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02/02/2012

L’Héritage de Mai 68

Ci-dessous, quelques émois que je partage. Ce que j'ai supprimé me laisse plus dubitatif. L’esprit de Mai 68 a été et est encore aujourd’hui trahi par tout le monde. Probablement même par l’auteur de cet article, même s’il est encore un des rares à en défendre l’esprit. L'intégralité de son texte ici

Ce que Mai 68 a détruit a été positif. Pourquoi ? Parce qu’il s’agissait du principe d’autorité, autrement dit du pouvoir de droit divin calqué sur la formule de saint Paul : « Tout pouvoir vient de Dieu » – dès lors, s’y opposer, c’était contrevenir au dessein de Dieu lui-même. Selon ce principe que le pouvoir descend du ciel et suppose donc une transcendance, d’intangibles couples structuraient le pouvoir depuis des siècles : l’homme & la femme, le père & les enfants, le mari & l’épouse, le professeur & l’élève, le contremaître & l’ouvrier, le bourgeois & le prolétaire, l’hétérosexuel & l’homosexuel, le blanc & le noir, le croyant & l’athée, le riche & le pauvre, le français & l’étranger, le catholique & le Juif, etc. Mai 68 a récusé cette série d’oppositions de droit divin qui faisait des premiers les maîtres & des seconds les esclaves. Tant mieux… Cette négation fut positive parce qu’elle rendait possible un autre monde.

Que fut cet autre monde ? Rien… Une potentialité, une puissance, rien de plus. La destruction du vieux monde autoritaire, patriarcal, catholique, misogyne, phallocrate, antisémite, homophobe, raciste, bourgeois ne fut pas suivie par la construction d’un monde libertaire, laïc, égalitaire, fraternel, solidaire, social. On eut à la place un espace dans lequel le marché fit la loi faute d’une alternative à laquelle le PCF se refusait pour cause de maintien des privilèges acquis de sa machinerie politique dans le dispositif de la V° République (avec la bénédiction de l’URSS…) et que les gauchistes se refusaient par tempérament groupusculaire, autrement dit sectaire.

Pendant ce temps, le nihilisme augmenta. Or, si la politique ne fait la loi, le marché s’installe et prend les commandes. Mai 68 accoucha donc de la généralisation de la société de consommation. Les anciens gauchistes comprirent très vite l’avantage qu’il y avait pour leur carrière à jouer ce jeu-là. Guy Hocquenghem a bien montré les trajets de ceux qui sont passés du col Mao au Rotary…[…]

Or ces destructions ont transformé le paysage en une déplorable friche : naufrage du couple, déshérence de l’école, massacre de la classe ouvrière, masochisme mémoriel, retour du religieux, paupérisation généralisée, religion de l’argent, tribalisations communautaires, hédonisme de l’avoir, misère sexuelle, néocolonialismes, etc. Si l’on en croit les tenants de l’idéologie libérale, c’est parce qu’il n’y a pas assez eu de libéralisme, pas assez de marché libre, pas assez d’Europe, leur fétiche… On connaît la musique…

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15/01/2012

Brouillard verbal sur la campagne …

Sur Télérama : réflexions inspirées par la campagne présidentielle 2012; garanties ni caniveau ni bas niveau …

Extraits de Télérama “Journal à cent voix” des Présidentielles 2012 :
http://www.telerama.fr/tag/journal-a-cent-voix/

Télérama - Présidentielle J-100 : la campagne vue par Marie Desplechin

Bon alors, cette campagne, il paraît qu’elle a commencé, même pour ceux qui n’ont pas vraiment commencé, même pour ceux qui vont en sortir bientôt. On voit un type faire des simagrées autour de Jeanne d’Arc, un autre type faire des simagrées autour de Mitterrand, un tas de types faire des simagrées dans les usines qui ferment.

Ça ressemble à une suite de danses nuptiales désarticulées. Elles s’accompagnent d’un brouillard verbal récemment désigné comme « éléments de langage », sous-produit des argumentaires élaborés par des professionnels de la manipulation (yaourts, fringues, assurances, bagnoles, centrales nucléaires, médicaments, présidents de la République). Des sondages incessants infligent le rythme, des flèches qui montent et qui descendent, machin a pris des points, truc en a perdu, tu parles d’un suspens. On peut suivre comme on suit le sport à la télé. Qui entre en Ligue Un, qui en sort.

Et tout ça nappé dans la rhétorique épaisse des gars et des filles qui sont en course. Tous ces mots qui ne servent à rien, toutes ces fausses phrases. Il y a sûrement un tas de gens là-dedans qui valent beaucoup mieux que ce qu’ils sont amenés à dire. Revenez après l’élection, les amis, revenez quand vous pourrez parler, ça nous fera plaisir.

L'article complet sur http://www.telerama.fr/idees/presidentielle-j-100-la-campagne-vue-par-marie-desplechin,76907.php :

Présidentielle J-98 : la campagne vue par Mariette Darrigrand

[…]l’élu n’est pas censé incarner des abstractions mais représenter des individus bien vivants.

L’assemblée des citoyens désigne son président : littéralement celui qui, pra-sedere, s’assoit devant eux pour se faire leur ambassadeur. Depuis les cahiers de doléances jusqu’au suffrage universel, ce mécanisme ascensionnel – du bas vers le haut –, nourrit notre démocratie dite, précisément, représentative.

L’incarnation traduit un mouvement inverse. Un homme ou une femme incarnant des valeurs, c’est un être qui est relié au ciel et s’en fait le représentant. Tel l’Objet de la caverne platonicienne, il descend par moments dans le monde de l’ici-bas, se faire le reflet de l’Idée qui tout en haut brille comme une étoile.

Cette relation originelle – imaginée par un philosophe qui n’aimait guère la démocratie – a été parfaitement prolongée par notre histoire religieuse. Aujourd’hui, la France devenue post-chrétienne, reste tout de même persuadée – question d’habitus plus que de foi – que l’incarnation, c’est toujours un Verbe qui se fait Chair. Comme une âme tombant dans un corps, une catégorie abstraite (La Liberté, Le Changement, la Fracture sociale, la Rupture, l e Courage…) vient animer un personnage charismatique. Celui-ci alors, élu entre mille, déploie sa foi sur les écrans et amène à lui tous ces petits enfants attardés que sont les média-consommateurs.

Ce mécanisme narcissico-christique pointait déjà le nez à la fin de la campagne présidentielle de 2007 : les deux candidats finalistes, bras en croix et voix doucereuses, désireux, pour l’un, de ramener au bercail les brebis égarées du Front national ; pour l’autre, de créer une société de fraternité, ont martelé leur commune prière : Aimez-moi les uns les autres.

L'article complet sur http://www.telerama.fr/idees/presidentielle-j-98-la-campa... :

16:18 Publié dans Moeurs, Télérama | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

24/08/2011

De l’utilité des communautés

Perclus d’autant de défauts que ces “vaches de bourgeois” croqués à merveille par Brassens, je m’efforce malgré tout de ne pas avoir d’œillères et de garder à l’œil une sélection d’un peu plus de 200 blogs de préférence pas trop hystériquement bavards ou conformistes .

Je n’ai pas trop de mérite, les différentes visions et solutions du “prêt à penser” en circulation à un instant donné m’ont toujours passionnées, autant par la richesse des idées et des arguments ou de leur drôlerie, que par les bases de méditations (plus que de réflexion) offertes sur ce qu’il est possible d’en tirer pour l’avenir de nos sociétés.

Par nature, plutôt adepte d’un certain volontarisme en matière de recherche et d’innovation, je me demande comme beaucoup d’entre nous, comment éviter de laisser faire n’importe quoi ?

Et bien sûr, même si je suis conscient du danger que présentent des technostructures démentes, je trouve les idéologies fondées sur le concept de décroissance beaucoup trop incomplètes : l’union de volontés de s’opposer ne suffit pas à définir une volonté générale positive, il faut aussi débroussailler tous les cheminements possibles, y compris les moins conformistes et les plus innovants, et sur ce dernier point on ne peut que constater qu’on nous laisse généralement sur notre faim.

C’est donc avec un intérêt très relatif que j’ai abordé l’article suivant et la longue vidéo (sous-titrée) qui l’accompagne. Le catastrophisme, les peurs qu’on nous sert tous les matins, exacerbent ma méfiance et auraient plutôt tendance à m’exaspérer.

http://www.internationalnews.fr/article-collapse-effondre...


Collapse (Vostfr) 1/2 par Super_Resistence

Collapse (Vostfr) 2/2 par Super_Resistence

http://www.dailymotion.com/video/xkboo7_collapse-vostfr-1-2_news#from=embediframe
http://www.dailymotion.com/video/xkbscp_collapse-vostfr-2...
http://www.youtube.com/watch?v=O71RQT6tbIU&feature=pl...

Je ne sais pas trop ce qui a fait tilt dans mon esprit, mais ça doit être la présentation un peu étrange de cette interview.

  • Les évènements politiques ou économiques rapportés aussi atroces soient-ils, ne sont pas une nouveauté.
  • Le style est très américain, avec parfois une touche de sentimentalisme qui dépasse la touche de compassion habituelle qui fait partie du politiquement correct du bobo américain (par opposition aux touche-bombe du Tea Party et autres frappadingues encore pires)

Paradoxalement, le souffle de cette interview tient selon moi, en 3 points :

  • la grande banalité des choses rapportées mais avec un effort notoire pour leur mise en connexions
  • l’évidence d’une évolution humaine exigée par la raréfaction des énergies fossiles et d’autres contraintes imposées par la Nature, en attendant la relève par des technologies intégrant mieux ces contraintes et exploitant les énergies naturelles.
  • un touche d’humanisme sincère et une simplicité de prises de décisions et d’actions, à la portée de tout un chacun, qui tranchent avec des visions collectives laissant l’individu totalement désemparé ou à la merci du système politico-économique.

Parmi les moyens de survie énoncés, la reconstitution des petites communautés d’exploitations agricoles pour se nourrir en utilisant les ressources locales, à portée de mains, en attendant de remettre une système social plus performant. C’est le Crédo bien connu de tout individu touché par la grâce du développement durable !

Pourtant, aussi évidente que soit cette perspective, je la trouve un peu restrictive. Je pense qu’il y a moyen d’exploiter le concept de Communauté dans un contexte bien plus large et moderne, et que cette idée de fonder le futur de nos sociétés sur une Organisation de Communautés plutôt que de Personnes doit être davantage étudiée car elle peut s’avérer extrêmement féconde et pragmatique.

J’étais jusqu’à présent très embarrassé par tous les soubresauts politiques tournant autour du communautarisme. Je suis maintenant atterré par le manque de réflexion approfondie des hommes politiques sur le sujet des communautés, et leur obsession à se cantonner à une exploitation honteuse du concept pour glaner un maximum de voix aux élections.

Comme tout le monde, sans céder aux sirènes du nationalisme, aux exploitations politiciennes du racisme ni aux dérives populaires je n’ai guère envie de voir mon pays ravagé par des confrontations entre groupes ethniques, religieux, pas plus que mafieux ni de donner davantage corps aux vieux concepts de “lutte des classes”, à celui plus récent de “société multiculturelle” ou plus probable, au “sauve-qui-peut-général” en préparation que même les non-voyants peuvent voir venir, “sauf les aveugles, bien entendu”.

Aujourd’hui, juste après avoir terminé de visionner cette vidéo, je suis tombé par hasard après avoir écouté Umberto Ecco sur l‘émission Je t’aime pareil de France Inter consacrée ce samedi 20 août au “Vivre entre 2 Cultures”. Son écoute m’a réellement convaincu qu’une société organisées en communautés pourrait être le choix le plus pertinent pour notre évolution future.

Si vous écoutez cette émission, vous entendrez des métis qui racontent de l'intérieur ce qu'est une communauté pour leurs parents. Leur point de vue change un peu la donne par rapport à ce qu'on nous rabâche.

On y redécouvre qu'une communauté c'est avant tout un outil qui permet à des individus, tout simplement de vivre; et qu’avant qu’on en arrive à une entité qui cherche à persister au point de s’imposer aux autres par la violence, il faut accumuler longtemps de maladresses .

Il est réjouissant de voir que ce besoin simple de survivre  rejoint le point de vue souligné par Michael Ruppert dans la vidéo ci-dessus. Et que l’analyse de Jeremy RIFKIN sur un besoin d’empathie plus grand pour survivre renforce cette idée de base.

Même si les communautés telles qu’on les perçoit aujourd’hui, ne donnent qu’une pâle idée de ce que pourrait être une organisation de la société fondée sur ce concept, une telle construction pourrait être probablement le choix le plus naturel et le plus performant.

  • non seulement pour passer la période de décroissance de notre consommation en ressources fossiles
  • mais aussi pour maîtriser l’évolution de notre système de décision politico-économico-technique, adoucir les tendances négatives de la concurrence, favoriser les coopérations, et mettre le tout au service de nos capacités à fonctionner comme un auto-système capable d’autocorrection, plutôt que persister avec des machineries impossibles à piloter ou pilotées par des déséquilibrés (dictateurs ou oligarchies obsédées par le pouvoir, aspirant aussi à être non seulement au-dessus des autres mais aussi des lois … )

Les notions de groupe de travail et d’intelligence collective sont nées il y a plus de 10 ans. Toute l’évolution technologique du numérique encourage la constitution de groupe sociaux que ce soit à travers les outils d’entreprise ou que ceux destinés au grand public.

Pour l'instant on est dans le laisser-faire le plus total, pourtant on devra aller plus loin : comme les individus peuvent être amenés en fonction de l'évolution de leurs centres d'intérêt à quitter un groupe pour en rejoindre un autre, qu'ils peuvent aussi faire parti de plusieurs groupes, que certains groupes peuvent avoir la tentation d'abuser de leur puissance, il y a là de nouvelles formes de nomadisme et de rapport entre communauté de travail ou d'autres types, qu'il faudrait bien un jour finir par penser et organiser !

Mais au point départ, ce qui nous fait le plus défaut, maintenant : ce sont des hommes politiques  qui acceptent de penser le concept de communauté pour en tirer une organisation pertinente.

A nous des y obliger ! A nous de réagir, pour ne pas avoir la paresse de suivre ceux qui ne voient dans une communauté qu’un bouc-émissaire ! A nous de méditer sincèrement aux avantages que peut représenter une communauté pour chacun d’entre nous quand l’état providence sera dans les limbes.

A nous de rêver et penser comment avec une société organisée autour de communautés on pourra restaurer une société plus performante et adaptées aux conditions de vie que nous impose dame Nature.

Comme à l'évidence quand on "pense" ces groupes sociaux ou les communautés de travail, on ne les conçoit pas comme statiques, regrettons les échecs systématiques des politiques pour sortir les communautés précaires de leur ornière et le retard pris pour gérer efficacement communauté et mobilité d'un groupe à l'autre.

Exigeons dorénavant, plus de réalisme et de meilleurs résultats, pour que chacun puisse facilement évoluer, je pense qu'il ne s'agit pas d'une question d'argent mais d'une meilleure qualité de services exigeant une réelle volonté de réorganisation axée sur des résultats tangibles.

Le concept de communauté contient une si grande richesse humaine utile à la survie des individus, qu'il serait dommage de le laissé enseveli sous les monceaux de conneries dont on le couvre au quotidien, sans rien faire sauf à en rajouter une couche de temps en temps.

Voici comment à partir de l'hypothèse de départ qu'une Communauté est un instrument utile à la survie de ses membres dans un contexte donné, et leur permettant de créer les conditions d'une meilleur adaptation dans le futur, on pourrait commencer à réfléchir :

1) Quelles sont les meilleures façon de créer et organiser de telles Communautés ?

2) Quelles sont les meilleures façon de gérer les ressources ? Si une Communauté,

  • monopolise des ressources, quels sont les type de relations contractuelles qu'elle doit établir avec l'extérieur ?      Quelles peuvent être les natures de contrats ? avec des personnes, avec d'autres Communautés ?
  • partage des ressources avec des tiers, quels sont les types de partage, de responsabilités qu'il est possible de définir ?   Quelles modalités envisager selon qu'il s'agit de personnes ou de communautés ?

3)  Comment orienter notre organisation, pour que les productions ou les produits de leur dégradation soient réutilisables ou recyclabes ?

4) Quels concepts nouveaux pourrait-on forger, pour qu'une société organisée en communautés puisse s'auto-reconfigurer le plus facilement possibles, de façon à ce que tous ces membres puissent se retrouver en situation de mieux s'adapter à de nouvelles conditions, ou dans le pire des cas sauver un patrimoine maximum ?

Ami lecteur qui a bien voulu me suivre sur ce tracé de chemin à peine ébauché, merci de t’essayer à cheminer à ton tour et d’imaginer ce qu’un tel formalisme peut offrir de mieux pour progresser vers de nouvelles voix, un “verbe” nouveau qui lui nous portera sur de nouvelles voies… Fini de tourner en rond !

27/07/2011

Songez souvent à cette vidéo …

Comment des “Responsables” japonais – en réalité de vrais beaux salauds – peuvent-ils apporter d’aussi cruels et inutiles raffinements à l’ ”Art de se laver les mains”?

Au moins, en son temps, par cette formule, Ponce-Pilate marquait-il sa désapprobation de voir Jésus condamné par le peuple au lieu de Barabbas !…

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03/07/2011

Indignés façon Piccadilly Circus, London

13:27 Publié dans Modernité, Moeurs | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |