31/07/2011
Fukushima, décontamination par les algues : en aucun cas une solution miracle
Fukushima : l’espoir d’une décontamination par les algues
Par Jean-Emmanuel Rattinacannou, Futura-Sciences
À Fukushima, l’espoir pourrait venir du côté des algues. L’espèce microscopique Parachlorella sp. binos, testée dans des universités japonaises, aurait la capacité d’absorber et de fixer rapidement des éléments radioactifs. Une piste pour traiter les millions de litres d’eau contaminée stockés à terre et, pourquoi pas ensuite, les eaux côtières.
Lire la suite sur : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/biologie-3/d/fuk...
En aucun cas la solution miracle
Une bouffée d’air pour Tepco jusqu’ici relativement impuissant. L’exploitant de la centrale, associé à une entreprise spécialisée, aurait déjà commencé des tests grandeur nature. Mais si la récupération (au moins partielle) des éléments radioactifs dans les eaux contaminées est une belle avancée, elle ne règle en rien le problème. Ce procédé ne fait que réduire le volume de déchets de plusieurs millions de litres d’eau à quelques dizaines ou centaines de kilogrammes d’algues.
En concentrant ainsi les éléments nocifs, il rend les déchets plus faciles à gérer mais aussi plus dangereux.
En aucun cas il ne supprime ou ne « détruit » la radioactivité. Cette méthode n’est donc qu’une première étape dans une décontamination longue, voire impossible, de la zone.
Reste enfin à savoir comment ces végétaux, vivants, vont réagir face aux fortes doses de rayonnements qu’ils devront affronter pour réaliser leur tâche…
20:29 Publié dans Technologies | Lien permanent |
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25/07/2011
Energie nucléaire : Faits simples pour lutter contre les discours vertigineux
A Fukushima comme dans toute autre centrale nucléaire utilisant la fission nucléaire :
dès lors que les réacteurs ne peuvent plus être convenablement refroidis, la chaleur générée par le combustible nucléaire s’accumule
s’il ne peut y être remédié assez rapidement, la situation empirera jusqu’au point où le mécanisme de fission sera hors de contrôle.
Nul besoin de dommage physique ou de panne sur les réacteurs ou les systèmes de sécurité, la simple élévation pour des raisons climatiques, de la température de l’eau (de rivière) utilisée pour le refroidissement, suffit à imposer la mise en sommeil des réacteurs…
Avec l’EPR c’est pas mieux : http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266521/EPR_Rep...
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26/04/2011
Télérama - Vingt-cinq ans après Tchernobyl, quel avenir pour le nucléaire ?
Le 26 avril 2011 à 17h30 - Mis à jour le 27 avril 2011 à 9h58
Tags :
Catastrophe au Japon Areva arte documentaire EDF nucléaire Tchernobyl
LE FIL TÉLÉVISION - Tchernobyl, Fukushima, les catastrophes se succèdent sans qu'on n'en tire de leçons. Pour Alain de Halleux, réalisateur du documentaire "Tchernobyl forever", diffusé sur Arte, pro et antinucléaires se rejoignent sur un point : “Il ne faut pas que ça pète.” “Or, ajoute-t-il, à long terme, si l'on ne veut pas que ça pète, le seul moyen, c'est d'en sortir.”
Photo inédite prise à quelques mètres du réacteur par Sacha (Alexandre Kupniy), un des clandestins résistants. © Alexandre Kupniy
« La catastrophe de Fukushima aura de terribles conséquences en Ukraine. »Pendant un an et demi, le réalisateur belge Alain de Halleux a enquêté sur la mémoire et les conséquences de l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Au point d'en devenir l'un des meilleurs experts. Le fruit de ses recherches – et de ses interrogations insatisfaites – s'appelle Tchernobyl forever, diffusé sur Arte ce 26 avril. Un film dense et envoûtant, entrelaçant le passé et le présent, le virtuel et le réel, le visible et l'invisible. A l'heure où le débat sur le nucléaire s'ouvre enfin, son auteur se révèle tout aussi captivant. Scientifique de formation, réalisateur par vocation, il est animé par un réflexe citoyen quand il plonge, voilà cinq ans, dans l'exploration des coulisses de l'atome… pour n'en plus sortir. Aujourd'hui, il tisse des liens entre la technique, le social et le politique ; pointe les correspondances entre Tchernobyl, Fukushima et notre industrie nucléaire.
Si l'Ukraine risque de pâtir de la catastrophe en cours, c'est que le Japon était le premier donateur pour panser les plaies de l'explosion de Tchernobyl. « Le nouveau sarcophage qui devait recouvrir le réacteur numéro 4 ne sera jamais construit, estime Alain de Halleux. Les contributeurs vont se concentrer sur les secours à la centrale de Fukushima. » Quelques jours après, cette prédiction semblait démentie : François Fillon trompétait que la communauté internationale avait récolté plus de 300 millions d'euros supplémentaires… ce qui n'est pas encore suffisant ! Pour le réalisateur, il s'agit surtout de produire un effet d'annonce, au moment où le nucléaire est sur la sellette. Ainsi, ce n'est pas un hasard si Bouygues, Vinci, Areva trustent déjà les marchés des travaux réalisés dans la « zone » de Tchernobyl. « A chaque accident, l'industrie nucléaire essaie de montrer qu'il existe des solutions. C'est la France qui a convaincu le G7 d'annoncer la construction d'un nouveau confinement, à l'occasion du dixième anniversaire de la catastrophe. Il y avait trois avantages : donner du boulot aux entreprises françaises, redorer leur image... et peut-être cacher la misère. » Car personne ne sait ce que renferme le sarcophage d'origine, achevé six mois après l'accident. Le premier rapport soviétique (vite enterré) estima la part du combustible restant dans le réacteur entre 6 %... et 96 % !
« Ce qu'il y a à savoir sur Tchernobyl, c'est qu'on ne sait pas », résume Alain de Halleux. Impossible de dresser un bilan sanitaire. Les études épidémiologiques, d'abord interrompues par le chaos consécutif à l'éclatement de l'Union soviétique, ont ensuite été délaissées par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique). Le pouvoir ukrainien lui-même tient un double discours. « A ses citoyens, il raconte que tout va bien. A l'étranger, il noircit le tableau pour obtenir des fonds… » Les chiffres cités dans le film ont de quoi inquiéter : plus de deux millions de personnes affectées (rien qu'en Ukraine, sans compter la Biélorussie), seulement 10 % des enfants exempts de maladie chronique, une espérance de vie qui aura bientôt chuté de vingt ans... Et la mémoire de la catastrophe se perd, comme le montre Tchernobyl forever.
« Avec le nucléaire, on entre dans le monde de l'invisible, des probabilités, reprend le réalisateur. A Tchernobyl, j'ai ressenti presque physiquement le principe d'incertitude de Heisenberg. » Enoncé en 1927, le théorème du génie allemand de la mécanique quantique a toujours fasciné le réalisateur. « Il postule que, si l'on connaît avec précision la position d'une particule, on ne peut déterminer précisément sa quantité de mouvement. Et vice versa. Il montre donc que la science a ses limites, qu'elle ne peut avoir une vision globale de la matière. » Alain de Halleux se défend de transformer une découverte fondamentale de la physique moderne en concept philosophique. « Mais, quand j'ai approché le réacteur numéro 4, il s'est produit dans mon esprit une collision entre cette équation et ce vieux sarcophage renfermant un mystère, que je voyais comme un sphinx. »
“La science ne propose qu'une interprétation
de la réalité, essentiellement quantitative.
Saisir une caméra m'a paru une bien
meilleure manière de comprendre le monde.”
Le réalisateur était sans doute le mieux placé pour ressentir cette « sorte de choc poétique » : avant de se convertir au cinéma, il étudia la chimie nucléaire pendant quatre ans. « J'étais fasciné par la radioactivité, son invisibilité, son mystère. Puis je me suis rendu compte que la science ne proposait qu'une interprétation de la réalité, essentiellement quantitative. Saisir une caméra m'a paru une bien meilleure manière de comprendre le monde. » A ses débuts, le réalisateur conçoit surtout des films institutionnels pour des sociétés privées. « Ils m'ont permis d'observer de l'intérieur l'émergence de nouvelles organisations du travail, capables de ruiner une solide culture d'entreprise en quelques mois. » Cette connaissance se révèle précieuse quand il réalise RAS, nucléaire : rien à signaler(rediffusé récemment par Arte), une enquête choc sur les intérimaires chargés de la maintenance des centrales, qui prennent 80 % des doses de radioactivité (contre 20 % pour les « statutaires » EDF). Il retrouve dans cette industrie les tendances à l'œuvre dans le reste du monde du travail, et d'abord le développement de la sous-traitance. Coïncidence ? A Fukushima (avant le séisme), à Tchernobyl (parmi les quatre mille personnes qui y travaillent encore), comme dans les centrales françaises, la proportion des « prestataires » est à peu près la même... « Longtemps, EDF fut une organisation pyramidale où prévalait le compagnonnage, les promotions internes. Aujourd'hui sont imposés des organigrammes matriciels qui produisent des exigences contradictoires, intenables pour les salariés. »
Une centrale nucléaire n'est pas une usine de yaourts. Dilution des responsabilités et course à la rentabilité n'y mettent pas seulement en péril les conditions de travail et la santé des intérimaires, mais aussi la sécurité des populations. A l'origine de l'intérêt d'Alain de Halleux pour les zones d'ombre de cette industrie, une brève info entendue à la radio, un jour de 2006 : un réacteur de la centrale de Forsmark, en Suède (même modèle que celui de Fukushima...), était passé à sept minutes de la fusion du cœur. « A sept minutes d'un nouveau Tchernobyl ! Et ça n'émouvait personne ! Je venais d'apprendre qu'il avait fallu plus de six cent mille liquidateurs pour aller "boucher le trou" à Tchernobyl. Je me suis demandé : "Est-ce que j'irais ?" Si je répondais "non", j'étais obligé de m'engager pour que ça ne se produise pas. »
Cette interrogation citoyenne le pousse à concevoir, dans l’urgence, une drolatique websérie de fiction, Antoine Citoyen. Puis à aller voir ce qui se passe dans les centrales de France et de Belgique (où elles sont privatisées) pour réaliser RAS, nucléaire : rien à signaler. Un film parfois jugé pronucléaire. Donnant la parole aux« invisibles qui triment à l'ombre des centrales pour nous fournir de la lumière »,les considérant – à juste titre – comme des héros, il laissait penser que, si le parc de réacteurs était correctement géré et entretenu, le nucléaire serait acceptable. Paradoxe : dans les médias qui le sollicitent depuis la catastrophe de Fukushima, Alain de Halleux est présenté comme un « militant antinucléaire » (Médiapart). « Effectivement, seuls les antinucléaires s'intéressent au sort des travailleurs précaires dans les centrales, s'amuse-t-il. Mais "pro" ou "anti", peu importe, nous pouvons nous accorder sur un point : il ne faut pas que ça pète. Or, à long terme, si l'on ne veut pas que ça pète, le seul moyen, c'est d'en sortir. » Et d'imaginer un scénario de sortie du nucléaire qui produirait « un boom économique. On ferme Fessenheim, que les intérimaires appellent “la centrale de la mort”, puis, dans deux ans, Le Bugey, et les autres, très progressivement. Leur démantèlement nécessitera d'employer au moins tous les gens qui travaillent actuellement dans les centrales. Dans le même temps, on investit dans d'autres modes de production d'énergie, ce qui fera vivre des chercheurs, des PME »...
“Les promoteurs de la filière, pleins de
bonnes intentions, n'avaient pas prévu
que le capitalisme régulé céderait la
place au libéralisme sauvage.”
Utopiste, Alain de Halleux ? Il le revendique... quand il ne cède pas à un accès de pessimisme. « En France, aujourd'hui, il est impossible de démanteler une centrale pour la remplacer par des énergies renouvelables. » L'obstacle est d'abord politique. Le nucléaire est une industrie technocratique, fortement centralisée, un instrument de pouvoir. Pour l'Etat jacobin comme pour les syndicats, le développement du solaire ou de l'éolien représente une menace. Les panneaux solaires, on les installe sur son toit ; les éoliennes, dans son paysage. Et ce sont des PME qui s'en chargent. D'un point de vue économique, un démantèlement au coût exorbitant ne serait pas non plus acceptable par les actionnaires des entreprises du secteur. Cela reviendrait à tuer la poule aux œufs d'or - et donc à faire chuter le cours en Bourse. « L'urgence des urgences est de revenir à la situation d'avant 1995, avant la libéralisation du marché de l'énergie en Europe. Récupérons nos centrales, nationalisons le nucléaire ! » s'enflamme Alain de Halleux, presque nostalgique des années 1970. « L'atome, c'était un beau coup au moment du choc pétrolier. Construire plus de cinquante réacteurs en quinze ans fut un véritable exploit, plus fort que d’aller sur la lune ! Mais les promoteurs de la filière, pleins de bonnes intentions, n'avaient pas prévu que le capitalisme régulé céderait la place au libéralisme sauvage. »
Et si la catastrophe de Fukushima sonnait le glas du capitalisme financier ? Alain de Halleux n'est pas loin de le penser. « Jusqu'ici, tout va bien, les Bourses spéculent sur la reconstruction du Japon. Mais les réacteurs de Fukushima sont comme des braises qui, lentement, continûment, inexorablement, dégagent de la radioactivité. Le pays sera très touché. Quand les investisseurs s'apercevront qu'il est impossible de réhabiliter les régions sinistrées, le capitalisme pourrait bien se retrouver dans le même état que le système soviétique de 1986, caractérisé par l'irresponsabilité et la fragilité économique. » Incompatible avec le libéralisme, l'atome l'est aussi avec la démocratie. « Il n'est viable que dans un système autoritaire. Ou dans une société utopique fondée sur la solidarité et le sacrifice. »Pour preuve, alors que les « volontaires » soviétiques se montrèrent d'une redoutable efficacité pour contenir les effets de l'explosion à Tchernobyl, l'entreprise Tepco, au Japon, peine à recruter des liquidateurs, perd un temps précieux en atermoiements. Ce qui fait dire à notre agitateur : « Le nucléaire, je suis pour. A condition qu'Henri Proglio, pdg d'EDF, s'engage à prendre la pelle et le seau si ça pète. »
“Les gens qui décident de prolonger
l'exploitation des centrales me font
penser aux généraux de la guerre de 1914,
planqués à 50 kilomètres du front.”
Insolent, Alain de Halleux ? Evidemment. Mais il se défend de « profiter » de Fukushima. « Je cherche à donner du sens à cette catastrophe et, surtout, à la souffrance des Japonais. Qu'elle serve au moins à une prise de conscience. »Donner du sens, c'est aussi ce que les industriels de l'atome prétendent faire en intégrant le « retour d'expérience » de Fukushima dans leurs pratiques. Or « ce retour d'expérience nécessiterait de remplacer tous les diesels, désuets, des centrales françaises ; de construire des confinements pour toutes les piscines de refroidissement des réacteurs ; de tirer au sort des liquidateurs parmi les citoyens et de provisionner l'argent nécessaire en cas d'accident. » Bref, de rendre impossible l'exploitation de nos centrales. « Leur technologie date des années 1970, poursuit Alain de Halleux. Certaines pièces ne sont plus fabriquées (notamment pour les diesels de secours), les entreprises ont disparu. Les gens qui décident de prolonger l'exploitation des centrales me font penser aux généraux de la guerre de 1914, planqués à 50 kilomètres du front. Ils raisonnent dans une logique à court terme, névrotique, morbide. » Le Belge compare la France à une camée, incapable de se désintoxiquer de l'atome. « Mais ce sont nos enfants qui ressentiront le manque. Car rien n'a été prévu pour leur fournir de l'énergie. » Et d'appeler à un sursaut citoyen, à l'interpellation de nos représentants politiques. « La France, pays le plus nucléarisé au monde, possède une responsabilité planétaire dans ce domaine. »
Résolument iconoclaste, Alain de Halleux finit par remettre en cause la place centrale qu'occupe l'énergie dans nos sociétés. « L'énergie, en physique, est un concept extrêmement matérialiste, très basique, incomparable avec la richesse et la complexité des sociétés humaines. » Et si le salut venait de la culture ? « On a trop écouté les scientifiques, pas assez les artistes. Le cinéaste Andreï Tarkovski avait vu la "zone" bien avant Tchernobyl, dans Stalker, en 1979. Akira Kurosawa avait vu Fukushima dès 1990, dans Rêves : avec le court métrage Le Mont Fuji en rouge, il imaginait une éruption du volcan qui entraînerait l'explosion de six centrales nucléaires. »
Doux rêveur, grande gueule, anar provocateur, Alain de Halleux est certainement tout cela. « Je ne vois pas d'autre solution qu'une révolution. Pas au sens du "grand soir", mais parce que la sortie du nucléaire nécessite une véritable transformation sociale. » Révolutionnaire, en plus ! N'empêche que les questions qu'il pose, les idées qu'il lance ont le mérite d'aiguillonner la réflexion. Et même de la nourrir d'espoir : l'avenir est entre nos mains. A nous de décider s'il sera nucléaire ou pas.
Samuel Gontier
Télérama n° 3197
A voir
Tchernobyl Forever, mardi 26 avril, 20h40, Arte.
Visible pendant sept jours sur le site d’Arte, où l’on peut aussi (re)voir
RAS, nucléaire : rien à signaler jusqu’au 30 avril.
A lire
Les silences de Tchernobyl. L’avenir contaminé, de Guillaume Grandazzi et François Lemarchand, éd. Autrement, 2006. 300 p., 18 €.
Je suis décontamineur dans le nucléaire, de Claude Dubout, éd. Paulo-Ramand, 2010. 200 p., 22 €.
Le blog Ma zone contrôlée va mal, animé par des intérimaires du nucléaire.
Le site de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (avec un très bon résumé de la situation à Fukushima).
VOS AVIS (7 COMMENTAIRES)
plinlglrleq - le 27/04/2011 à 22h20
Et bien on continue, où est le problème ? En plus ca fait une petite fete sympa en tenue blanche (un combinaison de peinture et un masque à poussière de chez machin rama) chaque année. Y a plus qu'en rigoler, parce que pleurer ne servira à rien. Avec le pétrole on a plus de chance, les marées noires sont de plus en plus petites sur les écrans TV et on en sortira quand on aura tout brûlé. Parce qu'on aura du pétrole et du charbon bien après l'épuisement de l'uranium. 500 pour le carbone, 100 pour l'uranium. C'est vrai qu'on peut aussi bruler le plutonium pour rallonger le frisson du plaisir.
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Hallucined - le 27/04/2011 à 14h07
Vingt-cinq ans après Tchernobyl, quel avenir pour le nucléaire ? : Fukushima !
Fukushima d'où les informations, malgré les dire des grands communiquants ès Areva, nous parviennent au compte gouttes ...
Alors quel avenir pour le nucléaire ? Réduire notre course à la consommation d'électricité par étapes.
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Emede - le 27/04/2011 à 13h40
Je suis surpris que nos "récupérateurs" en tous genres n'aient pas encore songé à faire du réacteur de Tchernobyl un outil "durable". En effet, il suffirait de couvrir le "sarcophage" de panneaux solaires ou photovoltaïques et le tour serait joué.... Tchernobyl = énergie verte = écologie = économie durable.
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swing246 - le 27/04/2011 à 12h27
je partage totalement l'avis de Alain de Halleux , d'autant que je suis une victime de ce nucléaire. Comment peut-on croire à l'utopie du risque Zéro en ce qui concerne les centrales, certes on a élévé soit-disant le niveau de sécurité des nouvelles centrales (en fait on a rajouté un "étage" supplémentaire sur des bases que Tchernobyl et Fukushima et d'autre incidents)mais comme cette sécurité à un coût on a "booster" le redement de ces nouvelles centrale en utilisant du "mox" un combustible provenant du retraitement des déchets nucléaire dis fois plus radioactif que le combustible utilisés dans les centrales des générations précédentes.. De nos jours apparait sur la construction des nouveaux EPR (Famanville par exemple) des problèmes: vulnérabilité des mécanismes des commandes grappes (système permettant l'arrêt d'urgence du réacteur) -Vulnérabilité des soudure de l'enceinte de ces mécanismes et mauvais qualité de l'acier utilisé (acier veillissant très mal) autant d'élément sur lequel par exemple EDF ne communique jamais? Arrêtons de jouer au apprenti sorcier jamais nous n'arriverons à maitriser totalement l'atome......Merci à Télérama d'avoir eu le courage de passer l'intégralité de cet article.
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mikagaia - le 27/04/2011 à 11h38
Merci à Télérama de relayer ces informations. Merci à Alain de Halleux de s'engager pour faire bouger les consciences et d'aller à contre-courant des idées toutes faites sur le nucléaire, inculquées à force par nos dirigeants successifs et beaucoup de médias. Un article à faire lire à tous les gens qui pensent que le nucléaire c'est dangereux mais qu'on ne peut pas faire autrement. Je trouve extrêmement pertinente la réflexion sur la responsabilité de la France avec ces 50 réacteurs nucléaires qui peuvent à eux seuls ruiner l’Europe et une partie du monde en cas d'accident. Nous sommes, en tant que citoyens français, tous responsables ! Qu'on se le dise.
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jofraud - le 27/04/2011 à 07h15
Sans doute devons nous modifier profondément notre vision du monde et réfléchir à ce "plus de croissance" plus de consommation et plus de débauche d'énergie qui ne peut avec des machine aussi complexes voire trop complexes que mener au désastre.
Entièrement d'accord avec Corto M. Certaines personnes continuent de croire que la science est une religion et défendent l'industrie nucléaire qui n'est finalement pas défendable eu égard aux risques démesurés qu'elle fait prendre au populations.
Joël
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Corto M - le 27/04/2011 à 06h49
La vraie réponse au problème de l'énergie n'est pas d'en produire toujours plus mais de commencer par en consommer moins. On vivait bien sans cette débauche d'énergie, il y a 50 ans.
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25/03/2011
ARTE 25.03.2011 22H10 - RAS NUCLÉAIRE, RIEN À SIGNALER
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Catastrophe-nuc...
@Jean de Malter :
1) La parole a été donné à Marcel BOITEUX http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Boiteux le patron d'EDF qui a lancé la filière nucléaire. Il n'a pas caché que la sécurité de nos centrales nucléaires françaises était déjà, plutôt limite; il n’a pas hésité non plus à pointer la sous-traitance à outrance aux 5 compagnies qui se partage la maintenance nucléaire au plan national.
On imagine mal en revanche qu’à EDF des cadres d’Henri PROGLIO actuellement en fonction se mouillent pour lâcher quelques parcelles de vérité en ce sens. Ce serait, avouons-le, un sacrifice stupide, puisque d'une certaine façon, on la connait déjà ! Idem avec AREVA.
Néanmoins, notre ex-patron d’EDF aurait pu pointer les rivalités existant entre ces 2 groupes; plus sources d’antagonisme que de synergies.
Il aurait pu aussi rappeler les extravagances de la politique de l’énergie menée au travers d’EDF : ouvrir l’entreprise à la concurrence soit disant pour faire baisser les prix, aujourd’hui augmenter les prix publics soit disant pour permettre la concurrence, tout en étant amené, UE oblige, à accorder des tarifs préférentiels à ses concurrents. Une seule certitude : on n’est plus au pays de Descartes.
2) Envisager de sortir du nucléaire est moins un fantasmes qu'un choix plein de lucidité pour que les efforts d'investissements se portent sur des axes de recherche et d'innovation qui déboucheront sur des solutions plus aisément généralisables au monde global actuel que le nucléaire actuel ! Ce sera l'occasion par la même, de ne plus exposer le vivant à des risques de mutations croissant avec l’accumulations de radioactivités artificielles dans notre environnement !
@Sandycov & @Jean de Malter :
- Personne ne croit en effet que les moyens alternatifs qu'on est capable de concevoir aujourd'hui, vont se substituer au nucléaire. Il faudra faire avant d'importantes découvertes pour ce rapprocher de processus qui imitent mieux la nature.
- Mais tout le monde voit bien que les presque 500 centrales nucléaires en fonction dans le monde partagent 2 défauts connus dès leur conception, jusqu’ici toujours négligés, mais imparables à partir d’un certain niveau de catastrophe, même avec la technologie de la 3e puissance économique du monde et des travailleurs parmi les plus assidus et les plus disciplinés du monde.
(Voir, les réacteurs nucléaires : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire, la fusion du cœur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion_du_c%C5%93ur, le problème de criticité : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_criticit%C3%A9; Avec en fin d'article de chacun des articles, la liste des cas connus...)
Quand le cœur du réacteur ne peut plus être ralenti puis refroidi, le processus de fission devient incontrôlable, la chaleur du combustible atomique augmente, faisant péter la plomberie, fondre les enceintes de confinement et libérant la radioactivité qui pollue plus ou moins rapidement mais de façon irréversible, les installations, l'air, l'eau et les sols et sous-sols.
Sous l'effet conjugué d'une chaleur et d'une radioactivité intenables, l'homme perd tout contrôle de la machine qu'il a inventé en appliquant avec le plus grand soin des méthodes de conception qualité, dont - ironie du sort - les japonais ont été les meilleurs promoteurs puisque tout le monde occidental les a adoptées !
La dépêche AFP de ce 27/3/2011 midi fait état sur un des réacteurs, d’une radioactivité de l’eau contaminée, 10 millions de fois supérieure à la normale. La radioactivité du réacteur N°2 est montée maintenant à 1000 millisiverts par heure. En 1h un travailleur ramasserait la radioactivité qu’il ne devrait pas dépasser en 1 an (seuil révisée à la hausse Les communiqués de TEPCO montrent que la confusion la plus totale règne sur les sites de Fukushima.
Tout ça est fondamentalement une question de logique de conception, de vice fondamental certain qu’on essaye constamment de contourner mais qu’on ne sait ni surmonter ni résoudre.
Cet effort constant pour ne pas tomber dans l’erreur à ne pas commettre avec ce genre de machine, suppose aucune faille dans le pilotage, la maintenance, et l’appréciation des aléas naturels ou technologiques, ça fait beaucoup, beaucoup d’hypothèses et parmi elles des dizaines que nous trouverions probablement très fragiles si nous les connaissions !
Un assureur peut vous assurer contre les dommages résultant d'un aléa (le tsunami). Jamais il n’acceptera de vous assurer pour un travail mal fait ou un vice de conception (le cœur du réacteur dont on ne peut arrêter la fonte).
Parallèlement, qui accepterait sciemment dans la vie courante, de continuer à utiliser un appareil qui à la suite d’une série de mauvaises manipulations pourrait vous mettre à la merci d'inconvénients irréversibles et cumulatifs ?
Les risques liées aux ressources
- le manque d’eau (froide)
- le nombre limité d’équipements nécessaire pour assurer le refroidissement, et l’impossibilité de les réparer ou les changer en cas de panne ou destruction
- le manque d’énergie, électrique ou sous forme de vapeur, pour faire tourner les pompes
Erreur technique, erreur de gouvernance, erreur d’estimation des risques
Les tenants du nucléaire tentent de piper le débat :
- en comparant les morts attribués au filières charbon versus nucléaire. Alors qu’on peut être certain qu’il y a aura moins de morts potentiellement dans les filières traditionnelles que ce qu’il peut y a voir dans le fut dans le nucléaire. On insiste sur le côté catastrophe industrielle pour nier la catastrophe environnementale.
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22/03/2011
Corinne LEPAGE sur ACTU-ENVIRONNEMT : Faiblesse des centrales nucléaires et secret
On peut faire n’importe quoi, au nom de l’indépendance énergétique !
Et si on y rajoute des arrières pensées militaires, c’est le brouillage le plus complet sur tous les sujets sensibles !http://www.actu-environnement.com/
Japon : la catastrophe nucléaire avait été prévue
Nucléaire : le secret défense renforce l'opacité complète de la filière française
Tandis que le « j’accuse » d’ex-cadres de l’atome japonais emplit de terreur au regard de la catastrophe toujours en cours, force est de constater que subsistent toujours en France, les conflits d'intérêts qui renforcent le déni de démocratie dans les choix énergétiques français.
Chronique | Gestion des risques | 21 Mars 2011 | Actu-Environnement.com
Corinne Lepage
Ancien Ministre de l'Environnement, Présidente de Cap21
Le « j'accuse » d'ex-cadres de l'atome japonais est terrifiant et sonne tellement « juste ».
Reconnaissant que l'ampleur du tremblement de terre comme celui du tsunami était bien supérieur aux scenarii envisagés à Fukushima, ces ingénieurs avouent que les canalisations étaient posées en surface et non enterrées, ce qui explique qu'elles aient été arrachées.
Ils ont accepté les plans de General Electric sans trop se préoccuper de leur adaptation à la géographie locale pour assurer l'indépendance énergétique du Japon. Mashashi Goto, ingénieur ayant travaillé à la construction de la centrale admet que les systèmes de pompes étaient destinés à éteindre des incendies mineurs, pas à refroidir les réacteurs.
Ces ingénieurs réunis dans un collectif font le procès de leurs négligences, de leur indifférence, de leur légèreté, mais surtout du système auquel ils ont appartenu.
Mais ils ont été contrôlés par le NISA, équivalent de notre ASN, par l'AIEA, par leur administration. Comment expliquer cet aveuglement collectif dans un pays où la culture du risque apparait si ancrée et les techniques si sophistiquées.
Ces ingénieurs ne supportent plus la culpabilité qui les ronge mais qu'en est-il de TEPCO et des organismes de contrôle ?
Ce type de comportement n'est-il pas en définitive inhérent au système nucléaire lui-même ?
En réalité, la consanguinité entre les contrôleurs et les contrôlés dans le système nucléaire n'exclut-il pas a priori un réel contrôle ? Ainsi, à titre d'exemple parmi des centaines, faut-il le rappeler, la réponse de Mr Repussard, Directeur Général de l'Institut de Radioprotection, répondant à une interrogation sur les risques de contamination dus aux dégagements nucléaires de la centrale de Fukushima pour la France, lors de son audition dans le cadre de la commission parlementaire du 16 Mars, ayant pour sujet la crise nucléaire Japonaise, fût la suivante : « Il n'y a pas plus de risques que durant la période des Essais Nucléaires ».
Conflits d'intérêts
Si on ne comprend pas que c'est bien la raison d'État qui est à l'origine du développement de l'énergie nucléaire civile (et bien sûr a fortiori militaire), on ne peut pas comprendre ce système hors du droit commun qui dispose de ses propres organismes, de son propre droit, de son propre contrôle.
Or, ce "j'accuse" japonais devrait résonner dans la société française comme un avertissement sans frais en ce qui nous concerne. En effet, nombre d'ingénieurs, y compris venus du nucléaire ont, au cours des années, souligné les faiblesses et les risques de nos installations.
Ils ont été évidemment poursuivis et mis sur la touche au bénéfice d'"experts" qui défendaient le nucléaire, y compris en occultant au passage le fait qu'ils étaient consultants pour les exploitants nucléaires eux même.
Grâce à Michèle Rivasi, nous disposons aujourd'hui en France de la CRII-RAD, qui est en capacité de donner des informations fiables sur la pollution radioactive. Grâce à Youri Bandajevsky, nous disposons dans le domaine médical d'un certain nombre d'informations fiables sur la réalité de la tragédie de Tchernobyl.
Mais, pour l'essentiel et en particulier pour l'information qui est donnée à nos concitoyens, nous sommes victimes d'une désinformation permanente qui dénie le risque et cache les fragilités. Bien évidemment, l'extension du secret défense à la quasi-totalité du domaine nucléaire n'a fait que renforcer une opacité complète qui exclut la réalité d'une information au sens propre du terme sur les centrales nucléaires françaises pour se limiter dans le meilleur des cas à une communication et dans le plus mauvais à une propagande.
Pour ma part, ayant vu de très près le dossier de Fessenheim, je suis scandalisée des risques pris par l'exploitant avec la bénédiction de l'autorité de sûreté. Le refus d'investir des sommes, qui auraient été nécessaires pour répondre aux normes de 2000, témoigne de la prise de risques de manière délibérée tant par le ministre que par l'exploitant et par l'autorité de sûreté.
Dès lors, si la France est un pays démocratique, si la presse fait son travail et en particulier croise les "informations" qui lui sont fournies par le lobby nucléaire et se pose les bonnes questions, alors, des bouleversements sont à attendre dans l'organisation même du contrôle des installations nucléaires.
À l'heure où le sujet des conflits d'intérêts est brûlant et public, ce sujet ne peut pas être exclu du débat sur le nucléaire. Simplement, il revêt une configuration très particulière dans la mesure où le lobby nucléaire a accrédité l'idée que son intérêt se confondait avec celui de l'État, qui se confondait avec celui des Français. C'est évidemment faux. Mais, partant de là, il ne peut y avoir conflits d'intérêts puisqu'il s'agit du même intérêt.
C'est la raison pour laquelle il est fondamental de bien distinguer l'intérêt de l'industrie du nucléaire, celui de la Défense Nationale (nucléaire militaire) et celui de tous les Français.
À partir du moment où ces séparations sont bien marquées, il devient alors possible et finalement assez simple de démontrer les conflits d'intérêt évidents entre ceux qui sont chargés de porter l'intérêt de la nation et ceux qui ne font que défendre un intérêt industriel, dont le profit est de plus en plus privé mais dont la nation française assume les risques technologique et financier.
C'est la raison pour laquelle il est indispensable d'ouvrir un très large débat pour bien déterminer ce dont nous parlons. Qu'est-ce qu'aujourd'hui le nucléaire en France ? Quels avantages économiques ? Combien d'emplois créés ? Combien d'impôts perçus ? Quels coûts collectifs ? Quels coûts financiers passés présents et futurs ? Quels impacts sur les autres activités économiques ? Quel coût sanitaire pour les populations exposées et pour les salariés, à commencer par les sous-traitants ? Quel coût pour le démantèlement ?
Autant de questions qui démontrent à l'évidence que l'intérêt des uns n'est pas nécessairement celui des autres et qu'en conséquence confondre intérêt général et intérêt du nucléaire, par les gouvernements successifs et nombre de parlementaires depuis près de 50 ans, est non seulement faux mais dangereux à bien des égards. Espérons que la raison sera suffisante pour ne plus perdre de temps avant de changer notre fusil d'épaule.
Des alternatives sont possibles, il suffit de les mettre en place.
Corinne LEPAGE, avocate, ancien Ministre de l'Environnement, Présidente de Cap21.
02:45 Publié dans Management, Technologies | Lien permanent |
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