15/09/2011
Libé–Interview Gérard Winter– “A la recherche du développement” (humain)
A l'occasion de la sortie du livre de mémoires de Gérard WINTER, Libé du 13 septembre 2011 proposait l'article et l'interview de 2002 qui suivent.
GÉRARD WINTER, RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DU SUD
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/09/lautobio...
Comment le rejeton d’une famille tradi-catho, où la messe, l’entrée à Polytechnique et la carrière militaire sont la règle se vit un jour convoqué pour un interrogatoire inquisitoire par un ministre de la fonction publique le soupçonnant de trop grande proximité avec un militant du PCF. Et se demandant s’il fallait le virer de son poste de directeur adjoint de l’Institut international d’administration publique, aujourd’hui intégré à l’ENA.
Cette trajectoire fut celle de Gérard Winter, connu comme le loup blanc dans le monde de la recherche scientifique au service du développement du sud. Il en publie un récit autobiographique, complément utile et agréable à lire de son essai plus aride L’impatience des pauvres, paru aux PUF en 2002.
A cette occasion Libération publiait un entretien avec l’auteur où il définissait ainsi sa conception du développement:
« un parti pris en faveur de la lutte sociale et politique que mènent les plus démunis qui permettra l’avènement d’un développement plus solidaire. Et non l’imposition de modèles, venus d’en haut ou d’ailleurs, qui masquent mal les processus réels de concentration des bénéfices de la croissance, ou du moins leur contrôle, au profit des puissances dominantes.»
Bigre ! Subitement, on comprend la frousse du ministre. Tout l’intérêt du livre, dont la sincérité semble être la vertu cardinale, repose sur la description honnête d’une vie de «fonctionnaire au service d’une passion». Après l’X, la plupart de ses co-disciples s’envolaient vers les carrières à la recherche du pouvoir, de l’argent voire des deux. Galvanisé par la conférence d’un Père Jésuite sur le Tiers-Monde, Winter (photo à droite) se fait embaucher à l’ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique outre mer, aujourd'hui IRD).
Première mission : étudier l’alimentation et les budgets des familles d’une région de l’Amadoua, au Cameroun. Choc de la brousse. Découverte de l’incapacité de l’outil statistique métropolitain à rendre compte des réalités africaines puisque l'unité de compte - "le ménage avec papa, maman et les enfants" - n'a rien à voir avec la manière dont les familles gèrent leurs ressources et leurs dépenses.
De ce choc, Gérard Winter gardera tout au long de son activité le goût du "terrain" et la volonté de refuser dogmes et discours incontatoires. Le regard qu'il porte sur l'Afrique est particulièrement intéressant. On sent qu'il a entretenu un dialogue exigeant et amical avec ses collègues engagés à gauche, qui lui reprochaient probablement son refus de reprendre la condamnation du système capitaliste. On aurait aimé que la courtoisie et la retenue de Gérard Winter ne lui ait pas interdit de nommer nombre des personnalités rencontrées et de dresser des "portraits" - tant pour les responsables politiques, les hauts-fonctionnaires que pour les scientifiques qu'il a croisés. On aurait aimé lire son analyse du bilan de la direction qu'il qualifie de "syndicale" mise à la tête de l'IRD en 1982 par la gauche (à droite le Directeur général 1982-2007 Alain Ruellan, un pédologue de renommée internationale, militant de l'éducation populaire - voir ici la présentation de son dernier livre sur les sols) victime d'une campagne de presse de droite et d'extrême droite l'accusant d'avoir transformé l'IRD en officine révolutionnaire.
Gérard Winter ne lâche sa plume que pour condamner en termes vifs le fameux et malheureux "discours de Dakar" en 2007 de Nicolas Sarkozy reprochant à "l'Homme africain" de «n'être pas assez entré dans l'histoire». Ou pour fustiger l'action d'une direction de l'IRD mise en place par la droite. A l'inverse, le bilan équilibré qu'il fait des "plans" de développement des Etats d'Afrique francophone des années 1960 et 1970 est passionnant car il repose sur une expérience directe de cet effort.
Gérard Winter déploie une vision très politique du développement et de l'aide que peuvent apporter les pays industrialisés, qu'il décline en trois priorités (tirée d'une présentation récente) :
► «D’abord s’attacher à mettre en lumière les inégalités de toute nature qui, quand elles sont cumulées et excessives, deviennent injustes et bloquent toute initiative en faveur du développement. Actuellement ces inégalités sont mises au secret. Elles restent pratiquement un non-dit politique. Car il ne suffit pas de faire connaître statistiquement leurs caractéristiques et leur ampleur, encore faut-il analyser leurs causes profondes et leurs effets explosifs à long terme. La lutte contre la pauvreté débouchera tôt ou tard sur la lutte contre les inégalités et pour plus de justice, comme l’annoncent déjà les révoltes dans les pays arabes et ailleurs.»
► «Deuxième priorité à visée politique : Dans notre monde piloté par les sciences et les technologies, l’inégalité originelle est celle du savoir. Elle ne peut être réduite que par des politiques publiques d’éducation, de recherche scientifiques et de promotion de la culture scientifique des citoyens. Mais il ne suffit pas de transférer le savoir, il faut partager la capacité à apprendre et à découvrir. C’est pourquoi, nous avons voulu promouvoir à l’ORSTOM/IRD la recherche scientifique en partenariat avec les pays africains. Nous avons voulu, en quelque sorte, décoloniser la politique scientifique de l’ORSTOM. Ceci par des recherches décidées et menées d’un commun accord, avec des moyens, des bases scientifiques, des publications partagées.»
► «Pour lutter contre les inégalités, ces savoirs et savoir-faire doivent être mis aussi à disposition des plus pauvres, des sans-voix. Il faut renforcer leurs capacités (on dit maintenant capabilités) à analyser, s’organiser, défendre leurs intérêts, négocier en connaissance de cause. Ce fut là l’objectif, et c’est toujours l’objectif, de l’INTER-RESEAUX DEVELOPPEMENT RURAL que j’ai présidé pendant ses 6 premières années à la fin des années 90 aux côtés de Denis Pesche, son Secrétaire Exécutif. Il s’agissait d’aider les paysans africains à se constituer en groupements villageois, coopératives, institutions de micro-finance, puis en organisations paysannes, réseaux, syndicats leur permettant de devenir des acteurs incontournables de leur propre développement.»
Le regard critique qu'il porte sur l'action des ONG - «les interventions humanitaires dans l’urgence apprennent qu’elles seront conduites à se prolonger et à se multiplier indéfiniment si ne sont pas mises en place les conditions d’un développement sécurisé» - s'inscrit dans cette vision, non pour les décourager ou les stigmatiser, mais pour en marquer les limites.
Pour les internautes intéressés par l'action de l'IRD, je recommande la lecture de son journal "Science au sud", disponible gratuitement et téléchargeable ici sur son site web.
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Voici ci-dessous le texte de son interview, toujours d'actualité dans ses grandes lignes, même s'il faudrait actualiser les chiffres, parue dans Libération en 2002, à l'occasion de son livre "L'impatience des pauvres".
Pour une lecture plus aisée, les pdf des pages sont ici pour la première et ici pour la seconde.
- Vous plaidez pour une voie de développement hétérodoxe,par opposition à une orthodoxie faite d’économie pure,déconnectée de la politique,aux mains de technocrates. Comment caractériser cette voie?
D’abord ,parce qu’elle privilégie le local, le long terme,le sociopolitique, alors que la voie orthodoxe s’appuie d’abord sur le national, le court terme, l’économique.
Puis par ce renversement: c’est d’abord un parti pris en faveur de la lutte sociale et politique que mènent les plus démunis qui permettra l’avènement d’un développement plus solidaire. Et non l’imposition de modèles, venus d’en haut ou d’ailleurs, qui masquent mal les processus réels de concentration des bénéfices de la croissance, ou du moins leur contrôle, au profit des puissances dominantes.
Loin de «l’option pour les plus pauvres» qui commence à faire slogan dans les agences de coopération, il s’agit d’un nouvel équilibre entre les forces du marché, les acteurs sociaux et un Etat de droit garant de l’intérêt commun et de l’équité.
Un Etat organisant une démocratie continue, aux divers niveaux de la société, doté de capacités d’arbitrage mais favorisant l’auto-organisation paysanne, la promotion des très petites entreprises, les initiatives collectives et décentralisées visant à créer des espaces de prospérité partagée.
Cette vision exige de reconsidérer l’aide internationale. Elle doit viser la réussite à long terme des réformes agraires, la réduction des inégalités sociales, la construction d’un système éducatif et de recherche scientifique, un aménagement du territoire soucieux de la préservation des capacités physiques et biologiques de l’environnement naturel.
A ces conditions, elle peut se combiner efficacement avec des mesures de court terme (fiscalité, ouverture extérieure, etc.).
Utopie? Je répondrais que l’utopie fait voir, sous l’apparence des choses, l’avenir au travail.
- Vous affirmez que le développement n’est pas une question de ressources naturelles, ni même d’argent. Mais alors que faut-il pour se développer?
L’ex-Zaïre aux immenses richesses naturelles ou le mauvais emploi des pétrodollars recyclés de 1974 à 1980 illustrent cette affirmation.
A l’inverse, au Japon, sans ressources naturelles et dont le développement fut endogène, les ouvriers ont un niveau de formation équivalent à notre bac.
Pour se développer, il faut d’abord et toujours une éducation de base généralisée et adaptée. Dans la plupart des pays en développement, à base rurale, il faut aussi promouvoir une agriculture performante qui assure sécurité alimentaire, revenus, devises et demande de produits manufacturés, mais une agriculture paysanne dont les revenus ne soient pas outrageusement ponctionnés par l’Etat et les citadins.
Les pays asiatiques, et en particulier la Corée du Sud, ont fait la démonstration de ce principe. Enfin, aucun développement n’est durable sans un Etat de droit garantissant un minimum de justice et de sécurité des initiatives privées. Même s’il n’implique pas un modèle transféré des pays occidentaux.
Bien sûr, tout cela ne s’applique qu’aux pays atteignant un seuil minimum de densité de population, de ressources naturelles, d’accès aux grandes voies de communication.
Combien des 195 Etats du monde ne remplissent pas ces conditions? Les pays lilliputiens, désertiques ou enclavés doivent s’intégrer dans des ensembles économiques et finalement politiques plus vastes et plus diversifiés. Un chemin long et difficile si on ne veut pas y dissoudre son identité et toute autonomie.
- S’il fallait dégager une priorité absolue pour le développement des pays les plus pauvres, quelle serait-elle?
Une formation de base pour tous les enfants. Un système éducatif adapté, c’est l’appropriation d’une culture, un investissement en matière grise dont dépendent toutes les autres formes d’investissement, une ouverture sur l’extérieur et l’apprentissage de savoir-faire dont dépendent emplois et revenus.
Le Japon, la Malaisie ou le Botswana, par des voies différentes, ont su relever ce défi.
Entre un système élitiste et un système trop axé sur des formations professionnelles élémentaires, il y a des formules originales à inventer, conciliant l’utilité à court terme et l’ouverture sur l’enseignement supérieur et la recherche.
Il y faut une volonté politique et un consensus social forts, un enseignement en langue locale les premières années, des enseignants bien formés et correctement rémunérés, ce à quoi peuvent contribuer les aides extérieures, si elles s’engagent sur dix ou vingt ans, ainsi que les nouvelles technologies de communication.
- Le dogme dominant stipule que les pays pauvres s’en sortiront en participant au commerce mondial libéré des barrières et taxes. Cette idée s’est-elle vérifiée?
Ils ne s’en sortiront pas seulement en ouvrant leurs frontières, ni en les ouvrant n’importe comment. Mais les réussites avérées en matière de croissance durable ne concernent que les pays qui ont accepté de multiplier, et surtout de diversifier, progressivement, leurs échanges avec l’extérieur, et donc leurs productions.
Tels sont les enseignements de l’histoire économique, qui mettent à bas tout dogme en la matière.
Corée du Sud et Malaisie ont su régler une participation croissante au commerce mondial, en se protégeant des importations concurrençant leurs nouvelles branches productives. Inversement, les pays d’Afrique subsaharienne ont, en gros, connu vingt ans de protection, puis vingt ans de démolition de leurs barrières douanières et monétaires sans pour autant connaître une croissance économique soutenue. L’Argentine, longtemps bon élève du FMI, connaît actuellement une crise dramatique.
La théorie libérale ne s’applique pas si les pays qui échangent ont des différences de productivité d’un à cent – c’est le cas entre les agricultures les plus riches et les plus pauvres –, si le commerce mondial est biaisé par oligopoles, spéculations, dumpings, subventions et protections plus ou moins déguisées.
Et la demande internationale ne suffit pas à elle seule à susciter des offres compétitives.
- Quel bilan peut-on tirer des «politiques d’ajustement» imposées par le FMI en échange d’un accès au crédit?
Elles étaient nécessaires: ni un pays, Etat ne peuvent vivre longtemps au-dessus de leurs moyens.
Mais elles ont été trop brutales, trop uniformes, trop globales.
Dans beaucoup de pays, il a fallu les répéter, preuve qu’elles ne s’attaquaient pas aux racines du mal.
A trop «compresser » les emplois et les salaires, donc les marchés intérieurs, à trop réduire l’Etat sans promouvoir l’Etat de droit, à privatiser sans saine concurrence, à ouvrir les frontières à des marchés biaisés par dumpings et subventions, elles ont découragé les initiatives.
Les investissements productifs, étrangers et nationaux, n’ont pas été au rendez-vous.
Il est plus facile et plus rapide de réduire la demande que de créer un tissu d’entreprises compétitives. Pauvretés, précarités et exclusions se sont accrues.
- L’Afrique, première cible de ces politiques, est-elle plus pauvre qu’il y a dix ans?
L’Afrique est immense et diverse: 750 millions d’habitants, plus grande que la Chine, l’Inde, l’Europe et les Etats-Unis réunis, 54 Etats, des dizaines de langues…
Il faut donc se garder de tout jugement global. Il est vrai, cependant, que la grande majorité des Africains ont vu leurs revenus baisser.
La Banque mondiale estime que le nombre de pauvres (vivant avec moins d’un dollar par jour) est passé de 217 à 291 millions en dix ans. Au-delà des statistiques, souvent incapables de décrire des situations qui échappent aux définitions occidentales et en particulier les échanges non-marchands , des signes d’appauvrissement ont clairement été identifiés en Afrique subsaharienne.
- Ainsi,l’augmentation du nombre de familles monoparentales dirigées par une femme, et d’enfants des rues.
- L’explosion des petits boulots urbains.
- Des jeunes diplômés qui préfèrent un emploi informel et bas de gamme à l’attente d’un emploi salarié.
- Le recul de l’accession à l’autonomie économique et au logement des jeunes adultes.
- L’augmentation des échanges non-monétaires entre ville et campagne.
- Celle de la violence urbaine et de la consommation de drogues…
- D’autres signes, comme la restriction des repas aux membres de la famille la plus proche ou l’essor des églises dites «du réveil» (sectes,groupes de prière) qui offrent de nouveaux modes de sociabilité, montrent une recomposition des liens sociaux.
- Pourtant,vous dénoncez paradoxalement une vision trop pessimiste de l’Afrique. Où se trouve le positif?
Malgré tout, des évolutions marquent des progrès décisifs dans la capacité des populations africaines à innover, à combattre par elles-mêmes les exclusions et les précarités, signes de la vraie pauvreté.
De nouvelles générations mieux formées, ouvertes sur le monde, sont en train d’investir tous les domaines de l’activité économique, sociale et politique.
- L’émancipation des femmes s’accélère sous la pression des contraintes de la survie familiale, et grâce à l’école.
- L’essor remarquable des formules de microfinancement leur doit beaucoup.
- Partout prolifèrent des associations,groupements villageois, comités de quartiers fondés sur la proximité géographique ou la solidarité professionnelle.
- Certains s’organisent en réseaux ou fédérations capables de peser sur les décisions politiques, comme le prouvent les organisations paysannes du Sénégal, du Mali, de Côte-d’Ivoire…
- L’économie populaire répond ingénieusement à de multiples besoins de la vie quotidienne et n’attend plus qu’une reconnaissance marquée par l’accès au crédit et à la formation professionnelle pour promouvoir un tissu de petites entreprises performantes.
- L’Internet rompt parfois l’isolement préjudiciable à l’information, à l’innovation et au regroupement de forces intellectuelles.
- Enfin, la démocratie s’enracine dans un mouvement de décentralisation tâtonnant mais irrépressible et original.
S’il n’est de richesse que d’hommes… et de femmes, alors oui, paradoxalement, l’Afrique s’enrichit. En outre, même si l’immense majorité des projets de développement ont des résultats mitigés et peu durables, obérés par la méconnaissance des obstacles dus aux comportements, aux clivages sociaux ou à la propriété foncière, certains succès montrent qu’il n’y a pas de malédiction africaine. Comme l’expansion de la culture du coton en Afrique francophone (100 000 tonnes en 1960, un million en 1998) ou le palmier à huile en Côte d’Ivoire, le recul décisif de la fièvre jaune ou l’éradication de la peste bovine en Afrique de l’Ouest et du centre.
- Y a-t-il contradiction entre les besoins immédiats du développement et le caractère durable de ce dernier?
Apparemment oui, inéluctablement non.
Comment empêcher la déforestation des hauts plateaux malgaches, facteur à moyen terme de stérilisation, quand une population croissante n’a pas d’autres sources d’énergie que le bois de chauffe et d’autres moyens de maintenir une production vivrière vitale qu’en défrichant de nouveaux espaces?
Faut-il restreindre la culture du coton, seule source de revenus monétaires au Sahel, quand la lutte contre l’épuisement des sols ne peut se conduire sans engrais, souvent trop onéreux pour concurrencer le coton subventionné aux Etats-Unis?
Il y a là une question vitale pour la grande majorité des pauvres.
Elle réclame des principes radicalement nouveaux en matière de développement, de relations internationales, d’aide publique et finalement de modes de consommation au Nord.
C’était l’enjeu majeur de la conférence de Johannesburg, dont les résultats ne sont malheureusement pas à la hauteur, même si elle a favorisé une prise de conscience et lancé quelques projets concrets.
L’aide durable et multiforme des pays riches doit contribuer à assurer la transition entre méthodes prédatrices de la nature et méthodes qui en renouvèlent le potentiel ou s’y substituent.
De nouveaux modes de production d’énergies renouvelables, d’utilisation de l’eau, des sols et des ressources biologiques sont en cours d’expérimentation dont il faut accélérer la mise au point et la généralisation.
Les populations du Nord-Cameroun ont ainsi réhabilité une variété traditionnelle de mil de saison sèche, ce qui a permis l’extension de la culture du coton.
La coopération française possède à son actif des exploitations durables de forêts qui associent entreprises forestières, villageois, fonctionnaires et techniciens.
Non, la contradiction évoquée n’est pas inéluctable.
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Par Sylvestre Huet, le 13 septembre 2011
21:06 Publié dans Libé, Société et Justice | Lien permanent |
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26/05/2011
Strauss Kahn n’a pas volé ce qui lui arrive et les irresponsables du PS qui ont misé sur lui pour en faire un président de la République, non plus
Le terme de “présumé innocent” employé par les hommes de loi, signifie que la Justice considère qu’un inculpé est innocent jusqu’à ce qu’il soit condamné.
Les gens qui n’ont rien à voir avec la Justice n’ont aucune raison de se retenir de dire ce qu’ils pensent. Ils doivent d’autant moins s’en priver qu’il y a des troupeaux de zozos qui hurlent à la présomption d’innocence pour faire taire ceux qui ne sont pas dans leur camp !Mon sentiment est qu’en perdant Strauss Kahn dans la course au présidentielles, le peuple français, socialistes compris, n’a pas perdu grand chose !
Strauss Kahn, aurait-il eu seulement des amours ancillaires, avec une dame qui aurait décidé de se venger de lui, il ne serait victime que de lui même.
Même en imaginant le comportement le moins condamnable, comment pourrait-il justifier l’injustifiable qui, alors qu’il envisage de devenir président de la République et qu'il est supposé avoir de grandes ambitions, l’ autoriserait à se comporter avec autant de désinvolture, au point de briser sa carrière ?
Quand à la présumée victime, quelle galère, à la fois pour avoir été probablement agressée en exerçant son modeste emploi, et pour tous les outrages qu'elle va subir de la part de l'avocat de la maffia Benjamin Brafman embauché à grands frais par Strauss Kahn, quelle horreur si elle n'est pas une affabulatrice !
Mardi 17 mai 2011 http://afrohistorama.over-blog.com
ON EPOUSE LA FEMME BLANCHE ET ON VIOLE LA FEMME NOIRE
Ainsi, Dominique Strauss-Khan ex-Président du FMI ne serait pas à son premier coup de viol, comme l'indique Bernard Debré, Député UMP - En effet, ce dernier dit connaitre parfaitement cet hôtel Sofitel à New-York dirigé par des Français.
Dans cet hôtel, travaillent de nombreuses femmes Noires d'origine Guinéenne! Nombre d'entre elles ont été violées par l'ex-président du FMI et ces affaires scandaleuses ont toujours été étouffées par la direction de l'hôtel, exactement comme cela se passait à Sarcelles où plusieurs victimes des agressions sexuelles de DSK ont été réduites au silence !
Il s'arrêtait à New-york à cet endroit pour laisser libre court à sa pathologie, au lieu de prendre son avion à Washington.
Il est terrible pour moi mes amis qui connaissais ce côté abjecte de l'homme depuis des décennies, de voir certains d'entre vous parler de présomption d'innocence.
Il me semble scandaleux de soutenir cet homme alors que son avocat voyant arriver cette pauvre noire, dit d'elle qu'elle est laide - parce que noire ?- Il est horrible de se rendre compte que les hommes politiques français plaignent l'agresseur et non l'agressée, se scandalisent du faite qu'il soit menotté alors que des images plus avilissantes de Laurent Gbagbo leurs amenaient le sourire aux lèvres !
Il est traumatisant de se rendre compte que certains noirs ont des chaines dans la tête et ne se posent pas la question de l'appétence des puissants de ce monde vis-à-vis des femmes Noires, une attirance morbide où les relations n'ont guère changé depuis l'esclavage : on épouse une blanche et on viole la femme noire.
Pour ceux qui ont encore quelques doutes, qu'ils s'en aillent faire un tour sur les médias anglo-saxons pour se rendre compte de la pleine culpabilité de DSK!
Quant à croire à un coup monté de Sarkozy, c'est méconnaitre la situation politique française actuelle. Peu importe le candidat, Sarkozy ne gagnera pas les prochaines élections ! En outre, de même que Sarkozy, DSK était le candidat des grands lobbying financiers, médiatiques, ceux-là qui n'ont qu'un objectif : réduire le Noir à néant et piller l'Afrique !
Mardi 17 mai 2011- http://www.slate.fr/story/38311/nafissatou-diallo-dsk-por...
26réactions
Qui est vraiment Nafissatou Diallo?
La famille de celle qui accuse Dominique Strauss-Khan de tentative de viol s'est confiée à Slate Afrique. Elle décrit une jolie jeune femme de nationalité guinéenne sans histoire, sérieuse et qui n'a pu être manipulée.
- L'hôtel Sofitel. REUTERS/Chip East -
L'AUTEUR
Sabine Cessou Journaliste spécialiste de l'Afrique. Elle est notamment co-auteure (avec Stephen Smith) de «Winnie Mandela, l'âme noire de l'Afrique du Sud», publié chez Calmann-Levy en 2007.Ses articles
Qui est Nafissatou Diallo, la jeune femme que Dominique Strauss-Kahn est accusé d’avoir agressé sexuellement? Pas la jeune fille dont la photo Facebook a été diffusée par la presse [NDLE: les contenus ont depuis été supprimés]. Celle qui a d’abord été connue sur le prénom d’Ophelia n’est ni sénégalaise, ni ghanéenne, ni portoricaine, comme l’ont rapporté différents organes de presse, mais de nationalité guinéenne.
» Pourquoi nous avons décidé de publier le nom de la jeune femme qui accuse DSK?
Notre réponse, ici
Selon un membre de sa famille, qui préfère rester anonyme et qui a contacté SlateAfrique, Nafissatou Diallo, 32 ans, est installée depuis treize ans aux États-Unis, où elle menait jusqu’à samedi 14 mai une vie sans histoire.
Voici ce qu’il nous a confié.
Fille d’un commerçant appartenant à l’ethnie peule (40% de la population dans un pays qui compte 10,3 millions d’habitants), originaire de la région de Labé, en Guinée, Nafissatou Diallo a suivi son mari, un commerçant guinéen, aux États-Unis en 1998. Elle a ensuite divorcé et élève seule sa fille de 15 ans dans le Bronx. Elle a par ailleurs de la famille à Harlem, notamment sa sœur, mariée à un homme d'affaires guinéen opérant dans l’import-export.
Détentrice d’une carte verte, employée comme femme de chambre par la chaîne hôtelière Sofitel depuis trois ans, Nafissatou Diallo a la réputation d’être une fille sérieuse.
«Une grande bosseuse comme sa sœur», selon un autre cousin, que nous avons également eu au téléphone. Ses proches, issus d'une grande famille de commerçants guinéens n'ont pas encore eu directement accès à elle. Comme tout le monde, ils ont lu la presse, mais ils espèrent que l’agression a eu des proportions «moins importantes» que ce qui est rapporté.
Mamadou Chérif Diallo, parent de la victime, un Guinéen de 35 ans qui travaille pour une agence de la ville de New York, et chargé de représenter la famille déclare:
«C'est une bonne musulmane. Elle est vraiment très jolie, comme beaucoup de femmes peules, mais dans notre culture, on n'accepte pas ce type d'agressivité. Franchement, Dominique Strauss-Kahn est tombé sur la mauvaise personne! C'est un scandale et c'est vraiment triste, cet accident!»
Sous protection policière
La famille explique que Nafissatou Diallo a été emmenée par la police de New York dans un endroit tenu secret, pour la protéger des médias. Elle est assistée par un avocat. Le bureau de l'attorney general de Manhattan, contacté par SlateAfrique, a refusé de confirmer l'identité de Nafissatou Diallo, une mesure qui relève de la protection des victimes aux États-Unis.
La famille paraît dépassée par les événements, et insiste sur le fait que Nafissatou Diallo n’a pas encore formellement porté plainte [NDLE: formellement, c'est le procureur qui porte plainte au pénal, la victime peut en revanche choisir ultérieurement de porter plainte au civil, pour un procès en dommages et intérêts]. Son statut d'immigré, certes légal, est précaire et en tant que résidente étrangère aux États-Unis, sa famille sait qu’elle n’a pas le droit à l’erreur.
A-t-elle été manipulée? Son cousin, Mamadou Chérif Diallo proteste:
«Non, non, non! Les gens doivent comprendre qu'ici, on vit dans le communautarisme et que Nafissatou vit dans sa communauté, les Peuls de Guinée, et qu'elle ne s'intéresse pas à la politique. Elle n'a pas le droit de vote aux États-Unis et ne participe même pas à nos associations politiques guinéennes.»
Alors que le monde entier s’interroge sur la possible corruption de cette jeune femme à des fins hautement politiques, il paraît quelque peu ironique que ce soit une femme de chambre guinéenne qui puisse être à l’origine d’un scandale mettant en cause le patron du Fonds monétaire international (FMI). Une institution avec laquelle son pays, dirigé depuis décembre par un nouveau président, Alpha Condé, cherche à renouer pour sortir de l’ornière.
Le pays qui a dit «non» à De Gaulle
La Guinée, située au sud du Sénégal et de la Guinée-Bissau, fut la seule colonie française à dire «non» à De Gaulle en 1958, accédant avant toutes les autres à une indépendance cher payée. La France est en effet partie en claquant la porte, avec équipements et fonctionnaires.
Sous Sékou Touré, son premier Président et dictateur, la Guinée a longtemps vécu dans le giron du bloc soviétique, se faisant notamment livrer de très inutiles chasse-neige, dans les années 1960, au titre de la coopération entre pays frères.
Le pays est sorti du bloc de l’Est avant la fin de la Guerre froide, à la faveur de l’accession du général Lansana Conté à la présidence, par voie de putsch, en 1984, après la mort de Sékou Touré.
Cette nation a traversé une profonde crise politique après la mort de Lansana Conté, fin 2008. Livré à une jeune junte d’officiers menée par le capitaine Moussa Dadis Camara, les militaires ont été contraints de passer la main et d’organiser des élections après le massacre de 156 manifestants et le viol d’une centaine de femmes par des militaires, le 28 septembre 2009 à Conakry.
Souvent décrit comme un scandale géologique, en raison de son potentiel hydraulique et minéral, la Guinée souffre d’un énorme retard dans son développement, à l’échelle de la sous-région. A Conakry, la capitale, les habitants n’ont toujours pas l’eau courante ni l’électricité. Les jeunes, eux, manquent cruellement de perspectives. Du coup, l’émigration vers le Sénégal, la Côte d’Ivoire, mais aussi la France, l’Allemagne et les États-Unis représente la seule planche de salut, depuis plusieurs décennies.
Sabine Cessou
Actualisation le 17/05 pour préciser que l'avocat n'a pas été commis d'office.
» Tous nos articles sur l'affaire DSK
Pourquoi avons-nous décidé de publier le nom de l’accusatrice de Dominique Strauss-Kahn?
Certains lecteurs nous ont posé la question, au nom de la protection de la victime.
En racontant son histoire grâce aux récits de sa famille, ce qui est le but de l’article (et non pas de dévoiler son nom qui était déjà cité dans plusieurs sites d’informations en français, bien avant que nous décidions de sa publication), nous avons estimé que cela servait à protéger sa personne des rumeurs, des accusations portées contre elle et autres théories du complot qui se multipliaient à son sujet. Selon sa famille, elle n'est pas l'instrument machiavélique d'un sombre complot.
Par ailleurs, si ce nom semble, à beaucoup de nos lecteurs, rare, ce n’est pas le cas parmi les habitants de Guinée. Le patronyme de cette jeune femme y est aussi commun, comme dans certaines parties d’Afrique de l’Ouest, que Françoise Martin en France ou Jane Smith aux Etats-Unis. Un petit tour sur Facebook est assez explicite. Nous n’aurions probablement pas fait la même chose si son nom avait été moins commun.
JH
26 réactions
Hum - Soumis par cramoisie, le mardi 17 mai 2011 à 22h28
Je ne comprends pas la seconde partie de l'article, le parallèle : la Guinée à dit non à De Gaulle et Nafissatou a dit non à DSK n'ont pas lieu d'être.
Je n'avais pas non plus compris l'envie de savoir quelle était l'origine de la victime présumée. je peux comprendre qu'on cherche à savoir si elle a eu un intérêt à mentir, ou au contraire aucun. Mais je ne vois pas ce qu'on apprend à savoir que c'est une belle femme peule (c'est peut être une réponse aux mauvais propos des avocats étonnés de voir "une femme peu séduisante")
Bref qu'ils utilisent les caméras de vidéos surveillance, qu'ils essaient de savoir ce qui s'est passé avant pendant et après la supposée agression. Et qu'on en finisse avec cette histoire. J'ai l'impression que c'est devenu la plus grande catastrophe du monde...
Denden - Soumis par Denden, le mercredi 18 mai 2011 à 7h23
Je me suis faite la même reflexion. Je ne vois pas l'intêret de préciser son origine et l'histoire de son pays. En quoi cela rend-il un "coup monté" plausible ou pas ? en quoi cela éclaire-t-il l'affaire ?
Un sentiment de mal à l'aise - Soumis par SUZANNE GARS, le mercredi 18 mai 2011 à 7h57
Pardonnez-moi, mais depuis 3 jours, j'ai un sentiment de mal à l'aise : je ne peux pas comprendre les zones d'ombres concernant les horaires, les différents témoignages mis en lumière par deux quotidiens français (la Dépêche et le Midi Libre), le fait qu'il ait signalé sa présence en téléphonant de son avion... etc
Je suis très sceptique quant à l'attitude reprochée à DSK surtout qu'il pouvait, si il le voulait, se "payer" des prostituées de haut vol pour "assouvir ses penchants" si vraiment il est accro du sexe ! pourquoi aurait-il sauté sur une femme de ménage d'un hôtel où il est connu ?
Il y a quelque chose qui m'échappe... et ce n'est pas un hasard si il avait évoqué dans "Libération" un piège et si 60 % des français croient à un piège ....
Je comprends aussi l'attitude de Roman Polanski. Il a été poursuivi pendant 30 ans ! Bien sûr, il ne faut pas oublier que les juges sont élus aux USA et le fait de condamner un VIP n'est peut-être pas étranger à ce lynchage médiatique auquel nous assistons.
Quant à cette jeune femme, c'est difficile de se prononcer : nous ne savons rien d'elle.
Pour ma part, les images vues dans les médias m'ont choquée. Il n'a tué personne. Je suis d'ailleurs en train de réfléchir à un éventuel voyage aux USA, justement sur la côte Est, je ne sais pas si je ne vais pas préférer aller en Ecosse !!!!!
Benvoyons64 a répondu le mercredi 18 mai 2011 à 15h57
Pourquoi sauter sur une femme de ménage alors qu'il peut effectivement obtenir les faveurs d'autres personnes : effectivement c'est la question. Et la réponse est à chercher, non du coté d'une histoire de complot complètement farfelue mais plutôt du coté de la psychiatrie.
Pourquoi des personnes agressent-elles d'autres personnes alors que l'énorme majorité des gens cherchent à séduire et non à violer.
Par ailleurs en ce qui concerne Polanski, je vous renvoie à une interview donnée peu après les faits de l'époque où il disait : Mais qu'ai je fait de mal, sinon de faire ce que beaucoup de gens font également. Non! Tout le monde ne couche pas avec une enfant de 12 ans.
Heureusement! La célébrité et le pouvoir ne donne pas le droit d'abuser sexuellement d'autre personne.
Mais ne vous inquiétez pas, vous pouvez, sauf à commettre un crime, en toute tranquillité vous rendre aux états unis (et cela est vrai pour tout autre pays, d'ailleurs).
La justice fera apparaitre ce qui s'est réellement passé. Si l'on a a faire à un complot, je pense que cela sera mis à jour très rapidement.
Titre choquant de la part de Slate ! - Soumis par Soliste, le mercredi 18 mai 2011 à 12h21
Qui est vraiment Nafissatou Diallo ? Est-il nécessaire d'employer l'adverbe " vraiment " dans cette interrogation ? La présence de cet adverbe laisse penser qu'il y aurait quelque chose de suspect dans le comportement ou la personnalité de cette jeune femme.
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N'est-ce pas plutôt un titre digne des journaux racleurs de tiroirs ? Je n'apprécie pas ce que je qualifie de recherche du sensationnel. De la part de Slate, cela me dérange.
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Il y a pour l'instant, deux personnes, l'une victime éventuelle, l'autre auteur éventuel, bénéficiant toutes deux de la présomption de bonne foi dans leur prise de position respective.
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Par contre, j'aurais été intéressé par une approche différente sur ce sujet guère plaisant. Dans la stricte hypothèse où les faits supposés seraient fondés, est-ce que l'entourage de DSK savait ces supposés comportements ?
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Je découvre, ici ou là, diverses déclarations de personnes qui laisseraient penser que " c'était un secret de polichinelle pour une partie de la classe politique et de certains journalistes ".
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Toujours dans l'hypothèse ou cette chose se savait de certains, alors, je pense que tous ceux qui savaient, auraient une responsabilité voire une forme de complicité par abstention ou omission dans les sordides évènements relatés.
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Je m'interroge désormais sur le bien fondé et l'opportunité du sort qui a été réservé à Stéphane Guillon suite à son numéro sur France Inter et qui lui a valu la suite que l'on connait. Je me pose des questions sur les " vertus et moralités " de tous ceux qui auraient pu participer de près ou de loin, pour faire en sorte qu'une forme de loi du silence règne.
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Traiter de ces points m'implique d'avantage dans mon choix politique de 2012 que le côté des faits exposés actuellement.
Cécile Chalancon a répondu le mercredi 18 mai 2011 à 13h39
Cher Soliste,
désolée que vous ayez interprété le titre de cette façon. Le «vraiment» n'est pas là pour porter le discrédit sur la jeune femme qui accuse DSK de viol.Le but au contraire était de montrer que notre journaliste avait des informations venant de la famille de la jeune femme, et que leur description allait à l'encontre de ce qui avait pu être écrit ici ou là.
Cordialement.
photo de DSK dans le vestiaire du personnel - Soumis par olf, le mercredi 18 mai 2011 à 13h13
je cite le figaro d'aujourd'hui
"De retour ensuite devant notre chambre, nous trouvons, sur la porte fermée, un écriteau indiquant «ménage en cours». D'origine asiatique et vêtue d'un uniforme n'ayant rien d'affriolant, la femme de ménage nous demande si elle gêne. «Pas le moins du monde!»
La conversation s'engage, sans stress, avec cette jeune femme qui, cantonnée au ménage des 14 chambres de son étage, n'a jamais été en relation avec la plaignante, sa collègue parmi cent. Parlant un anglais sommaire, elle ne connait ni le FMI ni DSK ; elle ne parle que de ce «VIP, venant du même pays que vous». Comment donc avait-elle appris que la personnalité à l'origine du scandale était française? «Mais parce que sa photo avait été, dans le local où nous nous changeons, affichée avant sa venue dans l'hôtel!» De manière compréhensible, le management de l'hôtel attirait l'attention de son personnel à l'avance, avant l'arrivée de VIP, clients à soigner particulièrement. Lorsqu'elle est entrée dans la suite 2806 vers midi ce samedi fatal, Nafissatou Diallo savait comme tout le monde qu'elle était occupée par un personnage très important…" http://www.lefigaro.fr/politique/2011/05/17/01002-2011051...
Et si ça avait été une - Soumis par Statler, le mercredi 18 mai 2011 à 13h36
Et si ça avait été une mauvaise religieuse, qui travaille mal et passe ses soirées dans la débauche, ça aurait été moins grave ?
"Vraiment ?" Une femme victime ! - Soumis par Marc-France, le mercredi 18 mai 2011 à 14h22
Compte-tenu de la personnalité qu'est DSK, la police et la justice Américaine n'ont sûrement pas pris les décisions qu'elles ont prises à la légère ! Je ne suis ni pour ni contre DSK, côté politique, mais il a dut faire ce qu'on lui reproche sinon il ne serait pas où il est en ce moment !
La jeune guinéenne est LA VICTIME et il ne faut pas l'oublier ! J'espère que bientôt des hommes et des femmes vont se lever pour l'aider dans cette épreuve qu'elle va traverser et surtout ne pas la salir ou chercher à la détruire encore plus !
Qu'elle vienne d'Afrique où de nombreuses femmes sont violées chaque jour sans que personne ne lève le petit doigt, n'a aucune importance, de même qu'elle soit laide ou belle. Trop de gens ne s'intéresse qu'à DSK, il est temps de s'intéresser, et dans le bon sens, à Nafissatou Diallo.
pierresgn a répondu le vendredi 20 mai 2011 à 12h01
Pour l'instant, il n'y pas de victime ni de coupable. Il y a un plaignante d'un cote et un accusé de l'autre. C'est a la justice américaine de dire qui est coupable et qui est victime.
En attendant, on en apprend beaucoup sur le fonctionnement de la justice aux USA.
Accusation très grave - Soumis par emourougandy, le mercredi 18 mai 2011 à 14h22
Je ne vais pas vraiment répondre à l'article en lui même mais à un commentaire qui m'a choqué.
@SUZANNE GARS : "Il n'a tué personne". Les faits reprochés à DSK sont extrêmement graves. Venant d'une femme (à en juger votre pseudo) je ne comprends vraiment pas votre réaction. Il n'est pas coupable c'est certain, mais de la à minimiser les faits qui lui sont reprochés...
Séquestration, fellation imposée (je rappelle que la victime dit avoir recraché la semence sur le sol), sodomie imposée... Si les faits s'avèrent réels je pense que vous regretterez vos propos madame. Ou alors vous ne mesurez peut-être pas les faits, ni vos propos.
Nirvelli a répondu le jeudi 19 mai 2011 à 11h50
Si ce dont on l'accuse est ce que vous citez, pourquoi le chef d'inculpation n'est "que" pour "tentative de viol", car votre description c'est bien celle d'un viol et non d'une tentative... Il y a vraiment des choses très incohérentes dans tout ce qui est rapporté par les journalistes.
La vérité, c'est que personne ne sait rien de cette histoire, en dehors de cette jeune femme et de DSK, et depuis 5 jours, tout n'est que spéculations dans un sens ou dans l'autre.
Je doute que la vérité éclate au grand jour, sauf si celui des 2 qui ment craque, mais là, faut pas rêver, il y a beaucoup trop d'enjeu.
Si vous demandez à la famille - Soumis par Stephane-Chalangeas, le mercredi 18 mai 2011 à 14h29
Si vous demandez à la famille de DSK, il est probable qu'ils n'auront que du bien à dire sur lui. C'est pour ça, qu'à travers cet article, qu'on en apprend très peu sur la victime (supposée ou réelle). Sa famille ne va pas dire de choses négatives à son encontre.
On apprend par contre un certain nombre de choses indirectement:
1/ Cette jeune femme est francophone, sa langue maternelle est la même que DSK. A NY, grâce à ma langue, j'ai toujours une connivence naturelle avec les Africains et les Haïtiens qui sont partout dans les jobs mal payés. Elle peut très bien avoir accès via l’internet à toutes sortes d'information sur la réputation de coureur et la richesse de DSK. Ce n'est parce qu'elle est femme de chambre qu'elle est stupide.
2/ Elle vit apparemment dans un milieux relativement sophistiqué puisqu'un membre de sa famille à contacté Slate Afrique spontanément. L'immense majorité des Africains, ne connaissent pas l’existence de ce site assez récent.
4/ Si rien ne prouve que DSK n'est pas coupable (si il l'est il doit payé le prix comme n'importe quel violeur, ni plus, ni moins), rien ne prouve non plus qu'il n'est pas la victime d'une "embrouille". Rappelons quand même, que si l'immense majorité des Africains sont complètement honnêtes, il y a en Afrique occidentale une culture de l'"Embrouille". Il ne faut pas se voiler la face et faire dans le politiquement correct : pour beaucoup d'Africains le Toubab est une victime de choix.
Son accusatrice, dans le cas possible d'un piège pourrait très bien avoir opéré seule, ou avoir été manipulé par une officine, française ou autre, voire par ses amis, collègue ou famille. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois qu'un homme se fait piéger de cette manière.
Mon ancien patron, Michael Bloomberg a été plusieurs fois accusé de "sexual harassment"
http://nyc.indymedia.org/en/2005/10/58645.html et a payé des dommages et intérêts s'élevant à plusieurs millions de $ à au moins une jeune femme. Il y aux US une industrie de la "sexual harassment suit" avec des firmes spécialisées qui travaillent sur la base du "no win, no fee". Il ne reste plus pour certaines personnes mal intentionnées qu'à trouver une riche victime potentielle avec un faible pour la gaudriole, qu'ils vous dépouillent en "deux coups les gros".
Aux US, plus vous êtes riche et puissant, plus vous avez de chance de vous retrouver devant un juge dans une affaire de sexe. Paradoxalement, l’ambiance de travail dans les entreprises anglo-saxonne est très sexuée. On pourrait d'ailleurs se poser la question pourquoi ce sont quasiment toujours des hommes qui sont traînés devant les tribunaux. Il y a un nombre important de femmes qui utilisent le sexe pour progresser dans l'entreprise. A NY, j'aurais pu (du) me plaindre du comportement de certaines de mes collègues dont le comportement était hallucinant. On était parfois dans le domaine de l’exhibitionnisme pure et simple. J'étais fasciné de voir comment mes collègues Américains tombaient dans le panneau et comment des femmes autrement plus compétentes mais plus intègres, restaient sur le carreau.
J'en vois qui rigolent, mais c'est pas drôle du tout. Si vous êtes Français, vos collègues, hommes et femmes, projettent sur vous toutes sortes de fantasmes. Vous êtes nécessairement un "gros queutard", ou "so romantic" ou "obnoxious", "your accent is so sexy" etc... comme on le voit maintenant, les Américains ne plaisantent pas avec le "sexual harassment", donc, soit on fait très très attention avec qui on batifole (dont's shit were you eat), ou, comme dans mon cas, comme on est marié et qu'on a envie de le rester, on se tient à carreau. Nous étions obligés de suivre des "sexual harassment training" pour apprendre à le reconnaître et quelle était la procédure à suivre. Ça vous donne la proportion du problème.
PS: on semble se diriger vers un "acte consensuel"... ça sent mauvais pour DSK...
Les ragots viennent souvent de ceux qui s'ignorent
Soumis par Osheridan, le mercredi 18 mai 2011 à 15h05
A force de donner des détails toujours plus précis mais avec toujours plus de doutes sur les sources, on finit tous par croire au coup monté.
Comment cette journaliste est-elle sure qu'il s'agit bien de membre de la famille de la victime qui lui ont donné ses infos ?
Comment peut-elle etre sure que ces supposé membres de la famille lui dise la vérité?
C'est en lachant toujours plus d'infos, toujours plus vite qu'on finit par lacher des rumeurs, des ragots et du bons journalistes on passe à colporteurs de rumeurs.
Le coup monté, pas une seconde je n'y ai cru. Beaucoup de gens semble douter, pas de la victime, mais de l'action de DSK. Ils ne le voyait pas comme ca. Or, en France c'est peu connu, peu vu, mais des malades sexuels il y en a. Des types qui n'ont pas connu de viols mais pour autant qui harcele les femmes, qui les empeche de vivre à cause de leur "lourdeur" avec les femmes. Ils ne peuvent se controler.
Tout ca pour dire, que j'ai pas un seul moment pensé que DSK était la victime d'un piège mais qu'à force de nous donner des infos de toutes natures, un journaliste à la télé était meme fier de nous annoncé au nombre de salami près le repas de DSK en prison, je vais finir par croire au complot.
Pas au complot contre DSK, mais au complot plus subtil contre les hommes de la part des femmes. Au complot du PS contre l'UMP. Au complot des noirs contre les blancs. Au complot des pauvres contre les riches. Au complot du complot.
J'espere que les informations inutiles, sans sources certaines et dénués de tout interet resteront dans les notebooks des journaleux et journaleuses et le monde ne s'en tirera pas plus mal
L'article passe du coq à l'âne !!!! Soumis par BaronBaron, le mercredi 18 mai 2011 à 15h45
Décidément les journalistes, vous avez toujours cette fâcheuse habitude d'en rajouter des tonnes pour ne rien dire finalement!
Sommes-nous plus avancés de connaitre les noms des différents chefs d’État qui ont succédé à la Guinée depuis l'indépendance? Qu'est-ce que De Gaule vient faire dans l'histoire? Le fait que la Guinée aie dit "non" à De Gaule explique en quoi cette affaire? Vous parlez de "massacre de 156 manifestants et le viol d’une centaine de femmes par des militaires, le 28 septembre 2009 à Conakry". Où est le rapport avec l'affaire actuelle???
Respectez son anonymat - Soumis par MariAnnie, le mercredi 18 mai 2011 à 20h24
Je suis choquée que vous donniez le nom de la victime d'une agression sexuelle alors qu'elle ne le souhaitait pas. Cette information n'apporte vraiment rien au lecteur. Nous dire que d'autres l'ont fait avant ne vous exonère en rien: vous contribuez à diffusez une information que l'intéressée ne vous a pas autorisé à détenir.
Réponse à si vous demandez à la famille Soumis par lamarana, le mercredi 18 mai 2011 à 22h07
1/ le fait que la langue officielle de Guinée soit le français n'en fait pas notre langue maternelle. Dans le cas de Nafissatou, sa langue maternelle est le poular non le français. De plus ce n'est pas parce que DSK est un homme connu en France que nous sommes obligés de savoir qui il est. Connaissez vous le nom de nos hommes politiques ? Je ne crois pas.
Avant cette histoire, bcp de personnes n'avaient jamais entendu parler de DSK (ayant vécu en France je sais qui c'est, les membres de ma famille qui n'y ont jamais mis les pieds ignorent qui c'est).
2/ Le fait qu'un membre de sa famille ait contacté slate ne prouve rien. Moi-même j'ai découvert ce site à travers d'autres sites. Mais l'information circule (le bouche-à-oreille vous connaissez ??)
3 ou 4?/ J'ignore si nous devons nous sentir insultés ou pas? Si effectivement le coup de l'embrouille existe en Afrique (c'est aussi valable pour la France, vous pouvez vérifier) cela ne fait pas de nous des malhonnêtes, indignes et j'en passe. Ce n'est pas parce que nous venons d'un pays pauvre que nous sommes prêtes à accepter toutes les bassesses du monde.
Si vous êtes prêts à laisser à DSK le bénéfice du doute, abstenez vous de remettre en cause la moralité de Nafissatou.
Nul ne sait ce qui s'est réellement passé dans cette chambre alors laissez les enquêteurs faire leur boulot.
Au cas où vous vous poseriez la question: je suis aussi Guinéenne, peule et originaire de Labé.
Stephane-Chalangeas a répondu le jeudi 19 mai 2011 à 13h30
D'abord je ne me pose pas la question d’où vous venez. Ça ne change rien à la valeur de votre opinion, et comme vous avez choisi de rester anonyme, c'est invérifiable.
Ensuite je comprend et respecte votre position, elle est tout à votre honneur. Je vous ferais remarquer, que si vous relisez ce que j'ai écrit, je marque clairement mon respect pour les Africains et reconnais que les problèmes escroqueries qui caractérisent l'Afrique de l'Ouest, ne sont bien évidement pas le fait de la totalité de la population.
Ils en sont même les principale victimes, et c'est sans doute pour ça qu'ils sont des millions à tout faire pour quitter leur pays d'origine.
La réalité, dans le cas précis de la Guinée Conakry, c'est que le pays est en totale déliquescence et est victime d'une corruption à une échelle qui n'a aucun équivalent en Europe, qui pourtant s'y connaît en corruption.
Je ne mets pas la moralité de cette personne en doutes, je dis qu'on sait tout et beaucoup plus sur DSK et rien du tout sur la victime. Des rumeurs invérifiées et invérifiables courent sur son compte. J’émets donc des hypothèses plausibles, dont celle que DSK est coupable et qu'il doit pourrir en prison si c'est le cas.
Et je trouve donc complètement légitime de mettre en doutes les dires de la victime. Pour deux raisons:
1/ Les juges et la Police de NY ont choisi de faire un grand spectacle de l'arrestation de DSK. Il est donc normal que "les spectateurs" réagissent publiquement.
2/ Dans mon système de valeur on ne peut accepter que qui ce soit soit accusé de viol sans une enquête approfondie sur les parties en présence.
Je ne désire pas vous insulter.... mais ne compter pas sur moi pour faire dans le politiquement correcte. DSK, jusqu'à ce qu'il soit prouvé qu'il est coupable, ce que je n'arrive pas (encore) à croire, reste mon choix comme prochain président de la France. Je le défend, probablement comme vous défendez votre compatriote.
Respectueusement et cordialement,
Bonjour, Il faut essayer de… - Soumis par ElisabethConfais, le mercredi 18 mai 2011 à 23h00
Bonjour,
Il faut essayer de vous mettre dans l'esprit si je puis dire de DSK. C'est ce que vous ne prenez pas en compte dans votre analyse (ds les commentaires). C'est un homme de très haute importance, friqué ++, et dans cet état d'esprit il a le sentiment grâce à son statut de surpuissance (et il n'est pas le seul of course), ce sont ds gens déconnectés de la réalité! Ils pensent que rien ne peuvent leur arriver du fait de leur statut (il suffirait de donner un peu d'argent pr assurer le silence d'une éventuelle victime).
C'est d'ailleurs pourquoi Tristane Banon par exemple n'avait pas porté plainte enfin du moins sa mère... et il y en a certainement d'autres.
Ce ne st pas ds gens comme vous et moi qui vont chercher leur baguette chez le boulanger le samedi matin hein...
Je ne comprends pas comment on peut penser qu'il s'agisse d'un complot. Du fait des histoires passées, de la personnalité du mec, de son statut, pour moi il n'y a rien d'étonnant ! Alors forcément qd on est déconnecté de la réalité (du fait d'etre surfriqué), le retour à la réalité s'avère d'autant plus brutale!
Il fallait bien que ça s'arrete - Soumis par Ved, le jeudi 19 mai 2011 à 15h20
Apparemment en France, tout le monde politique et médiatique était au courant de ses mauvais comportements avec la gente féminine et on fermait les yeux. Pourquoi ?
La droite et la gauche avaient besoin de lui, c'est un surdoué en économie et finance. Je suis bien placée pour savoir que quand quelqu'un excelle dans un domaine, on a tendance à fermer les yeux sur ses frasques.
Mais là, quand il a voulu être président, il allait vraiment trop loin, et il fallait bien tout déballer. C'était d'autant plus facile qu'il était aux USA où tout le monde se fiche de son statut. Finalement, grâce à cette affaire, tout le monde est soulagé, la Gauche, la Droite, les femmes, ses femmes, les américains, les africains et les asiatiques, il n'y a que les Grecs qui vont peut être le regretter.
A Poor Decision - Soumis par Linda McCarthy, le jeudi 19 mai 2011 à 21h55
Please excuse me for writing this in English, but my French is not very good.
I understand that the editors have given reasons as to why they decided to publish the accuser's name, but I'm afraid that it will negatively impact both parties involved.
If the accusations are true, then the accuser has little hope of leaving this incident behind her.
Conversely, they may be false, but identifying the woman this early in the case may give a potential jury pool a negative impression of the French press and, by extension, Strauss-Kahn himself.
Several low brow American "newspapers" are already guilty of this and they do not need assistance.
Sincerely,
Linda Marie
Stephane-Chalangeas a répondu le vendredi 20 mai 2011 à 12h22
Well, that's interesting. I would have preferred a little restraint on that matter, but it would appear that NY is not ready to let the truth get in the way of a good photo opportunity, mainly when the paraded "rapist" is one of those "Obnoxious Cheese Eating Surrender Monkeys".
Although I agree that if DSK is guilty, releasing her name will have lasting negative consequences for the victim, I am baffled by the reasoning behind the alternative option.
Are you in anyway implying that an American jury would be influenced by what is being reported by the press in a democratic country thousand miles away. What would be the problem ? That the press in question is French. Oh, are we talking of Americans having preconceived opinions about the French ? Sounds to me that you're admitting to your people being, er... racist. So, if I understand you well, to save him, the French press would have to shut up, while the US media circus around DSK is the loudest since John Lennon's assassination. Well, let him have it then, why bother organizing a trial... just get the tar and feathers.
Apologies for the wryness of my tone, but we definitely have different values on this side of the pond. Pity Obama's excellent work to restore USA's reputation as an honorable country would be trashed so rapidly. Hey, chassez le naturel, il revient au gallop.
Bonjour chez vous.
RE: A Poor Decision - Soumis par LindaMcCarthy, le samedi 21 mai 2011 à 4h27
@Stephane-Chalangeas
I did not mean to imply that people from the US are any more racist, or rather xenophobic, than any other group of people. If we are truly honest with ourselves, we will find that all peoples are guilty of prejudice, preconceived notions, etc., etc..
While I personally despise the "perp walk" and believe that it is an assault on the rights of the accused, unless the police can be legally obligated to provide privacy for the him or her, then the practice will remain.
It is important to remember that police allow it to happen because of their own self interest, regardless of the nationality of the person involved.
The NYC police need all the good press they can get, and they if they believe they have a strong case against a high profile suspect, it is very unlikely that they will avoid public spaces when moving him or her. Certainly, there are several shameless media outlets (I'm thinking specifically of the New York Post) that will use this opportunity to sling whatever ignorant garbage that might sell papers. However, this is their prerogative and not the goal of the Justice system itself.
Nor do I think the French press has an obligation to anyone involved to "shut up" and not cover the story.
As an anthropologist, I believe societies benefit from the perspectives and traditions of others.
However, when a potential jury pool hears that the media of the suspect's home country is outraged at his humiliation while simultaneously identifying, investigating, and even possibly slandering the alleged victim (although Slate to my knowledge has not done this), it gives the (false) impression that the French are not serious about sexual violence against women.
That has a detrimental effect on the entire process.Where there are cultural differences there is bound to be miscommunication. It is up to sensible and sensitive people to minimize this.
Lastly, I do not think your tone is too wry at all. I believe you have made some very valid and cogent observations.
Thank You Kindly,
Linda Marie
On en sait toujours trop peu sur la victime.... Soumis par Stephane-Chalangeas, le samedi 21 mai 2011 à 12h17
Les autorités New-yorkaises ont eut le temps de mettre DSK en prison, le mettre deux fois devant des juges et le libérez sous caution et l'on en sait toujours trop peu sur la victime.
Pendant que l'on exhibe à la vindicte populaire du monde entier, comme un Quasimodo en place de Grève, un DSK hagard et enchaîné, que sait on de plus sur cette jeune femme depuis l'éclatement de l'affaire ?
On sait que.
1/ Cette jeune femme est une jeune veuve. Par contre on ne sait pas quand et comment le mari est mort. Est il décédé aux USA ?
2/ Elle serait séropositive.
3/ Elle serait une réfugiée. On aimerait en savoir plus sur les persécutions qui l'ont forcée à fuir la Guinée Conakry.
À 32 ans, sa vie n'a été qu'une succession de catastrophes. Si on ajoute son viol récent, elle n'a vraiment pas de chance...
Malgré tout, elle fait preuve d'une étonnante adaptabilité et, soyons objectif, de pas mal de "chance" dans son grand malheur. En moins de sept ans, elle a obtenu le statut de réfugié, un emploi fixe, une carte verte et un appartement dans un immeuble réservé aux séropositifs. Pas mal, pour une émigrante venu d'un des pays les plus pauvres et corrompus du monde. Elle qui vient d'un pays ou le viol impuni des opposant politiques fait partie des pratiques courantes, il est fort probable que si DSK est déclaré coupable de tentative de viol, les dommages et intérêts qui lui seront alloués, et partagés avec ses avocats, s’élèveront à des sommes se comptant en millions de $. La fortune d'Anne Sinclair serait alors à peine suffisante.
Il est désolant que l'on en soit réduit à des supputations, quelques faits clairement établis éclairerait le débat et le bon déroulement de la justice.
Entendez moi bien : si DSK s'est rué sur cette jeune personne pour lui faire subir les derniers outrages, il doit pourrir en prison. Mais, jusqu’à preuve du contraire, il est présumé innocent et à ce titre, il a droit à un minimum de respect.
Faits historiques erronés - Soumis par bobo1319, le vendredi 20 mai 2011 à 13h10
"La Guinée, située au sud du Sénégal et de la Guinée-Bissau, fut la seule colonie française à dire «non» à De Gaulle en 1958, accédant avant toutes les autres à une indépendance cher payée. La France est en effet partie en claquant la porte, avec équipements et fonctionnaires".
Mme Sabine Cessou je voudrais vous faire remarquer que la première colonie à dire Non à la France c'est Haïti ( ancien Saint-Domingue) qui a proclamé son indépendance le 1 Janvier 1804
Liberté gagnée en mettant en déroute l'armée de Napoléon à la célèbre bataille de Vertières le 18 Novembre 1803. Mais bon si on vous l'a caché dans les livres d'histoire française une petite recherche comme journaliste pro n'aurait pas fait de mal à votre texte. J'en dirai pas plus parce que je sens que l'on va dire que je suis hors sujet.
Cécile Chalancon a répondu le vendredi 20 mai 2011 à 15h51
Cher bobo1319, Sabine Cessou écrit, comme vous le relevez: «la première colonie à dire non à De Gaulle en 1958», pas la première colonie dans l'absolu. Les faits ne sont donc pas erronés.
CC
DSK : Sofitel New York, étrange scène de crime
Mots clés : Sofitel, DSK, ETATS-UNIS, Dominique Strauss-Kahn
Par Renaud Girard
17/05/2011 | Mise à jour : 21:59 Réactions (717)
La porte de la suite 2806de l'hôtel Sofitel de Manhattan où se seraient déroulés les faits reprochés à Dominique Strauss-Kahn. Crédits photo: AFP/Jewel Samad.
REPORTAGE- La photo de DSK était affichée dans un local destiné au personnel, pour l'alerter sur la présence de ce «VIP».
La première surprise que l'on a lorsqu'on débarque au Sofitel de New York, immeuble d'une trentaine d'étages, ni vraiment moche ni vraiment glamour, situé 44e Rue, en plein centre de la forêt de gratte-ciel que constitue le midtown de Manhattan, c'est que l'hôtel n'a déjà plus rien d'une «crime scene» comme on les voit dans les feuilletons policiers américains. À l'exception d'un van d'une télévision américaine, le toit surmonté d'une parabole satellitaire, faisant stoïquement le pied de grue sous la bruine le long du trottoir, aucun indice ne signale que s'est déroulé là un fait divers aux conséquences planétaires, affectant non seulement l'avenir politique de la France, mais aussi celui d'une zone euro que Dominique Strauss-Kahn défendait bec et ongles.
Le Sofitel est archicomble, rempli majoritairement de clients américains, hommes en complet veston, femmes en tailleur strict, en raison d'une grande convention professionnelle qui se tient dans le quartier. À l'hôtel, l'accueil est courtois, efficace, commercialement correct, mais dépourvu de chaleur particulière, de tout sourire complice à l'égard d'un compatriote, d'un journaliste français venu enquêter pour d'évidentes raisons. Naviguant entre la réception et le lobby où «brûle» un faux feu de cheminée, Florian, l'«hotel manager» comme on dit en franglais, jeune Français établi à New York depuis dix ans, fait son boulot, tout son boulot, rien que son boulot. Dès que, dans la conversation, on quitte le strict terrain des services qu'on pense être en droit d'attendre d'une chambre à 1 000 dollars la nuit (Internet, petit-déjeuner…), pour passer à l'«affaire DSK», son sourire commercial se fige.
Est-il vrai que le patron du FMI a effectué son check-out tout à fait normalement, ce qui invaliderait la thèse policière de la fuite précipitée? Est-il vrai que c'est lui qui aurait appelé l'hôtel, depuis l'aéroport, pour avertir qu'il avait oublié un BlackBerry dans sa suite, signalant ainsi volontairement où il se trouvait? À quelle heure exactement la femme de chambre a-t-elle rapporté à la direction de l'hôtel la tentative de viol dont elle aurait été l'objet ? Que dit l'ordinateur de la réception sur l'heure exacte du check-out de DSK? «Il y a une enquête policière en cours, je ne peux faire aucun commentaire», répond le jeune manager. La seule chose qu'il nous dira, avant de prendre congé pour s'occuper de clients américains, c'est que la femme de chambre, employée permanente depuis trois ans dans cet établissement de la chaîne Accor, n'avait jamais fait parler d'elle, donnant toute satisfaction dans son travail. Est-elle francophone? «Non, je ne le pense pas.»
Appartement rafraîchi
Curieuse cette omerta d'employés français… En France, si vous êtes témoins d'un crime ou d'un accident, aucune institution judiciaire ou policière ne peut prétendre vous interdire de raconter à qui vous voulez ce que vous avez vu ou entendu. «Il est certain que la police new-yorkaise a fait pression sur le management de l'hôtel pour qu'il garde le silence, explique l'avocat américain Bradley Simon. Il n'y a aucune base légale pour cela, mais cette intimidation est une pratique constante de la police américaine, qui cherche avant tout à renforcer l'accusation, avant la réunion d'un grand jury, seul habilité à prononcer l'inculpation formelle d'un suspect», poursuit l'avocat, marié à une juriste française.
La deuxième surprise que suscite le Sofitel chez le néophyte, c'est qu'il n'a rien d'un véritable «hôtel de luxe». Ce n'est ni le Pierre ni le Plaza. Dans notre chambre du 24e étage, dont la fenêtre ne s'ouvre pas, la moquette marron clair pas vraiment fraîche et le papier peint beige taché de la salle de bain n'empêchent pas un confort de bon aloi, mais n'évoquent sûrement pas un palace. DSK privilégiait visiblement l'aspect français, pratique, bien situé, «business like» de cet hôtel au luxe ostentatoire d'un palace pour chef d'État.
En fin de matinée, nous passons devant la fameuse suite 2806, où nous tombons sur le manager, qui vient de faire procéder par des ouvriers à un rafraîchissement de l'appartement, en vue de pouvoir le relouer, car «la police scientifique a définitivement quitté les lieux lundi soir». Pas question de pouvoir la visiter. De retour ensuite devant notre chambre, nous trouvons, sur la porte fermée, un écriteau indiquant «ménage en cours». D'origine asiatique et vêtue d'un uniforme n'ayant rien d'affriolant, la femme de ménage nous demande si elle gêne. «Pas le moins du monde!»
La conversation s'engage, sans stress, avec cette jeune femme qui, cantonnée au ménage des 14 chambres de son étage, n'a jamais été en relation avec la plaignante, sa collègue parmi cent. Parlant un anglais sommaire, elle ne connaît ni le FMI ni DSK ; elle ne parle que de ce «VIP, venant du même pays que vous». Comment donc avait-elle appris que la personnalité à l'origine du scandale était française? «Mais parce que sa photo avait été, dans le local où nous nous changeons, affichée avant sa venue dans l'hôtel!» De manière compréhensible, le management de l'hôtel attirait l'attention de son personnel à l'avance, avant l'arrivée de VIP, clients à soigner particulièrement. Lorsqu'elle est entrée dans la suite 2806 vers midi ce samedi fatal, Nafissatou Diallo savait comme tout le monde qu'elle était occupée par un personnage très important…
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Slate.fr
Mercredi 18 mai 2011 - 5 réactions - http://www.slate.fr/story/38307/dsk-justice-new-york
Affaire DSK: que lui réserve la justice new-yorkaise?
Entre arraignment, indictment, pre-trial et procès, les ennuis judiciaires de DSK pourraient durer plus d'un an.
- Dominique Strauss-Kahn et son avocat Benjamin Brafman écoutent l'Assistant District Attorney Artie McConnell lors de son arraignment, le 16 mai 2011 à New York. REUTERS/Shannon Stapleton -
L'AUTEUR
Fanny Arlandis et Cécile Dehesdin Journalistes à slate.fr Ses articles
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L'explication ici
Dominique Strauss-Kahn a été interpellé et placé en garde à vue dimanche 15 mai, aux Etats-Unis. Il est accusé d'abus sexuel, de séquestration de personne, d'attouchement forcé et de tentative de viol. Quelles vont être les étapes du procès de DSK? Comment fonctionne la justice de l’Etat de New York?
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DSK s’est entouré de deux avocats (Benjamin Brafman et William Taylor). Il n’y a pas de limitation du nombre d’avocats pendant toute la procédure qui précède le procès. Pour plaider devant un tribunal new-yorkais, il faut avoir passé le barreau de New York.
1- L’arraignment, la mise en accusation où l’on décide (ou pas) de la caution: lundi 16 mai
L’arraignment est la première apparition devant un juge, c’est la mise en accusation. Elle ne dure généralement que quelques minutes. On lit ses droits à l’accusé, on lui donne un avocat s’il n’en a pas encore, et on lui lit les chefs d’accusation présentés dans la complaint.
La complaint, qui est généralement rédigée par les policiers en charge de l'affaire, reprend le témoignage de la «plaignante» et décide, en fonction des faits rapportés, des chefs d'accusation qui en découlent.
Dans la procédure pénale américaine, la victime devient un témoin du procès, et c'est l’Etat qui poursuit en justice l’accusé. Même si la victime ne veut pas/ plus y participer, un juge peut lui ordonner de témoigner au travers d’un subpoena. Si elle décide de porter plainte, la femme de chambre le fera au civil, pas au pénal.
DSK est désormais accusé d’avoir commis «deux actes sexuels criminels au premier degré», «une tentative de viol au premier degré», «un abus sexuel au premier degré», «une séquestration illégale au deuxième degré», «un abus sexuel au troisième degré» et «un attouchement forcé».
Lors de cette audience, le juge décide de remettre l’accusé en liberté contre une caution ou de le mettre en détention provisoire. Le juge prend sa décision en fonction du «flight risk» de l’accusé, le risque que celui-ci, relâché pendant toute la période qui précède le procès, ne se présente pas au tribunal le jour où il débute. Il prend également en compte la gravité des chefs d’accusation et les moyens financiers du prévenu.
Dans le cas de DSK, la juge a clairement considéré que le risque était trop important, expliquant à ses avocats:
«Quand j’entends que votre client était à l’aéroport de JFK, prêt à prendre un avion, cela soulève des inquiétudes.»
L’avocat de l’ancien ministre français, Benjamin Brafman, lui a alors demandé si elle serait prête à changer d’avis s’il trouvait un accord avec le procureur dans le cas où Strauss-Kahn serait en liberté mais avec un bracelet électronique. La juge ayant rejeté cette possibilité, la prochaine étape pour cet aspect-là serait de faire appel de la décision concernant la caution. Il est en attendant détenu dans la prison de Rikers Island à New York.
2 - Le grand jury et l’indictment, pour décider s’il y a matière à procès: du 17 au 20 mai.
Vingt-trois citoyens de l’Etat de New York seront tirés au sort pour former un jury populaire, le «grand jury», sorte de jury d’accusation. La défense et l’accusation peuvent leur poser des questions sur leur religion, leurs idées politiques, etc. Si une des parties estime que ces idées peuvent lui être défavorables, elle peut demander la récusation de certains membres du jury.
Ce jury se concerte sur le bien-fondé des propos déposés contre le suspect. Il se demande s’il peut être coupable, s’il y a assez de matière pour l’accuser d’un crime, et non pas s’il est oui ou non coupable.
La justice américaine se fonde sur un système accusatoire, le procureur, ici du Manhattan District Attorney, rassemble uniquement les preuves à charge. Les jurés entendent le procureur et les témoins (la victime, les officiers de police en charge de l’affaire...). L’accusé peut, s’il le souhaite, également prononcer un discours devant les jurés, mais ce n’est pas obligatoire. Contrairement à l’arraignment, ce processus n’est pas public.
Ensuite, le procureur rédige l’indictment, le texte avec tous les chefs d’accusation, et le grand jury vote pour dire s’il pense qu’un crime a été commis, et que l’accusé a commis ce crime. Il est très rare que le grand jury rejette l’indictment.
Le grand jury peut retenir plus ou moins de chefs d’accusation que ceux retenus lors de l’arrestation; mais généralement, les chefs d’accusation ne varient pas entre l’arraignment et l’indictment.
Dans le cas de DSK, actuellement en prison, l’indictment doit avoir lieu dans les 144 heures à compter du moment où il y est entré (donc samedi en fin d’après-midi) sans quoi il est relâché.
Les avocats de DSK ont fait appel de la décision concernant la caution le jeudi 19 mai, et ont obtenu sa libération en résidence surveillée jusqu'au procès. Comme le grand jury était parvenu à une décision, l'indictment a eu lieu ce même jour au lieu du 20 mai.
3 - L’arraignment sur indictment (là où l’accusé plaide coupable ou non coupable): le 6 juin.
Comme le grand jury a voté l’indictment, le dossier est transféré à la cour suprême de New York, qui traite les crimes, ce qui devrait arriver la semaine prochaine ou celle d’après. Cela peut théoriquement se faire le même jour que l’indictment, mais ce n’est généralement pas le cas, pour des raisons administratives.
Le 6 juin, date de la prochaine audience de DSK, sera le moment où il devra plaider coupable ou non coupable des charges retenues contre lui dans l’indictment, étape qu’on appelle «arraignment on indictment».
Les avocats de DSK ont dit que leur client comptait plaider non coupable (plaider coupable est relativement rare à ce stade de la procédure). S’il plaide non coupable, le dossier est envoyé à un autre juge, toujours à la cour suprême new-yorkaise, et ce juge présidera au pré-procès et au procès.
4 - Le pré-procès, pour préparer le procès et/ou négocier pour qu’il n’y ait pas procès: entre le 6 juin et...? (peut durer des mois voire un an)
Plusieurs étapes précèdent le procès dans ce qu’on appelle le pretrial. Lors du discovery, le procureur doit donner à la défense les copies des documents qu’il compte utiliser pour qu’elle puisse se préparer (la défense n’a pas à donner ses éléments au procureur, sauf s’il s’agit d’un alibi, ou si elle compte plaider la folie).
Arrive ensuite la motion practice, une étape où les avocats de la défense peuvent demander au juge de décider d’un non-lieu ou d’exclure certains documents ou preuves du procès en arguant de vices de procédures.
C’est souvent durant le pré-procès qu’un accusé décide de plaider coupable: il admet avoir commis un des crimes qui lui sont reprochés pour avoir une peine de prison réduite. Par exemple, un prévenu accusé d’agression au premier degré et de tentative de meurtre au premier degré peut plaider coupable «seulement» d'une accusation d’agression au premier degré.
Ce plaider-coupable se fait toujours après des négociations entre les avocats de la défense et le procureur (si celui-ci dit qu’il n’acceptera pas le plaider coupable, la défense ne le tente pas).
A partir du moment où une personne a plaidé coupable, il n’y a plus de procès, puisque le but du procès est de décider de la culpabilité d’une personne.
D’après la loi new-yorkaise, le pré-procès est censé durer 45 jours à dater de l’arraignment (soit jusqu’au 30 juillet dans le cas de DSK), mais ce délai est aisément rallongé par la défense, sur demande auprès du juge. Le pré-procès dure généralement plusieurs mois, et peut même aller –rarement– jusqu'à une voire deux années.
Dans le cas de DSK, deux stratégies sont possibles: ses avocats peuvent vouloir abréger le pré-procès pour en venir au procès où leur client pourra être entendu, mais ils peuvent tout autant opter pour une longue période de pré-procès, en tentant de faire rejeter le plus de preuves possibles, voire de faire rejeter certains chefs d'accusation.
5 - Le procès (pour décider de la culpabilité ou de l'innocence de l'accusé): à partir de la fin du pretrial, dure d'un jour à plusieurs semaines.
Le procès, trial, s'ouvre ensuite à la cour suprême de New York (à ne pas confondre avec la Cour Suprême des Etats-Unis!). Un autre jury populaire, de douze membres, est tiré au sort parmi les citoyens de New York. Il se réunit et décide de la culpabilité ou de l’innocence du prévenu.
Le procès commence avec les déclarations d’ouverture (opening statements), durant lesquelles le procureur fait une présentation rapide des preuves dont il dispose. Ensuite le procureur appelle les témoins et confronte les preuves (physiques, témoignages, etc).
C’est le procureur uniquement qui doit prouver que le prévenu est coupable et non pas à la défense de prouver qu’il est non coupable. Les avocats de la défense mènent ensuite des contre-interrogatoires (cross-examination) en posant également des questions aux témoins.
Le juge est un peu comme un arbitre, il décide de la validité des questions (d’où le «objection, votre honneur!» des avocats au juge). Le jury est celui qui décide de la véracité des faits reprochés à l’accusé, il doit être sûr de la culpabilité d’un prévenu «au-delà d’un doute raisonnable» pour le juger coupable.
Le jury se retire et délibère. La décision doit être prise à l’unanimité, sinon il s’agit d’un misstrial et l’affaire est renvoyée pour être rejugée. Le jury délibère seul, sans le juge, il n’y a pas de magistrats professionnels lors de la délibération.
Si le jury déclare le prévenu coupable, c’est le juge qui décide de la peine de prison infligée au coupable. Ce ne sont donc pas les mêmes personnes qui décident de la culpabilité et qui décident des peines (contrairement à la France).
Le juge peut casser la décision d’un jury, mais seulement si le jury a déclaré un accusé coupable, pas s’il l’a déclaré innocent.
Les durées de procès varient énormément en fonction des cas, (certains durent un jour, mais celui de Michael Jackson avait duré 15 semaines par exemple)
Il est trop tôt pour savoir ce que risque réellement DSK. Lors de l’audience du 16 mai pour l’arraignment de Strauss-Kahn, le procureur a déclaré qu’il risquait jusqu’à 70 ans de prison en cumulant les peines maximum de chaque chef d’accusation.
C’est possible en théorie, mais à New York les crimes qui sont complètements liés sont généralement traités comme un seul et même évènement (ici par exemple, le crime sexuel et la tentative de viol). Il est donc plus plausible que les peines ne s’additionnent pas, auquel cas le maximum encouru par DSK serait 25 ans, pour agression sexuelle au premier degré.
Fanny Arlandis et Cécile Dehesdin
L’explication remercie Alexis Werl, avocat au barreau de Paris et de New York. Dean Larry Cunningham, professeur spécialiste des écrits juridiques, du droit pénal et criminel de New York à St. John's university. James A. Cohen, professeur de droit à l'université de Fordham.
Article actualisé le 20 mai après l'indictment de DSK.
Vous vous posez une question sur l'actualité? Envoyez un mail à explication @ slate.fr
Coulisse de Bruxelles, UE
Jean Quatremer lundi 23 février 2009 (Un blog de Libération.fr)
La lettre qui accuse DSK d'avoir un "problème" avec les femmes
Dominique Strauss-Kahn a-t-il un "un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres"?
C'est du moins l'avis de l'une de ses subordonnées, Piroska Nagy, une économiste hongroise mariée avec laquelle il a entretenu un liaison en décembre 2007 et janvier 2008, liaison manifestement consentie sans enthousiasme.
On se souvient que DSK a réussi à sauver son poste de patron du FMI à la suite de la révélation de la relation sexuelle qu'il a eu, en décembre 2007 et janvier 2008, avec Nagy qui travaille depuis septembre dernier à la BERD à Londres.
L'affaire, révélée par le Wall Street Journal du 18 octobre 2008, s'est conclue par un "rapport" rédigé par un cabinet d'avocats mandaté par le conseil d'administration du FMI, qui a estimé que DSK n'avait commis « ni harcèlement, ni favoritisme, ou tout autre abus d’autorité » .
Mais le Conseil d'administration a souligné dans le même temps qu'il avait commis des actes « regrettables et reflétant une sérieuse erreur de jugement ».
Pourtant, on peut se demander si le cabinet d'avocats n'a pas exonéré un peu rapidement DSK de toute responsabilité dans cette "relation inappropriée" avec une personne sur laquelle il exerce son autorité.
En effet, Piroska Nagy, dans une lettre datée du 20 octobre 2008, deux jours après les révélations du Wall Street Journal, et envoyée à l'avocat Robert J. Smith, du cabinet Morgan, Lewis & Bockius affirme clairement que DSK a abusé de son autorité. Une grave accusation que l'on ne retrouve pas dans le rapport rédigé par le cabinet d'avocats qui ne l'a manifestement pas crue.
L'existence de cette lettre a été révélée le 17 février par le site de l'Express qui en cite quelques extraits. Coïncidence: le matin même, l'humoriste Stéphane Guillon épinglait méchamment sur France Inter "l'obsédé sexuel" DSK, suscitant la colère de l'intéressé. L'information de l'Express a été reprise par Libération le 19 février et le 20 février: Robert Smith, interrogé par notre correspondant à Washington, affirme que «nous avons reçu et considéré cette lettre en écrivant notre rapport. Nous n’avons trouvé aucune preuve qui laisse à penser que le directeur aurait abusé de son pouvoir.» J'ai échangé de mon côté des mails avec Piroska Nagy (c'est la première fois qu'elle accepte de répondre à un journaliste) qui m'a confirmé l'authenticité de cette missive - que j'ai aussi obtenue - et qui, écrite de façon très prudente, révèle le désarroi profond d'une femme qui s'est laissée entraînée dans une relation avec son supérieur hiérarchique. La voici dans son intégralité, sauf un passage qui pourrait mettre dans l'embarras mes collègues américains. A vous de juger (l'original est en anglais, la traduction a été réalisée par mes soins).
Cher M. Smith,
Je crois que je dois vous écrire après l'ébruitement désastreux dans la presse de certains éléments de votre enquête sur un possible abus de pouvoir de la part du Directeur Général du Fonds Monétaire International. Comme vous le savez bien, ma préoccupation constante, à la suite des tristes évènements de décembre 2007 et janvier 2008, a été d'éviter à tout prix une publicité qui blesserait ma famille, mes amis, mes proches, ou dans ce cas M. Strauss-Kahn. C'est pour cette raison, et parce que je ne faisais pas entièrement confiance aux processus internes au Fonds, que j'ai refusé de coopérer à la première enquête de ce dernier.
Lorsque le Fonds vous a engagé comme enquêteur indépendant, j'ai surmonté ma profonde aversion pour toute discussion sur ce sujet avec des personnes extérieures, mes inquiétudes concernant les fuites ; à contrecœur, j'ai décidé de coopérer à votre enquête. Mais vous voudrez bien vous souvenir à quel point j'étais inquiète que des fuites puissent se produire ; que nous nous étions entendus sur certaines règles pour minimiser leur éventualité, telle le fait de ne faire référence à moi dans son rapport que comme d'« un membre féminin du personnel ». Au cours d'un entretien de six heures avec vous et votre équipe, il m'a été demandé de raconter les prémices de cette relation, et l'on m'a posé des questions très détaillées sur les circonstances de mon départ du Fonds. J'ai répondu à ces questions de la manière la plus précise possible pour moi. L'on ne m'a jamais demandé mon avis sur la conduite de M. Strauss-Kahn, ce qui, je suppose, était l'approche pertinente puisque vous m'aviez dit que l'objet de votre enquête n'était que de déterminer les faits relatifs à ce cas.
Cependant, la fuite dans la presse ayant mené à l'article du 18 octobre du Wall Street Journal a confirmé mes craintes vis-à-vis de tout le processus (...) Il est à mon avis de votre responsabilité de demander une enquête spécifique sur ces fuites graves, afin d'assurer l'intégrité de la gouvernance dans ce cas.
De plus, je suis préoccupée par le caractère incomplet et imprécis de la version que donne à lire la presse. Il a été largement rapporté qu'il se serait agi d'une relation « consensuelle », et que seules les circonstances de mon départ faisaient l'objet d'une enquête. D'une façon particulièrement regrettable et inexplicable, un blog tenu par l'épouse de M. Strauss-Kahn a parlé de « cette aventure d'un soir ». Mais personne, y compris le Fonds, n'a éclairci la nature de cette relation, ni précisé que l'enquête visait également à établir si M. Strauss-Kahn avait abusé de son pouvoir à l'occasion. Plus récemment, des allégations à propos d'un « coup monté » sont parues dans des médias français. Tout ceci renvoie l'impression fausse que le seul objet de l'enquête serait les circonstances de mon départ.
Les circonstances de mon départ et le montant de mon indemnité de licenciement sont un non-sujet, comme vous le savez certainement grâce à vos recherches. Par respect pour votre démarche, je me suis abstenue de tout commentaire dans la presse sur la véritable question qui nous occupe ici : la conduite de M. Strauss-Kahn. Afin que l'on ne puisse se tromper sur mon opinion à ce sujet, je veux vous l'exposer ici par écrit.
Je pense que M. Strauss-Kahn a abusé de sa position dans sa façon de parvenir jusqu'à moi. Je vous ai expliqué en détail comment il m'a convoquée plusieurs fois pour en venir à me faire des suggestions inappropriées. Malgré ma longue vie professionnelle, je n'étais pas préparée à des avances du Directeur Général du FMI. Je ne savais que faire ; ainsi que je vous l'ai dit, je me sentais « maudite si je le faisais et maudite si je ne le faisais pas ». Après un temps je fis la grave erreur de me laisser entraîner dans une très brève aventure. Mais il est incontestable, à mon avis, que M. Strauss-Kahn ait usé de sa position pour avoir accès à moi.
Après que cette relation se soit terminée, je n'ai en aucune façon été poussée à partir par M. Strauss-Kahn, bien que nos deux avocats respectifs aient discuté de la possibilité de mon indemnité de licenciement. Cette conversation me fut rapportée et n'était guère plaisante à entendre, mais signifiait qu'aussi bien lui que moi (ou mon époux) nous sentirions mieux en ne travaillant pas dans la même institution. J'avais également des propositions professionnelles intéressantes à Londres et j'ai été très heureuse d'accepter celle de mon entreprise actuelle, où j'avais déjà travaillé quelques années auparavant. Les indemnités financières constituaient également une incitation au départ, comme l'indique la vaste sur-souscription aux indemnités de licenciement du Fonds, mais comme vous le savez je n'ai bénéficié d'aucun avantage particulier.
Pour conclure, je veux vous faire part de ma profonde tristesse personnelle, de mon désarroi, de mon chagrin pour tout ce qui s'est passé. Pour finir, mon approche consistant à éviter toute publicité de cette affaire a échoué. Tous ceux qui ont été directement impliqués sont perdants. Mon époux et moi-même devons payer le prix de l'humiliation publique, et la réputation de M. Strauss-Kahn aussi a souffert. Pour ce que cela peut valoir, je pense que M. Strauss-Kahn est un leader brillant, qui a une vision pour affronter la crise financière mondiale en cours. C'est également un homme agressif, bien qu'il soit charmant. Il vient d'un pays, la France, que j'adore et où j'ai de nombreux bons amis. Mais je crains que cet homme ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres.
J'espère pouvoir prendre bientôt connaissance des conclusions de votre enquête.
Cordialement,
Piroska M. Nagy
Rédigé le lundi 23 février 2009 à 20:57 dans Derrière l'actualité | Lien permanent
00:41 Publié dans Moeurs, Société et Justice | Lien permanent |
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27/02/2011
Télérama – Entretien avec Denis ROBERT, le rescapé de CLEARSTREM
http://www.telerama.fr/idees/denis-robert-vs-clearstream-...
Denis Robert : “En me rendant justice contre Clearstream, on rend justice au journalisme”
Le 12 février 2011 à 12h01
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Denis Robert
justice
LE FIL Idées - Enfin ! La semaine dernière, la Cour de cassation a définitivement donné raison à Denis Robert après les multiples procès intentés par Clearstream. Le journaliste nous explique en quoi cette décision, qui représente pour lui un immense soulagement, est aussi historique pour la liberté de la presse.
Denis Robert le 5 octobre 2008, pendant le procès Clearstream.
Photo : Christophe Morin / IP3 / MaxPPP
Dix ans de procès. Près de soixante procédures intentées par la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream contre le journaliste Denis Robert. Et au final, la victoire. Dans trois arrêts rendus le 3 février 2011, la Cour de cassation vient de blanchir le journaliste. Cette décision inverse les condamnations pour diffamation qu’il avait subies en appel en 2008 pour ses deux livres Révélation$ et La Boîte noire, ainsi que pour un documentaire diffusé sur Canal+.
Vous parlez de décision de justice historique. Pourquoi ?
Mais parce qu'elle l'est ! Elle va faire jurisprudence. En me rendant justice, on rend justice au journalisme. Imaginez, les quatorze magistrats de la Cour de Cassation ont pris deux années pour reprendre mon enquête, peser le pour et le contre. Et dans les trois arrêts rendus le 2 février ils ont souligné « l’intérêt général du sujet traité et le sérieux de l’enquête ». Le tribunal a reconnu la priorité du droit à l'information sur le secret bancaire. Ils ont aussi condamné la forme de harcèlement dont j'ai fait l'objet ces dernières années.
Clearstream a été condamné à vous verser 9 000 euros...
Oui, au titre des frais de procédure. Ils ont aussi été condamnés à me rembourser le montant de mes précédentes condamnations. Tout le monde peut maintenant citer partout ce que j’avais écrit ! En fait, la Cour de cassation s'est appuyée sur l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur la liberté d'expression, qui comprend « la liberté de recevoir ou communiquer des informations ». Vu l'intérêt présenté par mon enquête, ils ont reconnu que certaines outrances, certains propos potentiellement diffamatoires peuvent être écrits. Bref, la Cour de cassation a autorisé les imputations contenues dans mes deux livres et mon documentaire. Ces arrêts, pour moi, c'est l'éloge de mon travail. J'ai été victime d'une véritable campagne de dénigrement systématique ces dernières années. On a parlé de moi en me désignant comme « le falsificateur », « le conspirationniste »... Aujourd'hui, mes détracteurs rasent les murs.
Ces arrêts sont-ils définitifs et sans recours pour Clearstream ?
Oui ! J'ai définitivement gagné. Je me le suis fait réexpliquer quinze fois par mes avocats... je n'y croyais pas ! Je pense que Clearstream ne l'a pas tout de suite compris. Ils ont réagi dans la presse luxembourgeoise en disant « Nous prenons acte et nous attendons maintenant le jugement de la cour d'appel de Lyon. » Or c'est faux ! C'est jugé. C'est terminé. Dans les jours qui avaient suivi ma condamnation par la cour d'appel en 2008, Clearstream avait acheté une page de pub dans Le Monde pour proposer une transaction : acceptez ces condamnations contre la non-exécution des arrêts. En gros, le non-paiement des sommes auxquelles j’étais condamné. Mais c'était impensable pour moi d'accepter. Si javais dit oui, aujourd'hui je serais foutu.
Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Je suis apaisé, satisfait. Depuis trois ans, je fais des toiles à la Galerie W. J'ai écrit un roman, là je réalise une série de films pour France 4, Citizen J, sur le journalisme et le webjournalisme. Bref, j'ai décroché de Clearstream depuis longtemps ! Mais je me réjouis d'avance à l'idée que mes deux livres vont bientôt être de nouveau en librairie, et que mon film puisse être rediffusé - à ce propos Rodophe Belmer (patron de Canal+), si tu me lis...
J'étais à Nantes la semaine dernière. Il y avait sept cents personnes dans la salle. Je leur suis redevable, comme à toutes ces personnes qui ont cru en moi, à mes amis du comité de soutien, à ses mille huit cent quatre-vingt-six membres. L'un d'entre eux a mis en ligne une vidéo qui circule beaucoup depuis quelques jours... On y voit Philippe Val dire tout le bien qu'il pense de moi, aux côtés de l'avocat de Clearstream, Richard Malka. Cela m'amuse maintenant de penser aux gens qui m'ont dénigré.
Propos recueillis par Sophie Lherm
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22/01/2011
Dessous de l’Industrie pharmaceutique française
Télérama - “Les Médicamenteurs”, un documentaire à prescrire d'urgence
http://television.telerama.fr/television/les-medicamenteu...
Le 17 janvier 2011 à 16h00
Tags :
santé
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France 5
enquête
documentaire
avant-première
LE FIL TéléVISION - C'est un film ravageur, une enquête implacable. En cinquante-deux minutes aussi drôles que stupéfiantes, “Les Médicamenteurs” révèle les dessous peu glorieux de l'industrie pharmaceutique. Nous l'avons vu en avant-première, en attendant sa diffusion par France 5. Bientôt ?
La salle riait de bon cœur. Il y avait pourtant de quoi pleurer. Lors de leur présentation en avant-première, Les Médicamenteurs a conquis le public. Cette enquête, conduite par Brigitte Rossigneux, journaliste au Canard enchaîné, et coréalisée par Stéphane Horel et Annick Redolfi, dévoile les secrets de l'industrie pharmaceutique en suivant les pérégrinations des médicaments, depuis leur conception jusqu'à leur exploitation commerciale. Ses interviews incisives, son ton décapant et son invention visuelle (avec le recours à l'animation d'objets) en font une arme de dénonciation massive, une œuvre de salubrité publique. Petit avant-goût.
Voir vidéo sur le site Télérama http://television.telerama.fr/television/les-medicamenteu...
Réalisation : Stéphane Horel, Annick Redolfi et Brigitte Rossigneux. © Beau comme une image / France 5, 2008.
Extraits de DailyMotion :
Médicamenteurs extraits
envoyé par rue89. - L'info video en direct. Allez lire les commentaires sur : http://www.dailymotion.com/video/x9ja12_medicamenteurs-ex...
Pour les multinationales du médicament, le marketing et les parts de marché ont bien plus d'importance que la santé des patients. On s'en doutait un peu, mais ce film démonte parfaitement les rouages de la manipulation.
Tout le monde en prend pour son grade : les labos, bien sûr, mais aussi les politiques qui les choient (Roselyne Bachelot, Nicolas Sarkozy), les autorités de régulation qui les adoubent, les médecins qui leur font une confiance aveugle (ou intéressée).
Les conséquences sont catastrophiques, tant au niveau économique (le trou de la Sécu) qu'au niveau de la santé publique (les victimes de la surmédication se comptent par milliers).
Saluons le courage et la perspicacité de France 5, qui a participé à la naissance de ce film. Cependant, livré depuis un bon moment, il attend toujours une date de diffusion. Le temps de peaufiner quelques détails et de prendre toutes les précautions juridiques, explique la chaîne.
Devant la sévérité de la charge, on comprend qu'elle veuille assurer ses arrières. Mais on lui fait confiance pour mettre en valeur Les Médicamenteurs d'ici peu de temps. Nous ne manquerons pas alors de vous faire une piqûre de rappel pour vous prévenir de la programmation de ce film qui devrait être remboursé par la Sécurité sociale – elle y gagnerait.
Samuel Gontier
Le 17 janvier 2011 à 16h00
VOS AVIS (14 commentaires)
tantephilo - le 8/07/2009 à 11h34
Vu à l'aube ce documentaire sur France 5 - Frissons d'horreur ! Je connais un peu le milieu (ex mari Dir. général chez Lederdle (USA). Les toubibs aussi jouent le jeu. Exemples : "si j'utilise votre nouveau médicament qui guérit les patients (maladie dite chronique), de quoi vivrais-je ? ? (dixit "la" médecin qui avait établi un compte rendu dithyrambique sur la qualité du produit étudié en milieu universitaire) - un autre : menace de mort - etc. etc. Honnêtes dans leur pratique, non ? Il y a aussi le manque de curiosité et d'investigation dont les médecins devraient faire preuve mais c'est si simple d'écouter les visiteurs baratineurs...C'est à la SECU d'avoir des agents - incorruptibles - d'analyser à fond les produits avant leur acceptation pour le remboursement. - Il faudrait aussi et peut-être surtout que la Commission européenne prenne les choses en main et ça c'est l'affaire des parlementaires européens... incorruptibles ? ? Espérons-le. Tout cet argent pourrait être utilisé à meilleur escient.
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elo533 - le 6/06/2009 à 19h19
En réponse à VALI15, autant se renseigner sérieusement au lieu d'écouter les "on dit" des couloirs de l'hopital ...
Le rivotril est également utilisé, associé au tercian aux urgences pour les patients alcooliques+agités, en dialyse pour lutter contre les paresthésies du membre inférieur chez le patient dialysé .... entre autres. Je sors pas le vidal, ca vaut pas vraiment le coup ...
Il y a tout plein de médicaments qui n'ont pas l'AMM mais qui sont plus efficaces que d'autres, ex le plavix dont la dose efficace en ttt de l'infarctus est de 600mg ... mais l'AMM recommande beaucoup moins ...
Il ne faut pas NON PLUS se retrancher derrière la législation à chaque incompréhension de la part du grand public ...
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VALI15 - le 4/06/2009 à 20h33
Il y a malheureusement une grande complicité entre les labos et les médecins et ce que personne n'ose imaginer se pratique dans certains centres qui soignent nos enfants atteints de cancer, des produits qui n'ont pas d' Autorisation de Mise sur le Marché sont administrés aux enfants : à voir sur le site http://santeusagers.over-blog.com deux rapports de l'IGAS édifiants, scandaleux et personne ne bouge, des enfants sont utilisés comme cobayes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Du Rivotril est également utilisé pour calmer des jeunes patients agités en fin de vie ( atteints de cancer ) alors qu'il ne doit être utilisé que pour l'épilepsie, une mise en garde a été faite par le labo sous la pression des autorités.
Nous n'avons de cesse de dénoncer ce scandale et tous le monde s'en fout, il s'agit de la vie d'enfants et d'êtres chers qui sont en jeux.
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Katwoman69 - le 20/05/2009 à 18h19
En voilà une bonne nouvelle ! Mais bon, nous ne sommes pas encore au jour J de la diffusion... D'ici là, tous les prétextes bidons pour "reporter" celle-ci sont évocables... Des documentaires comme ceux-ci, il devrait en pleuvoir tous les jours sur nos chaînes, aujourd'hui. Je rejoins jbdepotence : ça fait un bail que je traîne dans les rangs de "ceux qui ont ouvert les yeux côté pile et côté face"... Et puisque le Français a tendance à conserver bien au chaud les croyances intéressées qu'on lui a bourrées dans le crâne depuis bien avant sa naissance, et qu'il entretient bien celles-ci à grands renforts de matraquage de médias vendus à la cause des cartels, il risque de tomber de haut en visionnant "Les médicamenteurs"... "Ah bon ? On nous ment à ce point-là ?" Et bien oui, ma brave dame. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? On prend RDV chez le toubib pour se vacciner contre l'hépatite B ?
Bravo à l'équipe de Brigitte Rossigneux, en tout cas. Des "couillus", y en a encore...
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Pascal GILBERT - le 23/02/2009 à 19h57
Une part non négligeable de la médecine quotidienne n'a d'utilité que marginale, et ce n'est pas la moins coûteuse.
http://pascalgilbert.ouvaton.org/
La médecine et l'industrie pharmaceutique exploitent l'angoisse d'une société vieillissante pour en tirer profits et pouvoir.
Et cette manière de faire tire vers le fond l'accès aux soins utiles, voire à ceux indispensables, plombe les comptes de la Nation et augmente la dette que nous supportons.
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together - le 21/02/2009 à 01h56
Je confirme Kador, l'urgence est maximale, il suffit de lire le New York Times ou le Times pour réaliser la chape de plomb sur l'information en France à se propos. Quant à l'argument de la longévité vous devez rêver vpj, vous ne connaissez pas la question: ils sont à la fois génétiques et environnementaux, alimentaires et hygiéniques, sanitaires et sociaux, et liés encore à l'activité physique. Par ailleurs le plus important n'est pas la longévité mais la qualité de la vie et elle est plus que menacée. Pas une maladie grave ne se guérit hormis certaines formes de cancer, et bien souvent les médicaments complètent l'exérèse chirurgicale. Les labos, quand vous mettez votre honnêteté à vérifier.......vous vous sentez un imbécile d'avoir cru ce qu'on vous a enseigné mais la vérification méticuleuse, nous l'avons apprise aussi.......pour le rhume, ça guérit tout seul, les douleurs sont souvent dues ou majorées par le stress quant aux angoisses, l'hypnose et l'EMDR sont remarquables
Un bon médecin soigne son interrogatoire et son examen , soigne son diagnostic, soigne son indication thérapeutique et sa prescrption, soigne sa conduite et sa relation avec celui qui lui ouvre son intimité en lui donnant sa confiance
Bonsoir cher confrère, allez vite soigner vos certitudes ......
"Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu'on a recues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissance." Blaise Pascal
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Appas - le 20/02/2009 à 14h23
Revoilà l'antienne "de la responsabilité de chacun" il est vrai que si les gens se rendaient compte de leur puissance collective – et uniquement collective – ils descendraient dans la rue en masse et cela ferait certainement bouger les choses, mais ils semblent se délecter dans un certain individualisme. Non, la véritable responsabilité elle est politique, nos "grands hommes" ont laissé des grands pans de notre patrimoine aux marchands sans même élaborer un cahier des charges qui protégerait le "consommateur". L'éducation scolaire qui permettrait certainement d'apprendre à tous les bons gestes pour rester en bonne santé – dix minutes de gym quotidiennes, une meilleure alimentation "faite à la maison" – le respect de la personne et de l'environnement etc... fait une impasse remarquée sur tous ces gestes vitaux, au bénéfice des mathématiques dont personne ne se sert dans la vie de tous les jours excepté l'arithmétique, et d'autres matières sans doute très intéressantes mais non vitales.
Énoncer que "la politique de prévention n'intéresse personne, ne rapporte à personne, coûte cher en moyens humains pour la développer" me semble un contresens : il ne faut pas se focaliser comme on le fait trop souvent sur ce qu'on voit sur TF1, il y a une majorité de gens qui s'intéresse à la prévention sans avoir les moyens de la mettre en place ; il y a énormément de gens à qui cela profiterait, à commencer par eux-mêmes et notre Sécurité sociale à suivre
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Appas - le 20/02/2009 à 14h22
Suite :
et enfin il y a déjà une quantité assez phénoménale de gens qui sont concernés par les associations loi 1901 et par l'aide bénévole aux plus démunis – il suffit de songer ne serait-ce qu'au Téléthon.
Alors soyons un peu plus sévères avec nos politiques-pantins et un peu moins avec nos travailleurs sur lesquels on ne cesse de taper.
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celimene17 - le 20/02/2009 à 14h13
Vous aurez corrigé : il s'agit de poisons et non poissons ! je devais penser à mon menu de midi : un bon poisson sans poison !
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celimene17 - le 20/02/2009 à 10h23
J'ai toujours pensé que le meilleur des médicaments était la prévention , celui qui coûte le moins cher et ferait faire des économies à la sécurité sociale . hygiéne de vie ,moins de tabac et d'alcool ,une nourriture saine indemne des poissons de notre siècle ,un environnement non pollué ,sans pour autant renonçer au progrès apporté par les vaccins et quelques médicaments vraiment indispensables . Oui mais voilà , la politique de prévention n'intéresse personne , ne rapporte à personne ,coûte cher en moyens humains pour la développer et demande du courage de part et d'autre (hommes politiques et citoyens lambdas).
Entrons en résistance en refusant d'avaler n'importe quoi car c'est de la responsabilité de chacun que viendra le changement !
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jbdepotence - le 20/02/2009 à 07h52
Les 3 précédents avis d'Internaute résument bien les réactions attendues. Le 3° est très révélatrice de cet aveuglement ambigu qui n'ose pas regarder le côté pile comme le côté face de la réalité. Et c'est vrai qu'en FRANCE, pour les médicaments, elle est particulièrement contrastée.
En complément, je ne peux que vous recommander l'émission TERRE A TERRE de France Culture des 11 (avec André Cicolella , auteur de "Le défi des épidémies modernes") et 18 Février....
Nous avons le privilège d'être l'un des pays au monde où la puissance des lobbies (dont pharmaceutique, chimique, notamment pour l'agriculture; l'agro alimentaire, le nucléaire, l'automobile...) est la plus forte au regard de sa population:
- Champion du monde de la prise de médicaments alors que les hollandais n'en prennent trois fois moins.
- Champions au moins d'Europe pour les pesticides.
Et face à cela l'omerta de l'explosion des maladies chroniques: cancers, diabète de type 2, maladies mentales... dont le tout explicite l'explosion des dépenses de soins au détriment d'une réelle politique de "santé publique" du XXI° siècle?...
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kador - le 17/02/2009 à 17h15
Médecin, militant au Formindep et vieil abonné à Prescrire, je peux vous affirmer qu' il y a "urgence chirurgicale" à nous diffuser au plus vite ce documentaire !!! Non les labos ne sont pas de "vilaines entreprises" comme le dit votre visiteur médical de service...mais leurs gros actionnaires, les "dealers d'opinion" hospitalo-universitaire qui émargent chez Big Pharma, les lobbyists parlementaires, tout ce beau monde participe activement au scandale permanent "du médicament et les Français" !!!
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DuboisP.01 - le 16/02/2009 à 20h48
> d'autres travaillent (pas encore en Chine)
ça, c'est l'objet d'un autre documentaire, qui démontre que la riviére d'une ville chinoise où sont soustraitées beaucoup de ces médicaments ou de leurs composants est gravement polluée.
si vous buvez son eau, soit vous êtes guéri, soit vous devenez malade
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vpj - le 16/02/2009 à 19h12
Oui bien sûr, les labos sont de vilaines entreprise mais là encore un peu de discernement serait agréable. Si nous vivons en moyenne beaucoup plus longtemps, et que des maladies graves se traitent de mieux en mieux c'est aussi grâce aux médicaments produits, aux vaccins à la technique médicale. N'ayons pas la mémoire trop courte ! Et nous sommes les premiers à sauter sur les comprimés qui sont si simples à avaler alors que le régime, l'activité physique, la réflexion sur notre mode de vie sont si difficile. Nous consultons, ils prescrivent, d'autres travaillent (pas encore en Chine) pour que nous puissions soulager nos rhumes, nos douleurs nos angoisses.
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16/01/2011
Réviser sans attendre Wikileaks !
Les erreurs commises par la diplomatie française en Afrique sont tellement nombreuses et récurentes en ce début d'année qu'on se limitera aux seuls cas relevés par Philippe BILGER.
http://www.philippebilger.com/blog/2011/01/il-est-devenu-...
Philippe BILGER :
"Le président de la République, lors de son voyage d'Etat en Tunisie, s'était félicité des progrès accomplis sur le plan des libertés publiques. Frédéric Mitterrand, sur Canal Plus - riant "très jaune" en niant avoir été "pistonné" comme ministre par Carla Bruni-Sarkozy -, était gêné comme il n'est pas permis en souhaitant qu'on ne porte pas sur la Tunisie "un regard univoque", alors qu'on était déjà en pleine contestation violente avec une répression brutale. Michèle Alliot-Marie, qui a démontré rapidement qu'elle n'était pas plus faite pour les Affaires étrangères que pour les judiciaires, a proposé au Pouvoir tunisien une aide "sécuritaire" dont la finalité ne pouvait être que de faciliter une reprise en main par celui-ci d'une situation qui lui échappait. François Baroin, que le président Ben Ali ait souhaité ou non être accueilli en France, déclare que ses proches "n'ont pas vocation" à demeurer dans notre pays.
Des élections libres sont réclamées par les mêmes qui ne songeaient même pas à les invoquer du bout des lèvres, pas davantage que la liberté de l'information, il y a encore quelques jours quand le président Ben Ali était perçu comme un rempart contre l'islamisme et un despote utile.
Je ne peux pas m'empêcher d'éprouver comme une sorte de vertige devant des soutiens aussi choquants et des reculades aussi ostensibles."
19:00 Publié dans Société et Justice | Lien permanent |
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