Télérame 25.10.2009 - Philippe Starck : “Je suis le rapide le plus lent du monde” (07/11/2009)

Philippe Starck le N°1 du DESIGN nous livre les traits de caractère et de comportements, qui l'ont modelé et hissé au somment de la réussite dans son métier de designer.

"Philippe Starck ne dit pas qu'il a eu raison avant tout le monde mais explique pourquoi :-) Autrement dit il donne accès au processus créatif qui lui a permis d'anticiper et donc de prendre de bonnes décisions."

Je ne me considère pas comme intelligent.
Je suis très bon pour comprendre
les signes inconscients d'une société,
comprendre où ça va et pourquoi..”


“Je prépare l'ingénierie de l'astroport
des vols galactiques de Virgin.
Les premiers vols sont pour 2012.
Je m'occupe aussi de l'intérieur des fusées”;

Jeune homme de 18-20 ans, le design n'est pas encore un concept très en avance en France. Philippe Starck, fils de André Starck concepteur et constructeur d'avions, apprend son métier auprès des grands designers espagnols puis italiens.

Il "galère" plus de 20 ans avant de pourvoir monter son agence UBIK et commencer à bien vivre de ses créations.

Sa passion, l'aide à comprendre que dans le monde de changements rapides qui s'est développé depuis la fin des années 60, qu'il doit se concurrencer lui même en créant des produits moins chers plus beaux que les éditeurs ne peuvent bouder. "A l'époque où j'ai commencé, une chaise digne de ce nom valait 1 000 €. C'est cinq fois moins aujourd'hui. J'ai vraiment combattu pour monter la qualité, casser les prix, être accessible à tous".

Aujourd'hui, il s'adapte aux nouvelles tendances. Il prend le chemin du  Web 2.0 en permettant au public d'entrer en contact avec de jeunes créateurs qui ont mis leur modèle en souscription (mydeco.com), et s'engage avec passion dans le développement durable "Depuis, je n'ai cessé de militer pour voir émerger des produits justes, à la qualité juste et à la longévité juste". Il considère cependant que l'apogée du métier de designer est passée. "Mais là, aujourd'hui, face aux urgences... Chaque métier a son moment, et chaque moment a son métier. Aux jeunes qui veulent être designers, je dis que ce n'est pas le moment. Aujourd'hui, il faut partir au combat. Et s'ils travaillent bien, dans quinze-vingt ans, on pourra se réintéresser au design...

Dans une société matérialiste comme la nôtre, toute question amène une réponse matérielle, comme si on ne pouvait pas répondre à quelqu'un sans lui refourguer un produit !
Mais désormais nous avons de sérieuses pistes pour, enfin, ne plus passer par le schéma traditionnel de la matière.
Le travail de designer doit être politique. En se demandant comment sauver de la matière, comment produire de l'énergie, comment changer l'esprit des gens, les dégoûter de l'achat de compensation du samedi après-midi
...

Il faut aussi expliquer, alerter. Qui, à part moi, entendez-vous poser publiquement la question de l'après-plastique ? L'après-pétrole, ça, oui, mais l'après-plastique, qui arrivera dans trente ans ?
Or le plastique est partout ! On rétorque qu'il y a le recyclage ; mais le plastique recyclé ne sert à rien. D'autres affirment qu'il y a le bioplastique, mais transformer les champs de céréales en plastique vraiment nul ou en carburant pour nos 4x4, c'est un crime contre l'humanité !
Les grandes famines sont annoncées pour 2020-2022. Et nous, on va ratiboiser deux tiers de la Terre et des forêts pour cultiver des choses que les gens ne peuvent pas manger ?
".


Dossier spécial - Grand entretien

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Le 25 octobre 2009 à 15h00
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LE FIL ARTS ET SCÈNES -

Imaginer un objet, brosse à dents, maison, bateau, éolienne ou fusée, définir son concept, le dessiner, le développer... Un travail colossal. Qui n'occupe pourtant que 1 % du cerveau du designer star Philippe Starck. Attention : vous entrez de nouveau dans notre dossier spécial design, entamé jeudi. Dans quelques minutes, des images.

Un tycoon » : les Américains ont inventé ce nom pour ce genre de personnage. Un géant dans sa discipline ; mais un géant qui écraserait tous les autres, par son aura, sa réussite, ses créations multiples, sa surface médiatique. Starck est le tycoon du design. Sur la grande photo mondiale des créateurs d'objets, il y a lui au centre, royal, et les autres, relégués sur les bords de l'image. A 60 ans, Starck agace toujours, mais Starck épate toujours. Surtout quand il dresse un portrait acide de notre époque et pointe des pistes de réflexion et de changement profond.

Vous avez fondé votre agence, Ubik, en 1979. En trente ans, le monde du design a-t-il changé ?

Quand j'ai commencé, le mot « design » n'était même pas un terme générique. Il désignait tout au plus quatre dessinateurs de meubles italiens : Achille Castiglioni, son frère, Pier Giacomo, Enzo Mari, Vico Magistretti. J'étais arrivé dans cet univers par hasard – et ce n'était sans doute pas ma destinée... –, mais très vite, par ma forme de pensée, je suis tombé sur des solutions nouvelles, originales, et, il faut bien le dire, en avance. Ne connaissant personne dans le milieu, ni en général d'ailleurs, puisqu'à la fin des années 60 je n'avais que 17-18 ans, j'ai commencé à sonner à toutes les portes, chez des gros fabricants, des sociétés qui ont disparu depuis. Et on me répondait : « Vous êtes gentil, vous avez des idées, mais ce que vous nous racontez là, ça n'existera jamais. » Pourtant, ce que je leur montrais a abouti à tous les best-sellers des années qui ont suivi. Je me souviens qu'on ne comprenait pas quand je parlais de la « chaise à accoudoirs ». A l'époque, il y avait soit la chaise, soit le fauteuil. On me disait : « Mais pourquoi faire des chaises à accoudoirs ? » J'expliquais que les gens allaient rester à table plus longtemps, et que le salon, la salle à manger allaient finir par se confondre. Mais personne ne me croyait. Je me rappelle qu'un grand éditeur français, qui existe toujours celui-là, m'a dit à mon trente-quatrième coup de téléphone, j'avais beaucoup insisté car je crevais de faim : « Non, non, monsieur Starck, ce que vous faites, c'est de la création, et ça, on ne peut pas le faire ! » Ah ! ils s'en sont mordu les doigts ! Ils ont tout fait pour me récupérer ensuite ! Mais j'ai mis un point d'honneur à leur refuser ce qui a fait la fortune des éditeurs italiens ces vingt dernières années. Ils n'avaient vraiment pas le droit de dire : « Non, c'est de la création, on ne fait pas ça ! »

“Je dessine une chaise en moins
de cinq minutes mais ça fait quarante ans
que je pense aux chaises...”

Donc, vous êtes parti en Italie ?

Je suis parti voir ceux qui voulaient bien de moi ! En fait, mon premier éditeur était espagnol, Disform, et puis oui, il y a eu les Italiens, Alessi et les autres. Qui, eux, ont compris tout de suite ! Alors qu'en France je me sentais seul au milieu de la jungle, avec une machette et le ventre creux. Condamné à douter de mes intuitions. Heureusement, j'étais borné. Pourquoi, à 18-20 ans, attacher autant d'importance à une chaise ?

En 1982, on vous confie quelques pièces du palais de l'Elysée...

Jack Lang a soufflé l'idée à Mitterrand – très intéressé par le design – de donner l'Elysée à des créateurs français. Le projet était de sensibiliser les Français au design qui, à l'époque, roulaient en DS, avaient une télévision couleur, mais étaient toujours assis sur le sofa de leur grand-mère.

Vous arriviez déjà à vivre de votre métier ?

Pas du tout ! Les gens s'imaginent toujours que le design rend riche, mais moi, je n'ai commencé à en vivre vraiment qu'il y a quinze ans ! Si vous saviez combien on touchait à l'époque ! Pour la décoration du Café Costes, à Paris, j'ai reçu 13 400 francs ! Je ne vous raconte pas tout ce qu'on devait faire pour survivre. Même si on s'amusait, c'était la dèche absolue.

“Vous croyez que c'est avec 12 centimes
par brosse à dents vendue
qu'on devient millionnaire ?”

N'exagérez-vous pas un peu quand vous dites que vous n'avez vraiment vécu de votre métier qu'à 45 ans ?

Mais non ! Vous croyez que c'est avec 12 centimes par brosse à dents vendue qu'on devient millionnaire ? Depuis toujours, le designer ne touche qu'une toute petite part – fixe et non négociable – des objets vendus dans le commerce.

Les éditeurs italiens, qui ont été intelligents, ont passé il y a longtemps un accord entre eux pour fixer la rémunération des designers à environ 3,5 % du prix de vente. Pour éviter la surenchère. Et cela, quel que soit l'objet, quelles que soient ses ventes. Moi, ils me donnent un point de plus depuis cinq ans, et ce n'est pas illogique, vu que je suis numéro un des ventes partout. Mais je n'ai jamais rien touché de plus, ni prime, ni forfait. Peut-être que d'autres demandent, pas moi.

Dans la famille Starck, nous sommes des protestants, des luthériens. On ne profite jamais de quoi que ce soit, on ne fait jamais payer plus qu'il ne faut. On se fait un honneur d'être de simples artisans. C'est religieux, chez nous.

Il est très dur de faire profession du design ?

Tous les jeunes gens d'aujourd'hui veulent faire ce métier, mais combien de designers dans le monde en vivent ? En 2009, dix en vivent bien, cent correctement, et pour les autres, c'est la galère... Le milieu reste dominé par les stars du genre, même si les éditeurs aimeraient que ça bouge.

En fait, on va sans doute assister à une nucléarisation des activités. Notre agence Ubik y encourage, puisque la seule société qui permette cette évolution, mydeco.com – basée en Angleterre –, nous appartient en partie. Elle permet aux gens d'entrer en contact avec de jeunes créateurs qui ont mis leurs modèles en souscription.

J'essaie de faire exploser le système avec ce genre de démarche... Et, en même temps, ne rêvons pas : très peu de gens savent faire des choses qui fonctionnent. Par exemple, la chaise sur laquelle vous êtes assis – la Victoria Ghost, éditée par Kartell –, qui doit sûrement être numéro un mondial, a demandé cinq années de développement ! Ce sont des aventures de haute technologie et d'ingénierie. Il faut avoir la vision, avoir le concept, puis savoir le dessiner, savoir le développer, et là, il faut s'accrocher ! On peut dire ce qu'on veut de nous, mais on est des travailleurs !

Avez-vous hérité cette passion de l'ingénierie de votre père ?

C'est mon seul héritage ! Hélas, les usines d'aviation de mon père ont été laminées à l'après-guerre par l'industrie américaine, comme presque toute l'industrie aéronautique. Mais j'ai hérité de son goût pour l'élégance, la beauté du travail de l'ingénieur, ce qu'on appelle « l'esprit français ».

Car il n'y a quasiment que nous dans le monde à avoir une telle volonté de toujours bien faire, dans le moindre détail. On va y revenir de plus en plus, d'ailleurs, à cette ingénierie de haut vol, pour des raisons écologiques notamment. J'ai par exemple conçu un bateau de 120 mètres de long dont la coque est totalement innovante, parce qu'elle provoque moins de vagues et permet une consommation de carburant moins importante.

“Je ne me considère pas comme intelligent.
Je suis très bon pour comprendre
les signes inconscients d'une société,
comprendre où ça va et pourquoi..”

Comment parvenez-vous à passer ainsi d'ustensiles de cuisine à ces bateaux de 120 mètres ?

Cette question nous fait rire, avec ma femme, car on a un mode de vie particulier : des moines ! On ne sort pas, on n'est jamais nulle part, ou alors en transit. On ne va pas au cinéma, on ne regarde pas la télé, on ne lit pas les journaux, on ne fréquente pas les cocktails. On n'est au courant de rien et on ne connaît personne...

On est soit dans un avion, soit dans une petite cabane au milieu de la boue, de l'eau, parmi les pêcheurs, comme à Burano, dans la lagune de Venise. Là, on travaille à deux, dans une pièce avec un grand lit – qui nous sert beaucoup, c'est important pour la création ! – et deux tables.

Je dessine sept heures par jour. Elle organise et m'aide de plus en plus dans la création, surtout pour les vêtements... Je ne me considère pas comme étant intelligent. Ma fille dit que son père est un « autiste moderne ».

Je suis déconnecté des choses réelles parce que je ne peux rien apprendre. En revanche, je sais cultiver mon « magma » : je suis tout le temps en train de faire des corrélations, de classer. Je suis un spécialiste de l'organisation aux rayons X.

En fait, je suis très bon pour comprendre les signes inconscients d'une société, comprendre où ça va et pourquoi. Je n'en fais rien de particulier, je ne suis ni politologue, ni sociologue, ni philosophe. Mais ça me permet de stocker des bouts d'intelligence plus ou moins cuits, plus ou moins en phase de polissage final.

Quand ce « magma » donne-t-il forme à un objet ?

A peine me passe-t-on une commande que c'est fait ! Parce que ça fait quarante ans que j'y pense ! Je suis le rapide le plus lent du monde. Je dessine une chaise en moins de cinq minutes mais ça fait quarante ans que je pense aux chaises... Aux chaises et à tout ce qui nous entoure.

Sans oublier l'amour, ma grande passion, ma grande question : comment mériter l'amour ? La femme avec laquelle je vis occupe 99 % de mon cerveau. Pour elle, je suis une sorte de Gatsby permanent, toujours en train de frimer, pour être le plus aimé...

Jean-Batiste Mondino pour Télérama

Et tout rentre dans votre grand magma créatif ?

Tout ça et bien plus. Ce qui m'intéresse, c'est nous : l'espèce animale et cette extraordinaire et romantique aventure.

Il y a quatre milliards d'années, nous étions une bactérie, puis nous sommes devenus un poisson, une grenouille, un singe, et maintenant un super-singe. Et nous sommes voués à disparaître dans quatre milliards d'années, quand le soleil va imploser. Cette histoire fermée comme un film, j'adore ça !

A la base, j'étais pessimiste – je suis russe. Je pensais à la vie de façon morbide. J'ai perdu ma morbidité le jour où j'ai compris la beauté de notre histoire. Pour moi, la beauté, c'est ça, le sujet ! Quête qui me permet de mettre la barre haut : j'étudie l'astrophysique en suivant les cours de Thibault Damour, la mathématique quantique, la biologie et l'imagerie cognitive électronique du cerveau, la grande clé aujourd'hui. Ce travail me donne des lignes qui m'inspirent, en terme d'éthique, de démocratie également.

La démocratisation du design, c'est fait ?

Oui. A l'époque où j'ai commencé, une chaise digne de ce nom valait 1 000 €. C'est cinq fois moins aujourd'hui. J'ai vraiment combattu pour monter la qualité, casser les prix, être accessible à tous.

Personne ne le voulait, mais chaque fois que je baissais le prix, j'améliorais aussi la qualité, et le produit se vendait mieux.

Donc les éditeurs étaient forcés de me suivre... Depuis, je n'ai cessé de militer pour voir émerger des produits justes, à la qualité juste et à la longévité juste.

“Soyons réalistes : être designer,
c'est pas une gloire ! Il est anormal
qu'une société donne autant d'importance
à des gens comme moi”

Vous avez pourtant tendance à dénigrer votre travail...

Par rigueur. Je suis très dur avec tout le monde et surtout avec moi-même. Si j'étais content de moi, j'aurais déjà tout arrêté. Je n'ai plus besoin de sous, j'ai une jolie jeune femme, on a une maison à la mer, je pourrais faire du bateau et continuer à rêvasser...

Malgré tout ce que la presse a pu dire, je ne suis pas mégalo. Soyons réalistes : être designer, c'est pas une gloire ! Il est anormal qu'une société donne autant d'importance à des gens comme moi qui n'ont quasiment aucune importance. Je fais juste bien mon métier.

Le design vous semble inutile ?

Il a pu être amusant, comme un nouveau petit confort sociétal, il y a vingt ans. Dans une période de « civilisation civilisée », comme on a pu l'entrevoir alors, pourquoi ne pas s'intéresser à une lampe ?

Mais là, aujourd'hui, face aux urgences... Chaque métier a son moment, et chaque moment a son métier. Aux jeunes qui veulent être designers, je dis que ce n'est pas le moment. Aujourd'hui, il faut partir au combat. Et s'ils travaillent bien, dans quinze-vingt ans, on pourra se réintéresser au design...

Partir au combat, c'est-à-dire ?

Ça veut dire être radical. Quand on est producteur d'idées et producteur de matière, comme je le suis, il faut réfléchir à comment refuser la matière.

On entre là dans le « process » écologique. C'est peut-être une tarte à la crème pour les cyniques, mais ça reste une urgence ! Depuis trois-quatre ans, on cherche des moyens d'action efficaces.

Dans une société matérialiste comme la nôtre, toute question amène une réponse matérielle, comme si on ne pouvait pas répondre à quelqu'un sans lui refourguer un produit ! Mais désormais nous avons de sérieuses pistes pour, enfin, ne plus passer par le schéma traditionnel de la matière. Le travail de designer doit être politique. En se demandant comment sauver de la matière, comment produire de l'énergie, comment changer l'esprit des gens, les dégoûter de l'achat de compensation du samedi après-midi...

Il faut aussi expliquer, alerter. Qui, à part moi, entendez-vous poser publiquement la question de l'après-plastique ? L'après-pétrole, ça, oui, mais l'après-plastique, qui arrivera dans trente ans ?

Or le plastique est partout ! On rétorque qu'il y a le recyclage ; mais le plastique recyclé ne sert à rien. D'autres affirment qu'il y a le bioplastique, mais transformer les champs de céréales en plastique vraiment nul ou en carburant pour nos 4x4, c'est un crime contre l'humanité !

Les grandes famines sont annoncées pour 2020-2022. Et nous, on va ratiboiser deux tiers de la Terre et des forêts pour cultiver des choses que les gens ne peuvent pas manger ?

“Je prépare l'ingénierie de l'astroport
des vols galactiques de Virgin.
Les premiers vols sont pour 2012.
Je m'occupe aussi de l'intérieur des fusées”

Sur quoi travaillez-vous, actuellement ?

Des tas de choses.

Comment vivez-vous la dématérialisation des objets ?

Je ne suis pas un homme de l'objet, mais du concept. Cette dématérialisation, je la prône depuis trente ans !

Nous sommes la seule espèce animale qui contrôle la qualité de sa vitesse d'évolution. Or on refuse de comprendre nos mutations.

Si on prenait conscience de la beauté et de l'intelligence de l'homme mutant, tout s'éclaircirait.

Pourquoi ne pas accepter ainsi notre entrée dans le bionisme, le mélange du corps et des composants - majoritairement la puce -, mélange qui va nous aider à maintenir notre vitesse d'évolution.

Notre société a oublié le scénario de base : d'où elle vient, où elle va. Elle a oublié que notre civilisation est fondée sur l'idée de progrès. Que l'homme est censé être de plus en plus intelligent, et devenir meilleur.

Ces valeurs ne sont pas nouvelles, ce sont celles de la chrétienté comme de toutes les autres formes de civilisation.

Mais nous sommes tellement perdus, avides, que nous oublions que nous sommes des animaux grégaires, là pour partager. C'est une condition absolue à notre survie.

Propos recueillis par Fabienne Pascaud et Emmanuel Tellier
Télérama n° 3119

Le 25 octobre 2009 à 15h00
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VOS REACTIONS (21 commentaires)

PAT THE ROCK - le 29/10/2009 à 17h29
STEVEMAC: autant pour moi!! salutations!! rock off!!!!!!!!!!!!

4 internautes sur 4 ont trouvé cet avis intéressant.

stevemac - le 29/10/2009 à 17h13
Bien parler Pat The Rock mais je ne suis pas dans la mouv’ j'ai 52 ans et Starck je m'en bas l'œil ce n'est pas une réaction positive sur un people qui va faire de quelqu'un un Fan ou je ne s'ai quel beauf et je suis tout d'accord sur la fin de votre texte 16h34
trés cordialement

3 internautes sur 6 ont trouvé cet avis intéressant.

stevemac - le 29/10/2009 à 16h58
Soit De Vielg !!! lire des livres est une chose les comprendre une autre ...  et c'est bien là que je rejoint Appas dans sa réaction de 10h27
Pour les fautes cela ne regarde que moi et surtout le log "Naturrally speaking" et je n'est pas l'intention de me faire formaté par qui que ce soit dans ce jugement ...
Quand on sait d'où l'on vient, on sait où l'on va ....
Si quelquefois tu te sent petit ,inutile, démoralisé ou dépressif, n’oublie jamais que tu as était un jour le plus rapide et le meilleur spermatozoïde de la bande c'est toi le grand gagnant ...
je m'en va lire d'autres bon interview du style Télérama ( waf waf ..)
car ma crémière me dit n'oublie jamais qu'au plus haut trône du monde tu est assis que sur ton cul ...
alors ne s'obstine pas au dialogue de sourd ....
good good à Fabienne Pascaud et Emmanuel Tellier pour votre dossier .

2 internautes sur 5 ont trouvé cet avis intéressant.

PAT THE ROCK - le 29/10/2009 à 16h34
je fais aussi quelques faute d'orthographe et ne suis pas inculte pour autant:mais ce Steve mac donne bien l'image et se place en porte parole de la mouvance Starck et autres designer frime :je le redis encore et encore perso,je trouve que son univers est trop froid,trop superficiel. mais cela plait énormément a la jeune ou moins jeune mouvance bobo et intello branchouille arrogant qui pète plus haute que leurs petit cul.
je vais me faire assassiner ,mais je m'en tape :Philippe Starck ou jean nouvel même orientation: pour un parisianisme snob,pour un paris élitiste et branchouille friqué ,pour un paris ,qui ne sera plus un paris avec ses boutiques de designer,cette architecture froide et fascisante:non ,je ne veux pas de tout cela.
moi même,a une époque j'ai aimé ce qui était branché ,dans la mouvance ............mais c'était dans les années 80 ,le problème aujourd'hui c'est que ce ne sont plus quelques endroits qui est branché c'est 80 pour cent de paris qui est branchouille avec ces boutiques qui vendent de tout et n'importe quoi ces galeries de pseudo peintre a deux balles qui foisonnent aux Abbesses et alentour ou du coté du marais: bref beaucoup de vent et de futilités pour pas grand chose.

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La mouche du Coche - le 29/10/2009 à 14h08 
@ Stevemac,
.. et j'ajouterais que l'impressionnant nombre de fautes d'orthographe et de grammaire de votre commentaire trahit le fait qu'à votre prétention, vous cumulez une propre inculture qui rejoint celle du maître et vous accorde à lui.

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La mouche du Coche - le 29/10/2009 à 14h01 
@ stevemac,
Mais qu'en savez-vous que nous ne connaissons pas Starck parfaitement ?
Je vous rappelle que dans mon premier commentaire je précisais que Starck se vante dans ses livres de faire un design "acculturé" donc méprisant. Je les ais donc lu et pas vous.
Je vous trouve extrêmement arrogant. Vous imaginez que les gens qui ne sont pas sont pas d'accord avec vous sont forcément des imbéciles parlant de ce qu'ils ne connaissent pas. Vous allez bien avec l'idée que je me fais des gens qui aime ce designer.

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.stevemac - le 29/10/2009 à 09h25
Bravo Télérama pour votre article
Je constate comme à l'habitude que ceux qui n'aiment pas Starck donne des critiques sur celui-ci sans connaitre un dixième de ce qu'il est vraiment et de ce qu'est le monde du design .
lire un article sur une personne que l'on aime pas pour écrire du torchon qui n'a pas de sens avec le sujet est assez paradoxal !!!! je constate que les cervelles inoccupées sont de plus en plus nombreux dans notre pays
Ma crémière disait au sujet de Starck que l'avantage d'être intelligent c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile et dire n'importe quoi ,alors que l'inverse est totalement impossible
Quand à APPAS bien parlé pour la brosse à dent.
Merci Mr STARCK pour avoir bousculer le design et décoincé du Q tous ces designer qui ce prennent pour ce qu'il ne sont pas ,ne changé rien .

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rednekk - le 27/10/2009 à 20h54
Voici un article écrit par un de mes potes à l'école : http://lettres.lecolededesign.com/2009/03/06/design-polem...

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rednekk - le 27/10/2009 à 20h42
Ce qui est bien dommage au final c'est plutôt que d'une, les médias ne s'occupent qu'à relayer les activités de ce genre de coqueluche à la population, et que deux, cela lui fait profit puisque les gens ne sont pas assez curieux pour aller voir ce qu'il y a au delà. Le mieux, c'est peut être de l'ignorer...

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rednekk - le 27/10/2009 à 20h40
Je suis étudiant en école de design et avec quelques amis nous suivons de temps en temps la masturbation collective starkienne. Philippe Starck n'est pas, comme on pourrai le croire un idiot, et il sait bien rebondir.
Ce qui me gêne au premier abord, c'est qu'il est mis sur un pied d'estal comme ambassadeur du "Design". Et du coup, il en fait ce qu'il en veut, et le commun des mortels qui achète ses merdes rotomoulées avalent ça goulument et joyeusement. Et pour forger sa crédibilité, il sait bien jouer le philosophe, et il n'hésite pas à citer des grand noms du design, pour qui l'œuvre qu'était un de leurs objet, était bourrée de réflexion. Tout ca alors qu'Ettore Sottsass est récemment décédé dans l'ombre de la culture médiatique...
Mais au final, sur quoi Starck s'assied-t-il quand il dit que le design est inutile ? Que rare sont les designers qui "vivent" de leur travail ? (Parce que personnellement, je ne compte pas être designer pour gagner de l'argent, j'espère vivre correctement, mais surtout vivre mon métier) Eh bien je pense qu'il s'assoit sur ce qu'il entretient, ce design froid et facile, qu'il défend extrêmement bien avec ses capacités d'orateur, mieux qu'il ne fait son travail surement. Des milliers de gens, pas comme lui, dans des centaines de domaines différents vivent leur travail de designer et sont bien plus occupés à travailler pour une solution et donner un sens à objet, qu'à faire des plateaux télés.

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PAT THE ROCK - le 27/10/2009 à 18h11
APPAS, il l'aime son Philippe Starck,oh! mon dieu comme il l'aime son grand designer chouchou; il lui fait tourner la tète son Philou de Starcky : APPAS pète un tout petit coup, et tu verras ta vision sur cette putain de vie matérielle sera un peu moins figé et étriqué. bonne soirée!!

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La mouche du Coche - le 27/10/2009 à 17h57
@ Servadio,
N'embêtez pas le maître avec vos mesquines histoires d'argent. Vous allez le déconcentrer.

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Servadio - le 27/10/2009 à 14h14
De bien beaux discours... Mais j'aurais aimé qu'on interroge M. Starck sur les 57.408 euros reçus pour la "conception" du logo de la présidence française de l'Union Européenne après une procédure d'attribution que la Cour des Comptes juge pour le moins curieuse (cf. entre autres http://www.lesechos.fr/info/france/300385523.htm)...
Mais il est vrai que l'argent même public n'a pas d'odeur...

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La mouche du Coche - le 26/10/2009 à 12h06
Appas, je vous sens complètement lobotomisé par la pensée du maître mais ce n'est pas grave, je vais vous aider.
Pour commencer, essayez de vous demander dans quelle mesure ses objets sont les exactes contraires de son discours. Est-ce que vous y arrivez ?
cordialement

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Appas - le 26/10/2009 à 10h32
femme aimée, de sa fille qui l'est tout autant, de sa famille, de jeunes collaborateurs, ce qui est réconfortant en ces temps de JE sarkozyens.

 

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Appas - le 26/10/2009 à 09h10
Chère Mouche du coche avant de parler il faut connaitre, votre brosse à dent est-elle en bois ? Il travaille de nombreux matériaux et cela ne m'étonne qu'à moitié que vous n'ayez pas ça chez vous... il faut avoir du goût...

Plus sérieusement quand un créateur – qui a une immense culture à présent – essaie d'embellir notre quotidien il faut au moins avoir un minimum de respect, moi j'ai aussi de l'admiration. Merci Mr Starck.

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pleroma - le 25/10/2009 à 19h25
L'interview est super! PS est un grand bavard, non? Ce qu'il dit mérite réflexion, il y a de bonnes choses a retenir. Je n'ai lu que des critiques de son design, sur un ton un peu aigri d'ailleurs, qui n'ont pas de rapport avec l'interview...Je ne peux pas me permettre de ''Starckiser'' mon intérieur, mais je ne refuserai pas quelques jet-Starck si on me les offrait...

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PAT THE ROCK - le 25/10/2009 à 18h31
c'est forcément génial Philippe Starck c'est l'apôtre du designer bobo.

RIEN A FAIRE DU DISIGNE DE STARCK. c'est moche et froid :perso je préfère le bois ,oui le bois vive les matériaux noble et non le plastique poubelle.

8 internautes sur 24 ont trouvé cet avis intéressant.

La mouche du Coche - le 25/10/2009 à 16h49

Ph Starck est l'apôtre d'un design international "sans culture" comme il l'a écrit lui-même dans ses livres. Ses matériaux sont le plastique issu du pétrole. Qui a ça chez soi à part les journalistes ?

6 internautes sur 20 ont trouvé cet avis intéressant.

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