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12/09/2009

HEC/UTLS - Vivre ou survivre après la société de consommation : 4 scénarios à l'horizon 2050

Une conférence du cycle : "Développement durable, la croissance verte : comment ?" : Vivre ou survivre après la société de consommation : 4 scénarios à l'horizon 2050 par Nathalie Rusé, Diane Julien de Zélicourt et Yann Devaux, (étudiants à HEC)

A partir d'un rapport réalisé par Yann Auger, Mariam Bouzoubaa, Yann Devaux, Jean Fox, Diane Julien de Zélicourt, Thomas Lebreuil, Nathalie Rusé, de films créés par ces étudiants et Bruno Raymond-Damasio, réalisés par Bruno Raymond-Damasio et produits par la société La Mandarine.

L’intégralité de la conférence présentée par les 3 étudiants d’HEC Alternative Management  à l’UTLS (Université de tous les savoirs) :  http://www.canal-u.tv/producteurs/universite_de_tous_les_...

Le rapport qu’ils ont rédigé : http://www.hec.fr/amo/fiche_detail.php?num=85

Les 4 scenarios de déconsommation présentés à l’UTLS en Juin 2009 qu’on peut retrouver sur Dailymotion :

Quatre films pour évoquer une société de la déconsommation à l'horizon 2050. Ces films ont été réalisé dans le cadre de l'analyse prospective "La déconsommation en France à l'horizon 2050" mené par la majeure Alternative Management d'HEC Paris.

Réalisation : Bruno Raymond-Damasio.
Produit par la mandarine sous licence Creative Commons (2009) http://www.lamandarine.com  avec Clémentine Aznar, Thierry Le Cain, Olivier Bismuth, Georges d'Audignon, Virginie Foucher, Olivier Valverde.
Scénario de : Yann Auger - Mariam Bouzoubàa - Yann Devaux - Jean Fox- Thomas Lebreuil - Bruno Raymond-Damasio - Nathalie Rusé - Diane de Zélicourt
Production et post-production : la mandarine
Montage et Effets Spéciaux: Bertrand Boissimon - Thomas Corbe - Guillaume Josset
Remerciements à Eve Chiapello et Karim Medjad, directeurs de la majeure. http://www.hec.fr/amo

Présentation des 4 films

Notre avis : Ces scenarios ne prennent toute leur valeur que s'il possible de se réserver un peu de temps pour suivre la conférence de l'UTLS ou lire leur rapport...

1e scénario pour 2050 - LE GOULAG VERT

2e scénario pour 2050 - LABEL VIE


LABEL VIE
envoyé par deconso-hec.

3e scenario

4e scenario :

Pas encore trouvés sur Dailymotion

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11/09/2009

ADEME – Le débat Maitrise de l’énergie (clôturé juillet 2007). Fiche d’information “facteur 4″

Articles d’actualité :

Fiche d’information “facteur 4″

La division par 4 à l’échelle de la France et par 2 à l’échelle du monde des émissions des 6 Gaz à Effet de Serre (GES) actuellement couverts par le Protocole de Kyoto nécessitera d’activer au cours des 20 à 30 prochaines années une gamme cohérente de mesures (ex : mécanismes économiques, réglementation, cadre institutionnel) dans l’ensemble des 6 secteurs émetteurs de GES (agriculture et pêche, production d’énergie, industrie manufacturière, bâtiments résidentiel et tertiaire, transport et utilisation des terres).

L’objectif « facteur 4 » repose sur les hypothèses simplifiées et le raisonnement suivant.

  • Selon le GIEC [1], pour une stabilisation de la concentration atmosphérique en CO2 à 450 ppm [2], la croissance de la température s’établirait dans une fourchette comprise entre 1,5 et 3,9°C. Autrement dit, la probabilité pour qu’on reste en dessous de 2°C pour une concentration de 450 ppm est largement inférieure à 50%.
  • Cet objectif de 450 ppm est sans doute le plus bas qu’on puisse se fixer puisque nous sommes aujourd’hui à 382 ppm avec une croissance proche de 2 ppm par an qui ne s’atténuerait que progressivement, même si nous supprimions toute émission.
  • Pour stabiliser à 450 ppm, il faut avoir réduit les émissions annuelles mondiales en 2050 à 4 Gt [3] de carbone, soit, pour une population actuelle de 6,5 milliards d’habitants, 0,6 t de carbone par habitant et par an.
  • La France, avec 61 millions d’habitants, aurait droit, pour une répartition proportionnelle au nombre d’habitants, à 38 Mt de carbone, c’est-à-dire une division par quatre par rapport à ses émissions actuelles (140 Mt C).

L’expression « facteur 4 » n’est en fait directement mentionnée dans aucun rapport du GIEC. Il ne figure pas plus dans un texte réglementaire de l’Union européenne qui définirait la stratégie de long terme face au changement climatique. Par ailleurs, les pays ayant formulé des engagements ou des objectifs de long terme n’utilisent pas cette référence. En France, le concept « facteur 4 » a été intégré dans la vie politique par le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin. Celui-ci a déclaré, lors de l’ouverture de la 20ème session plénière du GIEC, le 19 février 2003 à Paris, qu’il faut « diviser par deux les émissions de GES avant 2050 à l’échelle de la planète » ; pour la France, pays industrialisé, « cela signifie une division par quatre ou par cinq. En vertu du principe de responsabilité commune mais différenciée, nous devons montrer l’exemple en matière de mise en œuvre des politiques domestiques de lutte contre l’effet de serre ». Cet objectif a été ensuite repris dans l’article 2 de la loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005.

Plus globalement, au niveau international, l’enjeu d’une stratégie de type « facteur 4 » est de voir les gouvernements reprendre le contrôle de leur futur énergétique. Les changements dans les modes de production et de consommation devront être majeurs (l’ampleur du chantier à mener s’agissant des bâtiments existants ou de l’automobile suffit pour en convaincre). Il s’agit donc bien d’écrire, et non d’essayer de décrire, le futur à l’horizon 2050. Il s’agit bien de politique et non de prévision.



Les éléments explicatifs du concept de facteur 4 présentés dans cette fiche sont extraits du rapport du groupe facteur 4 présidé par Christian de Boissieu.
[1] GIEC : Groupement international d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).
[2] ppm : parties par millions, une mesure de concentration.
[3] Gt : giga-tonnes ou milliards de tonnes. Mt : méga-tonnes ou millions de tonnes.

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09/09/2009

The Ecologist - Designing out waste means rethinking the system

Grosso modo :

Toute décision de conception d'un système a un impact sur la performance future du système et son environnement : profit, meilleur service, sécurité et bien-être, plus rarement efficacité écologique.

Le découpage conceptuel d’un système en sous-systèmes, qui permet de passer d’un problème complexe à une liste de sous problèmes spécialisés plus simples à manager, favorise des prises de décisions locales  optimales sous réserve que rien ne change par ailleurs.

Mais dans un tel processus, toute tentative d’optimisation de la conception du système à un niveau global ne peut être réalisée qu’en appliquant des améliorations incrémentales ponctuelles, puis en observant leurs impacts sur le système en terme d’interactions entre composants et de changement de comportement global du système.

On peut résumer cette situation en disant que le système global émerge à travers des itérations de conception et d’essais plutôt qu’il n’est conçu activement, et qu’en général jusqu’à présent les décideurs ont toujours limité sévèrement toutes itérations, ne serait-ce que pour des questions de compétition qui induisent implicitement d’acquérir un avantage concurrentiel juste nécessaire pour pouvoir faire face à n’import quelle évolution future du marché.

Finalement, en matière de gestion des ressources, alors qu’au cours du cycle extraction, utilisation, gestion des déchets, nous ne payons que le terrain, les coûts du travail et de l’énergie et le moins possible à la planète pour les dégradations, la conception d’un système de gestion des déchets au niveau global est d’autant plus difficile que cette gestion est indépendante du système qui  génère les déchets, et que chaque producteur de déchets peut choisir d'accepter le coût supplémentaire d’une taxe pour autant que leurs concurrents suivent le même chemin

En contrepartie de ces abstractions étranges sur la conception des système, la conférence de Pierre RABHI au Corum de Montpellier relatée en 2 partie par Montpellier Journal :

http://www.montpellier-journal.fr/2009/09/nous-sommes-au-...

http://www.montpellier-journal.fr/2009/09/%e2%80%9cune-fa...

Steve Evans, 8th September, 2009

Design is everywhere, deciding how things look, how they work and how systems run. But effective ecodesign is difficult when decisions are made in isolation, says Steve Evans

The greatest challenge is the industrial system itself

Everyone does design. Some of us have qualifications in it. But others do it by deciding what should be in an insurance policy, how polite the waiter should be, when the bus arrives or the shop opens, or even how many bins are to be collected.

All these decisions are design decisions shaping the future performance of the system, including its environmental performance.

We typically design something with a particular intention: for profit, or to deliver the maximum service or welfare. We rarely design for eco-efficiency. Achieving this requires that environmental improvements in one part of the system are not immediately lost elsewhere.

A good ecodesigner should be worried about how their decisions affect other connected parts of the system. But individuals are usually limited in the scope of their influence. For example, the insurance designer will find it difficult to change the shape of the health system or criminal justice system, so will naturally design their part of the system assuming that other parts remain stable. Most designers are busy optimising sub-systems, while no designer is responsible for the whole.

Ecodesign has therefore been limited to incremental improvements. Waste is one of the most challenging outcomes of a poorly designed industrial system. Indeed the industrial system as we currently recognise it is emergent rather than actively designed.

Competition is unlikely to change this as each actor cannot guarantee that other actors will co-operate. Yet guaranteed co-operation is needed before investment can be made in new business models, such as take-back and leasing.

Many excellent writings and teachings emphasise ‘system-level change’ or whole system design. This concept contradicts many of our professional instincts.

Instead of starting with a tough problem and reducing it to sub-problems allocated to subject experts, resulting in solutions we expect: more technology and incremental performance improvements, we embrace the whole problem and look for useful interactions between the components.

This is obviously difficult to accomplish, and possibly mad when described at such an abstract level, but an example may help:

  • We can make Internal Combustion Engine (ICE) cars that do 50 mpg. Indeed, 70 mpg is becoming the benchmark for new car launches. Hybrids are more complex and perform about the same as the better diesel cars. Electric cars offer emissions at the power-station, with the G-Wiz delivering the CO2 equivalence of about 150 mpg but current hydrogen fuel cell cars are no better than the average vehicles of today.
    None of these deliver the radical changes in performance that we urgently need.
  • Amory Lovins, of the Rocky Mountain Institute, addressed the technology challenge 15 years ago by proposing to design a car around the hydrogen fuel cell rather than making a fuel cell behave like an ICE. By investing in making the car lighter and more aerodynamic, the fuel cell would be smaller and cheaper and the resulting fuel savings would pay for any additional vehicle cost. Lovins recognised that this would only work if the vehicle was leased and not sold.  Yet these cars never made it to the market.
  • That thought troubled Hugo Spowers, one-time owner of Prowess Racing, a motorsport business. He spent years developing a new governance structure for his business, now called Riversimple, which makes all stakeholders equal partners, removing the dominance of founders and investors.

    Concerned that a minnow could not compete with the big companies with their R&D budgets, Spowers proposed to make the car design open source, gifting the design to a foundation and encouraging others to develop it further and faster than the big fish could. Finally, to reduce the financial barriers to car-making, Spowers chose to design the vehicle to be profitable when built in factories producing 3,000-5,000 cars per year.

Many of these solutions run contrary to current wisdom. It is hard to imagine a current car company making their designs open source for example. So far Riversimple’s whole system thinking has led to multimillion-pound investments and a demonstration two-seat urban vehicle that does the CO2 equivalence of about 300 mpg.

  • For buildings, it seems obvious to invest up-front to reduce energy consumption through the life of the building. But at what, and at whose, cost? Developers and first owners may feel that they are unlikely to get their investment back and the calculations have to assume that other variables remain unaltered to make them possible.

    So we plot curves of incremental levels of insulation versus the energy saved. It is not at all obvious that spending more could eventually lead to such sufficient levels of insulation that heating and cooling systems would not be needed. Removing traditional central heating systems saves a lot of money in house building, making the extra spend on insulation feasible, but this is not built into the traditional cost versus insulation calculation.

These examples emphasise energy during the use phase of the life of a product. This simplifies the whole system design problem and encourages solutions where companies maintain their relationship with the product through its useful life.

  • Waste is more challenging. There is no system more dysfunctional than that of extracting and using resources and managing waste. The language itself emphasises separation.

    Managing waste ignores other parts of the systemIf we want to design out waste, we have to start at the level of the whole system.

    For example, we do not pay the planet when it provides us with value, we only pay the direct land, labour and energy costs. The end-of-life equivalent: landfill tax, is beginning to bite.

    But even this is failing to translate into broad responses, as each waste generator can choose to accept the extra cost as long as their competitors follow the same path.

The design of economic instruments that encourage innovation and competition must be an ecodesign priority and individual producer responsibility is an excellent start. The greatest challenge is the industrial system itself.

  • Waste producers must learn how to reduce waste, while the experts, the waste management companies, are hardly incentivised to go to their customers and show them how to reduce their custom. The system acts against innovation.
  • Ecodesigners should be directing their efforts to understanding what the current best in class performance is for all products and systems, and how near (or far) the majority of products and systems are from this.

Then they must demand best in class products and manufacturing practices from suppliers. This works for government procurement and, through legislation, for consumer products and systems.

They would ensure that knowledge of the full energy and resource ‘shadow’ for all products and services are available to producers and consumers and would support massive re-education of the existing workforce.

Finally, they would be very busy designing systems that support and reward significant reductions in energy and resource use, and they would facilitate industry co-operation to deliver whole system-level change.

Ecodesigners have to be willing to embrace the mess of the whole system.

They must actively seek to co-operate with others, and immerse themselves in the reality of the detail.

If we are to transform from a linear model of extraction, use and loss, to a circular material economy then ecodesigners in government and business must work together to design and build radical new systems.

Steve Evans is professor of life cycle engineering at Cranfield University. This article first appeared in Inside Track, the magazine of Green Alliance.

Useful links
Cranfield university

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18/08/2009

''Paroles de Dégénérations de Mes Aieux !”

Chanson qui a conquis la jeunesse d’AUBAIS pour la fête du 15 Août, ramenée par Guilhem…

Ton arrière-arrière-grand-père, il a défriché la terre
Ton arrière-grand-père, il a labouré la terre
Et pis ton grand-père il a rentabilisé la terre
Pis ton père, il l'a vendu pour devenir fonctionnaire
Et pis toi, mon p'tit gars, tu l'sais pus c'que tu vas faire
Dans ton petit 3 et 1/2 bien trop cher, frette en hiver
Il te vient des envies de devenir propriétaire
Et tu rêves la nuit d'avoir ton petit lopin de terre

Ton arrière-arrière-grand-mère, elle a eu 14 enfants
Ton arrière-grand-mère en a eu quasiment autant
Et pis ta grand-mère en voulait 3 c'était suffisant
Pis ta mère en voulait pas; toi t'étais un accident
Et pis toi, ma p'tite fille, tu changes de partenaire tout le temps
Quand tu fais des conneries, tu t'en sors en avortant
Mais y'a des matins, tu te réveilles en pleurant
Quand tu rêves la nuit d'une grande table entourée d'enfants

Ton arrière-arrière-grand-père, il a vécu la grosse misère
Ton arrière-grand-père, il ramassait les cennes noires
Et pis ton grand-père -miracle!- est devenu millionnaire
Et pis ton père en a hérité, il l'a tout mis dans ses RÉERs
Et pis toi, p'tite jeunesse, tu dois ton cul au ministère
Pas moyen d'avoir un prêt dans une institution bancaire
Pour calmer tes envies de hold-uper la caissière
Tu lis des livres qui parlent de simplicité volontaire

Tes arrière-arrière-grands-parents, ils savaient comment fêter
Tes arrière-arrière-grands-parents, ça swignait fort dans les veillées
Et pis tes grands-parents ont connus l'époque yé-yé
Tes parents,c'taient des discos; c'est là qu'ils se sont rencontrés
Et pis toi, mon ami, qu'est-ce que tu fais de ta soirée?
Éteins donc ta tv, faut pas rester encabaner
Heureusement que dans'vie certaines choses refusent de changer
Enfile tes plus beaux habits car nous allons ce soir danser ...

mesaieux.qc.ca

Catégorie :  People

Tags : family generation nostalgy musique clip montage quebecois quebec folk

Une version où le chant est plus en valeur :

14:29 Publié dans Chanson, Danse, Musique, Modernité, Société et Justice, Vidéo | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

14/08/2009

Blog Paul JORION - Green Business

L’actualité de la crise : Un crime presque parfait, par François Leclerc

Publié par Paul Jorion dans Ecologie, Economie, Monde financier

Billet invité.

UN CRIME PRESQUE PARFAIT

A la faveur de quelle étrange évolution le business peut-il devenir vert, après avoir tant détruit, et bénéficier soudain du label « green business » ? Ce n’est pas compliqué : en constatant que, après avoir suffisamment détérioré l’environnement, il devenait impératif d’y remédier, en confiant au fautif la charge de réparer les dégâts commis. Mais à ses conditions, naturellement, c’est-à-dire moyennant rémunération. En rétribuant le pollueur, en application d’un principe étonnant, bien entendu adopté au nom de l’efficacité (une fois encore et en attendant le résultat).

Plus généralement considéré, l’environnement, jusque-là bien public (sous ses versions gratuite ou parfois payante), acquiert de plus en plus une valeur marchande considérable. Il peut donc faire l’objet d’une appropriation, devenir plus systématiquement objet de propriété. La rareté produisant la valeur, il faut alors le stocker (ou le rendre inaccessible au nom de sa protection, ce qui revient au même), la spéculation peut alors s’engager. On a déjà vu le film.

Dans le cas du marché du crédit carbone, la perfection est cette fois-ci atteinte. Le système financier, qui a un peu tâtonné ces dernières décennies dans différents domaines, dont l’immobilier, non sans dégâts et une grosse frayeur, pas encore totalement résorbée, pense avoir désormais trouvé son Graal.

Le principe de ce nouveau marché procède de la distribution gouvernementale de tickets de rationnement, dont la particularité est d’être côtés en bourse. Imaginons un instant, si ce même principe avait été adopté pour les tickets de rationnement alimentaire pendant la seconde guerre mondiale, comment la configuration du marché noir en aurait été radicalement changée. Eh bien, il s’agit aujourd’hui de la même chose, mais à une toute autre échelle. Le marché du crédit carbone promet d’être un gigantesque marché noir mondial, en beaucoup plus moderne, adapté aux exigences des marchés financiers.

La beauté de ce nouveau marché, c’est qu’il est extensible à l’envi, puisque susceptible d’englober progressivement toute l’activité humaine, émettrice par définition de CO2. Ce qui signifie qu’il ne va pas, à terme, uniquement concerner la sphère des activités de production et de services privées, mais aussi les publiques, les activités collectives mais aussi les individuelles. Une entreprise mais également un hôpital ou une école pourront recevoir ces tickets de rationnement, dont la valeur sera comme on va le voir manipulée. De même pour de nombreux aspects de notre vie quotidienne (les déplacements, le logement, etc…). Après la spéculation sur les cours du pétrole, des matières premières et des produits alimentaires, un pas décisif est franchi dans la « financiarisation » de l’activité humaine. L’autre face de la « protection » du génome humain par des brevets. Tout cela, dans le cas de l’émission de CO2, parce qu’il a été délibérément choisi de tourner le dos à un système réglementaire, au nom d’une douteuse modernité, à l’écoute des dangereuses Sirènes de la mythologie grecque remises au goût du jour du capitalisme financier.

Qui dit marché, dit innovation financière, créativité, produits nouveaux et à fort rendement. Le marché du crédit carbone va ainsi naître sous ces auspices consacrés, un peu encalminés pour le moment mais qui n’attendent que d’être réactivés. Comme les enfants aujourd’hui sont « Internet natives » en naissant. Le plus grand marché du monde vient d’ouvrir ses portes, cirque et casino à la fois, tout en promesse faite aux produits dérivés de la terre promise.

Une nouvelle pompe aspirante vient d’être mise en marche, celle de l’endettement des ménages ne pouvant plus offrir les volumes et les rendements auxquels elle avait habitué. De nouveaux transferts financiers vont pouvoir être opérés au détriment de l’activité économique et de ses acteurs essentiels, les femmes et les hommes qui constituent la force de travail, tout du moins quand ils peuvent appartenir à ce qui semble devenir un privilège, aussi relatif qu’il soit. On parlait déjà de destruction de l’environnement, puis de destruction de la valeur. Destruction est aussi le terme que l’on utilise à propos de l’emploi. A inscrire au programme du « green business ».

 

Parmi les 85 Commentaires, j’ai retenu celui de BlackHole

30 juin 2009 à 17:22  blackhole dit :

Et oui même les verts/écolos sont tombé dans le panneau. Les émissions de gaz à effet de serre dont le fameux CO2

Savez-vous que toute les planètes du systèmes solaire se réchauffent…
Savez-vous que le CO2 n’est pas un gaz polluant (les plantes en ont besoin, c’est un produit naturel)
Savez-vous que dans l’histoire de la planète on a toujours constaté une augmentation du CO2 comme conséquence du réchauffement planétaire et non l’inverse
Savez-vous que la grande majorité du climat global moyen sur Terre est régit par le Soleil
Savez-vous que le CO2 ne représente même pas 10% (et je suis hyper large) des gaz à effet de serre, le plus important étant la vapeur d’eau.
Savez-vous que moins de 25% des membres du GIEC sont des scientifiques ayant des connaissances climatiques
Savez-vous que de plus en plus de scientifiques se lèvent contre cette imposture, écrivent des articles ou quittent le GIEC
Etc…

Bien sûr je suis contre la pollution et la destruction de la planète mais on assiste de nouveau à un grand lavage de cerveau…

Et c’est là la grosse arnaque: le CO2 n’est pas de la pollution. C’est contre celle-ci que l’on doit se battre: la pollution
- de l’air
- de l’eau
- du sol
- de la nourriture
- électromagnétique
- pharmacologique
- chimique
- …

Je ne nie pas le réchauffement global mais l’impact humain est vraiment très négligeable (sauf dans les grandes villes, irrespirables)

Pourquoi tout cela? Une nouvelle bulle green avec taxes et marché du carbone. Merci Al Gore!

A qui profite le crime…. Toujours la bonne question…

@blackhole:

Entre la désinformation des uns et celle des autres, il serait peut-être intéressant de trouver le juste milieu plutôt que de relayer sans discernement, non? Votre petit panégyrique recèle des approximations, des erreurs, et des fautes. Dans l’ordre:

« Savez-vous que le CO2 n’est pas un gaz polluant (les plantes en ont besoin, c’est un produit naturel) »

1- Le CO2 n’est pas un gaz polluant pour les plantes. En revanche à hautes doses, même si ce n’est pas franchement la question ici, il provoque comme tout gaz autre que l’oxygène la suffocation chez tous les êtres vivants munis de poumons. C’est donc avant tout une question d’angle de vue, mais aussi de proportions.

2- Le sulfure d’hydrogène est également un produit naturel. A votre place je ne m’amuserais pas pour autant à en respirer.

« Savez-vous que dans l’histoire de la planète on a toujours constaté une augmentation du CO2 comme conséquence du réchauffement planétaire et non l’inverse »

En fait il me semblait avoir compris chez plusieurs climatologues, même parmi les sceptiques aux thèses du GIEC, qu’on n’était pas en mesure de déceler quel évènement est la conséquence de l’autre. Et pour cause, la datation de carottages n’est pas une science exacte, on ne fait jamais qu’estimer des périodes, et ce de manière bien moins précise que ce qui serait nécessaire pour pouvoir affirmer la causalité dans un sens ou dans l’autre.

« Savez-vous que le CO2 ne représente même pas 10% (et je suis hyper large) des gaz à effet de serre, le plus important étant la vapeur d’eau. »

Non. Les champions toutes catégories en matière de contribution à l’effet de serre sont les halocarbures (Hydro/Per-FluoroCarbures pour les intimes), le méthane ensuite, et seulement ensuite le CO2. La vapeur d’eau quant à elle, s’il est démontré qu’elle contribue effectivement à l’effet de serre « en laboratoire », n’est pas prise en compte du fait que sa persistance dans l’atmosphère est bien moindre par rapport aux autres produits cités:

  • 1 semaine pour la vapeur d’eau.
  • 12 ans pour le méthane.
  • 100 ans pour le CO2.
  • jusqu’à 50 000 ans pour les halocarbures.

Ici encore, une information complète est nécessaire pour ne pas sombrer dans la caricature. Étant données les différences de durées de persistance dans l’atmosphère, on comprend bien qu’à doses égales, la vapeur d’eau est totalement négligeable au regard de tous les autres produits évoqués.

De manière générale, la science n’a pas tant pour objectif d’apporter des réponses que de se poser des questions. Quand bien même les travaux du GIEC n’apporteraient pas de preuves définitives, ils ont le mérite de poser des questions intéressantes. Dans ce sens, en demandant si la démultiplication des activités humaines depuis 2 siècles influe sur le climat, le GIEC est bien dans son rôle de scientifique.

En revanche, de mémoire, je n’ai pas vu de travaux aussi documentés que ceux-là qui apporteraient des conclusions parfaitement opposées. Des travaux sans parti pris initial s’entend. En effet un travail qui préjugerait des conclusions auxquelles il devrait aboutir serait parfaitement anti-scientifique.

Enfin, que les travaux du GIEC soient repris au bénéfice de la finance n’est pas nécessairement le signe d’une connivence malsaine, ce peut très bien être un « dommage collatéral ». Le capitalisme a déjà démontré sa nature protéiforme et opportuniste… La dégradation climatique ne pourrait finalement être que la nouvelle balle qu’il a su attraper au bond.

00:54 Publié dans Société et Justice | Lien permanent | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |