricité abondante et bon marché. Se mit donc en place un régime « technopolitique » – des choix technologiques dictés par des objectifs politiques. Mais opérés par des techniciens. En l'occurrence, les ingénieurs du corps des Mines, élite de l'élite, minorité des minorités, qui perpétue l'immense pouvoir que représente la maîtrise de l'énergie en occupant tous les postes clés : autorités de contrôles, industries (Areva, EDF), ministères, enseignement supérieur. Et bien sûr présidence de la République où, depuis de Gaulle, tout se décide dans la plus grande opacité.
Nous ne sommes plus dans les années 50. L'industrie nucléaire, bien plus qu'à la grandeur de la France, travaille à gagner des parts de marché, à réaliser des profits... et à sa reproduction. Par ailleurs, la catastrophe de Tchernobyl et l'émergence du principe de précaution obligent à imaginer le pire. Mais la nucléocratie, elle, n'a pas bougé. Voilà donc le « lobby » auquel se sont frottés les auteurs des enquêtes. Et auquel ils risquent de ne plus s'attaquer : « On est fichés », « on a un casier », disent-ils. Réaliser un film un tant soit peu critique sur le nucléaire et sa gestion ne pardonne pas.
Les « pros » et les « antis » On y revient toujours. Cette irréductible opposition rend le débat impraticable. Ce n'est peut-être pas un hasard. Confiner la critique à des cercles militants (qui aiment à se l'accaparer) fait certainement l'affaire de ceux qui préfèrent éviter la discussion. Jacques-Emmanuel Saulnier, porte-parole d'Areva, s'en défend : « On ne choisit pas ses adversaires », répète-t-il en évoquant « le lobby antinucléaire. D'ailleurs, nos opposants nous aident à progresser dans le domaine de la transparence ». Et de la communication, aussi. Car Areva est très bien rodée pour répondre aux attaques des « antis » (Greenpeace ou le réseau Sortir du nucléaire). En revanche, quand des journalistes soulèvent des questions jamais formulées, dans La France contaminée (sur les déchets miniers) ou dans Déchets, le cauchemar du nucléaire (sur le retraitement), la grande machine à communiquer se trouve prise au dépourvu.
Reconnaissons cependant à Areva le mérite de la franchise. Comme son ancêtre le CEA, elle assume son rôle politique. « Si nous réalisons des campagnes de publicité, c'est parce que le grand public est notre client politique : tout le monde a une opinion sur le nucléaire », explique Jacques-Emmanuel Saulnier, dont la fonction – porte-parole – est plus courante dans les gouvernements ou les partis que dans les entreprises. Pour travailler à l'acceptation citoyenne de leur technologie, EDF et Areva se donnent les moyens. La première dépense pas loin de 100 millions d'euros en achat d'espaces publicitaires chaque année. Le budget de communication de la seule usine Areva de La Hague s'élève à 2 millions d'euros par an. Par comparaison, Déchets, le cauchemar du nucléaire, fruit de longs mois d'enquête, énorme investissement pour Arte, n'a coûté que 550 000 euros...
Des belles affiches d'Areva sont envoyées dans les collèges sans que les enseignants aient rien demandé…
Les moyens sont financiers mais aussi rhétoriques :
- occultation,
- dénégation,
- banalisation,
- euphémisation.
L'occultation, ce sont les plaquettes d'information restées dans les armoires des mairies pour ne pas effrayer les populations, comme le montre Brigitte Chevet à Brennilis. C'est affirmer que les risques sont maîtrisés sans jamais évoquer la nature de ces risques.
La dénégation, c'est le fameux nuage de Tchernobyl bloqué à nos frontières.
La banalisation, c'est comparer les dangers de la radioactivité avec ceux du tabac... ou du « sel de cuisine » !!! C'est affirmer que la production de déchets nucléaires s'élève à moins d'un kilo par habitant et par an... comme s'il s'agissait d'un kilo d'épluchures de patates !
L'euphémisation,
c'est présenter le nucléaire comme une énergie « durable » – les ressources en uranium sont-elles donc inépuisables ? –,
c'est parler de « recyclage » au lieu de retraitement, alors que l'enquête diffusée mardi sur Arte le révèle : 90 % du combustible « recyclé » n'a pour l'heure trouvé aucun emploi...
« Les communicants se comportent comme des gendarmes du langage », note Esther Hoffenberg, également inquiète du fait qu'ils visent spécialement le jeune public.
Tandis que les manuels scolaires préoccupés de réchauffement climatique célèbrent l'énergie qui a assuré l'indépendance énergétique de la France, des belles affiches d'Areva sont envoyées dans les collèges sans que les enseignants aient rien demandé, des partenariats sont noués avec des publications destinées aux enfants ou aux ados (Mon quotidien, Les Clés de l'actualité) pour y glisser les mêmes « informations »...
Alors, « pro » ou « anti » ? « Ce n'est pas la question, on est tous ensemble dedans », résume Esther Hoffenberg.
A défaut de résoudre les questions anthropologiques que posent son irréversibilité, ses déchets qu'il faudra surveiller pendant des centaines et des milliers d'années, il est urgent de faire du nucléaire un objet du débat politique. De relever le défi de la démocratie.
Déchets, le cauchemar du nucléaire
envoyé par arte. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
Et aussi :
“Uranium : le scandale de la France contaminée”, dans “Pièces à conviction”
“RAS, nucléaire : rien à signaler”, d’Alain de Halleux
“Brennilis, la centrale qui ne voulait pas s'éteindre”, de Brigitte Chevet
“Au pays du nucléaire”, d’Esther Hoffenberg
Samuel Gontier
Télérama n° 3117
(1) Tandis qu'EDF s'occupe de l'exploitation des centrales, Areva (émanation du Commissariat à l'énergie atomique auparavant dénommée Cogéma) gère l'extraction et la transformation du minerai, construit des réacteurs et assure le retraitement des déchets.
(2) La Hague, le nucléaire au quotidien, réalisé avec Paule Zajdermann et diffusé sur Canal+.
A voir
Déchets, le cauchemar du nucléaire, Arte, mardi, 20h45 (disponible en DVD chez Arte Editions). Le site d’Arte consacré à ce documentaire.
A lire
Déchets, le cauchemar du nucléaire, de Laure Noualhat, éd. Arte Editions /Le Seuil.
Le Rayonnement de la France, énergie nucléaire et identité nationale après la Seconde Guerre mondiale, de Gabrielle Hecht, éd. La Découverte, 2004.
Le 13 octobre 2009 à 19h10
VOS REACTIONS (12 commentaires)
Coukoutsi - le 15/10/2009 à 23h40
Bravo au journaliste pour cette série d'articles radioactifs, très bien tenus et documentés.
Bravo à la rédaction de Télérama pour son intégrité.
On ne lit pas souvent de si bonnes choses dans la presse française.
Merci.
3 internautes sur 3 ont trouvé cet avis intéressant.
laprouj - le 13/10/2009 à 19h55
Comment aller au bout du raisonnement (ce qui est "bien" ) sans passer pour un jusqu'auboutiste (ce qui est "mal").
Car enfin, pour consommer moins d'électricité, c'est simple : il faut juste consommer moins de tout. Moins de voitures, moins de téléphones portables, moins d'i_phones, moins de trucs et de machins inutiles (à renouveler) qui coûtent tant d'énergie à fabriquer. Juste fabriquer moins d'objets, mais des objets utiles, voire même ludiques, mais qui tiennent le coup - et le coût.
Seulement voilà : la consommation est la béquille qui nous permet de tenir debout dans un monde qu'ont délibérément privé de sens ceux-là mêmes qui nous proposent de travailler plus pour gagner plus pour consommer plus pour travailler plus... Plus, plus... toujours plus !
La boucle est bouclée.
Amicalement à tous.
8 internautes sur 8 ont trouvé cet avis intéressant.
xavol - le 11/10/2009 à 04h42
On ne construit pas des centrales nucléaires pour satisfaire un lobby ou pour enrichir qui que ce soit. On construit des centrales nucléaires pour fabriquer de l’électricité de qualité, en grande quantité.
On peut en faire avec du vent, quand il y en a ;
On peut en faire avec le soleil, quand il y en a ;
Les cours d’eau sont saturés, la géothermie coûte très cher ;
Le pétrole et le charbon polluent notre air.
C’est vrai, toute industrie nuit à la planète et l’humain trop négligent augmente les risques d’incidents, voire d’accident. C’est pour cela qu’il faut une SURVEILLANCE.
La fission de l’uranium crée des matières dangereuses. C’est la technologie intermédiaire qui permettra d’atteindre le procédé de fusion des atomes, non polluant mais au point dans un petit siècle seulement.
Trop peu d’entre nous sont prêts à réduire leur consommation; l’énergie, c’est tellement confortable ! Je me résigne à croire que le problème est beaucoup plus vaste qu’un simple sujet et qu’aujourd’hui on a pas trop de choix.
A qui profite l’acharnement médiatique ?
5 internautes sur 11 ont trouvé cet avis intéressant.
service télévision - le 9/10/2009 à 16h02
Bonjour Elijah / Patrice
"Au pays du nucléaire" devrait sortir dans quelques salles en janvier et en DVD en avril 2010. D'ici là, des avant-premières sont organisées, dont vous trouverez le programme sur le site : http://www.estherhoffenberg.fr/ à la rubrique "actualités".
6 internautes sur 11 ont trouvé cet avis intéressant.
swampman - le 9/10/2009 à 15h44
Bravo à Samuel Gontier pour cet article fort complet. Un journaliste qui prend la peine de s'informer et de réfléchir, plutôt que d'écrire ce que les attachés de presse lui dictent, ça devient tellement rare que cela mérite d'être salué! Bravo également à Télérama d'avoir laissé passer cet article, quand on sait que les gros acheteurs d'espaces publicitaires, directement ou via les centrales d'achat, ne se privent pas d'exercer des pressions pour interdire de parler de ce qui les dérange...
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MariAziliz - le 9/10/2009 à 12h09
Résolument éco-citoyenne, je suis également une "anti" convaincue ; je participe aux campagnes et actions du Réseau "Sortir…" et j'ai la prétention de n'être ni stupide ni bornée !
Petite contribution au débat : la solution énergétique la plus abondante et absolument inoffensive, c'est d'économiser l'énergie !
Alors, apportons notre (certes très modeste) contribution : logement bien isolé, chauffage à 19° maxi, déplacements en transports en commun, à pied ou en vélo chaque fois que c'est possible… c'est déjà ça ! N'oubliez pas aussi de privilégier les produits frais de saison et produits près de chez vous (AMAP, ou maraîchers au marché). Et cette liste des possibilités est loins d'être exhaustive. C'est tout bête mais comme on dit, si tout le monde s'y met… Je suis "bisounours" ?Tant pis, j'assume !
Amitiés à toute l'équipe de Télérama, et aux lecteurs de mon p'tit magazine préféré !…
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ya basta - le 9/10/2009 à 10h46
Mieux vaut tard que jamais, enfin les médias mettent le turbo pour dénoncer le scandale du nucléaire, dont les déchets vont polluer la planète pour des millions d'années, sans parler de l'utilisation militaire qui va avec. Au passage, il faudrait aussi dénoncer la langue de bois de notre omni président qui fustige le nucléaire iranien, mais vend des EPR à qui en veut, finance avec nos deniers les missiles à tête nucléaire, M 51, ou le laser mégajoules... beaux sujets de reportage!
En matière d'énergie, une partie de la solution passe par les économies à titre individuel, l'autre partie par les sources renouvelables, l'énergie du soleil est inépuisable , reste à promouvoir l'industrie pour l'utiliser avec l'impact minimum sur l'environnement; pas de fermes photovoltaïques, mais des toitures, des parkings équipés.
Mais il y a aussi dangereux, voire plus: les nanos particules qui, comme les OGM, subrepticement envahissent notre quotidien, sous couvert de progrès ( nanos fibres, nanos aliments, nanos médicaments, nanos matériaux..) aux propriété aussi étonnantes qu'inquiétantes. Où sont les évaluations? Où est le principe de précaution? Ces particules inodores, incolores, sans saveur sont des bombes à retardement. Leur taille (échelle atomique) leur permet de pénétrer dans nos cellules, pour y faire quoi? Va -t-on attendre 20 ans pour alerter les populations?
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jojo63 - le 9/10/2009 à 09h35
Le noeud de la problématique est là ! Et il ne concerne pas seulement le nucléaire. Un invité sur les médias, qui doit répondre aux questions d'un public présent est dans une position très confortable. Une seule question, d'une seule personne, Quelques secondes et... plusieurs minutes pour répondre et éventuellement noyer le poisson. On a souvent évoqué la difficulté de contrer la dialectique du Front National, en précisant que ses phrases choc, qui durent quelques secondes, ne pouvaient recevoir d'explications aussi simplistes pour les démonter de façon rationnelle. Qu'il fallait un discours long et méthodique pour mettre en lumière l'ineptie de son propos. Il en va de la politique comme des lobbys, on ne peut pas contrer quelqu'un qui a un temps de parole supérieur au notre. Voilà pourquoi ARTE et France-culture nous rendent moins "cons". Ils rétablissent un peu l'équilibre. Dommage qu'ils n'aient pas les mêmes moyens de communication que les lobbiistes pour diffuser leurs démarches...
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Fr B - le 9/10/2009 à 09h33
Certes le nucléaire pose des problèmes pour le traitement des déchets et on entend plus les pros que les anti, pourquoi. Etre contre le nucléaire c'est très facile mais quand on est contre il faut pouvoir proposer autre chose. Pour remplacer la plus grosse centrale nucléaire actuelle, il faudrait entre 1000 et 2000 éoliennes or plus personne n'en veut, il faudrait au moins 9 centrales charbon !!!... ou il faudrait innonder 3 belles vallées pour construire des centrales hydrauliques. Alors oui, il faut réfléchir à autre chose que le nucléaire car on ne sait pas traiter les déchets mais aujourd'hui il n'y a aucun autre rendement meilleur pour répondre aux besoins toujours plus exigeants en matière d'électricité des consommateurs (que dit-on à ceux qui abusent de la clim, qui chauffent leur grande piscine dans leur jardin, qui sont équipés des pieds à la tête d'engins électroniques qu'il faut bien recharger,..)
Tuer le nucléaire, pourquoi pas, réfléchir et changer la mentalité des gens : de toute urgence !
24 internautes sur 33 ont trouvé cet avis intéressant.
Elijah - le 9/10/2009 à 07h05
Au pays du nucléaire, d'Esther Hoffenberg est-il disponible en DVD ou VOD, comme annoncé dans le chapeau de l'article ? Je n'ai pas trouvé !
Merci,
Patrice
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niakita83 - le 9/10/2009 à 02h34
Il est clair qu'il ne faut attendre aucune information publique non orientée sur ce sujet ;il y a tant d'intérêts économiques en jeu que l'information ne peut être que manipulée à grand coup d'omissions quant aux réels dangers des déchets ,pourtant ravageurs .A l'heure où il est de bon ton de songer à la couche d'ozone ,où l'écologie "est en vogue",il est plus que jamais nécessaire de relancer les débats sur le nucléaire et de prendre les choses à bras le corps ,de dénoncer,de faire connaitre des travaux reconnus ,de ne pas renoncer à une véritable information surtout .
22 internautes sur 25 ont trouvé cet avis intéressant.
Sortir du nucleaire - le 8/10/2009 à 16h38
Excellent article à part une chose : "Areva est très bien rodée pour répondre aux attaques des « antis » (Greenpeace ou le réseau Sortir du nucléaire). "
Ca laisse à penser que les "antis" sont nuls. En réalité, il n'y a quasiment jamais d'occasion de "coincer" les pronucléaires qui sont les "grands invités" des médias (cf le 7/9 sur France inter !) et les antis peuvent, au mieux, poser une question en tant que simples auditeurs... et les pronucléaires ont ensuite tout leur temps pour répondre (en mentant).
S'il y avait des lieux de débat "à armes égales", on verrait bien que les pronucléaires seraient vite coincés...
SL
Sortir du nucléaire
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