ARTE 25.03.2011 22H10 - RAS NUCLÉAIRE, RIEN À SIGNALER
25/03/2011
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Catastrophe-nuc...
@Jean de Malter :
1) La parole a été donné à Marcel BOITEUX http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Boiteux le patron d'EDF qui a lancé la filière nucléaire. Il n'a pas caché que la sécurité de nos centrales nucléaires françaises était déjà, plutôt limite; il n’a pas hésité non plus à pointer la sous-traitance à outrance aux 5 compagnies qui se partage la maintenance nucléaire au plan national.
On imagine mal en revanche qu’à EDF des cadres d’Henri PROGLIO actuellement en fonction se mouillent pour lâcher quelques parcelles de vérité en ce sens. Ce serait, avouons-le, un sacrifice stupide, puisque d'une certaine façon, on la connait déjà ! Idem avec AREVA.
Néanmoins, notre ex-patron d’EDF aurait pu pointer les rivalités existant entre ces 2 groupes; plus sources d’antagonisme que de synergies.
Il aurait pu aussi rappeler les extravagances de la politique de l’énergie menée au travers d’EDF : ouvrir l’entreprise à la concurrence soit disant pour faire baisser les prix, aujourd’hui augmenter les prix publics soit disant pour permettre la concurrence, tout en étant amené, UE oblige, à accorder des tarifs préférentiels à ses concurrents. Une seule certitude : on n’est plus au pays de Descartes.
2) Envisager de sortir du nucléaire est moins un fantasmes qu'un choix plein de lucidité pour que les efforts d'investissements se portent sur des axes de recherche et d'innovation qui déboucheront sur des solutions plus aisément généralisables au monde global actuel que le nucléaire actuel ! Ce sera l'occasion par la même, de ne plus exposer le vivant à des risques de mutations croissant avec l’accumulations de radioactivités artificielles dans notre environnement !
@Sandycov & @Jean de Malter :
- Personne ne croit en effet que les moyens alternatifs qu'on est capable de concevoir aujourd'hui, vont se substituer au nucléaire. Il faudra faire avant d'importantes découvertes pour ce rapprocher de processus qui imitent mieux la nature.
- Mais tout le monde voit bien que les presque 500 centrales nucléaires en fonction dans le monde partagent 2 défauts connus dès leur conception, jusqu’ici toujours négligés, mais imparables à partir d’un certain niveau de catastrophe, même avec la technologie de la 3e puissance économique du monde et des travailleurs parmi les plus assidus et les plus disciplinés du monde.
(Voir, les réacteurs nucléaires : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire, la fusion du cœur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion_du_c%C5%93ur, le problème de criticité : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_criticit%C3%A9; Avec en fin d'article de chacun des articles, la liste des cas connus...)
Quand le cœur du réacteur ne peut plus être ralenti puis refroidi, le processus de fission devient incontrôlable, la chaleur du combustible atomique augmente, faisant péter la plomberie, fondre les enceintes de confinement et libérant la radioactivité qui pollue plus ou moins rapidement mais de façon irréversible, les installations, l'air, l'eau et les sols et sous-sols.
Sous l'effet conjugué d'une chaleur et d'une radioactivité intenables, l'homme perd tout contrôle de la machine qu'il a inventé en appliquant avec le plus grand soin des méthodes de conception qualité, dont - ironie du sort - les japonais ont été les meilleurs promoteurs puisque tout le monde occidental les a adoptées !
La dépêche AFP de ce 27/3/2011 midi fait état sur un des réacteurs, d’une radioactivité de l’eau contaminée, 10 millions de fois supérieure à la normale. La radioactivité du réacteur N°2 est montée maintenant à 1000 millisiverts par heure. En 1h un travailleur ramasserait la radioactivité qu’il ne devrait pas dépasser en 1 an (seuil révisée à la hausse Les communiqués de TEPCO montrent que la confusion la plus totale règne sur les sites de Fukushima.
Tout ça est fondamentalement une question de logique de conception, de vice fondamental certain qu’on essaye constamment de contourner mais qu’on ne sait ni surmonter ni résoudre.
Cet effort constant pour ne pas tomber dans l’erreur à ne pas commettre avec ce genre de machine, suppose aucune faille dans le pilotage, la maintenance, et l’appréciation des aléas naturels ou technologiques, ça fait beaucoup, beaucoup d’hypothèses et parmi elles des dizaines que nous trouverions probablement très fragiles si nous les connaissions !
Un assureur peut vous assurer contre les dommages résultant d'un aléa (le tsunami). Jamais il n’acceptera de vous assurer pour un travail mal fait ou un vice de conception (le cœur du réacteur dont on ne peut arrêter la fonte).
Parallèlement, qui accepterait sciemment dans la vie courante, de continuer à utiliser un appareil qui à la suite d’une série de mauvaises manipulations pourrait vous mettre à la merci d'inconvénients irréversibles et cumulatifs ?
Les risques liées aux ressources
- le manque d’eau (froide)
- le nombre limité d’équipements nécessaire pour assurer le refroidissement, et l’impossibilité de les réparer ou les changer en cas de panne ou destruction
- le manque d’énergie, électrique ou sous forme de vapeur, pour faire tourner les pompes
Erreur technique, erreur de gouvernance, erreur d’estimation des risques
Les tenants du nucléaire tentent de piper le débat :
- en comparant les morts attribués au filières charbon versus nucléaire. Alors qu’on peut être certain qu’il y a aura moins de morts potentiellement dans les filières traditionnelles que ce qu’il peut y a voir dans le fut dans le nucléaire. On insiste sur le côté catastrophe industrielle pour nier la catastrophe environnementale.