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20/09/2009

Gouvernance SARKOZY = SPOLIATION et DESTRUCTION programmée de l’état de droit

Ce billet cumule une série de faits inquiétants.

INSEE

15/09/2009 Vive le bon vieux PIB ! par Eric Le Boucher

Le rapport de la Commission Stiglitz s'apparente à de la pure gesticulation. L'important n'est pas le thermomètre, mais la réalité.

…/…

L'ambiguïté est totale dès l'origine et le lancement de cette commission début 2008. La vérité est que Nicolas Sarkozy déteste l'Insee, avec ses statisticiens indépendants, qui bombardent le gouvernement de chiffres déplaisants.

Le chef de l'Etat a un problème général avec les stats, on le voit avec celles de la délinquance, elles résistent à sa volonté. Quand il était ministre de l'économie, l'Insee n'a pas cédé à ses desiderata et, ensuite, devenu chef de l'Etat il a essayé de «casser» cette institution récalcitrante en la délocalisant brutalement à Reims Metz.

DROIT PENAL

15/09/2009 Simplifions le droit : sauvons la scientologie :

L’article 131-38 pose la règle que les personnes morales encourent une amende égale à cinq foix celle prévue pour les personnes physiques, et un million pour les crimes (on ne peut emprisonner une personne morale), l’article 131-39 prévoit les peines complémentaires applicables aux personnes morales en plus de l’amende. Le 1° prévoit la dissolution de la personne morale. Retenez-le.

Que dit-il cet article désormais ? Je graisse la partie importante.

Les personnes morales déclarées responsables pénalement [du délit d’escroquerie], dans les conditions prévues par l’article 121-2, des infractions définies aux articles 313-1 à 313-3 et à l‘article 313-6-1 encourent, outre l’amende suivant les modalités prévues par l’article 131-38, les peines prévues par les 2° à 9° de l’article 131-39.

L’interdiction mentionnée au 2° de l’article 131-39 porte sur l’activité dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a été commise.

Tiens ? 2° à 9°. Le 1° a disparu. Vous vous souvenez, celui qui prévoyait la dissolution.

La loi vient donc, sans tambour ni trompette, décider qu’une personne morale qui commet des escroqueries ne peut plus être dissoute. Curieuse mansuétude.

Cette loi du 12 mai 2009, publiée le 13 mai, est entrée en vigueur le 14 mai 2009.

Et figurez-vous que c’est cocasse : le 25 mai 2009, douze jours plus tard, s’ouvrait à Paris le procès de l’Église de Scientologie pour escroquerie, dans lequel le procureur, peu au fait du journal officiel, a requis… la dissolution de l’Église. Perdu ! C’est illégal !

Comme aurait dit L. Ron Hubbard : il est Thétan

16:29 Publié dans Société et Justice | Lien permanent | | Tags : commission stiglitz, eglise scientologie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

18/09/2009

Télérama - Les images d’archives peuvent-elles mentir ?

 

http://television.telerama.fr/television/debat-peut-on-fa...

Le 17 septembre 2009 à 16h00
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Tags : documentaire histoire archives débat

LE FIL TéLéVISION - Changement de sens, colorisation, recadrage… La télévision ne se prive pas d'utiliser à toutes les sauces les images du passé pour les “moderniser”. Liberté des documentaristes ou abus ?


Un navire torpillé, vu dans le périscope d'un U-Boot. Une scène colorisée d'"Apocalypse". - France 2

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“Apocalypse” ? Non | 10 septembre 2009

Histoire : Ruse de guerre | 8 septembre 2009

Plans sibyllins de la révolution d’octobre 1917 ou, plus spectaculaires, des événements de Mai 1968, vues charbonneuses de la Grande Dépression ou images en couleur des années Pompidou, plans silencieux de la Première Guerre mondiale, ou sonores de la Seconde, qu’évoque Isabelle Clarke dans les six épisodes d'Apocalypse diffusés sur France 2 depuis le 8 septembre… La prodigieuse masse d’archives tournées depuis plus de cent ans par les opérateurs d’actualités, les reporters du monde entier et les propagandistes de tous bords, est une véritable manne pour les documentaires historiques consacrés aux événements d’un siècle qui fut aussi celui du cinéma.

Apocalypse, la 2e Guerre Mondiale

Nombreux sont les programmes abordant l’histoire contemporaine qui exploitent cette matière audiovisuelle sans prendre en compte les intentions à l’œuvre dans les archives, leur teneur idéologique, leur part de subjectivité. « Bien des documentaires de montage se contentent de remonter (sans se poser de question) les images de propagande d’hier en les commentant avec la propagande d’aujourd’hui ; comme si ces vues étaient porteuses du plein sens de l’histoire, souligne le philosophe François Niney dans Le Documentaire et ses faux-semblants (Klincksieck, 2009). Or, il n’y a pas plus de raisons de voir dans ces actualités d’hier la vérité d’alors nous sauter aux yeux que de croire la vérité d’aujourd’hui révélée dans nos actualités quotidiennes ! Même s’il est indéniable que ces images-là (tout comme celles-ci) portent bien une empreinte de la réalité de leur temps, leur sens ne relève pas de l’évidence. » François Niney cite l’historien Marc Ferro, pour qui « tous les documents doivent être analysés comme des documents de propagande ».
Peu de documentaires s’imposent une telle discipline. Généralement, les archives sont juste là pour animer le cadre, abandonnant au commentaire le soin de porter le propos du film. Leur valeur de document s’y trouve détrônée par une fonction illustrative, qui privilégie leur caractère spectaculaire. Et les détournements d’images sont fréquents, comme le soulignent les documentalistes Anne Connan et Valérie Combard, familières de cette mémoire audiovisuelle qu’elles explorent à longueur de journée. « Les seules vues aériennes de camps nazis que l’on connaisse ont été tournées à Auschwitz. Or, elles sont fréquemment utilisées pour figurer d’autres camps », relève la première. La seconde se souvient notamment d’« une archive utilisée en tant qu’image de la Shoah, alors qu’elle datait de 1947 et représentait des passagers d’un train ayant vainement cherché à émigrer en Palestine ». Une simple phrase de commentaire suffit à transformer Auschwitz en Treblinka ou à changer du tout au tout la perspective d’un voyage ferroviaire. C’est dire la fragilité sémantique de l’image…

(extrait) Lettres de Sibérie - Chris Marker


Dans Lettre de Sibérie, Chris Marker s'ingénia en 1958 à plaquer sur le même assemblage de plans de la ville de Iakoutsk trois commentaires très différents – l’un farouchement pro-soviétique, l’autre furieusement anti, le troisième affectant l’objectivité –, produisant trois versions également convaincantes. Preuve éclatante que « les archives sont muettes », comme le répète Patrick Barbéris, dont certains films (Roman Karmen, un cinéaste au service de la révolution ou Vietnam, la trahison des médias) décryptent justement les rapports de l’image à l’histoire. « Comme l’historien interprète un cahier de doléances sans jamais prendre ce qu’il y trouve pour des vérités révélées, le documentariste doit interpréter les archives et ne pas entretenir avec elles un rapport de consommation. » On ajoutera qu’en exploitant ces vues sans en extraire le sens on accoutume le spectateur à les gober sans les penser.

Dans son solide ouvrage sur La Grande Guerre au cinéma (Ramsay, 2008), l’historien Laurent Véray déplore que les archives soient devenues « des marchandises comme les autres, qui doivent être consommées. L’exigence de facilité, de formatage des programmes destinés à un large public, pousse de plus en plus à “actualiser” le passé, à lui donner un autre statut médiatique, (…) en conformant les images qui subsistent aux modalités de la perception actuelle ». L’un des moyens est la représentation colorée de périodes historiques liées au noir et blanc dans la mémoire du spectateur. C’est ainsi que fleurissent, depuis bientôt dix ans, des documentaires à base d’images tournées sur pellicule couleur : La Guerre en couleurs, L’Empire britannique en couleurs, Ils ont filmé la guerre en couleurs, Ils ont filmé la Libération en couleurs… En assujettissant l’élaboration de leur récit à cette condition formelle, les auteurs de ces fresques s’exposent à des lacunes historiques inhérentes à l’absence de certaines images.
La diffusion sur M6 de Quand l’Algérie était française, 1830-1962, de Serge de Sampigny, inspira ainsi à Benjamin Stora une tribune cinglante : « La fabrique d’une fausse Algérie » (Libération du 31 mai 2006), dans laquelle l’historien s’en prenait notamment à l’utilisation, par ce programme, d’images d’amateurs. « Il fallait être bien fortuné [dans les années 1940 et 1950] pour tourner de petits films en couleurs, et rares étaient les familles algériennes d’Algérie pouvant se permettre de telles pratiques. (…) Le téléspectateur voit donc surtout de riches Européens faire du ski en Kabylie, se promener au Sahara ou assister aux courses de chevaux à Alger. Ce qui ne manque pas de surprendre quand on connaît le niveau de vie des familles européennes de cette époque… bien inférieur à ceux des habitants de métropole. »
La rareté des archives en couleurs, alliée aux succès engendrés par cette forme d’« actualisation » du passé, incite certains réalisateurs à colorier numériquement les images noir et blanc. Celles de la Grande Guerre (14-18, le bruit et la fureur, sur France 2), de l’Italie mussolinienne (Le Fascisme italien en couleurs, sur Arte), de la Russie de 1917 ou de l’URSS (La Révolution russe en couleurs, sur Arte, Staline, le tyran rouge, sur M6), comme bientôt celles du Front populaire et de la crise de 1929 (sur France 2). « Pourquoi pas, si c’est pour faire du spectacle, admet en souriant le documentariste Serge Viallet, qui interroge scrupuleusement les documents audiovisuels dans sa série Mystères d’archives, diffusée tout l’été sur Arte. Voilà cent ans, la société Pathé employait des centaines de femmes à colorier quotidiennement des films noir et blanc, afin qu’ils soient vendus quatre fois plus cher et attirent un plus large public. Aujourd’hui, la colorisation remplit toujours le même office. »
Pionniers en la matière, les réalisateurs Daniel Costelle et Isabelle Clarke affirment que ce traitement de l’image vise moins à séduire qu’à se rapprocher du réel, n’hésitant pas à qualifier le noir et blanc d’« amputation » et préférant au terme de « colorisation » celui de « restitution des couleurs » ! « Les événements ont été vécus en couleurs, rappelle le « restitueur de couleurs » François Montpellier, qui travaille avec eux depuis Les Ailes des héros (en 2003). S’ils nous ont été transmis en noir et blanc, c’est uniquement pour des raisons d’insuffisance technique… que l’on est aujourd’hui capable de corriger ! » Une telle confusion entre le réel et l’archive, l’histoire et ses représentations, se double dans Apocalypse, d’Isabelle Clarke, d’une volonté revendiquée de réactiver l’impact émotionnel des événements eux-mêmes. « La couleur rend une proximité à des images qui peuvent sembler très lointaines à des jeunes », explique Louis Vaudeville, qui a produit cette série dont France 2 diffuse mardi 22 les deux derniers volets. Mais chercher à rendre proche ce qui est lointain en le conformant aux standards du flux télévisuel, c’est aussi sacrifier au « présentisme » dénoncé par l’historien François Hartog dans Régimes d'historicité. Présentisme et expérience du temps (Le Seuil, 2003) – cette propension très actuelle à rapprocher l’hier de l’aujourd’hui.
D’autres traitements des archives participent pareillement de cette double logique d’actualisation et de standardisation. Tel le bruitage de vues souvent muettes, auquel recourt abondamment Apocalypse ; et la mise au format 16/9 de documents généralement tournés en 4/3 – autrement dit, plus carrés. Le résultat ? « Une image amputée d’un tiers environ, réparti en haut et en bas de l’image. Et, à la diffusion, pour bien remplir l’écran tout neuf que vous venez d’acquérir, une image gonflée, granuleuse, sale, floue », relève sur son blog le documentariste Patrick Jeudy (Marilyn, dernières séances, Eliot Ness contre Al Capone…). Serge Viallet ajoute à ces deux formes de dégradation « la recomposition de l’image, qui lui fait perdre de sa force et la déséquilibre ». D’autres professionnels s’élèvent aujourd’hui contre la banalisation d’un tel procédé, devenu monnaie courante à la télévision.
« La plupart des grandes chaînes dans le monde exigent le format 16/9, se défend Patricia Boutinard-Rouelle, directrice de l’unité documentaires et magazines de France 2. A France Télévisions, cette norme existe depuis environ un an. Il est donc souhaitable que les films utilisant des archives 4/3 soient pensés pour une diffusion à cette norme, afin de ne pas se fermer le marché international. Mais aucune directive n’a été donnée aux réalisateurs quant au choix ou non du recadrage. »
Si certains réalisateurs défendent la possibilité d’insérer dans un documentaire en 16/9 des archives au format 4/3 (en les plaçant entre deux barres noires verticales), d’autres préfèrent éviter les changements de format incessants en étant prêts à rogner les archives. C’est le cas de Michaël Prazan, auteur du mémorable Einsatzgruppen, les commandos de la mort , diffusé sur France 2 au printemps dernier. « Recadrer les archives représente le plus souvent un sacrifice, avoue-t-il cependant. Cela demande beaucoup de soin, beaucoup de temps, mais cela peut aussi présenter quelques avantages. En créant un mouvement dans l’image, on peut la faire vivre autrement. »
Et si la pertinence de tels procédés (colorisation, sonorisation, changement de format) appliqués aux archives dépendait avant tout de leur application ? Que l’on songe à la façon dont Serge Viallet pratique le recadrage pour isoler l’élément d’un plan ou dont Yves Jeuland use de la couleur jaune dans le générique de Comme un juif en France.

 

On découvrira le 25 octobre (sur France 5) l’astuce avec laquelle Jean-Christophe Rosé utilise le rouge pour signaler les instants décisifs des combats de Marcel Cerdan Sans oublier les audaces créatives de Jean-Luc Godard (Histoire(s) du cinéma) ou du tandem Yervant Gianikian-Angela Ricci-Lucchi (Prisonniers de guerre, Sur les cimes tout est calme et Oh ! uomo). Les possibilités de traitement des archives sont vastes, pourvu que l’on affirme une liberté esthétique aux antipodes du « relookage-ripolinage » des images du passé. Qu’au lieu de réchauffer les archives, on se décide à les penser.

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François Ekchajzer

 

Le 17 septembre 2009 à 16h00
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VOS REACTIONS (10 commentaires)

acanthe06 - le 18/09/2009 à 11h40
L'article est très intéressant,mais finalement trop technique ,trop spécialisé.
"Apocalypse" ne ment pas sur l'essentiel,il remplit sa fonction pédagogique ,sa mission de "mémoire" ,dans l'ensemble juste.Et c'est ce qui importe.
Le spectateur lambda se moque bien de savoir si les couleurs sont réalistes et transmettent la "réalité" de l'époque(?).Le montage est le plus important et de fait, aucune image d'archives ne peut être objective.
Mais ce film restitue-t-il ,autant que possible,la réalité des événements,de décisions politiques ,de l'enchaînement des faits ,de l'horreur de la guerre,et apprend-il quelque chose d'utile aux jeunes?
le perfectionnisme en matière de réalisation importe peu,il ne s'agit pas uniquement d'un spectacle.

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cointet - le 18/09/2009 à 10h58
Une fois de plus Télérama essaye de nous manipuler en se présentant comme un parangon de vertu et d’objectivité. Mon âge vénérable fait que j’ai connu « Radio-Cinéma » puis « Radio-Cinéma-Télévision » puis Télérama. Il faut bien des lecteurs pour vivre et au gré des titres et des années, cette publication a dragué les familles chrétiennes, les familles moins chrétiennes et aujourd’hui les bobos.
Alors, aujourd’hui, on donne dans l’objectivité (« Qu’est-ce que la vérité ? ») cible illusoire puisque la « vérité » du téléspectateur que je suis ne peut pas être la même que celle de mon petit-fils de 15 ans. Alors, ces émissions m’ont déçu alors que je pense qu’elle conviendrait parfaitement à un public d’ados actuels.
Alors, que Télérama cesse de vouloir notre maître à penser ; mais c’est sans doute un vœu pieux !

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googeline - le 18/09/2009 à 10h26
j' aimerai ajouter quelques petites choses à cet article, brillant, de télérama. Posons nous la question, pour ce qui concerne Apocalypse, de l'utilisation de la couleur ET du noir et blanc. L'explication de la réalisatrice, reprise en coeur par les dirigeants de France 2, serait que la couleur amène une proximité et une réalité plus forte aux événements. Nous avons aussi entendu que la colorisation était plus juste puisque que les gens de l'époque voyaient en couleur (!!). DAns ce cas, comment expliquer l'utilisation du noir et blanc sur toutes les séquences concernant la déportation, l'extermination et les pogromes dont la population juive a été victime durant ces années monstrueuses? Quand au format 16/9, je vous invite à téléphoner au directeur de l'antenne de France 2 : le format 16/9 est devenu obligatoire, par contrat, y compris sur les films ayant été tournée en 4/3 même letter box (bandes noires en haut et en bas). Je vous laisse imaginer et regarder sur vos écrans le résultat catastrophique de cette politique imposée.

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Hawkeye - le 18/09/2009 à 10h26
Une image est une création culturelle.
Toute image est donc imprégnée d'une idéologie - mas pas nécessairement œuvre de propagande. On cherche donc à convaincre par l'image; elle ne devient propagande que lorsqu'on cherche à la faire mentir.
La colorisation, le recadrage et toute autre déformation technique de l'image doit être fait avec circonspection - et clairement signalé, surtout dans un cadre documentaire, qui cherche à re-présenter la réalité. Ce qui me désole c'est à quel point les documentaristes prennent le 'grand public' pour une bande d'abrutis à qui on doit faciliter tout, au point de falsifier les sources.
Ceci dit, "Apocalypse" reste un documentaire fort intéressant.

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alexh444 - le 18/09/2009 à 10h25
Eh oui, chaque fois que l'on représente l'histoire, il faut toujours des contestataires. Certains diront que la veste de la petite fille anglaise était verte est non rose, ce qui signifie que l'histoire a été déformée et rend caduque le documentaire.
Par ailleurs, il me semble évident que ce documentaire ne fait pas de la description des images, mais relate les évènements de la guerre accompagnée d'images, ce qui n'est pas la même chose. C'est en somme un faux procès.
Et puis au tout un chacun de ne pas être naïf, pour des anciennes images comme pour des modernes. Il est tellement simple aujourd'hui de faire dire ce que l'on veut aux évènements, par le biais d'internet, de la TV ou de la presse. Il y a toujours de quoi redire de tout.
A nous de prendre du recul, de retenir l'essentiel et de ne pas nous attarder, de ne pas nous laisser berner par une actualité ou un passé toujours subjectifs...

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natoma - le 18/09/2009 à 08h25
J'aussi pense que ce documentaire est très bien faite, et et l'ai regardé avec plaisir. Le spectacularizion est un péché véniel, et si ceci aide à atteindre un plus grand public, il peut être positif. Il y a d'autres manipulations, bien plus dangereux. Croyez-moi, je suis italien et je suis dégoûté des manipulations de la télé italienne.
D'abord l'image n'est pas neutre, le cameraman a le choix de ce qu'à inclure ou exclure dans les images. Et puisque presque toutes les images tournées en temps de guerre sont des images de propagande, il sera bien difficile de voir des atrocités (aujourd'hui nous parlons des crimes de guerre) documentées par ses propres réalisateurs. Il faut dire que nous avons quelques images des crimes des nazis parce que (a) ils ont perdu la guerre et (b) ils croyaient fermement montrer un exemple positif.

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Philippakos - le 18/09/2009 à 08h18
Certaines évidences méritent d'être rappelées, comme celle que toute expression n'est pas neutre. Ce fameux mythe de l'objectivité, qui reste toutefois un état vers lequel on doit tendre mais en sachant bien qu'on ne l'atteindra jamais ne devrait plus faire débat depuis longtemps. Comme le rappelle l'article, Chris Marker l'avait déjà démonté dans les années cinquante. Quand à la couleur vérité, en opposition au noir et blanc falsification, il suffit de posséder quelques rudiments techniques pour savoir que, par exemple, le contraste couleur d'une image admise comme "acceptable" par un spectateur moyen (statistiquement) est deux fois supérieur à celui de la réalité. Maintenant, colorier une image, c'est-à-dire mettre des ciels bleus là où ils étaient peut-être gris (les coloristes consultent-ils les archives météo ?), relève davantage de la décoration que du réalisme. Je suis pour ma part un professionnel de l'image sachant fort bien que les couleurs d'une images sont modulables à souhait, au gré des goûts, des demandes et même des modes. Et ceci avec une incroyable facilité depuis l'avènement du numérique. Alors parler de réalisme pour des images coloriées... Une image est une information, forcément réduite en rapport avec la réalité, forcément liée à un contexte indispensable à sa compréhension. Le débat image-réalité n'a plus lieu d'être aujourd'hui. Une image est nécessairement liée à une culture et donc orientée.

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micheleaymard - le 18/09/2009 à 03h38
Comme d'habitude, quand un programme, un film, un livre, un disque, fonctionne auprès du grand public, Télérama fait la fine bouche.
Je suis depuis toujours choquée par la colorisation, films de fiction ou documentaire et je ne crois pas que la couleur ajoute à la dramatisation. J'ai 50 ans et la 2e guerre mondiale est l'histoire de ma famille et celle qui a fait l'Europe d'aujourd'hui. C'est le guerre qui a fait les jeunes des années 60 et 70.
Aujourd'hui, elle est incompréhensible pour les jeunes.
J'ai trouvé les deux premiers épisodes d'Apocalypse (les seuls qui soient passés à ce jour sur l'île de la Réunion) remarquables parce que pédagogiques et émouvants. Les guerres me bouleversent toujours.
Je n'ai pas eu l'impression d'être manipulée. Seulement, qu'il faut de temps en temps rappeler à l'Homme son Histoire parce qu'il a la mémoire courte.
Surtout dans un monde qui achète en ce moment même des millions d'armes.

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ortf - le 17/09/2009 à 21h05
UNE VRAI QUESTION, UN FAUX DÉBAT
Par définition, l'image n'est rien. C'est comme un mot sans une phrase, interprétatif à souhait. Avoir un débat sur les nouvelles techniques de gestion de l'image, induit que l'on tienne compte de tous les paramètres. Le premier à ne pas perdre de vue: 99% des images tournées en temps de guerre sont des images de propagande. Entendez par là quelles sont tournées avec l'autorisation du camps qui va les diffuser dans les salles de cinéma de l'époque. Que ce soit la mise en scène rigoureusement froide des allemands, "l'héroïsme" enflammé des russes, la fantaisie calculée des anglo saxons ou l'amateurisme lyrique des italiens et des français, cela demeure au départ de la propagande. Le second paramètre est celui de l'époque où l'on diffuse une nouvelle version. La "manipulation" n'est pas dans le choix de nouvelles technologies, il est dans le montage si celui ci mène à l'expression d'une contre vérité. Enfin, simplement, tout est dans l'intention. Le plus gros des mensonges est de laisser croire qu'il n'existe qu'une seule écriture possible de l'Histoire (écrite ou filmée). Nous sommes dans le camps des vainqueurs, le compte rendu historique tient compte de cette donnée incontournable. Une fois l'objectif défini, il reste à savoir si il est tenu. Le reste n'est que technique narrative. Pour d'APOCALYPSE, le but annoncé est atteint. Un historien ou un féru d'Histoire, n'apprend rien. Mais la pédagogie fonctionne.

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anebleu - le 17/09/2009 à 18h47
C'est un grand classique, au montage, de se justifier de tout. Mais bien entendu toutes ces manipulations sont insupportables et dénaturent le plan brut. … Mais il n'y a pas d'autre issue; dès que "je" mets deux plans côte à côte j'accède à la manipulation. Le montage est manipulation.
Une superbe trituration quand vous avez de bons éléments, mais il ne faut jamais oublier que le réalisateur de films 100% archives ne tourne aucune image… il peut créer une écriture… s'il est vraiment bon.
Les trucages variés? La chantilly du gâteau.

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12/09/2009

HEC/UTLS - Vivre ou survivre après la société de consommation : 4 scénarios à l'horizon 2050

Une conférence du cycle : "Développement durable, la croissance verte : comment ?" : Vivre ou survivre après la société de consommation : 4 scénarios à l'horizon 2050 par Nathalie Rusé, Diane Julien de Zélicourt et Yann Devaux, (étudiants à HEC)

A partir d'un rapport réalisé par Yann Auger, Mariam Bouzoubaa, Yann Devaux, Jean Fox, Diane Julien de Zélicourt, Thomas Lebreuil, Nathalie Rusé, de films créés par ces étudiants et Bruno Raymond-Damasio, réalisés par Bruno Raymond-Damasio et produits par la société La Mandarine.

L’intégralité de la conférence présentée par les 3 étudiants d’HEC Alternative Management  à l’UTLS (Université de tous les savoirs) :  http://www.canal-u.tv/producteurs/universite_de_tous_les_...

Le rapport qu’ils ont rédigé : http://www.hec.fr/amo/fiche_detail.php?num=85

Les 4 scenarios de déconsommation présentés à l’UTLS en Juin 2009 qu’on peut retrouver sur Dailymotion :

Quatre films pour évoquer une société de la déconsommation à l'horizon 2050. Ces films ont été réalisé dans le cadre de l'analyse prospective "La déconsommation en France à l'horizon 2050" mené par la majeure Alternative Management d'HEC Paris.

Réalisation : Bruno Raymond-Damasio.
Produit par la mandarine sous licence Creative Commons (2009) http://www.lamandarine.com  avec Clémentine Aznar, Thierry Le Cain, Olivier Bismuth, Georges d'Audignon, Virginie Foucher, Olivier Valverde.
Scénario de : Yann Auger - Mariam Bouzoubàa - Yann Devaux - Jean Fox- Thomas Lebreuil - Bruno Raymond-Damasio - Nathalie Rusé - Diane de Zélicourt
Production et post-production : la mandarine
Montage et Effets Spéciaux: Bertrand Boissimon - Thomas Corbe - Guillaume Josset
Remerciements à Eve Chiapello et Karim Medjad, directeurs de la majeure. http://www.hec.fr/amo

Présentation des 4 films

Notre avis : Ces scenarios ne prennent toute leur valeur que s'il possible de se réserver un peu de temps pour suivre la conférence de l'UTLS ou lire leur rapport...

1e scénario pour 2050 - LE GOULAG VERT

2e scénario pour 2050 - LABEL VIE


LABEL VIE
envoyé par deconso-hec.

3e scenario

4e scenario :

Pas encore trouvés sur Dailymotion

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11/09/2009

ADEME – Le débat Maitrise de l’énergie (clôturé juillet 2007). Fiche d’information “facteur 4″

Articles d’actualité :

Fiche d’information “facteur 4″

La division par 4 à l’échelle de la France et par 2 à l’échelle du monde des émissions des 6 Gaz à Effet de Serre (GES) actuellement couverts par le Protocole de Kyoto nécessitera d’activer au cours des 20 à 30 prochaines années une gamme cohérente de mesures (ex : mécanismes économiques, réglementation, cadre institutionnel) dans l’ensemble des 6 secteurs émetteurs de GES (agriculture et pêche, production d’énergie, industrie manufacturière, bâtiments résidentiel et tertiaire, transport et utilisation des terres).

L’objectif « facteur 4 » repose sur les hypothèses simplifiées et le raisonnement suivant.

  • Selon le GIEC [1], pour une stabilisation de la concentration atmosphérique en CO2 à 450 ppm [2], la croissance de la température s’établirait dans une fourchette comprise entre 1,5 et 3,9°C. Autrement dit, la probabilité pour qu’on reste en dessous de 2°C pour une concentration de 450 ppm est largement inférieure à 50%.
  • Cet objectif de 450 ppm est sans doute le plus bas qu’on puisse se fixer puisque nous sommes aujourd’hui à 382 ppm avec une croissance proche de 2 ppm par an qui ne s’atténuerait que progressivement, même si nous supprimions toute émission.
  • Pour stabiliser à 450 ppm, il faut avoir réduit les émissions annuelles mondiales en 2050 à 4 Gt [3] de carbone, soit, pour une population actuelle de 6,5 milliards d’habitants, 0,6 t de carbone par habitant et par an.
  • La France, avec 61 millions d’habitants, aurait droit, pour une répartition proportionnelle au nombre d’habitants, à 38 Mt de carbone, c’est-à-dire une division par quatre par rapport à ses émissions actuelles (140 Mt C).

L’expression « facteur 4 » n’est en fait directement mentionnée dans aucun rapport du GIEC. Il ne figure pas plus dans un texte réglementaire de l’Union européenne qui définirait la stratégie de long terme face au changement climatique. Par ailleurs, les pays ayant formulé des engagements ou des objectifs de long terme n’utilisent pas cette référence. En France, le concept « facteur 4 » a été intégré dans la vie politique par le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin. Celui-ci a déclaré, lors de l’ouverture de la 20ème session plénière du GIEC, le 19 février 2003 à Paris, qu’il faut « diviser par deux les émissions de GES avant 2050 à l’échelle de la planète » ; pour la France, pays industrialisé, « cela signifie une division par quatre ou par cinq. En vertu du principe de responsabilité commune mais différenciée, nous devons montrer l’exemple en matière de mise en œuvre des politiques domestiques de lutte contre l’effet de serre ». Cet objectif a été ensuite repris dans l’article 2 de la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005.

Plus globalement, au niveau international, l’enjeu d’une stratégie de type « facteur 4 » est de voir les gouvernements reprendre le contrôle de leur futur énergétique. Les changements dans les modes de production et de consommation devront être majeurs (l’ampleur du chantier à mener s’agissant des bâtiments existants ou de l’automobile suffit pour en convaincre). Il s’agit donc bien d’écrire, et non d’essayer de décrire, le futur à l’horizon 2050. Il s’agit bien de politique et non de prévision.



Les éléments explicatifs du concept de facteur 4 présentés dans cette fiche sont extraits du rapport du groupe facteur 4 présidé par Christian de Boissieu.
[1] GIEC : Groupement international d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).
[2] ppm : parties par millions, une mesure de concentration.
[3] Gt : giga-tonnes ou milliards de tonnes. Mt : méga-tonnes ou millions de tonnes.

22:37 Publié dans Technologies | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

09/09/2009

The Ecologist - Designing out waste means rethinking the system

Grosso modo :

Toute décision de conception d'un système a un impact sur la performance future du système et son environnement : profit, meilleur service, sécurité et bien-être, plus rarement efficacité écologique.

Le découpage conceptuel d’un système en sous-systèmes, qui permet de passer d’un problème complexe à une liste de sous problèmes spécialisés plus simples à manager, favorise des prises de décisions locales  optimales sous réserve que rien ne change par ailleurs.

Mais dans un tel processus, toute tentative d’optimisation de la conception du système à un niveau global ne peut être réalisée qu’en appliquant des améliorations incrémentales ponctuelles, puis en observant leurs impacts sur le système en terme d’interactions entre composants et de changement de comportement global du système.

On peut résumer cette situation en disant que le système global émerge à travers des itérations de conception et d’essais plutôt qu’il n’est conçu activement, et qu’en général jusqu’à présent les décideurs ont toujours limité sévèrement toutes itérations, ne serait-ce que pour des questions de compétition qui induisent implicitement d’acquérir un avantage concurrentiel juste nécessaire pour pouvoir faire face à n’import quelle évolution future du marché.

Finalement, en matière de gestion des ressources, alors qu’au cours du cycle extraction, utilisation, gestion des déchets, nous ne payons que le terrain, les coûts du travail et de l’énergie et le moins possible à la planète pour les dégradations, la conception d’un système de gestion des déchets au niveau global est d’autant plus difficile que cette gestion est indépendante du système qui  génère les déchets, et que chaque producteur de déchets peut choisir d'accepter le coût supplémentaire d’une taxe pour autant que leurs concurrents suivent le même chemin

En contrepartie de ces abstractions étranges sur la conception des système, la conférence de Pierre RABHI au Corum de Montpellier relatée en 2 partie par Montpellier Journal :

http://www.montpellier-journal.fr/2009/09/nous-sommes-au-...

http://www.montpellier-journal.fr/2009/09/%e2%80%9cune-fa...

Steve Evans, 8th September, 2009

Design is everywhere, deciding how things look, how they work and how systems run. But effective ecodesign is difficult when decisions are made in isolation, says Steve Evans

The greatest challenge is the industrial system itself

Everyone does design. Some of us have qualifications in it. But others do it by deciding what should be in an insurance policy, how polite the waiter should be, when the bus arrives or the shop opens, or even how many bins are to be collected.

All these decisions are design decisions shaping the future performance of the system, including its environmental performance.

We typically design something with a particular intention: for profit, or to deliver the maximum service or welfare. We rarely design for eco-efficiency. Achieving this requires that environmental improvements in one part of the system are not immediately lost elsewhere.

A good ecodesigner should be worried about how their decisions affect other connected parts of the system. But individuals are usually limited in the scope of their influence. For example, the insurance designer will find it difficult to change the shape of the health system or criminal justice system, so will naturally design their part of the system assuming that other parts remain stable. Most designers are busy optimising sub-systems, while no designer is responsible for the whole.

Ecodesign has therefore been limited to incremental improvements. Waste is one of the most challenging outcomes of a poorly designed industrial system. Indeed the industrial system as we currently recognise it is emergent rather than actively designed.

Competition is unlikely to change this as each actor cannot guarantee that other actors will co-operate. Yet guaranteed co-operation is needed before investment can be made in new business models, such as take-back and leasing.

Many excellent writings and teachings emphasise ‘system-level change’ or whole system design. This concept contradicts many of our professional instincts.

Instead of starting with a tough problem and reducing it to sub-problems allocated to subject experts, resulting in solutions we expect: more technology and incremental performance improvements, we embrace the whole problem and look for useful interactions between the components.

This is obviously difficult to accomplish, and possibly mad when described at such an abstract level, but an example may help:

  • We can make Internal Combustion Engine (ICE) cars that do 50 mpg. Indeed, 70 mpg is becoming the benchmark for new car launches. Hybrids are more complex and perform about the same as the better diesel cars. Electric cars offer emissions at the power-station, with the G-Wiz delivering the CO2 equivalence of about 150 mpg but current hydrogen fuel cell cars are no better than the average vehicles of today.
    None of these deliver the radical changes in performance that we urgently need.
  • Amory Lovins, of the Rocky Mountain Institute, addressed the technology challenge 15 years ago by proposing to design a car around the hydrogen fuel cell rather than making a fuel cell behave like an ICE. By investing in making the car lighter and more aerodynamic, the fuel cell would be smaller and cheaper and the resulting fuel savings would pay for any additional vehicle cost. Lovins recognised that this would only work if the vehicle was leased and not sold.  Yet these cars never made it to the market.
  • That thought troubled Hugo Spowers, one-time owner of Prowess Racing, a motorsport business. He spent years developing a new governance structure for his business, now called Riversimple, which makes all stakeholders equal partners, removing the dominance of founders and investors.

    Concerned that a minnow could not compete with the big companies with their R&D budgets, Spowers proposed to make the car design open source, gifting the design to a foundation and encouraging others to develop it further and faster than the big fish could. Finally, to reduce the financial barriers to car-making, Spowers chose to design the vehicle to be profitable when built in factories producing 3,000-5,000 cars per year.

Many of these solutions run contrary to current wisdom. It is hard to imagine a current car company making their designs open source for example. So far Riversimple’s whole system thinking has led to multimillion-pound investments and a demonstration two-seat urban vehicle that does the CO2 equivalence of about 300 mpg.

  • For buildings, it seems obvious to invest up-front to reduce energy consumption through the life of the building. But at what, and at whose, cost? Developers and first owners may feel that they are unlikely to get their investment back and the calculations have to assume that other variables remain unaltered to make them possible.

    So we plot curves of incremental levels of insulation versus the energy saved. It is not at all obvious that spending more could eventually lead to such sufficient levels of insulation that heating and cooling systems would not be needed. Removing traditional central heating systems saves a lot of money in house building, making the extra spend on insulation feasible, but this is not built into the traditional cost versus insulation calculation.

These examples emphasise energy during the use phase of the life of a product. This simplifies the whole system design problem and encourages solutions where companies maintain their relationship with the product through its useful life.

  • Waste is more challenging. There is no system more dysfunctional than that of extracting and using resources and managing waste. The language itself emphasises separation.

    Managing waste ignores other parts of the systemIf we want to design out waste, we have to start at the level of the whole system.

    For example, we do not pay the planet when it provides us with value, we only pay the direct land, labour and energy costs. The end-of-life equivalent: landfill tax, is beginning to bite.

    But even this is failing to translate into broad responses, as each waste generator can choose to accept the extra cost as long as their competitors follow the same path.

The design of economic instruments that encourage innovation and competition must be an ecodesign priority and individual producer responsibility is an excellent start. The greatest challenge is the industrial system itself.

  • Waste producers must learn how to reduce waste, while the experts, the waste management companies, are hardly incentivised to go to their customers and show them how to reduce their custom. The system acts against innovation.
  • Ecodesigners should be directing their efforts to understanding what the current best in class performance is for all products and systems, and how near (or far) the majority of products and systems are from this.

Then they must demand best in class products and manufacturing practices from suppliers. This works for government procurement and, through legislation, for consumer products and systems.

They would ensure that knowledge of the full energy and resource ‘shadow’ for all products and services are available to producers and consumers and would support massive re-education of the existing workforce.

Finally, they would be very busy designing systems that support and reward significant reductions in energy and resource use, and they would facilitate industry co-operation to deliver whole system-level change.

Ecodesigners have to be willing to embrace the mess of the whole system.

They must actively seek to co-operate with others, and immerse themselves in the reality of the detail.

If we are to transform from a linear model of extraction, use and loss, to a circular material economy then ecodesigners in government and business must work together to design and build radical new systems.

Steve Evans is professor of life cycle engineering at Cranfield University. This article first appeared in Inside Track, the magazine of Green Alliance.

Useful links
Cranfield university

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