Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/03/2017

La richesse et la célébrité sont-elles vraiment les plus importantes ?

Lorsqu’on demande à de jeunes adultes quel est le but de leur vie, ils répondent à 80% qu’ils veulent devenir riches, et à 50% qu’ils veulent devenir célèbre également.

Mais est-ce que la richesse et la célébrité sont des facteurs qui peuvent vous rendre heureux et en bonne santé durant toute votre vie ?

Ce n’est pas une question à laquelle il est facile de répondre.

Dans cette vidéo, le psychiatre Robert Waldinger propose néanmoins quelques éléments de réponse.

Mots clés Technorati :
x

16:07 Publié dans Conférence, Enseignement, Vidéo | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

19/12/2014

Santé+ : Les 18 règles de vie du Dalai-Lama & 101 citations de Bouddha

http://www.santeplusmag.com/les-18-regles-de-vie-du-dalai...

Les-18-règles-de-vie-du-Dalaii-Lama

La rédaction 16 septembre 2014

    Le Dalaï-Lama, est une figure emblématique pour bon nombre d’entre nous. Ses philosophies sont évocatrices de paix de partage et d’échange. Partagez les sans modération !

1. Prenez en compte que le grand amour et les grandes réussites impliquent de grands risques.
Le risque est impliqué dans chaque grande occasion de la vie. S’il n’y avait pas de risques, alors tout le monde agirait, ce qui rendrait les gens « ordinaires » et non « grands ». Démarquez-vous des autres comme celui qui peut non seulement prendre des risques, mais qui apprécie de le faire.

2. Lorsque vous échouez, n’échouez pas la leçon.
Si vous oubliez ce que vous avez appris à ne pas faire, vous serez condamnés à répéter vos actions. Plus important encore, ne craignez pas l’échec. Car l’échec est le précurseur de la réussite. Rien de grand ne s’est accompli sans échec.

Le but de la vie n’est pas que nous soyons parfaits, mais que nous devenions la meilleure version possible de nous-même. Il est plus important d’être authentique qu’infaillible, et nous gagnons à écouter notre instinct. Les seules vraies erreurs sont celles que nous commettons à répétition. Les autres sont des occasions d’apprentissage.

3. Suivez les trois R :
Respect de soi – La confiance est la clé de la réussite et si une personne ne se respecte pas, vous ne pouvez pas croire en elle. Ainsi, si vous ne vous respectez pas, vous ne pouvez pas réaliser de grandes choses puisque vous ne pouvez respecter les autres.

Respect des autres – Et vous serez respectés en retour. Si vous ne retournez pas le respect des autres, certains présumeront qu’ils ne valent pas la peine d’être respectés, et de ce fait, ils ne se respecteront pas.

Responsabilité pour toutes vos actions – Vous êtes seul responsable de vos sentiments, de vos actions, de votre réussite, etc. Vous contrôlez totalement votre vie, il ne faut pas essayer de blâmer les autres pour ses erreurs et ses malheurs.

4. Rappelez-vous que ne pas obtenir ce que vous voulez est parfois un merveilleux coup de chance.
Essayer d’obtenir tout ce que vous désirez ne sera pas nécessairement bon pour vous dans le long terme. Si quelque chose semble ne jamais fonctionner, comme si le destin intervenait, pensez à lâcher prise et revenez y plus tard. L’Univers agit de façon mystérieuse et doit être digne de confiance.

5. Apprenez les règles pour savoir comment les transgresser correctement.
Les règles sont faites pour être transgressées. La plupart d’entre elles sont mis en place par les anciens établissements corrompus qui ne cherchent qu’à asservir et maintenir leur propre pouvoir. Quand il s’agit de transgresser les règles, faites-le correctement pour éviter les répressions. Mais par-dessus toutes choses, assurez-vous que vous le faites dans les règles. Si l’autorité n’avait jamais été remise en question, nous serions civilisation stagnante.7

6. Ne laissez pas une petite dispute briser une grande amitié.
Évidemment, l’amitié est bien plus importante qu’une petite dispute, mais très peu de gens mettent cette règle en pratique. Vous devez également être en mesure de suivre la règle #7 pour pouvoir suivre la règle #6.

7. Lorsque vous réalisez que vous avez commis une erreur, prenez immédiatement des mesures pour la corriger.
Et ne laissez pas votre fierté faire obstacle à ces mesures. Pardonnez-vous et prenez-en l’entière responsabilité. Cela en dira long sur votre personne. Ce n’est pas le nombre de nos échecs qui déterminent notre réussite finale, mais notre capacité à en extraire de la sagesse, puis à passer à autre chose avec une énergie nouvelle;
Les erreurs sont neutres; nous pouvons en faire ce que nous voulons. Selon notre manière de les percevoir, elles nous accableront ou nous guideront vers le succès.

8. Passez un peu de temps seul chaque jour.
Peu importe ce que vous faites, passez au moins 30 minutes de votre journée seul dans un endroit calme. Cela vous donnera au moins une demi-heure pour observer ce qui se passe dans votre vie, de prendre conscience de qui vous êtes et de comprendre ce que vous voulez. Que ce soit à travers la prière, la méditation, le yoga ou le golf, ce rituel est un « must ».

9. Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s’envoler vos valeurs.
Le monde est en constante évolution. Si vous n’êtes pas ouvert au changement, alors vous serez malheureux. Vous allez vous-même changer, mais cela ne veut pas dire que vos valeurs doivent changer aussi. Accueillez les nouveaux lieux, les nouveaux visages et les nouveaux amours, mais ne changez jamais ces parties importantes de vous-même, sauf si vous avez de bonnes raisons de penser que vous aviez tort d’y croire.

10. Rappelez-vous que le silence est parfois la meilleure réponse.
Le silence conduit à la contemplation détendue au cours de laquelle les émotions ont moins d’influence et où logique peut prendre le relais. Par exemple, si vous vous disputez avec un ami, garder le silence au lieu de riposter en vous emportant est plus efficace et mettra fin à la dispute beaucoup plus rapidement.

11. Vivez votre vie avec honneur.
De ce fait, lorsque vous vieillirez et vous regarderez en arrière, vous serez en mesure d’en profiter une seconde fois. Vous allez devoir vivre avec vos actions pour le reste de votre vie, alors pour vous épargner le regret et l’angoisse, vivez votre vie avec honneur à partir de maintenant. Les bonnes choses viennent et les bonnes personnes aussi. Vous ne serez jamais puni pour avoir agi avec intégrité.

12. Une atmosphère d’amour dans votre maison est le fondement de votre vie.
C’est la règle où vous avez le moins de contrôle. Comme dans la règle # 3, si vous respectez (aimez) votre famille, ils vous respecteront et vous aimerons en retour. Faites entrer l’amour dans votre maison. Faites briller les murs avec de la tendresse. Cela établira une base solide dans la vie de vos enfants.

13. Lorsque vous êtes en désaccord avec les êtres chers, concentrez-vous uniquement sur le présent.
Ne réveillez pas le passé. Le passé est constant, immuable. Réveiller le passé ne peut qu’apporter plus de douleur à la situation. Pardonnez les actions passées et concentrez-vous sur le présent.

14. Partagez vos connaissances.
On apprend tellement dans une vie. Partager vos connaissances avec les gens que vous rencontrez, cela ne peut que les aider. Plus important encore, partager vos échecs et vos expériences pour que les autres ne reproduisent pas les mêmes erreurs.

15. Soyez doux avec la terre.
La terre est l’endroit où nous vivons. Donc, cela devrait être évident. Blesser la terre c’est se blesser soi-même, l’avenir de vos enfants et de vos proches.

16. Une fois par an, aussi souvent que possible, allez quelque part où vous n’êtes jamais allé auparavant.
Découvrez de nouveaux lieux et de nouvelles choses. Vous pourriez vous retrouver avec quelqu’un quelque part qui vous rend plus heureux. La Terre est si vaste avec des endroits uniques et magnifiques, pourquoi ne pas aller explorer un peu ?

17. Rappelez-vous que la meilleure des relations est celle dans laquelle votre amour pour l’autre dépasse vos propres besoins.

L’inverse peut être un indice que votre relation doit se terminer. Si vous avez besoin de quelqu’un plus que vous l’aimez, c’est un signe de dépendance, pas d’affection. Trouvez quelqu’un où l’amour est la force dominante et dans laquelle la relation est beaucoup plus épanouissante.

18. Jugez vos réussites d’après ce que vous avez eu à renoncer pour y arriver.
Décidez ce que vous voulez. Concevez votre vie idéale et foncez. Ne laissez aucune partie de ce rêve s’échapper, ainsi, vous ne vivrez jamais dans le regret. Tout est bon, car tout est utile – dans la mesure où vous savez saisir les occasions d’apprentissage qui se présentent à vous.

Si vous percevez les expériences difficiles comme de mauvais présages, elles auront un impact négatif. Si vous les voyez comme des occasions de croître, vous saurez les transcender.

Citations de Bouddha

http://www.evolution-101.com/citations-de-bouddha/

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Statue_de_Bouddha_Ayutthaya.JPG

 Photo de Albanet

Celui qui est le maître de lui-même est  plus grand que celui qui est le maître du monde.

Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées.Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde.

Celui qui, après avoir été négligent, devient vigilant, illumine la terre comme la lune émergeant des nuées.

Deux choses participent de la connaissance : le silence tranquille et l’intériorité.

Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire.

En ce monde, la haine n’a encore jamais dissipé la haine. Vivons donc heureusement, sans haïr ceux qui nous haïssent. Seul l’amour dissipe la haine. 

Avec la douceur, tu viendras à bout de la colère. 
Avec la générosité, tu vaincras la méchanceté.

Il est très difficile de trouver le bonheur en nous et il est impossible de le trouver ailleurs.

Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres, c’est ainsi qu’on ne fait de tort à personne.

Il y a même des circonstances où l’on doit honorer en autrui la croyance qu’on ne partage pas.

Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement.

Il y a quatre pensées illimitées : l’amour, la compassion, la joie et l’égalité d’âme.

Le bonheur est né de l’altruisme et le malheur de l’égoïsme.

Le monde est aveugle. Rares sont ceux qui voient correctement. Le paysan laboure les champs, l’armurier façonne la flèche, le charpentier courbe le bois, mais le sage se perfectionne lui-même.

Le plus grand gain est de donner aux autres. La plus grande perte est de recevoir sans gratitude.

L’insensé reconnaissant sa folie est, en vérité, sage. Mais l’insensé qui se croit sage est vraiment fou.

Meilleur que mille mots privés de sens est un seul mot raisonnable,  qui peut amener le calme chez celui qui l’écoute.

Mettez-vous à la place des autres.  Si vous y arrivez, vous ne serez plus capable de faire du mal à autrui.

On peut allumer des dizaines de bougies à partir d’une seule sans en abréger la vie.

On ne diminue pas le bonheur en le partageant.

Quel que soit le nombre de saintes paroles que vous lisez, que vous prononcez,  quel bien vous feront-elles si vos actes ne s’y conforment pas ?

Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un ; c’est vous qui vous brûlez.

La force est l’arme de ceux qui ont tort.

La paix vient de l’intérieur. Ne la cherchez pas à l’extérieur.

Mon action est mon seul bien.

Seul un être épanoui peut faire du bien.

Toi seul es ton propre maître. C’est de toi que l’effort doit venir.

Ton pire ennemi ne peut te blesser, seules tes propres pensées, livrées à elles-mêmes, le peuvent.

Tous les êtres vivants sont et ont en eux sagesse et vertus.

Tu ne peux pas voyager sur un chemin sans être toi-même le chemin.

Dans toutes les directions, l’homme sage répand le parfum de sa vertu.

Quand l’esprit est pur, la joie suit comme une ombre qui ne nous quitte jamais.

Personne ne peut nous sauver, à part nous-mêmes… Personne ne peut et personne ne le fera pour nous…

Nous devons nous-mêmes marcher dans notre propre voie.

Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même.

Le don de vérité est un don qui surpasse tous les autres.
Un être en quête de sagesse pratique : l’effort vigilant, l’empire sur soi-même,
la modération. L’être en quête de sagesse devient une île que
les flots ne submergeront pas.

Ni dans l’air, ni au milieu de l’océan, ni dans les profondeurs, des montagnes,
ni en aucune partie, de ce vaste monde, il n’existe de lieu, où l’être humain,
puisse échapper, aux conséquences de ses actes.

La douceur triomphe sur la colère, la générosité triomphe sur la méchanceté,
la vérité triomphe sur la tromperie.

Attache-toi au sage qui réprouve tes fautes.

Ne suivez pas mon enseignement aveuglément, éprouvez-le par vous-même.

Bonne est l’action qui n’amène aucun regret et
dont le fruit est accueilli avec joie et sérénité.

Tout bonheur en ce monde vient de l’ouverture aux autres ;
toute souffrance vient de l’enfermement en soi-même.

Sachant que la vie est courte, comment pouvez-vous vous quereller ?

Ceux qui refusent d’aspirer à la vérité n’ont pas compris le sens de la vie.

Celui qui a écarté la convoitise, la haine et la sottise,
ressemble à un miroir frotté.

Celui qui se livre à des méditations claires trouve rapidement la joie dans tout ce qui est bon.
Il voit que les richesses et la beauté sont impermanentes et
que la sagesse est le plus précieux des joyaux.

C’est par le désir que le monde est lié. Par l’assujettissement du désir qu’il est libéré.

C’est une perle rare en ce monde que d’avoir un cœur sans désir.

Considère celui qui te fait voir tes défauts comme s’il te montrait un trésor.

De celui qui dans la bataille a vaincu mille milliers d’hommes
et de celui qui s’est vaincu lui-même,
c’est ce dernier qui est le plus grand vainqueur.

De la méditation naît la sagesse.

De même qu’un singe qui prend ses ébats dans la forêt saisit une branche
puis l’abandonne aussitôt pour se raccrocher à une autre, ainsi, ce que vous nommez
pensée, connaissance, se forme et se dissout sans cesse.

Entre le ciel et la terre, il n’y a qu’une demeure temporaire.

Faciles à voir sont les fautes d’autrui. Difficiles à voir sont les nôtres.

Faire de grand discours éloquent n’est pas une preuve de sagesse.

L’homme apaisé, sans haine ni peur, mérite d’être appelé sage.

Jamais la haine ne cesse par la haine ; c’est la bienveillance qui réconcilie.

J’appelle sage celui qui, tout innocent qu’il est,
supporte les injures et les coups avec une patience égale à sa force.

La compassion peut être développée envers une personne qui vous irrite :
c’est ainsi que l’agacement peut également être surmonté.

La réalisation réside dans la pratique.

La vigilance est le chemin du royaume immortel. La négligence celui qui conduit à la mort.

Le temps est un grand maître, le malheur, c’est qu’il tue ses élèves.

Le vent ne peut pas faire chanceler la montagne,
tout comme la louange ou le blâme ne peuvent émouvoir le sage.

L’esprit est difficile à maîtriser et instable. Il court où il veut.
Il est bon de le dominer. L’esprit dompté assure le bonheur.

L’esprit instable et dispersé, ignorant la vraie doctrine,
aimant la flatterie, ne sera jamais mûr pour la sagesse.

L’homme qui s’attache à cueillir les plaisirs comme des fleurs,
est saisi par la mort qui l’emportera comme un torrent débordé emporte un village endormi.

Ne croyez pas les individus, fiez-vous aux enseignements ;
ne croyez pas les mots, fiez-vous au sens ultime, ne croyez pas l’intellect,
fiez-vous à la Sagesse.

Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas du futur,
concentre ton esprit sur le moment présent.

Si vous voulez connaître votre passé, observez les conditions de votre vie présente,
et si vous voulez savoir comment vous vivrez dans l’avenir,
regardez ce que vous faites dans le présent.

Ne fais que ce que tu ne regretteras pas.

Ne te fais pas le juge de tes semblables.

Nos pensées façonnent le monde et nous sommes ce que nous pensons.

Par l’évolution des actes, celui qui dépouille est dépouillé à son tour.

Par soi-même, en vérité, est fait le mal.

Pour celui qui est libéré des jugements, il n’y a aucune entrave.

Puisque la haine ne cessera jamais avec la haine, la haine cessera avec l’amour.

Pureté et impureté sont personnelles, nul ne peut purifier autrui.

Rien n’existe jamais tout à fait indépendamment du reste. Tout est en lien avec tout.

Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t-elle ?

Si le problème a une solution il ne sert à rien de s’inquiéter,
mais s’il n’y a pas de solution, s’inquiéter ne changera rien

Si, avec un mental pur, quelqu’un parle ou agit,
alors le bonheur le suit comme l’ombre qui jamais ne le quitte.

Sous le ciel, il n’y a rien qui soit stable, rien qui ne dure à jamais.

Toute conquête engendre la haine, car le vaincu demeure dans la misère.

Celui qui se tient paisible, ayant abandonné toute idée de victoire ou de défaite, se maintient heureux.

Un sot a beau demeurer des années en contact avec la science,
il ne connaîtra pas plus le goût de la science que la cuiller plongée dans la sauce
ne connaît le goût de la sauce.

Une conscience troublée par les désirs ne peut se libérer.

Une sagesse troublée par l’ignorance ne peut se développer.

Les mots ont le pouvoir de détruire ou de soigner ;
lorsqu’ils sont justes et généreux,
ils peuvent changer le monde.

Bienheureux les pacifiques qui, évitant la malveillance,
l’orgueil et l’hypocrisie, pratiquent la compassion,
l’humilité, et l’amour

En cultivant l’amour, on aide chaque âme dans l’univers.

Votre pire ennemi ne peut pas vous blesser autant que vos pensées.
Mais une fois maîtrisées, personne ne vous aidera autant que vos pensées.

Il n’existe pas dans le monde plusieurs vérités différentes,
car la vérité est une et identique dans tous les temps et dans tous les lieux.

Si tu ne trouves pas d’ami sage, prêt à cheminer avec toi, résolu, constant, marche seul,
comme un roi après une conquête ou un éléphant dans la forêt.

La vie n’est pas un problème à résoudre, mais une vérité à expérimenter.

Il n’y a pas de lumière plus grande que celle de la sagesse.

La douleur est inévitable, mais la souffrance est facultative.

Vis comme si l’instant le plus important de ta vie était le moment que tu vis maintenant.

Ne regrettez pas le passé, ne spéculez pas sur l’avenir. Vivez pleinement le présent.

Ne cherchez pas le passé, ne cherchez pas le futur ; le passé est évanoui, le futur n’est pas encore advenu.
Mais observez ici cet objet qui est maintenant.

Pour profiter d’une bonne santé, pour apporter le vrai bonheur à sa famille, pour apporter la paix à tous,
il faut premièrement discipliner et contrôler son propre esprit. Si un homme peut contrôler
son esprit il peut trouver la voie de l’illumination, et toute la sagesse
et la vertu viendra naturellement à lui.

Chaque matin nous renaissons à nouveau. Ce que nous faisons aujourd’hui est ce qui importe le plus.

Un ami qui n’est pas sincère et qui est méchant est plus à craindre qu’une bête sauvage.
Une bête sauvage peut blesser votre corps, mais un mauvais ami blessera votre esprit.

Jamais la haine n’éteint les haines en ce monde. Par l’amour seul les haines sont éteintes.
C’est une loi éternelle.
Mille victoires sur mille ennemis ne valent pas une seule victoire sur soi-même.

Si les membres de la famille s’aiment tendrement, la maison sera un beau jardin fleuri.

Celui qui connaît l’unité de la vie voit son propre Soi dans tous les êtres et
tous les êtres dans son propre Soi, et regarde tout avec un œil impartial.

Vous êtes ce que vous avez été et serez selon ce que vous faites maintenant.

Ne t’attache pas à ce que tu possédes aujourd’hui
car tu peux très bien le perdre demain.
Vivez comme si vous deviez mourir demain, apprenez comme si vous deviez vivre toujours.

L’enseignement est semblable à un radeau qui est fait pour traverser, mais auquel il ne faut pas s’attacher.

Tout comme une mère protègerait son unique enfant au péril de sa propre vie,
cultive un coeur sans limite envers tous les êtres. Laisse tes pensées d’amour
illimité se répandre dans le monde entier.

Le doute divise les hommes. C’est un poison qui désagrège les amitiés et
détruit les bonnes relations. C’est une épine qui irrite et fait mal ;
c’est une épée qui tue.

Lorsque vous marchez, mangez et voyagez, soyez présents.

Sinon vous passerez à côté de la majeure partie de votre vie.

Ne crois pas ce que je te dis. Ne rejette pas ce que je te dis.

Ce qui restera sera ta vérité.

Il n’est pas de détresse pour celui qui a terminé son voyage,
qui a abandonné tout souci, qui s’est libéré de toutes parts,
qui a rejeté tous ses biens.

Le sage connaît l’indépendance. Il sait que les autres ont des causes,
dépendent de circonstances et que rien n’existe sans cause ni circonstances.

Sois à toi-même ton propre refuge. Sois à toi-même ta propre lumière.

Béni soit celui qui fait de la vérité sa demeure.

Biographie de Bouddha :
Bouddha est un philosophe d’origine princière. Il est natif d’une région du nord de l’Inde Antique. Le surnom de Bouddha signifie en langue sanskrit « l’Éveillé ». Ses enseignements ont mené à la fondation du bouddhisme, une grande religion qui influence encore aujourd’hui l’Asie toute entière.


Sujets complémentaires, citations de :
Aristote
Confucius
Dalaï Lama
Platon
Sénèque
Socrate
Lao Tseu

00:14 Publié dans Culture, Enseignement, Moeurs, Société et Justice, Traditions | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

24/03/2014

Aux actes citoyens!

Nous ne supportions plus que le pays s'enlise et perde l'estime de soi sans laquelle les peuples ne peuvent en réalité rien pour eux-mêmes ! Nous en avions ras-le-bol de voir se succéder au pouvoir des partis surdoués pour se discréditer, même aux yeux de Républicains endurcis comme nous. Alexandre avait en tête de fédérer les derniers qui, en France, jouissent encore d'un certain crédit : ceux qui FONT, ceux qui ne promettent rien puisqu'ils agissent déjà. Il a commencé à rencontrer toutes sortes de Zèbres : des entrepreneurs qui fabriquent des solutions efficaces pour régler les emmerdes des citoyens, des associations qui inventent des solutions citoyennes pour pallier aux échecs publics, des gens d'esprit mutualiste. Bref, des gens qui passent à l'acte. A chacun, il a demandé "êtes-vous d'accord et capable d'impliquer les citoyens de ce pays dans votre action ?". Ils ont répondu oui. L'idée est née d'utiliser la toile pour réunir une sorte de "gouvernement civil" souriant qui inviterait les Français à se prendre en main en leur donnant des outils pratiques : ceux des Zèbres.

http://www.huffingtonpost.fr/alexandre-jardin/mouvement-b...


Découvrez les premières initiatives soutenues par "Bleu Blanc Zèbre".  Cette vidéo en présente 6,

retrouvez les 7 autres sur la plateforme : http://www.bleublanczebre.fr

Qui sont les Zèbres ?

  • Guillaume Bapst (Les épiceries solidaires),
  • Vincent Safrat (Lire c'est partir),
  • Aurélien Sallé (entreprenez votre vie),
  • Hugues Le Bret (compte Nickel)
  • Florence Haxel (mes bonnes copines),
  • Philippe Hayat (100 000 entrepreneurs)...

Retrouvez-les sur Twitter

  • @AssoANDES
  • @CompteNickel
  • @MBCopines
  • @EnVoVie
  • @VillemotG
  • @lireetfairelire
  • @CompteNickel
  • @100000e

Et bien sur @leszebres http://www.twitter.com/leszebres

http://bleublanczebre.fr/

21:28 Publié dans Enseignement, Modernité, Moeurs, Vidéo | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

16/02/2014

De l’ABCD de l’égalité à la Théorie des Genres

Ce n’est pas Jean-François Coppé avec “Tous à poils” qui m’a donné l’idée d’aller lire les productions ministérielles sur ce sujet mais Gaspard Proust, l’humoriste de Salut les Terriens (Canal+ samedi 8/2/2014 vers 20h vers 2mn45) pour vérifier si tout ce qu’il avait sélectionné pour son sketch était bien réel. Et ça l’est : “Je confirme ce que j’ai vu c’est vraiment de la branlette … mais attention de classe internationale” dit-il ! Et de railler, après avoir donné un aperçu de l’activité “GRS avec Ruban et Ballon” : “Tu feras de la GRS esthétique mon fils et tu donneras des coups de boule ma fille… et ainsi ils affronteront la Mondialisation”. (On trouvera l’histoire de l’album HECTOR, en page 5 de “Dentelles, Rubans, Velours et Broderies”).

Sur la page http://www.education.gouv.fr/cid76775/l-enseignement-de-l... on peut : "Télécharger la convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif 2013-2018" de lien : http://cache.media.education.gouv.fr/file/02_Fevrier/17/0...

Si comme moi vous avez entendu je ne sais combien de fois que dans l'ABCD de l'égalité, il n'était pas question de théorie du genre, comptez combien de fois apparait le mot genre dans le document officiel ci-dessus.

Côté élèves, l’ABCD de l’égalité ne leur impose certes aucun enseignement théorique du genre, mais il les y préparent bien.

Côté enseignants, de très nombreux efforts sont déployés par l’éducation nationale pour former les maîtres à cette logique et s’assurer qu’ils ne passent pas à travers…

    Ce ne sera pas sans conséquences sur la qualité des enseignements de base déjà mis à mal par 50 ans de réformes majeures bancales : Méthodes globales de lecture, Math modernes, Abandon des formations humanistes, Collège unique, Réforme des programmes et de la pédagogique avec les IUFM, et j’en passe …
      Il suffit de rentrer dans le détail des outils pédagogiques

http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/outils-pedagogiques....

        et notamment des séquences à télécharger, pour mesurer la complexité un  peu irréaliste des tâches à mener dans le seul cadre de cet ABCD de l’égalité.

 

      On y parle souvent de choix collectifs qui doivent résulter de négociations, pour mieux oublier et passe sous silence le nombre de contraintes nouvelles et non négligeables qu’on est obligé d’introduire pour que cela tienne à l’épreuve de la mixité et des différences physiologiques entre sexes !



      Jouer aux “

Gendarmes et Voleur

      ”, en intégrant mixité et principe “

les perdants ne doivent pas être éliminés

    ” [noter la connotation négative volontaire], en fait un jeu compliqué et franchement ennuyeux.
      Avec  “

Danser : Le petit chaperon rouge

      ”, la lutte contre les stéréotypes “

en proposant une mixité pour les deux rôles

    “ laisse pantois ! Autant que l’usage intensif du mot “enseignant-e” et les accords qui vont avec ! Même le descriptif de l’activité souligne à de multiples reprises, les incertitudes et difficultés de la démarche. Cette façon de mixer les enfants, me fait revenir en mémoire le bébé passé à la moulinette de Jean-Christophe AVERTY, une provocation des années 63 !
      Cette semaine, à l’occasion de la publication du “

Roi clandestin

      ”, vous avez été séduit certainement par la personnalité de Fahim,  le champion de France d’Echecs pupille 2012. Que serez devenue son histoire si toutes les connotations négatives des principes de genre s’étaient appliquées ? Déjà le mot “

échecs

      ”, qui viole le tabou “

les perdants ne doivent pas être éliminés

      ”; ensuite le personnage du “

Roi

    ” : le seul  qu’on doit sauver, alors que tous les autres peuvent être sacrifiés ! …

On peut enfin s’interroger sur le sens de luttes contre les stéréotypes et les inégalités hommes/femmes ciblées essentiellement sur une formation malgré tout permissive des plus jeunes individus, même si subsistent quelques interdits.

Comment ces jeunes vont-ils comprendre et intégrer ces expériences scolaires et artificielles, en étant immergés dans une société elle même permissive , ambigüe et très trouble, au sens où jadis une caricature était une caricature, alors qu’aujourd’hui une caricature est aussi devenu un moyen de faire un buzz, et que le relativisme perce et gagne tous les domaines ?

Voir aussi le débat sur France 2, émission Mots-Croisés du 10/02/2014 : http://www.france2.fr/emissions/mots-croises/diffusions/1...

Dupont-Aignan a été le seul interlocuteur de l’émission à revenir aux textes du gouvernement (insuffisamment d’ailleurs, vers 37e minute). Il  observait finement (vers 38e minute) que “ce qui est fort c’est rechercher des conditions d’égalité quelles que soient nos différences” sans chercher à les nier, et qu’au contraire, chercher à améliorer les conditions d’égalité homme/femme en gommant le sexe au profit du genre, introduit des rôles flous qui risquent de poser plus de problèmes dans la construction des individus que d’en résoudre sur les questions d’inégalité entre hommes et femmes.

Il a pointé cette confusion en citant Elisabeth BADINTER,   “je pense que l’idée de rayer une fois pour toute, tous les stéréotypes et d’offrir des trains électriques aux filles et les poupées aux garçons, est une aberration. Ce n’est pas libératoire, mais c’est une source de confusion dont les enfants auront du mal à se remettre. Il faut lutter pour l’égalité mais il faut respecter le besoin de différenciation. Il faut rappeler les expérience qu’on mène dans certaines maternelles et certaines crèches suédoises, où on n’a plus le droit de dire il ou elle, mais il faut trouver un mot neutre. Je trouve cela scandaleux. Je voudrais qu’on respecte les enfants et qu’on n’impose des modèles totalement abstraits. Les enfants ne sont pas des animaux d’expérience” (vers 38e minute) .

Extraits de la convention interministérielle :


La présente convention est porteuse d’une vision partagée : la réussite de tous et toutes,
élèves, apprentis ou étudiants, qui est au cœur de la mission du service public, suppose de
créer les conditions pour que l’École porte à tous niveaux le message de l’Égalité entre les
filles et les garçons et participe à modifier la division sexuée des rôles dans la société. Cela
nécessite que :

  • la réussite scolaire des filles contribue pleinement à la construction de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. L’éducation à l’égalité, au respect mutuel et la lutte contre toutes les formes de violence à l’école s’inscrivent dans la perspective d’une forte mobilisation contre les représentations sexistes ;
  • l’éducation à la sexualité, dans toutes ses dimensions, soit assurée pour les filles et les garçons. Les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre, les inégalités et les stéréotypes doivent nourrir les politiques publiques mises en place pour assurer l’égalité effective entre filles et garçons, femmes et hommes.

[…]

1. Acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes

[…]

En ce sens, les parties s’engagent à :

1 1  Intégrer dans les enseignements dispensés, dans les actions éducatives,  dans  les  supports  pédagogiques,  la  thématique  de l’égalité entre les femmes et les hommes

[…]

  • Donner aux élèves, étudiants et étudiantes les outils nécessaires pour mieux
    appréhender  le  traitement  du  genre  dans  les  médias
      :  mettre  en  place  des
    actions de décryptage des représentations stéréotypées des femmes et des hommes dans les médias, jeux vidéo, clips musicaux, en y associant le CLEMI.
  • […]
  • Rendre visibles les recherches sur le genre et les expert(e)s à travers la mise
    en place de recensements nationaux
    . Réaliser un travail de vulgarisation et de diffusion des recherches sur le genre. Les noms des expert(e)s susceptibles d’intervenir dans les cycles de formation sur l’égalité seront répertoriés.
1 3  Intégrer des actions de formation à l’égalité et de déconstruction des stéréotypes sexistes dans la formation continue des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation
  • La formation des formateurs et formatrices ainsi que la formation des personnels se destinant à travailler auprès d’enfants, d’adolescent(e)s, de jeunes adultes, doivent comprendre une formation au genre et à l’égalité s’appuyant sur  des  données  chiffrées  et  une  vision  sensible  aux  inégalités  entre  les femmes et les hommes dans l’ensemble des thématiques abordées.

c’est pourquoi :

  • […]
  • le développement de la formation ouverte à distance permettra de proposer aux acteurs et actrices du système éducatif des parcours de formation en ligne, mêlant des moments en présentiel et à distance, qui traiteront de la question du genre et aborderont concrètement la mise en œuvre de la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les stéréotypes sexistes ;
  • […]
  • en s’appuyant sur la Charte pour l’égalité femmes/hommes, élaborée et ratifiée  par  la  Conférence  des  présidents  d’universités  (CPU),  celles  des directeurs d’écoles d’ingénieurs (CDEFI) et des grandes écoles (CGE), l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur mettra en place des actions de formation au genre et à l’égalité entre les femmes et les hommes.

2. Renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité  entre les filles et les garçons,  les femmes et les hommes

[…]

En ce sens, les parties s’engagent à :

2.1  Mieux  connaître  et  prévenir  les  situations  liées  aux comportements et violences à caractère sexiste et sexuel dans le système éducatif
  • Lever les obstacles, quand ils existent, à l’effectivité des séances d’éducation à la sexualité en :

    réaffirmant l’obligation de plusieurs séances annuelles, comme le prévoit le code de l’éducation ;

    développant, dans le cadre des plans académiques, la formation des équipes transdisciplinaires
       qui mettent en place l’éducation à la sexualité ;

    renforçant dans ces formations ce qui concerne la prévention et la responsabilité partagée entre
       les filles et les garçons, l’analyse critique des stéréotypes, le respect mutuel ;

    développant des actions expérimentales pour renforcer l’éducation à la sexualité, en mobilisant les
       acteurs et actrices de l’éducation nationale, les collectivités locales, notamment les régions, les
       professionnel(le)s de santé et les partenaires associatifs. Ces actions pourront aborder dans
       une approche d’ensemble les questions d’éducation à la sexualité et de contraception,  dans  le 
       contexte  notamment  de  la  gratuité  des  contraceptifs pour les mineures. Elles pourront 
       aussi porter sur la prévention des discriminations en raison de
       sexuelle ou de l’identité de genre ;


    proposant des outils de mise en œuvre, notamment pour l’école primaire.

De nombreuses autres références au “genre”, non citées ici,  peuvent être trouvées dans l’annexe de ce document.

2 articles sur l’historique des études de genres


… qui éclairent le concept de genre sous l’angle de la philosophie, la sociologie et la psychanalyse (illustrées par $).

http://cdsonline.blog.lemonde.fr/2014/02/07/tout-ce-que-v...

« La catégorie psychanalytique de la différence sexuelle a été des le milieu des années 1980 considérée suspecte et en grande partie abandonnée en faveur d’une catégorie plus neutre, celle du genre.

Oui, neutre. J'insiste la dessus parce que c'est spécifiquement le sexe dans "la différence sexuelle » qui est lâché quand ce terme a été remplacée par genre.

La théorie du genre a réalisé un exploit majeur : elle a ôté le sexe au sexe ; tandis que les théoriciens du genre continuent de parler des pratiques sexuelles, ils ont cessé de remettre en questionnement ce que le sexe ou la sexualité signifient ; en bref, le sexe n'est plus le sujet d'une quête ontologique mais retourne a ce qu’il a toujours été dans le langage commun : une vague sorte de distinction, mais fondamentalement une caractéristique secondaire (une fois appliquée au sujet), un qualificateur qui s’ajoute à d'autres, ou (une fois appliquée à un acte) quelque chose d’un peu vilain » (Joan Copjec)

La Gender Theory (théorie des genres), dominante dans les universités américaines — et in fine dans l'Université tout court — s'origine sur ce que les anglo-saxons ont appelé French Theory (incluant les travaux de Foucault, Derrida, Deleuze, Levi-Strauss, Althusser, Baudrillard, etc. jusqu'à… Lacan ! ) pour accoucher d'une argumentation fine et détaillée sur la différence qu'il faut faire entre:

la dimension faussement "destinale" du SEXE en tant qu'anatomique, "biologique": homme / femme)

et

la construction sociale du GENRE en tant que discursive, culturelle: masculin / féminin

Cette réflexion, fallacieusement présentée comme d'origine "psychanalytique" et "marxiste" en trahit en vérité doublement les (prétendus) fondements théoriques par:

1/ la méconnaissance de la pensée freudo-lacanienne dans son essence, et donc dans son radical antagonisme aux présupposés philosophiques courants

et

2/ une approximation opportuniste de la pensée marxienne, qui ne prend pas en compte le dernier Marx, et notamment sa redéfinition du prolétariat dans son rôle d'agent historique…

Cette erreur de perspective est suffisamment fréquente pour être devenue la norme, les tenants du discours universitaire s'avérant incapables de saisir l'écart fondamental entre la philosophie et la psychanalyse sur la "différence sexuelle".

Ainsi, l'homme, l'être, l'individu, la personne, le da-sein, le sujet… ce sont des mots qui définissent un certain horizon de sens. Et de non-sens.

Dans la tradition philosophique pré-lacanienne, ce qui s'appelle sujet (cf. L'herméneutique du sujet de Foucault) n'est pas en soi sexualisé, la sexualisation c'est quelque chose qui se passe au niveau empirique, contingent, il y aurait ainsi d'abord un sujet, et ensuite sa sexualisation…

Dans la théorie psychanalytique, c'est l'inverse, c'est la sexuation qui est la condition formelle a priori de la constitution d'un sujet, raison (entre autres) pour laquelle le sujet de l'inconscient, le sujet de la psychanalyse, est un sujet divisé, un sujet clivé, un sujet barré, inconsistant, qui se note $.

La différence sexuelle thématisée par Lacan, avec son inéluctable sexuation des "parlêtres" ne peut donc jamais coïncider avec la problématique déconstructionniste de la "constitution sociale du genre", un gouffre séparant les deux approches…

Lorsque Lacan dit que la différence sexuelle est "réelle" il ne DIT PAS que si vous n'occupez pas la place qui vous est attribuée par l'ordre hétérosexuel en tant qu'un "homme" ou en tant qu'une "femme", vous êtes exclu du domaine symbolique, il dit qu'IL N'Y A PAS DE NORME SEXUELLE.

La différence sexuelle est "réelle", cela veut dire qu'elle est IMPOSSIBLE.
Impossible à dire, impossible à formuler, impossible à exprimer en éléments de la chaîne signifiante, impossible à articuler. Définitivement.

Les tenants de la Gender Theory ne veulent rien savoir du sujet de la psychanalyse (noté $) qui est irréductible définitivement aux histoires qu'il peut se raconter sur lui-même ou sur le monde, car c'est un "vide", ce moment cartésien du vide qui constitue l'angoissante promesse de notre possible liberté.

Mais d'où vient la sexuation? Le fait qu'il y ait deux sexes?

Pour Patrick Valas : "Le sujet est sexué avant même de venir au monde ou d'être conçu, cela ne veut pas dire que son "identité sexuée" détermine son sexe anatomique.
On est aujourd'hui incapable encore de dire comment la rencontre de l'ovule et du spermatozoïde détermine le sexe, lequel est impossible à savoir.

La conséquence en est qu'il n'y a pas qu'une alternative à ce choix de l'identité sexuée:

1) En cas de forclusion du signifiant, comme dans la psychose ou la science (biologie), le sujet erre englué dans l'imaginaire sans pouvoir le distinguer du réel, faute chez lui de l'usage du symbolique.

2) Ce peut être le choix forcé d'un ...ou bien...ou bien.
C'est la position du sujet divisé ($) qui reconnait la castration symbolique.

3) Ce peut-être la fondation d'un impossible du choix, celle d'un ni l'un, ni l'autre. Cela caractérise la névrose obsessionnelle.

4) Ce peut-être le démenti pervers du réel, qui tout en reconnaissant la castration fait en sorte de la tourner en dérision par ses simulacres.
Il est alors "condamné" a rester fixé à son narcissisme spécifique, pour autant qu'il substitue l'imaginaire au symbolique.

5) Ce peut être enfin le choix préférentiel d'un "pas l'un sans l'autre".
C'est celui que propose la psychanalyse, mais qui existe depuis toujours bien avant la découverte de Freud, qui l'a formalisé et dont Lacan a produit ses formules de la sexuation, qui montre bien que "homme" et "femme", comme signifiants ne s'excluent pas tout en étant radicalement différent, puisque le signifiant se définit de sa pure différence d'un autre signifiant.
C'est pourquoi dans les formules de la sexuation les côtés homme et femme sont séparés par une barre tout en étant joints par des vecteurs orientés." (Patrick Valas)

Pour bien saisir de quel enjeu est porteuse cette neutralisation forcée de la différence sexuelle que nous impose l'idéologie aujourd'hui, il convient de la mettre en rapport avec la lutte des classes.

La notion marxienne de lutte des classes est l'héritage (et la conséquence logique) de la manière dont Hegel révolutionne la notion de contingence dans son rapport à la nécessité: quelle que soit la position que l'on prend vis-à-vis de la lutte des classes, y compris le plus "théorique", elle est toujours déjà un moment de la lutte des classes, qui implique en-soi un "parti pris", il n'y a pas de point de vue impartial, objectif, "neutre" qui permettrait au sujet de la décrire, car pour pouvoir en parler, le sujet doit toujours se situer à priori à l'intérieur de son horizon.

En ce sens précis, la lutte des classes "n'existe pas" puisqu'il n'y a pas d'élément qui y échappe, on ne peut l'appréhender "comme telle", "objectivement", car ce à quoi on a affaire n'est que l'objet partiel dont la cause absente est "la lutte des classes" en tant que réel qui fissure la société et l'empêche à jamais de coïncider avec elle-même.

En ce sens, la lutte des classes est la transposition au plan collectif de la différence sexuelle au niveau individuel ("Le collectif n'est rien d'autre que le sujet de l'individuel" - Lacan) les "classes" ne pré-existent pas à la "lutte des classes", c'est l'engagement du sujet dans la lutte qui crée les classes. C'est un effet de la performativité rétroactive du signifiant, propre à la théorie psychanalytique ET à la dialectique de Hegel.

Les Gender Studies représentent la forme contemporaine la plus avancée du Discours Universitaire (au sens lacanien) l'agent en est fondamentalement désengagé, il se pose lui-même comme un exécutant de "Lois Objectives", observateur s'effaçant lui-même en tant que sujet de l'énonciation, devant un Savoir Neutre (en termes cliniques, sa position est proche de celle du pervers).

La finalité du Discours de l'Université (discours scientifique) est d'exclure le $ujet divisé, le $ujet qui souffre, le $ujet qui parle, tout ça au service du Bien, voilà pourquoi je parle de l'idéologie libéral-fasciste qui sous-tend le Discours Capitaliste, c'est la menace qui avance sous le masque du sentimentalisme, de la "tolérance", de le bien-pensance "égalitariste"…

1984, c'est maintenant.

=================

http://www.gaucherepublicaine.org/combat-feministe/de-quo...

Publication originale sur le site HuffingtonPost  http://www.huffingtonpost.fr/elisabeth-roudinesco/theorie...

Elisabeth ROUDINESCO  le 3/2/2014 :

{…] il faut d’abord rappeler que le genre, dérivé du latin genus, a toujours été utilisé par le sens commun pour désigner une catégorie quelconque, classe, groupe ou famille, présentant les mêmes signes d’appartenance. Employé comme concept pour la première fois en 1964 par le psychanalyste américain Robert Stoller, il a ensuite servi à distinguer le sexe (au sens anatomique) de l’identité (au sens social ou psychique). Dans cette acception, le gender désigne donc le sentiment de l’identité sexuelle, alors que le sexe définit l’organisation anatomique de la différence entre le mâle et la femelle. A partir de 1975, le terme fut utilisé aux États-Unis et dans les travaux universitaires pour étudier les formes de différenciation que le statut et l’existence de la différence des sexes induisent dans une société donnée. De ce point de vue, le gender est une entité morale, politique et culturelle, c’est-à-dire une construction idéologique, alors que le sexe reste une réalité anatomique incontournable.

En 1975, comme le souligna l’historienne Natalie Zemon Davis, la nécessité se fit sentir d’une nouvelle interprétation de l’histoire qui prenne en compte la différence entre hommes et femmes, laquelle avait jusque-là été “occultée” : “Nous ne devrions pas travailler seulement sur le sexe opprimé, pas plus qu’un historien des classes ne peut fixer son regard sur les paysans (…) Notre objectif, c’est de découvrir l’étendue des rôles sexuels et du symbolisme sexuel dans différentes sociétés et périodes.” L’historienne Michelle Perrot s’est également appuyée sur cette conception du genre dans ses travaux sur l’histoire des femmes, ainsi que Pierre Bourdieu dans son étude de la domination masculine. Et d’ailleurs, à bien des égards, cette notion est présente dans tous les ouvrages qui traitent de la construction d’une identité, différente de la réalité anatomique : à commencer ceux de Simone de Beauvoir qui affirmait en 1949, dans Le deuxième sexe, qu’on “ne nait pas femme mais qu’on le devient”.

Dans cette catégorie des gender studies, il faut ranger aussi l’ouvrage exemplaire de Thomas Laqueur, La Fabrique du sexe, (Gallimard 1992) qui étudie le passage de la bisexualité platonicienne au modèle de l’unisexualité créé par Galien afin de décrire les variations historiques des catégories de genre et de sexe depuis la pensée grecque jusqu’aux hypothèses de Sigmund Freud sur la bisexualité.

Dans le même temps, le livre magistral de la philosophe américaine Judith Butler, “Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion“ (La Découverte, 2005), publié à New York en 1990, eut un grand retentissement, non pas dans la société civile, mais dans le monde académique international. S’appuyant sur les travaux de Jacques Lacan, de Michel Foucault et de Jacques Derrida, elle prônait le culte des “états-limites” en affirmant que la différence est toujours floue et que, par exemple, le transsexualisme (conviction d’appartenir à un autre sexe anatomique que le sien) pouvait être une manière, notamment pour la communauté noire, de subvertir l’ordre établi en refusant de se plier à la différence biologique, construite par les Blancs.

Dans cette perspective se développa ce qu’on appelle “la théorie queer” (du mot anglais “étrange”, “peu commun”), tendance ultra-minoritaire au sein des études de genre et qui contribua à cerner des comportements sexuels marginaux et “troublés” : transgenre, travestisme, transsexualisme, etc… Elle permit non seulement de comprendre ces “autres formes” de sexualité mais de donner une dignité à des minorités autrefois envoyées au bûcher, puis dans les chambres à gaz, et aujourd’hui bannies, emprisonnées, torturées par tous les régimes dictatoriaux. Ce fut l’honneur des démocraties de les accepter et à ce titre la “théorie queer” eut le mérite de faire entendre une “différence radicale”. C’est un délire et une sottise d’imaginer que les trans-bi et autres travestis que l’on voit défiler depuis des années dans les Gay Pride puissent être source d’un quelconque danger pour l’ordre familial et la démocratie. Bien au contraire, cette présence témoigne de la tolérance dont est capable un Etat de droit.

[…]

Autrement dit, en touchant à une représentation de la sexualité inacceptable pour les tenants de l’ancien ordre familial, les études de genre ont réactivé dans la société contemporaine, minée la misère, le vieux fantasme d’une terreur de l’abolition de toutes les différences, à commencer par celle entre les hommes et les femmes. Comment s’en étonner quand on sait que ces études ont été suscitées par l’observation des transformations de la famille occidentale, par l’entrée des femmes dans un ordre historique autrefois dominé par les hommes et enfin par l’émancipation des homosexuels désireux de sortir, par le mariage, de la catégorie des “infertiles”?

Certes, ces études ont donné naissance à des extravagances et la “théorie queer” suscite des débats contradictoires dans le monde académique. Il faut s’en réjouir. Toute approche nouvelle engendre des dogmes, des excès, des attitudes ridicules, et la valorisation excessive du sexe construit (gender, queer, etc) au détriment du sexe anatomique est aussi critiquable que l’a été pendant des décennies la réduction de l’identité sexuelle à l’anatomie, c’est-à-dire à une donnée immuable induite par la nature. On connaît les dérives de ce “naturalisme” fort bien critiqué en France par Elisabeth Badinter. C’est sans aucun doute par référence à cette “théorie queer” et à ses minuscules dérives qu’a été inventée par des ignares la rumeur selon laquelle des comploteurs - adeptes de Foucault, Derrida, Lacan, Beauvoir, Bourdieu ou Freud - viseraient à pervertir les écoliers.

Pour ma part, il y a belle lurette que j’ai intégré dans mon enseignement d’historienne de la psychanalyse, les études de genre et je ne crois pas avoir fomenté le moindre complot contre l’école républicaine. N’en déplaise aux ligues fascistes. Il ne faut pas s’y tromper : l’ennemi à combattre aujourd’hui c’est la “bête immonde” dont les partisans accrochent pêle-mêle au cou de leurs enfants en bas âge, lors de leurs manifestations, des pancartes où l’on peut lire : “à bas les homos, à bas les Juifs, à bas Taubira, à bas les familiphobes, dehors les étrangers, etc…”. Je me demande ce que penseront ces enfants-là quand, parvenus à l’âge adulte, ils découvriront le spectacle de ces manifestations auxquelles, bien malgré eux, ils avaient été conviés.

03/02/2014


Autres points de vues :


Les 3 articles qui suivent, sont essentiellement des bilans, le 1e et le 3 politiques, le 2e celui de la tragique fin de l’expérience menée par John Money le Gourou US du Genre.

http://gaia2050.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/02/03/la...

03/02/2014 La théorie du genre à l'école :

prof1.jpg

France Info Idées

La théorie du genre en question

LE DIMANCHE 2 FÉVRIER 2014 À 11:15
    Pourquoi aujourd'hui, parler de "genre" plutôt que de "sexe" ? Existe-t-il vraiment une théorie du genre ? Quelles en sont les limites ? Qu'est-ce que le débat actuel sur ce thème nous dit du rapport de la gauche aux questions de société ? L'analyse de Frédéric Martel.

La rumeur sur la théorie du genre 
© Fotolia.com - © iMAGINE - Fotolia.com

La théorie du genre, c'est quoi ?

La théorie du genre n'existe pas en tant que telle. En réalité, ce serait une invention. On parle plutôt d'études de genre, les gender studies, une somme de travaux divers et contradictoires, qui sont loin d'être homogènes et qui suscitent d'ailleurs beaucoup de débats entre eux. Mais il y a bien des professeurs de gender theory, en particulier aux Etats-Unis, comme Judith Butler ou Joan Scott, peut-être les plus connues aujourd'hui. Mais, on l'oublie souvent, les auteurs les plus cités sur cette question sont également français : Michel Foucault, avec son Histoire de la sexualité, Julia Kristeva, Monique Wittig, qui se veut "lesbienne radicale" et, bien sûr, la plus connue, Simone de Beauvoir, avec sa fameuse phrase du Deuxième sexe, "on ne nait pas femme, on le devient".

Alors il y a évidemment une dimension biologique, qui définit le sexe – personne ne le conteste –, mais il y a aussi, en plus, une dimension sociale. Et c'est là où les études de genre viennent compléter le débat. Le genre serait également une construction sociale. En gros, pour simplifier, rien ne doit prédestiner une petite fille habillée de rose à devenir femme de ménage ou à rester femme au foyer, ou un petit garçon habillé de bleu à devenir pompier ou chirurgien.

Quel est alors l'intérêt de parler de "genre" au lieu de sexe, quels sont les objectifs recherchés par les militants, et leurs limites ?

La théorie du genre est riche, utile, et en fait souvent positive. Si l'on sort des polémiques et des caricatures, elle permet de transmettre une culture de l'égalité : le sexe ne doit pas décider de notre condition sociale. Cela permet de lutter contre les stéréotypes et les inégalités sociales entre les hommes et les femmes, et d'expérimenter des méthodes nouvelles pour lutter contre ces discriminations.

Mais il y a aussi des limites. La question du genre devient parfois une idéologie, avec ses radicaux, qui prônent une indifférenciation des sexes. C'est aussi une sorte de "catéchisme" porté par une partie de l'ultra-gauche. Le mouvement s'est d'ailleurs un peu essoufflé sur les campus américains, à force d'être trop sectaire et dogmatique.

Beaucoup de critiques viennent aussi des homosexuels eux-mêmes : la plupart des gays sont des hommes et le revendiquent, la plupart des lesbiennes sont des femmes et le revendiquent aussi. L'altérité sexuelle homme-femme demeure, et ce n'est pas forcément un problème.

Ce débat montre aussi que la gauche n'est pas très à l'aise avec les problèmes de société, elle est, elle-même, très divisée sur le sujet, et le pays est finalement assez polarisé sur cette question.

Oui, c'est un contexte d'ensemble. On voit bien que François Hollande et le gouvernement ont des difficultés sur les questions de société depuis le Mariage pour tous, la PMA et la GPA, mais aussi sur les questions relatives à l'avortement ou encore la fin de vie, à nouveau dans l'actualité avec l'affaire Vincent Lambert, ou l'égalité homme-femme. Ce sont des sujets très clivants, qu'il faut peut-être manier avec plus de prudence. C'est d'ailleurs ce que souhaite sans doute François Hollande. Et Manuel Valls déclare ce matin, dans les colonnes du Journal du Dimanche : "Nous devons veiller sur d'autres débats, à les conduire dans le respect des consciences, avec la volonté d'apaisement, c'est le souhait profond du président de la République".

Derrière l'introduction à l'école de la théorie du genre, il y a la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, également ministre des Droits des femmes, que l'on retrouve depuis presque deux ans, derrière tous ces sujets clivants sur les problèmes de société ?

Tous ces sujets sont portés par la ministre, en effet, Najat Vallaud-Belkacem, et qui est au fond une énigme. Elle incarne le renouveau politique ; elle est un nouveau visage, elle a une bonne popularité. Elle est née au Maroc, possède la double nationalité. Elle représente donc une nouvelle France, jeune, moderne, issue de l'immigration. Mais en même temps, elle est très radicale sur tous ces sujets et parfois très clivante.

Le risque, pour elle, est que cette ministre-symbole, l'atout même du début du quinquennat de François Hollande, devienne un poids, parce qu'elle est un peu trop clivante. Et au fond elle a le choix entre évoluer comme Simone Veil, ministre de la Santé, qui a représenté un féminisme pragmatique, concret, qui part des réalités, de la santé, et est capable du coup d'unir une majorité du pays ; ou alors comme Yvette Roudy, cette ministre des Droits des femmes en 1981, que l'on a oubliée, qui incarnait une sorte de féminisme plus radical, une idéologie coupée des réalités, plus sectaire, comme celui défendu aujourd'hui par les théoriciens du genre.

* Pour aller plus loin :

- "Souligner ce qui est construit sur la différence biologique", entretien avec Frédérique Matonti, Libération, 30/01/2014

- "Théorie du genre à l'école: la polémique prend de l'ampleur", Le Figaro, 30/01/2014

- "Genre et identité : Judith Butler en France", Sciences Humaines,15/06/2011

- "Joan Scott : "Politique et histoire sont toujours liées", Le Monde, 25/06/2009

- Joan Scott : "Beauvoir, l'identité sans 'l'identique'", Libération, 20/01/1999

- Et pour finir l'analyse de la membre de la Cour Suprême américaine, une libérale de gauche, qui prône plus de prudence sur les questions de société : "Ruth Bader Ginsburg: Roe v. Wade Ruling Flawed", huffingtonpost.com, 11/05/2013

http://www.lepoint.fr/societe/l-experience-tragique-du-go... 

L'expérience tragique du gourou de "la théorie du genre"

Le Point - Publié le 31/01/2014

John Money, le père de la "théorie du genre", l'avait testée sur des jumeaux. Récit.

Au début des années 70 et à 6 ans, les jumeaux paraissent s'être conformés à leur rôle sexuel attribués.
Au Début des années 70 et à 6 ans, les jumeaux paraissent s'être conformés à leur rôle sexuel attribués. © CYNTHIA VICE ACOSTA/MAXPPP

Par EMILIE LANEZ

Qu'est-ce que le genre, ce drôle de mot pratiqué des seuls grammairiens ? Il est un complexe outil intellectuel à double face. D'un côté, une grille de lecture pertinente qui questionne les rôles que la société impose à chaque sexe, le plus souvent au détriment des femmes. De l'autre, il abrite une réflexion militante... D'après elle, l'identité sexuelle ne saurait se résumer à notre sexe de naissance ni se restreindre à notre rôle sexuel social. Chacun doit devenir libre de son identité, se choisir, se déterminer, expérimenter... Et basta, l'humanité est arbitrairement divisée en masculin ou féminin.

Les "études de genre", terme traduit de l'anglais gender studies, ne sont pas récentes. Explorées par la fameuse universitaire américaine Judith Butler dans les années 70, elles naissent sous la plume et le bistouri d'un sexologue et psychologue néo-zélandais, John Money. C'est lui qui, en 1955, définit le genre comme la conduite sexuelle qu'on choisira d'habiter, hors de notre réalité corporelle. Or le personnage est controversé. Spécialiste de l'hermaphrodisme à l'université américaine Johns Hopkins, il y étudie les enfants naissant intersexués et s'interroge sur le sexe auquel ils pourraient appartenir. Lequel doit primer ? Celui mal défini que la nature leur a donné ? Celui dans lequel les parents choisiront de les éduquer ? Il est rarement mis en avant par les disciples des études de genre de quel drame humain et de quelle supercherie scientifique le père du genre, John Money, se rendit responsable.

"Lavage de cerveau"

En 1966, le médecin est contacté par un couple effondré, les époux Reimer. Ils sont parents de jumeaux âgés de 8 mois, qu'ils ont voulu faire circoncire. Las, la circoncision de David par cautérisation électrique a échoué, son pénis est brûlé. Brian, son jumeau, n'a, lui, pas été circoncis. Que faire de ce petit David dont la verge est carbonisée ? Money voit dans cette fatale mésaventure l'occasion de démontrer in vivo que le sexe biologique est un leurre, un arbitraire dont l'éducation peut émanciper. Il convainc les parents d'élever David comme une fille, de ne jamais lui dire - ni à son frère - qu'il est né garçon. Le médecin administre à l'enfant, rebaptisé Brenda, un traitement hormonal et, quatorze mois plus tard, lui ôte les testicules. Ses parents la vêtent de robes, lui offrent des poupées, lui parlent au féminin.

A 6 ans, les jumeaux paraissent s'être conformés au rôle sexuel qu'on leur a attribué. Ce serait donc bien l'éducation et la société qui feraient le sexe... Brian est un garçon harmonieux, Brenda une gracieuse fillette. Money les examine une fois par an. Bien qu'ils aient 6 ans, il les interroge sur leurs goûts sexuels, leur demande de se toucher. "C'était comme un lavage de cerveau", confiera Brenda-David plus tard à John Colapinto, qui, en 1998, écrira l'histoire dans Rolling Stones puis dans un livre, "As Nature Made Him : The Boy Who Was Raised As A Girl".

Combat féministe

Money est convaincu d'avoir prouvé que le sexe biologique s'efface pour peu qu'on lui inculque un autre "genre". Il publie de nombreux articles consacrés au cas "John-Joan" (c'est ainsi qu'il nomme David-Brenda), puis, en 1972, un livre, "Man - Woman, Boy - Girl". Il y affirme que seule l'éducation fait des humains des sujets masculins ou féminins. La "théorie du genre" est née.

Seulement, Brenda grandit douloureusement. A l'adolescence, elle sent sa voix devenir grave, confie être attirée par les filles, refuse la vaginoplastie que veut lui imposer Money. Brenda cesse d'avaler son traitement, se fait prescrire de la testostérone, divague, boit trop. Brenda se sent garçon engoncé dans un corps de fille. Effarés, les parents révèlent la vérité aux jumeaux. Brenda redevient David, il se marie à une femme. Mais les divagations identitaires ont ébranlé les garçons. En 2002, Brian se suicide. Le 5 mai 2004, David fait de même. De cette fin tragique Money ne fait point état. En 1997, Milton Diamond, professeur d'anatomie et de biologie reproductive à l'université de Hawaï, dénonce la falsification. Money réplique en évoquant une conspiration fomentée par des personnes "pour qui la masculinité et la féminité seraient d'origine génétique"... Est-ce si faux ?

Ce fait divers est étranger à la délicate, et bien réelle, question des personnes nées avec une identité sexuelle incertaine, dont le ressenti psychique ou physique demeure flou. Et, si cette histoire fut un drame, c'est bien parce qu'un enfant fut forcé à vivre selon une identité qui ne lui convenait pas et qu'à lui comme à son frère fut imposé un mensonge ravageur. Il importe de préciser que cette expérience ne saurait entacher les études de genre, qui d'ailleurs s'éloigneront de ces errements du champ médical pour se nourrir du combat féministe puis des travaux de l'anthropologie, interrogeant l'influence de la culture sur la nature, jusqu'à devenir un sujet transversal mêlant littérature, philosophie, sociologie...

Les doutes de la Norvège, pionnier du " genre "

La question des fondements scientifiques des études de genre se pose. En 2009, un journaliste norvégien, Harald Eia, y consacre un documentaire. Son point de départ : comment est-il possible qu'en Norvège, championne des politiques du " genre ", les infirmières soient des femmes et les ingénieurs des hommes ? Il interroge quatre sommités : le professeur américain Richard Lippa, responsable d'un sondage mondial sur les choix de métiers selon les sexes (réponse : les femmes préfèrent les professions de contacts et de soins), le Norvégien Trond Diseth, qui explore les jouets vers lesquels des nourrissons tendent les mains (réponse : tout ce qui est doux et tactile pour les filles), puis Simon Baron-Cohen, professeur de psychopathologie du développement au Trinity College de Cambridge, et l'Anglaise Anne Campbell, psychologue de l'évolution. Ces spécialistes répondent que naître homme ou femme implique des différences importantes. Et que leur inspirent les " études de genre"? Eclats de rire. L'évolution de l'espèce, le bain d'hormones dans lequel se fabrique notre cerveau font du masculin et du féminin des sexes distincts. Tout aussi intelligents, mais pas identiques. Il présente leurs réactions aux amis du "genre". Qui les accusent d'" être des forcenés du biologisme ". Soit. Eia les prie alors d'exposer leurs preuves que le sexe ne serait qu'une construction culturelle... Silence. Après la diffusion de son film, en 2010, le Nordic Gender Institute fut privé de tout financement public

14:31 Publié dans Enseignement, Moeurs, Traditions | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

18/09/2012

Nouvel Obs Education–l’étrange déprime : l’école en cause comme en 1940

Patrick Fauconnier Par Patrick Fauconnier

Dans "L'Etrange défaite", l'historien Marc Bloch a magistralement montré que la débâcle de 1940 provenait d'une mauvaise formation des élites françaises. L'histoire se reproduit-elle avec notre débâcle économique actuelle ?

RÉAGIR2

Des civils fuyant les bombardements prennent la route de l'exode en 1940 AFP

Des civils fuyant les bombardements prennent la route de l'exode en 1940 AFP

En cette rentrée où l’on ploie sous les mauvaises nouvelles économiques, et où fleurissent, comme d’habitude, de nombreuses analyses sur l’école, c’est la relecture d’un livre exceptionnel écrit en 1940 -  « L’Etrange défaite » de l’érudit historien Marc Bloch - qui nous retient. Car on comprend bien - même si François Hollande ne nous l’a pas tellement expliqué - que le désespérant état de langueur actuelle de la France ne résulte pas juste de la crise économique  de 2008 (dite des « subprimes »). Notre dette grimpe sans interruption depuis plus de 25 ans, l’effondrement de notre balance commerciale s’aggrave de façon inexorable depuis 10 ans, la perte de compétitivité de notre industrie n’est pas survenue subitement, elle est signalée de longue date par nombre d’études, la décrépitude de nos universités était patente depuis des décennies, et on sait depuis au moins 15 ans que 150 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans le moindre bagage monnayable, sans y remédier.

Dans ce contexte il est passionnant de revisiter le raisonnement implacable avec lequel Marc Bloch impute notre débâcle de 1940 – l’un des plus dramatiques épisodes de notre histoire -  à une carence intellectuelle collective, entraînée par un manque de remise en cause, d’ouverture d’esprit et d’audace de nos élites à l'époque. Le grand historien impute de façon convaincante une bonne part de ce déclin à ce qu’était notre école dans les années 30. Cet ancien de Normale Sup, prof de lycée et d’université, savait de quoi il parlait.  Engagé volontaire, héros de la résistance, il écrivit ce livre d’un seul trait durant le dramatique été 40, caché à l’abri de l’invasion allemande, avant d’entrer en résistance et d'être torturé puis fusillé par les allemands. Son manuscrit fut sauvé par miracle.

Bloch explique comment les élites françaises, imbues de certitudes, ont très mal analysé la montée des périls des années 30 et les causes profondes du Front Populaire. Il montre que dans tous les domaines - politique, militaire, économique… - les dirigeants français d’alors baignaient dans un conservatisme plus ou moins béat  ("Nous avons la meilleure armée du monde" clamait-t-on le 14 juillet 1939, qui vit défiler 30 000 soldats devant un million de parisiens) et dans le déni. Il décrit avec beaucoup de finesse et sans détours le goût des médiocres combines politiques, la prédilection pour les protections et les « Lignes Maginot », la grande difficulté à innover face à l’imprévu, le culte des certitudes qui tuent et une constante façon de traiter les problèmes de demain avec les recettes d’hier. Bloch impute cette façon d’avoir « une guerre de retard » à un système éducatif générateur d’œillères, de conformisme, et d’autosatisfaction.

« Une société plus usée psychologiquement que physiquement »

Il consacre un chapitre entier aux réformes qu’il suggère d’apporter à l’école et à l’enseignement supérieur pour que notre pays soit moins frileux et replié sur lui-même. De façon impressionnante, on découvre que ce qu’il préconise en 1940 …reste d’une troublante actualité. Ne continuons-nous pas à vouloir nous abriter derrière des Lignes Maginot (sortie de l’Europe, rétablissement des frontières, demandaient plusieurs candidats à la présidentielle), des principes de précaution, des peurs de la mondialisation, des certitudes (d’avoir un bon, voire très bon, système éducatif ),  au lieu d’accueillir l’imprévu, la nouveauté  et la remise en cause avec esprit d’entreprise et optimisme ?

Tout ceci semble en rapport avec le profond malaise actuel de la société Française, championne du pessimisme dans les sondages internationaux. Malaise souligné par l’ancien Médiateur de la République, Jean Paul Delevoye, qui décrivait en termes inquiétants, dans son rapport annuel 2009, une "société plus usée psychologiquement que physiquement".  C’est - quasiment au mot près - ce que disait Marc Bloch de notre état en… 1939.

Voici, ci-après, les réformes que cet universitaire et héros ( père de famille nombreuse, Croix de  Guerre 1914, il exigea d’être mobilisé à 54 ans, et le paya de sa vie ) appelait de ses voeux pour que l’école cesse de produire  "des profils conformistes et manquant d'esprit critique"

La maladie du bachotage
« De tant de reconstructions indispensables, celle de notre système éducatif ne sera pas la moins urgente . Notre effondrement a été avant tout, chez nos dirigeants et dans toute une partie de notre peuple, une défaite à la fois de l’intelligence et du caractère.  Parmi ses causes profondes, les insuffisances de la formation que notre société donnait à ses jeunes ont figuré au premier rang. Un mot, un affreux mot,  résume une des tares les plus pernicieuses de notre système éducatif : celui de bachotage. Le secondaire, les universités, les grandes écoles en sont tout infectés. « Bachotage » : autrement dit : hantise de l’examen et du classement. On n’invite plus les étudiants à acquérir les connaissances, mais seulement à se préparer à l’examen.  Dans ce contexte l’élève savant n’est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui a été dressé à donner, par quelques exercices choisis d’avance, l’illusion du savoir. Au grand détriment de leur instruction, parfois de leur santé, on plonge trop précocement les élèves dans la compétition  afin d’éviter tout retard pour intégrer telle ou telle grande école. Il n’est pas nécessaire d’insister sur les inconvénients intellectuels d’un pareille « manie examinatoire ». Mais ses conséquences morales, c’est la crainte de toute initiative, chez les maîtres comme chez les élèves, le culte du succès substitué au goût de la connaissance, une sorte de tremblement perpétuel et de la hargne,  là ou devrait au contraire régner la libre joie d’apprendre."

Que de sujets toujours d'actualité dans ce texte !  La violence à l'école ( il dit "tremblement et hargne"), le problème de la phobie scolaire ( il parle de la santé), de la sélection par l'échec (baptisée "manie examinatoire"), de la diplômite, du manque d'initiative des élèves ( les études PISA de l'OCDE montrent que les jeunes français sont ceux qui osent le moins s'exprimer et poser des questions en classe de peur de se tromper et/ou être stigmatisés)...

Alléger les programmes du secondaire
"Au lycée il faudrait une très souple liberté d’options dans les matières. A cause du bac, la France est l’un des rares pays ou toute l’expérimentation pédagogique, toute nouveauté qui ne s’élève pas immédiatement à l’universel se trouve interdite. Des allègements sérieux peuvent être apportés aux programmes. Mais il sera difficile de persuader des maîtres que les méthodes qu’ils ont longuement pratiquées n’étaient peut être pas les meilleures ".
Qui croit encore au bac ?
« Pourquoi noter au point ou au demi point près alors que la façon de noter varie beaucoup d’un enseignant à l’autre ?  Ramenons, comme dans d’autres pays l’échelle des notes à cinq grandes catégories : très mauvais, mauvais, passable, bien, très bien (…)  Qui croit encore au baccalauréat ? Des procédés de sélection demeureront nécessaires, mais plus rationnellement conçus. »

La notation, le bac : deux sujets totalement d'actualité ! !

Manque de recherche dans les grandes écoles
« L’enseignement supérieur a été dévoré par les grandes écoles. Qu’est ce qu’une faculté de lettres, sinon avant tout une usine a fabriquer des professeurs ? Tout comme Polytechnique est une usine à fabriquer des ingénieurs. D’où deux résultats déplorables. Le premier est que nous préparons mal à la recherche scientifique. Et que cette recherche de ce fait périclite chez nous. Notre rayonnement international en a été gravement atteint. Dans les grandes écoles nous formons des chefs d’entreprises qui sont de bons techniciens, mais sont sans connaissances réelles des problèmes humains. Nous avons des administrateurs qui ont horreur du neuf. Et nous créons des petites sociétés fermées où se développe l’esprit de corps, qui ne favorise guère la largeur d’esprit. »

Encore une rafale de sujets brûlants d'actualité: le manque de recherche dans les grandes écoles, le manque de rayonnement international, attesté par l'absence d'université française dans les 35 premières universités mondiales du classement de Shanghaï ( et seulement deux universités françaises dans le top 100 mondial), le déficit de formation des élites en sciences humaines, (on pense aux suicides dans certaines grandes entreprises (France Télécom, Renault...), les administrateurs qui ont "horreur du neuf"...

A quoi sert l'ENA ?

Sur ce sujet encore, Bloch est visionnaire:

"Par l'établissement d'une Ecole d'administration, le Front Populaire prétendit battre en brèche le monopole des "Sciences Po". Le projet était mal venu. Mieux eût valu favoriser, par des bourses, l'accès de tous aux fonctions administratives et en confier la préparation aux universités, selon le large système de culture générale qui fait la force du Civil Service britannique"

L’édition Folio du livre de Bloch, parue en 1990, fut préfacée en ces termes sévères par  Stanley Hoffman, le grand professeur américain de Science Politique :

«  la réforme que souhaitait Bloch pour la France n’a pas vraiment eu lieu : la reconstitution de vraies universités ( ie : rapprochant les disciplines en lieu et place des facultés ) a tourné court, les grandes écoles avec leurs monopoles, et les grands corps, sont plus forts que jamais et les bibliothèques universitaire toujours aussi mal loties (…) Et la machinerie des partis politiques exhale toujours un parfum moisi de petit café ou d’obscurs bureaux d’affaires. »

72 ans après le diagnostic de Marc Bloch, et 22 ans après la mise en garde de Stanley Hoffman, on est saisi par le sentiment affreux que les choses ont bien peu bougé dans la conception de notre appareil éducatif : toujours autant de bachotage et de surnotation dans le secondaire, toujours aussi peu de recherche (et d’autosatisfaction) dans les grandes écoles, toujours autant de cloisonnements entre les disciplines, toujours autant de patrons «  sans connaissances réelles des problèmes humains », puisque la matière la plus discriminante pour intégrer les meilleures écoles de management reste les maths, au détriment des sciences humaines et sociales. Il trouvait qu'on enseignait mal l'histoire. Là, ça s'est aggravé... La preuve: qui connaît Marc Bloch ? 

00:17 Publié dans Enseignement | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |