Réviser sans attendre Wikileaks !
16/01/2011
Les erreurs commises par la diplomatie française en Afrique sont tellement nombreuses et récurentes en ce début d'année qu'on se limitera aux seuls cas relevés par Philippe BILGER.
http://www.philippebilger.com/blog/2011/01/il-est-devenu-...
Philippe BILGER :
"Le président de la République, lors de son voyage d'Etat en Tunisie, s'était félicité des progrès accomplis sur le plan des libertés publiques. Frédéric Mitterrand, sur Canal Plus - riant "très jaune" en niant avoir été "pistonné" comme ministre par Carla Bruni-Sarkozy -, était gêné comme il n'est pas permis en souhaitant qu'on ne porte pas sur la Tunisie "un regard univoque", alors qu'on était déjà en pleine contestation violente avec une répression brutale. Michèle Alliot-Marie, qui a démontré rapidement qu'elle n'était pas plus faite pour les Affaires étrangères que pour les judiciaires, a proposé au Pouvoir tunisien une aide "sécuritaire" dont la finalité ne pouvait être que de faciliter une reprise en main par celui-ci d'une situation qui lui échappait. François Baroin, que le président Ben Ali ait souhaité ou non être accueilli en France, déclare que ses proches "n'ont pas vocation" à demeurer dans notre pays.
Des élections libres sont réclamées par les mêmes qui ne songeaient même pas à les invoquer du bout des lèvres, pas davantage que la liberté de l'information, il y a encore quelques jours quand le président Ben Ali était perçu comme un rempart contre l'islamisme et un despote utile.
Je ne peux pas m'empêcher d'éprouver comme une sorte de vertige devant des soutiens aussi choquants et des reculades aussi ostensibles."