Libé–Interview Gérard Winter– “A la recherche du développement” (humain)
15/09/2011
A l'occasion de la sortie du livre de mémoires de Gérard WINTER, Libé du 13 septembre 2011 proposait l'article et l'interview de 2002 qui suivent.
GÉRARD WINTER, RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DU SUD
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/09/lautobio...
Comment le rejeton d’une famille tradi-catho, où la messe, l’entrée à Polytechnique et la carrière militaire sont la règle se vit un jour convoqué pour un interrogatoire inquisitoire par un ministre de la fonction publique le soupçonnant de trop grande proximité avec un militant du PCF. Et se demandant s’il fallait le virer de son poste de directeur adjoint de l’Institut international d’administration publique, aujourd’hui intégré à l’ENA.
Cette trajectoire fut celle de Gérard Winter, connu comme le loup blanc dans le monde de la recherche scientifique au service du développement du sud. Il en publie un récit autobiographique, complément utile et agréable à lire de son essai plus aride L’impatience des pauvres, paru aux PUF en 2002.
A cette occasion Libération publiait un entretien avec l’auteur où il définissait ainsi sa conception du développement:
« un parti pris en faveur de la lutte sociale et politique que mènent les plus démunis qui permettra l’avènement d’un développement plus solidaire. Et non l’imposition de modèles, venus d’en haut ou d’ailleurs, qui masquent mal les processus réels de concentration des bénéfices de la croissance, ou du moins leur contrôle, au profit des puissances dominantes.»
Bigre ! Subitement, on comprend la frousse du ministre. Tout l’intérêt du livre, dont la sincérité semble être la vertu cardinale, repose sur la description honnête d’une vie de «fonctionnaire au service d’une passion». Après l’X, la plupart de ses co-disciples s’envolaient vers les carrières à la recherche du pouvoir, de l’argent voire des deux. Galvanisé par la conférence d’un Père Jésuite sur le Tiers-Monde, Winter (photo à droite) se fait embaucher à l’ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique outre mer, aujourd'hui IRD).
Première mission : étudier l’alimentation et les budgets des familles d’une région de l’Amadoua, au Cameroun. Choc de la brousse. Découverte de l’incapacité de l’outil statistique métropolitain à rendre compte des réalités africaines puisque l'unité de compte - "le ménage avec papa, maman et les enfants" - n'a rien à voir avec la manière dont les familles gèrent leurs ressources et leurs dépenses.
De ce choc, Gérard Winter gardera tout au long de son activité le goût du "terrain" et la volonté de refuser dogmes et discours incontatoires. Le regard qu'il porte sur l'Afrique est particulièrement intéressant. On sent qu'il a entretenu un dialogue exigeant et amical avec ses collègues engagés à gauche, qui lui reprochaient probablement son refus de reprendre la condamnation du système capitaliste. On aurait aimé que la courtoisie et la retenue de Gérard Winter ne lui ait pas interdit de nommer nombre des personnalités rencontrées et de dresser des "portraits" - tant pour les responsables politiques, les hauts-fonctionnaires que pour les scientifiques qu'il a croisés. On aurait aimé lire son analyse du bilan de la direction qu'il qualifie de "syndicale" mise à la tête de l'IRD en 1982 par la gauche (à droite le Directeur général 1982-2007 Alain Ruellan, un pédologue de renommée internationale, militant de l'éducation populaire - voir ici la présentation de son dernier livre sur les sols) victime d'une campagne de presse de droite et d'extrême droite l'accusant d'avoir transformé l'IRD en officine révolutionnaire.
Gérard Winter ne lâche sa plume que pour condamner en termes vifs le fameux et malheureux "discours de Dakar" en 2007 de Nicolas Sarkozy reprochant à "l'Homme africain" de «n'être pas assez entré dans l'histoire». Ou pour fustiger l'action d'une direction de l'IRD mise en place par la droite. A l'inverse, le bilan équilibré qu'il fait des "plans" de développement des Etats d'Afrique francophone des années 1960 et 1970 est passionnant car il repose sur une expérience directe de cet effort.
Gérard Winter déploie une vision très politique du développement et de l'aide que peuvent apporter les pays industrialisés, qu'il décline en trois priorités (tirée d'une présentation récente) :
► «D’abord s’attacher à mettre en lumière les inégalités de toute nature qui, quand elles sont cumulées et excessives, deviennent injustes et bloquent toute initiative en faveur du développement. Actuellement ces inégalités sont mises au secret. Elles restent pratiquement un non-dit politique. Car il ne suffit pas de faire connaître statistiquement leurs caractéristiques et leur ampleur, encore faut-il analyser leurs causes profondes et leurs effets explosifs à long terme. La lutte contre la pauvreté débouchera tôt ou tard sur la lutte contre les inégalités et pour plus de justice, comme l’annoncent déjà les révoltes dans les pays arabes et ailleurs.»
► «Deuxième priorité à visée politique : Dans notre monde piloté par les sciences et les technologies, l’inégalité originelle est celle du savoir. Elle ne peut être réduite que par des politiques publiques d’éducation, de recherche scientifiques et de promotion de la culture scientifique des citoyens. Mais il ne suffit pas de transférer le savoir, il faut partager la capacité à apprendre et à découvrir. C’est pourquoi, nous avons voulu promouvoir à l’ORSTOM/IRD la recherche scientifique en partenariat avec les pays africains. Nous avons voulu, en quelque sorte, décoloniser la politique scientifique de l’ORSTOM. Ceci par des recherches décidées et menées d’un commun accord, avec des moyens, des bases scientifiques, des publications partagées.»
► «Pour lutter contre les inégalités, ces savoirs et savoir-faire doivent être mis aussi à disposition des plus pauvres, des sans-voix. Il faut renforcer leurs capacités (on dit maintenant capabilités) à analyser, s’organiser, défendre leurs intérêts, négocier en connaissance de cause. Ce fut là l’objectif, et c’est toujours l’objectif, de l’INTER-RESEAUX DEVELOPPEMENT RURAL que j’ai présidé pendant ses 6 premières années à la fin des années 90 aux côtés de Denis Pesche, son Secrétaire Exécutif. Il s’agissait d’aider les paysans africains à se constituer en groupements villageois, coopératives, institutions de micro-finance, puis en organisations paysannes, réseaux, syndicats leur permettant de devenir des acteurs incontournables de leur propre développement.»
Le regard critique qu'il porte sur l'action des ONG - «les interventions humanitaires dans l’urgence apprennent qu’elles seront conduites à se prolonger et à se multiplier indéfiniment si ne sont pas mises en place les conditions d’un développement sécurisé» - s'inscrit dans cette vision, non pour les décourager ou les stigmatiser, mais pour en marquer les limites.
Pour les internautes intéressés par l'action de l'IRD, je recommande la lecture de son journal "Science au sud", disponible gratuitement et téléchargeable ici sur son site web.
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Voici ci-dessous le texte de son interview, toujours d'actualité dans ses grandes lignes, même s'il faudrait actualiser les chiffres, parue dans Libération en 2002, à l'occasion de son livre "L'impatience des pauvres".
Pour une lecture plus aisée, les pdf des pages sont ici pour la première et ici pour la seconde.
- Vous plaidez pour une voie de développement hétérodoxe,par opposition à une orthodoxie faite d’économie pure,déconnectée de la politique,aux mains de technocrates. Comment caractériser cette voie?
D’abord ,parce qu’elle privilégie le local, le long terme,le sociopolitique, alors que la voie orthodoxe s’appuie d’abord sur le national, le court terme, l’économique.
Puis par ce renversement: c’est d’abord un parti pris en faveur de la lutte sociale et politique que mènent les plus démunis qui permettra l’avènement d’un développement plus solidaire. Et non l’imposition de modèles, venus d’en haut ou d’ailleurs, qui masquent mal les processus réels de concentration des bénéfices de la croissance, ou du moins leur contrôle, au profit des puissances dominantes.
Loin de «l’option pour les plus pauvres» qui commence à faire slogan dans les agences de coopération, il s’agit d’un nouvel équilibre entre les forces du marché, les acteurs sociaux et un Etat de droit garant de l’intérêt commun et de l’équité.
Un Etat organisant une démocratie continue, aux divers niveaux de la société, doté de capacités d’arbitrage mais favorisant l’auto-organisation paysanne, la promotion des très petites entreprises, les initiatives collectives et décentralisées visant à créer des espaces de prospérité partagée.
Cette vision exige de reconsidérer l’aide internationale. Elle doit viser la réussite à long terme des réformes agraires, la réduction des inégalités sociales, la construction d’un système éducatif et de recherche scientifique, un aménagement du territoire soucieux de la préservation des capacités physiques et biologiques de l’environnement naturel.
A ces conditions, elle peut se combiner efficacement avec des mesures de court terme (fiscalité, ouverture extérieure, etc.).
Utopie? Je répondrais que l’utopie fait voir, sous l’apparence des choses, l’avenir au travail.
- Vous affirmez que le développement n’est pas une question de ressources naturelles, ni même d’argent. Mais alors que faut-il pour se développer?
L’ex-Zaïre aux immenses richesses naturelles ou le mauvais emploi des pétrodollars recyclés de 1974 à 1980 illustrent cette affirmation.
A l’inverse, au Japon, sans ressources naturelles et dont le développement fut endogène, les ouvriers ont un niveau de formation équivalent à notre bac.
Pour se développer, il faut d’abord et toujours une éducation de base généralisée et adaptée. Dans la plupart des pays en développement, à base rurale, il faut aussi promouvoir une agriculture performante qui assure sécurité alimentaire, revenus, devises et demande de produits manufacturés, mais une agriculture paysanne dont les revenus ne soient pas outrageusement ponctionnés par l’Etat et les citadins.
Les pays asiatiques, et en particulier la Corée du Sud, ont fait la démonstration de ce principe. Enfin, aucun développement n’est durable sans un Etat de droit garantissant un minimum de justice et de sécurité des initiatives privées. Même s’il n’implique pas un modèle transféré des pays occidentaux.
Bien sûr, tout cela ne s’applique qu’aux pays atteignant un seuil minimum de densité de population, de ressources naturelles, d’accès aux grandes voies de communication.
Combien des 195 Etats du monde ne remplissent pas ces conditions? Les pays lilliputiens, désertiques ou enclavés doivent s’intégrer dans des ensembles économiques et finalement politiques plus vastes et plus diversifiés. Un chemin long et difficile si on ne veut pas y dissoudre son identité et toute autonomie.
- S’il fallait dégager une priorité absolue pour le développement des pays les plus pauvres, quelle serait-elle?
Une formation de base pour tous les enfants. Un système éducatif adapté, c’est l’appropriation d’une culture, un investissement en matière grise dont dépendent toutes les autres formes d’investissement, une ouverture sur l’extérieur et l’apprentissage de savoir-faire dont dépendent emplois et revenus.
Le Japon, la Malaisie ou le Botswana, par des voies différentes, ont su relever ce défi.
Entre un système élitiste et un système trop axé sur des formations professionnelles élémentaires, il y a des formules originales à inventer, conciliant l’utilité à court terme et l’ouverture sur l’enseignement supérieur et la recherche.
Il y faut une volonté politique et un consensus social forts, un enseignement en langue locale les premières années, des enseignants bien formés et correctement rémunérés, ce à quoi peuvent contribuer les aides extérieures, si elles s’engagent sur dix ou vingt ans, ainsi que les nouvelles technologies de communication.
- Le dogme dominant stipule que les pays pauvres s’en sortiront en participant au commerce mondial libéré des barrières et taxes. Cette idée s’est-elle vérifiée?
Ils ne s’en sortiront pas seulement en ouvrant leurs frontières, ni en les ouvrant n’importe comment. Mais les réussites avérées en matière de croissance durable ne concernent que les pays qui ont accepté de multiplier, et surtout de diversifier, progressivement, leurs échanges avec l’extérieur, et donc leurs productions.
Tels sont les enseignements de l’histoire économique, qui mettent à bas tout dogme en la matière.
Corée du Sud et Malaisie ont su régler une participation croissante au commerce mondial, en se protégeant des importations concurrençant leurs nouvelles branches productives. Inversement, les pays d’Afrique subsaharienne ont, en gros, connu vingt ans de protection, puis vingt ans de démolition de leurs barrières douanières et monétaires sans pour autant connaître une croissance économique soutenue. L’Argentine, longtemps bon élève du FMI, connaît actuellement une crise dramatique.
La théorie libérale ne s’applique pas si les pays qui échangent ont des différences de productivité d’un à cent – c’est le cas entre les agricultures les plus riches et les plus pauvres –, si le commerce mondial est biaisé par oligopoles, spéculations, dumpings, subventions et protections plus ou moins déguisées.
Et la demande internationale ne suffit pas à elle seule à susciter des offres compétitives.
- Quel bilan peut-on tirer des «politiques d’ajustement» imposées par le FMI en échange d’un accès au crédit?
Elles étaient nécessaires: ni un pays, Etat ne peuvent vivre longtemps au-dessus de leurs moyens.
Mais elles ont été trop brutales, trop uniformes, trop globales.
Dans beaucoup de pays, il a fallu les répéter, preuve qu’elles ne s’attaquaient pas aux racines du mal.
A trop «compresser » les emplois et les salaires, donc les marchés intérieurs, à trop réduire l’Etat sans promouvoir l’Etat de droit, à privatiser sans saine concurrence, à ouvrir les frontières à des marchés biaisés par dumpings et subventions, elles ont découragé les initiatives.
Les investissements productifs, étrangers et nationaux, n’ont pas été au rendez-vous.
Il est plus facile et plus rapide de réduire la demande que de créer un tissu d’entreprises compétitives. Pauvretés, précarités et exclusions se sont accrues.
- L’Afrique, première cible de ces politiques, est-elle plus pauvre qu’il y a dix ans?
L’Afrique est immense et diverse: 750 millions d’habitants, plus grande que la Chine, l’Inde, l’Europe et les Etats-Unis réunis, 54 Etats, des dizaines de langues…
Il faut donc se garder de tout jugement global. Il est vrai, cependant, que la grande majorité des Africains ont vu leurs revenus baisser.
La Banque mondiale estime que le nombre de pauvres (vivant avec moins d’un dollar par jour) est passé de 217 à 291 millions en dix ans. Au-delà des statistiques, souvent incapables de décrire des situations qui échappent aux définitions occidentales et en particulier les échanges non-marchands , des signes d’appauvrissement ont clairement été identifiés en Afrique subsaharienne.
- Ainsi,l’augmentation du nombre de familles monoparentales dirigées par une femme, et d’enfants des rues.
- L’explosion des petits boulots urbains.
- Des jeunes diplômés qui préfèrent un emploi informel et bas de gamme à l’attente d’un emploi salarié.
- Le recul de l’accession à l’autonomie économique et au logement des jeunes adultes.
- L’augmentation des échanges non-monétaires entre ville et campagne.
- Celle de la violence urbaine et de la consommation de drogues…
- D’autres signes, comme la restriction des repas aux membres de la famille la plus proche ou l’essor des églises dites «du réveil» (sectes,groupes de prière) qui offrent de nouveaux modes de sociabilité, montrent une recomposition des liens sociaux.
- Pourtant,vous dénoncez paradoxalement une vision trop pessimiste de l’Afrique. Où se trouve le positif?
Malgré tout, des évolutions marquent des progrès décisifs dans la capacité des populations africaines à innover, à combattre par elles-mêmes les exclusions et les précarités, signes de la vraie pauvreté.
De nouvelles générations mieux formées, ouvertes sur le monde, sont en train d’investir tous les domaines de l’activité économique, sociale et politique.
- L’émancipation des femmes s’accélère sous la pression des contraintes de la survie familiale, et grâce à l’école.
- L’essor remarquable des formules de microfinancement leur doit beaucoup.
- Partout prolifèrent des associations,groupements villageois, comités de quartiers fondés sur la proximité géographique ou la solidarité professionnelle.
- Certains s’organisent en réseaux ou fédérations capables de peser sur les décisions politiques, comme le prouvent les organisations paysannes du Sénégal, du Mali, de Côte-d’Ivoire…
- L’économie populaire répond ingénieusement à de multiples besoins de la vie quotidienne et n’attend plus qu’une reconnaissance marquée par l’accès au crédit et à la formation professionnelle pour promouvoir un tissu de petites entreprises performantes.
- L’Internet rompt parfois l’isolement préjudiciable à l’information, à l’innovation et au regroupement de forces intellectuelles.
- Enfin, la démocratie s’enracine dans un mouvement de décentralisation tâtonnant mais irrépressible et original.
S’il n’est de richesse que d’hommes… et de femmes, alors oui, paradoxalement, l’Afrique s’enrichit. En outre, même si l’immense majorité des projets de développement ont des résultats mitigés et peu durables, obérés par la méconnaissance des obstacles dus aux comportements, aux clivages sociaux ou à la propriété foncière, certains succès montrent qu’il n’y a pas de malédiction africaine. Comme l’expansion de la culture du coton en Afrique francophone (100 000 tonnes en 1960, un million en 1998) ou le palmier à huile en Côte d’Ivoire, le recul décisif de la fièvre jaune ou l’éradication de la peste bovine en Afrique de l’Ouest et du centre.
- Y a-t-il contradiction entre les besoins immédiats du développement et le caractère durable de ce dernier?
Apparemment oui, inéluctablement non.
Comment empêcher la déforestation des hauts plateaux malgaches, facteur à moyen terme de stérilisation, quand une population croissante n’a pas d’autres sources d’énergie que le bois de chauffe et d’autres moyens de maintenir une production vivrière vitale qu’en défrichant de nouveaux espaces?
Faut-il restreindre la culture du coton, seule source de revenus monétaires au Sahel, quand la lutte contre l’épuisement des sols ne peut se conduire sans engrais, souvent trop onéreux pour concurrencer le coton subventionné aux Etats-Unis?
Il y a là une question vitale pour la grande majorité des pauvres.
Elle réclame des principes radicalement nouveaux en matière de développement, de relations internationales, d’aide publique et finalement de modes de consommation au Nord.
C’était l’enjeu majeur de la conférence de Johannesburg, dont les résultats ne sont malheureusement pas à la hauteur, même si elle a favorisé une prise de conscience et lancé quelques projets concrets.
L’aide durable et multiforme des pays riches doit contribuer à assurer la transition entre méthodes prédatrices de la nature et méthodes qui en renouvèlent le potentiel ou s’y substituent.
De nouveaux modes de production d’énergies renouvelables, d’utilisation de l’eau, des sols et des ressources biologiques sont en cours d’expérimentation dont il faut accélérer la mise au point et la généralisation.
Les populations du Nord-Cameroun ont ainsi réhabilité une variété traditionnelle de mil de saison sèche, ce qui a permis l’extension de la culture du coton.
La coopération française possède à son actif des exploitations durables de forêts qui associent entreprises forestières, villageois, fonctionnaires et techniciens.
Non, la contradiction évoquée n’est pas inéluctable.
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Par Sylvestre Huet, le 13 septembre 2011