15/04/2011
Évolution des sociétés humaines
De même que l’hypothèse d’élévation de la température moyenne du globe de plus de 1 à 8° avant la fin du siècle, permet d’anticiper de nombreux bouleversements climatiques, on peut se demander si l’élévation du niveau moyen d’intelligence des humains à la surface de la planète, ne va pas être le facteur principal du bouleversement des fondements de nos sociétés humaines.
J’opposerai cette élévation du niveau moyen d’intelligence des humains à la surface de la planète, à celui d’élites plus concentrées qui dans leur conception ne conçoivent le futur de l’homme qu’à travers le progrès technique, et les fantasmes d’un transhumanisme résultant d’expériences de bricolage du corps humain grandeur nature.
Les idées :
- Plus d’intelligence moyenne, c’est la rationalité des uns s’opposant toujours plus à la rationalité des autres sans que rien ne puisse aider à déterminer quel est le meilleur choix, d’où ce qui s’impose aujourd’hui comme objectif principal de nos sociétés c’est de chercher comment continuer à exercer un contrôle optimal des sociétés prenant en compte toutes ces nouvelles contraintes.
- L'expérience du passé ainsi que des études philosofico-économistes récentes, plaideraient pour que les anciennes valeurs altruistes (compassion, sens de l'honneur, de la responsbilité, du sacrifice ...) soient remises au goût du jour et se généralisent.
- Marcel GAUCHET :
A propos des conséquences de la crise http://gauchet.blogspot.com/ : On peut en effet considérer qu’elle aura eu le bénéfice intellectuel de nous obliger à sortir de tout ce qui, dans les sciences continuent à emprunter à des modèles, au fond, de la causalité physique avec des schémas linéaires de transposition et de contamination de l’économique au social, puis du social au politique. Nous ne sommes plus du tout, en effet, dans cette configuration. C’est un point sur lequel on ne saurait trop insister et, de toutes les manières, nous allons devoir réviser profondément la manière d’articuler ces différents paramètres.
http://philoscience.over-blog.com/article-29474892.html Les mesures de prévention ou de correction nécessaires devraient s’appliquer aux causes « réelles » qui provoquent la crise et non à des causes telles qu’imaginées par les divers acteurs chacun en fonction de leur intérêt
La réussite des droits de l’homme et de l’accroissement des libertés individuelles du fait d’une éducation moins étriquée nuit à l’idée d’un grand projet collectif pour tous et de démocratie.
En préambule de “repenser la démocratie” http://gauchet.blogspot.com/ Marcel GAUCHET observe que la démocratie souffre de la consécration même des principes qui la fondent. Le triomphe des libertés individuelles auquel nous assistons vide de sens l'idée d'une communauté de décision
- Mais le contrôle des sociétés n’a aucune raison d’être centralisé et autoritaire que ce soit à travers un conditionnement social ou un style big brother ou par l’intermédiaire du contrôle de ressources vitales. – Dans les sociétés démocratiques (au sens plus nordique que grec) ce contrôle social passe par 2 démarches complémentaires : Réduire les défiances passées et actuelles, et créer de la confiance en l’avenir en démontant les mécanismes et les façons de les contrôler.
- Dès lors le contrôle des sociétés n’est pas tant un contrôle des individus ou des groupes qu’un contrôle des conditions d’équilibre de ces groupes. C’est une fonction éminemment politique
- Le modèle d’Attali d’une grande gouvernance au niveau Mondial, n’est pas non plus totalement fondé. L’émergence d’organismes particuliers au niveau mondial, comme la FIFA, l’OMC, l’OMS… ne définit que des interfaces spécifiques d’un domaine,laissant d’énormes marges de manœuvres dans des domaines différents mais connexes.
- Le modèle d’établissement de la vérité scientifique peut être un modèle plus adapté, dans la mesure où les bénéfices de cette science ne conduisent pas à des impasses pour l’espèce ou des monopoles permettant l’exploitation des uns par les autres.
- Paradoxalement, alors que l’individualisme croissant semble être source de problèmes, est-ce que la solution à un tel contrôle, ne passerait pas par l’ouverture de nouveaux interfaces entre ces sociétés, pour que l’autorégulation et la coopération priment sur la domination et l’exploitation des plus forts grâce aux ressources qu’ils ont monopolisées ?
11:58 Publié dans Modernité, Moeurs | Lien permanent |
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