20/02/2011
L’obsolescence programmée
“Le monde est assez grand pour satisfaire les besoins de tous,
il sera toujours trop petit pour satisfaire l’avidité de quelques uns”
“Quand la nature dégrade, elle produit des nutriments,
elle n’accumule pas des déchets mortels”
Le film d'Arte "Prêt à jeter" est un documentaire qui nous présente une façon intelligente de penser la décroissance et de la ramener à des dimensions moins dramatiques que le retour à l'âge de pierre qui fut un temps prôné par les promoteurs les plus hards de ce concept !
En effet, si on revenait sur la pratique de l’obsolescence programmée qui s’est généralisée depuis un siècle à toutes les branches de la production industrielle, on allongerait la durée de vie de nos produits - du moins les non “consommables” – on serait amené à augmenter les prix de ventes de pair avec cet accroissement de durée de vie, du coup les consommateurs seraient moins enclins à acheter de nouveaux produites pour leur seul plaisir de changer, et au final cette réduction de production industrielle conduirait à moins de gaspillages en terme de:
- transports
- consommation de matières premières non renouvelables
- productions de déchets non recyclables, polluant la planète au 4 coins cardinaux.
Avec moins de pollution au niveau planétaire et local, les effets bénéfiques sur l'environnement et notre santé, seraient immédiats.
Mais moins de besoins de production dans l’industrie, ce serait aussi pouvoir investir plus de temps en réflexion, convivialité, partage, ce serait aussi probablement des cadences plus adaptées aux rythmes de vie et moins de stress bref toutes choses qui donnent du sens et de la qualité à la vie !
"Prêt à jeter" sera rediffusée une dernière fois dans la nuit du jeudi 24 février au vendredi 25 février à 03H25. Le débat de 35 minutes animé par Annie-Claude Elkaim, qui accompagnait la 1e diffusion et faisait ressortir les enjeux , ne sera hélas pas rediffusé !
REMARQUE Dr GOULU est revenu sur l'histoire de la lampe de LIVERMORE dans cet article
http://drgoulu.com/2011/10/16/la-veritable-histoire-de-la...
Autres documentaires marquant une évolution dans la présentation des problèmes d’environnement :
M6 Capital Terrehttp://www.m6.fr/emission-capital_terre/ l’émission de 20h45 du mercredi 16 février établie le lien entre nos actes de consommateurs et leur impact insoupçonné sur la Planète. A voir sur M6 Replayhttp://www.m6replay.fr/#/emissions/capital-terre/23312; pour ceux qui possèdent une FreeBox consulter le menu Free + Freebox REPLAY + M6 + Emissions + Capital Terre;
choisir dans la liste un des 2 documentaires du 16/2 s’ils sont encore consultables
- Retenu entre autres :
- Comment nos achats de jeans et de vêtements en coton font exploser la demande, qui devenue très rentable concurrence d’autres cultures et épuise les nappes phréatiques. Produire 1kg de coton nécessite 11.000 l d’eau l’équivalent de 3 mois de consommation d’eau du français moyen
L’émission de 22h40 était une rediffusion sur le thème “Comment nourrir 7 milliards d’êtres humains sans détruire ou piller la Planète ?”” et l’impact de notre mode de vie sur l’environnement.
FR3 Manger peut-il nuire à la santé ? documentaire de Eric Guéret diffusé aussi le mercredi 16 février en parallèle avec celui de 22h40 sur M6 http://programmes.france3.fr/documentaires/index-fr.php?p...
A partir du constat qu’on trouve dans notre sang : Arsenic, plomb, mercure, dioxine, DDT... Isabelle SAPORTA ex-acolyte de Jean-Pierre Coffe sur France Inter, enquête sur 5 filières alimentaires et la qualité du porc, saumon, pomme, tomate, pain et croissant.
A voir sur TV Replayhttp://www.tv-replay.fr/16-02-11/manger-peut-il-nuire-a-l... ou à télécharger dans les 30 j (lent) sur http://dl.free.fr/ciUwsIArr (utiliser lecteur VLC Media Player pour lire ce fichier.ts)
- Le film ne se contente pas de pointer du doigt les dysfonctionnements du secteur alimentaire, il tente également d’apporter des solutions pour mieux consommer. Le militant François Veillerette, de l'association Générations futures, selon lequel les résidus de pesticides contenues dans les denrées destinées aux consommateurs devraient être affichés à côté des produits.
http://www.metrofrance.com/info/manger-peut-il-nuire-a-la...- Retenu entre autres :
- Comment on pourrait rééquilibre la nourriture des animaux en Acides gras essentiels omega 3, pour rétablir un rapport équilibré entre omega 3 et 6 qui ont sur nos cellules des effets antagonistes : En gros les omega 6 ont un effet inflammatoire de nos cellules tandis que les omega 3 on un effet anti-inflammatoire contraire ainsi que d’autres effets bénéfiques pour la constitution de nos cellules.
Télérama : Avis de déchets
http://television.telerama.fr/television/avis-de-dechets,...
Le 15 février 2011 à 11h00 - Mis à jour le 17 février 2011 à 10h40
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écologie
arte
Cosima Dannoritzer
LE FIL TéléVISION - Une enquête édifiante diffusée sur Arte montre comment les produits manufacturés sont programmés pour ne pas durer. Au plus grand mépris des consommateurs et de l'environnement. Bienvenue au royaume de l’“obsolescence programmée”.
Dans une décharge de "déchets électroniques" à Accra au Ghana.
A force d'entendre ses grands-parents ressasser la même antienne, Cosima Dannoritzer a voulu en avoir le cœur net. Les produits de consommation duraient-ils vraiment plus longtemps, avant ? Rompue à l'art de dépiauter le passé – elle a consacré plusieurs documentaires à la Seconde Guerre mondiale –, la réalisatrice a tout naturellement commencé par interroger les archives. Puis le verdict est tombé, formel : les aïeux avaient raison. Drôle de paradoxe, à l'ère du progrès technologique, que de voir la qualité de nos équipements régresser ! Pendant plusieurs années, elle s'est employée à chercher les raisons de ce phénomène en apparence anachronique. Habile réflexion historique et philosophique sur les dérives de notre société de consommation, Prêt à jeter dénonce le fonctionnement général de l'industrie mondiale, sans chercher néanmoins à confondre ceux qui la font. Un secteur dominé par une pratique aussi payante pour la croissance économique que délétère pour l'environnement : l'obsolescence programmée (1).
Apparu dans les années 1920, ce concept issu de la deuxième révolution industrielle ne fut théorisé et baptisé qu'une dizaine d'années plus tard par l'un de ses partisans, Bernard London. Convaincu qu'il fallait stimuler la consommation des ménages pour sortir l'Amérique de la grande dépression, ce courtier immobilier préconisait tout simplement de limiter la durée de vie des produits manufacturés. Moins solides, ceux-ci n'en seraient que plus rapidement remplacés... Ainsi posée, l'équation avait tout pour emporter l'adhésion des fabricants, ce qu'elle ne manqua pas de faire. Dès le milieu du XXe siècle, les ingénieurs furent donc sommés de veiller à la désuétude future de leurs prototypes !
L'avocate américaine Elizabeth Pritzker a défendu des milliers de plaignants dans leur procès collectif contre Apple ; ils dénonçaient notamment la difficulté rencontrée lorsqu'ils devaient faire réparer leurs iPod. Interrogée par Cosima Dannoritzer, la juriste raconte avoir « demandé à Apple [...] des documents techniques sur la durée de la batterie de l'appareil [...]. Nous avons découvert que le type de batterie au lithium contenu dans l'iPod était conçu pour avoir une durée de vie limitée », estimée à dix-huit mois. Seulement voilà : l'entreprise n'a pas prévu de remplacer les batteries. Elles sont usagées ? C'est le baladeur entier qu'il faut changer !
Les exemples de ce type sont légion. Dans l'enquête TV, hi-fi, électroménager... le grand bluff, diffusée en février 2010 par Envoyé spécial, Linda Bendali dévoilait l'envers des services après-vente, expliquant notamment comment de nombreux appareils, pourtant éligibles à la réparation, étaient déclarés hors d'usage. « Si les fabricants se refusent à admettre l'obsolescence programmée, les ingénieurs la confirment sans peine : ça fait partie du cahier des charges ! », commente-t-elle aujourd'hui. « L'obligation d'afficher la durée de vie des produits électroménagers avait d'ailleurs été envisagée en France, en 2005, lorsque Nelly Olin était ministre de l'Ecologie et du Développement durable. » Le projet n'est jamais sorti des cartons...
Mais le coût et le désagrément subis par le consommateur ne sont pas les seuls effets néfastes de la désuétude planifiée. Car de décharges à ciel ouvert en sites d'enfouissement, la planète déborde des déchets issus des équipements électriques et électroniques, que nous achetons toujours plus nombreux et jetons de plus en plus vite.
Le documentaire est visible en intégralité pendant quelques jours sur Dailymotion, ou ici sur Arte+7.
Emilie Gavoille
Télérama n° 3187
(1) Lire L'Obsolescence programmée, symbole de la société de gaspillage. Le cas des produits électriques et électroniques, étude coréalisée par Les Amis de la Terre et le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid). www.amisdelaterre.org
A voir aussi, sur les déchets et la surconsommation, Capital Terre, mercredi à 20h45 sur M6.
Prêt à jeter - Mar 20.40 - Arte
Le 15 février 2011 à 11h00 - Mis à jour le 17 février 2011 à 10h40
VOS AVIS (7 commentaires)
Green IT - le 17/02/2011 à 20h10
Dans le reportage d'Arte, on parle d'obsolescence programmée du matériel informatique. Je vous encourage à lire ces deux articles :
http://www.greenit.fr/article/bonnes-pratiques/de-l-obsol...
http://www.greenit.fr/article/logiciels/logiciel-la-cle-d...
Et pour vos cartouches d'encre :
http://www.greenit.fr/article/materiel/ne-jetez-plus-vos-...Trouvez-vous cet avis intéressant ?
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Dilebor - le 16/02/2011 à 12h10
Un ingénieur dans le milieu automobile m'avait raconté cela il y a bien plus de 20 ans : "on conçoit des pièces qui doivent user celles qui les entourent !"...
2 internautes sur 2 ont trouvé cet avis intéressant.Trouvez-vous cet avis intéressant ?
acanthe06 - le 16/02/2011 à 12h05
Le docu était intéressant , bien qu'il ne nous ait rien appris que nous ne sachions déjà (ayant un certain âge ,je savais que naguère les appareils duraient plus longtemps et que les gens n'éprouvaient pas le besoin ridicule de changer sans cesse de tout , même si c'est en bon état!)
Si ,j'ai appris quelque chose:l'accord passé dès les années 20 par les fabricants d'ampoules! Depuis toujours, le commerce consiste à manipuler les clients pour les pousser à acheter. Sauf que depuis le 20ème siècle, c'est à grande échelle et toute l'économie est fondée sur l'emballement du système production-achats-déchets...
Par contre, l'explication de l'obsolescence des imprimantes n'était pas claire du tout, deux explications successives et différentes en ayant été données. Manque de rigueur?
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Nicole Garreau - le 15/02/2011 à 17h42
J’ai quarante-cinq ans et j’ai pour l’instant réussi à survivre à Guy Lux, au disco, à la drogue et à plein d’autres désillusions. Pas sûre que les jeunes d’aujourd’hui fassent aussi bien, effectivement.
(Faites pas attention, c’est juste pour faire mon intéressante ; sinon oui, je ne suis même pas surprise des roublardises de l’économie de marché. Certes, on nous prend pour ce que nous sommes, mais le serions-nous devenus si l’on ne nous avait pas pris pour ?)
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Tony Truant - le 15/02/2011 à 16h58
À cette obsolescence technique programmée il faut ajouter l'obsolescence psychologique.
De quoi s'agit-il ?
Du conditionnement des CONSommateurs à qui l'on fait croire qu'il doivent absolument, même si l'actuel remplit parfaitement son office, remplacer leur baladeur, téléphone, robot de cuisine, gadget quelconque par le tout dernier modèle de chez machin-truc.
Idem pour les CONSommateurs qui changent de voiture quand le cendrier est plein, en poussant la caricature à l'extrême.
Mon premier téléphone portable date de 2000, remplacé suite à un accident fatal en 2006.
Combien de CONSommateurs en changent chaque année en s'imaginant faire une bonne affaire puisque les opérateurs leur "offrent" l'appareil pour 1 euro ou à peine plus (pratique interdite en Belgique, les belges sont moins cons que les français).
Quelle est la durée de vie d'un réfrigérateur actuel ? Le mien a 34 ans et fonctionne toujours aussi bien.
Les publicistes stipendiés par les fabricants de tout et n'importe quoi exploitent sans vergogne les règles de la psychologie pour manipuler les CONSommateurs en leur disant à quel point ils seront ridicules, ringards, stupides de ne pas avoir le top du top, le truc le plus récent, plus récent, au moins, que celui de leur voisin.
Après tout ils ont bien réussi à faire que des CONSommateurs achètent et portent des vêtements qui arborent le nom de la marque, pub gratuite pour cette marque qui les prend pour ce qu'ils sont : des CONS.
Pauvre humanité !
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sophie-emma - le 15/02/2011 à 12h16
merci, ça a l'air très intéressant
juste pour dire néanmoins qu'Apple n'est peut-être pas le pire dans le marché informatique, j'ai gardé 9 ans un ordi de 2001, et je fais fonctionner un e-mac d'occasion de 2003 encore aujourd"hui.
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LNcinema - le 15/02/2011 à 12h08
Merci à Arte de passer ce type de documentaire, c'est quand mm autre chose qu'Envoyé spéciale...
C'est une honte ce qui se passe dans les bureaux d'études à l'heure actuelle. l'exemple des produite d'Apple est assez frappant... Batterie abimée ? On change tout ! Tout y passe désormais : voitures, électro ménager, produits électroniques... Je vous le dis, gardez vos anciens produits le plus longtemps possibles !
J'en profite pour conseiller un documentaire très intéressant au sujet du traitement des déchets et de la secondes vie de nos produits. Ca s'appelle Waste Land, un film qui suit la dernière œuvre en date de l'artiste brésilien Vik Muniz. Nommé aux Oscars (ce qui fait plaisir), le film s'avère très intéressant sur le regard que peuvent porter les personnes chargées du traitement des déchets sur notre société de l'hyper consommation. La bande annonce française est dispo sur le web : http://www.touscoprod.com/pages/projet/fiche.php?s_id=5193
01NET Prêt à jeter, la mort programmée des objets à voir sur Arte
La chaîne franco-allemande diffuse ce soir, 15 février, un documentaire sur l'obsolescence programmée des marchandises, et notamment des produits high-tech.
http://www.01net.com/editorial/528361/pret-a-jeter-la-mor...
Guillaume Deleurence - le 15/02/11 à 12h33
La mort programmée des objets commercialisés, high-tech ou non. C'est le thème du documentaire Prêt à jeter (The Light Bulb Conspiracy, ou « La Conspiration de l'ampoule »), de Cosima Dannoritzer, que la chaîne franco-allemande Arte diffuse ce 15 février à 20 h 40.
Durant 75 minutes, ce film inédit – qui sera suivi d'un débat à 21 h 55 – s'attache à démontrer que l'obsolescence des produits est parfois planifiée au moment même de leur conception, afin de forcer les consommateurs à les remplacer plutôt qu'à les réparer. Le concept n'est pas neuf ; il est même « vieux comme l'industrie mais toujours vivace », ainsi que le présente Arte. Dès le milieu des années 1920, les industriels réunis à Genève s'entendaient sur le fait que la longévité des ampoules ne devait pas excéder 1 000 heures (d'où le titre original du documentaire).
L'ampoule de Livermore, centenaire et toujours vaillante...
Le film passe en revue plusieurs cas, comme ceux des bas Nylon, des iPod (1) ou encore de certaines imprimantes, et collecte des témoignages et des archives aux quatre coins de la planète. Notamment à Accra, capitale du Ghana, où se multiplient les décharges de matériel électronique... En 2008, Greenpeace avait souligné dans un rapport les dangers auxquels étaient exposés les enfants travaillant au désossage de ces produits (voir la vidéo ci-dessous).
Le film de Cosima Dannoritzer évoque au passage la célèbre ampoule de Livermore, centenaire, qui éclaire encore et toujours la caserne des pompiers de cette petite ville américaine. La vaillante antiquité (la plus vieille ampoule du monde qui fonctionne toujours, selon la ville) peut être admirée en vidéo sur un site spécial. Une nouvelle webcam a dû être installée, la précédente ayant rendu l'âme. La Livermore Centennial Bulb, pionnière du développement durable…
Prêt à jeter, de Cosima Dannoritzer, ce soir (15 février) à 20 h 40 sur Arte. Rediffusion le 18 février à 10 h 30 et le 25 février à 3 h 25.
A lire aussi : l'article de Télérama sur le documentaire et « L'Obsolescence programmée, symbole de la société de gaspillage : le cas des produits électriques et électroniques », étude coréalisée par Les Amis de la Terre et le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid).
(1) Article modifié à 16h45 : les batteries non remplaçables des iPod concernent toutes les générations de baladeurs, et non la première.
La vidéo de Greenpeace sur les déchets électroniques au Ghana :
Les amis de la Terre : L’obsolescence programmée remet en cause les politiques de prévention des déchets
Nos campagnes > Modes de production et de consommation durables > Sociétés soutenables
http://www.amisdelaterre.org/Nouveau-rapport-L-obsolescen...
14 septembre 2010, par Coordination ATF
Alors que la prévention des déchets sera au cœur des Assises nationales des déchets les 16 et 17 septembre 2010 (1), Les Amis de la Terre France et le Cniid (Centre national d’information indépendante sur les déchets) publient aujourd’hui le rapport « L’obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage. Le cas des produits électriques et électroniques » (2). Ce rapport montre que les stratégies mises en place pour réduire la durée de vie des produits augmentent considérablement le volume des déchets, mais aussi qu’elles contribuent à l’épuisement des ressources naturelles.
Dans cette étude, rédigée dans le cadre de leurs campagnes respectives « Prévention des déchets » et « Produits pour la vie », les associations souhaitent alerter sur les impacts environnementaux et sociaux négatifs d’une société de consommation fondée sur le renouvellement toujours plus rapide des produits. A l’aide de recherches bibliographiques et d’interviews d’universitaires et de journalistes, le rapport dresse ainsi un tableau des « coulisses » de nos sociétés de surconsommation : épuisement imminent des ressources naturelles, production massive de déchets et gaspillage de la matière contenue dans les biens abandonnés en fin de vie.
Comme le souligne Sylvain Angerand, chargé de campagne ressources naturelles aux Amis de la Terre, « le renouvellement incessant des appareils, notamment de haute technologie, contribue à l’explosion de la consommation des ressources naturelles minières et énergétiques. Cette surexploitation détruit des écosystèmes, déplace des populations, provoque des pollutions chimiques et engendre des conflits, notamment dans les pays du Sud. ».
L’étude s’intéresse également à l’évolution du marché des équipements ménagers : en 2007, la quasi-totalité des ménages français disposait d’un réfrigérateur, d’un téléviseur et d’un lave-linge. Elle explique aussi les différentes astuces en place aujourd’hui pour rendre un appareil obsolète afin qu’il soit rapidement remplacé par un nouveau produit : des produits indémontables, la sophistication croissante des appareils, l’effet de mode, etc. La durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants serait aujourd’hui en moyenne de 6 à 8/9 ans alors qu’auparavant elle était de 10 à 12 ans.
Pour mieux comprendre les raisons qui poussent les consommateurs à remplacer les produits tombés en panne au lieu de les réparer, l’étude intègre également les réponses de distributeurs français à un questionnaire des Amis de la Terre et du Cniid visant à mesurer les efforts de ces professionnels pour allonger la durée de vie des produits notamment grâce à l’entretien et la réparation (3). Les Amis de la Terre et le Cniid regrettent que le bénéfice environnemental et social de l’allongement de la durée de vie ne soit pas encore un enjeu prioritaire mis en valeur par les services après-vente auprès des consommateurs.
« Aujourd’hui, l’urgence n’est plus de devenir un des leaders européens dans la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques, mais de les éviter. La France doit évoluer au plus vite vers une référence en matière de production et de consommation plus soutenables qui passe par des biens de grande qualité et chaque acteur de la société doit y contribuer à son niveau » explique Sébastien Lapeyre, directeur du Cniid.
Le dernier chapitre de l’étude formule ainsi des recommandations à destination des consommateurs et des demandes destinées aux entreprises et pouvoirs publics.
Les Amis de la Terre organisent une journée d’actions nationale le 25 septembre avec des mobilisations dans plus de 20 villes en France autour de la problématique de la surconsommation des ressources naturelles et des alternatives pour des sociétés soutenables.
Notes :
(1) A l’occasion des 11èmes Assises nationales de la Prévention et Gestion Territoriale des déchets, le rapport sera présenté par Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre France, dans le cadre de l’atelier 13 « Réemploi et TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) » le 17 septembre à 11h
(2) Le rapport est téléchargeable ci-dessous et ici : http://www.cniid.org/espace_telechargement/actualite/2010...
(3) Le questionnaire adressé aux distributeurs ainsi que les réponses intégrales de ces derniers sont disponibles ci-dessous.
Rapport obsolescence programmée
Questionnaire aux distributeurs
Les réponses de BUT
Les réponses de Carrefour
Les réponses de Casino
Les réponses de Conforama
Les réponses de Darty
13:33 Publié dans Modernité, Télérama | Lien permanent |
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