06/03/2011
la "Recette de la tarte aux cerises"
“Nous vivons une époque moderne. Le progrès fait rage” Philippe MEYER
Ce texte, consacré à "la tarte aux cerises de supermarché" a été rédigé par Claude Bourguignon, un ingénieur agronome qui travailla à l'INRA, avant de quitter l'honorable maison pour cause de désaccord.
- Spécialiste de la microbiologie des sols, c'est lui qui démontra, pour la première fois, que les sols cultivés à grand renfort d'engrais chimiques et de pesticides, étaient biologiquement ... morts.
- Tout ce qui fait la vie, et donc la qualité des terres, à savoir les populations microbiennes et fongiques, est détruit par les produits chimiques, conduisant à une perte des nutriments et à l'érosion des sols.
- Membre de la Société américaine de microbiologie - en France , il n' y a plus aucune chaire de microbiologie des sols, y compris à l'INRA! - Claude Bourguignon a créé avec sa femme le Laboratoire d'analyse microbiologique des sols, qui intervient dans de nombreux pays, pour aider les agriculteurs à retrouver la fertilité de leurs sols.
Voici, la liste des produits chimiques utilisés pour la fabrication d'une tarte aux cerises de supermarché, depuis le champ de blé jusqu'à l'usine agroalimentaire.
Bon appétit !
Histoire de la Pâte
Pour obtenir la farine, les grains de blé ont été enrobés d'un fongicide avant semis.
Pendant sa culture, le blé a reçu de 2 à 6 traitements de pesticides selon les années, 1 traitement aux hormones pour raccourcir les tiges afin d'éviter la verse et 1 dose importante d'engrais : 240 kg d'azote, 100 kg de phosphore et 100 kg de potassium à l'hectare, tout de même !
Le blé moissonné, dans le silo, après récolte, les grains sont fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfide de carbone, puis arrosés au chlopyriphosméthyl. Pour la mouture, la farine reçoit du chlorure de nitrosyl, puis de l'acide ascorbique, de la farine de fève, du gluten et de l'amylase.
Ensuite, il faut faire lever la pâte. La poudre levante est traitée au silicate de calcium et l'amidon est blanchi au permanganate de potassium. Pas de pâte sans corps gras. Ceux-ci reçoivent un antioxydant (pour éviter le rancissement) comme l'hydroxytoluène de butyl et un émulsifiant type lécithine.
Histoire de la Crème
La crème sur laquelle vont reposer les cerises se fait avec des oeufs, du lait, et même de l'huile.
Les œufs proviennent d'un élevage industriel où les poules sont nourries avec des granulés contenant des :
- antioxydants (E300 à E311),
- arômes,
- émulsifiants: alginate de calcium,
- conservateurs : acide formique,
- colorants : capsanthéine,
- agents liants: lignosulfate
- et enfin des appétants : glutamate de sodium, pour qu'elles puissent avaler tout ça.
Elles reçoivent aussi des antibiotiques, bien entendu, et surtout des anticoccidiens.
Les oeufs, avant séchage, reçoivent des émulsifiants, des agents actifs de surface comme l'acide cholique et une enzyme pour retirer le sucre du blanc.
Le lait provient d'un élevage industriel où les vaches reçoivent une alimentation riche en produits chimiques :
- antibiotiques : flavophospholipol (F712) ou monensin-sodium (F714)
- antioxydants : ascorbate de sodium (F301), alphatocophérol de synthèse (F307), buthyl-hydrox-toluène (F321) ou éthoxyquine (E324),
- émulsifiants : alginate de propylène-glycol (F405) ou polyéthylène glycol (F496),
- conservateurs : acide acétique, acide tartrique (E334), acide propionique (F280) et ses dérivés (F281 à E284),
- composés azotés chimiques : urée (F801) ou diurédo-isobutane (F803),
- agents liants : stéarate de sodium,
- colorants : F131 ou F142
- et enfin des appétants pour que les vaches puissent manger tout ça, comme le glutamate de sodium.
Les huiles, quant à elles, ont été :
- extraites par des solvants comme l'acétone,
- puis raffinées par action de l'acide sulfurique,
- puis lavageà chaud,
- neutralisées à la lessive de soude,
- décolorées au bioxyde de chlore ou au bichromate de potassium
- et désodorisées à 160°C avec du chlorure de zinc.
- Enfin, elles ont été recolorées à la curcumine.
La crème de la tarte, une fois fabriquée, reçoit des arômes et des stabilisants comme l'acide alginique (E400).
Histoire des Cerises
(complété d'apres des éléments de "Aromatherapie" Jean Valnet 1990, Maloine)
Les cerisiers ont reçu pendant la saison entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années.
* Les cerises sont :
- décolorées à l'anhydride sulfureux
- et recolorées de façon uniforme à l'acide carminique ou à l'érythrosine.
- Elles sont plongées dans une saumure contenant du sulfate d'aluminium
- et à la sortie, reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202).
Elles sont enfin enduites d'un sucre qui provient de betteraves qui, comme les blés, ont reçu leur bonne dose d'engrais et de pesticides. Ce sucre est extrait par :
- défécation à la chaux et à l'anhydride sulfureux,
- puis décoloré au sulfoxylate de sodium,
- puis raffiné au norite et à l'alcool isopropylique.
- Il est enfin azuré au bleu anthraquinonique.
Par ces traitements, les cerises ayant donc perdu tout leur goût, il est necessaire d'ajouter un parfum artificiel alimentaire. Ce parfum est une recréation synthetique du goût et de l'odeur à partir d'éléments artificiels issus de la chimie du pétrole aux prix de revient extrêmement faibles- par économie d'echelle - en comparaison du parfum naturel de fruit.
L'exemple développé est ici la cerise, mais de tels composés servent à recréer aussi bien des parfums artificiels de fraise, d'ananas, de framboise, de miel, de caramel, de muguet..etc.
* Le parfum artificel de cerise se compose donc des molécules synthetiques (donc à la stéréochimie inversée) suivantes :
- acétate d'ethyle
- acéthyl méthylcarbinol
- butyrate d'isoamyle
- caproate d'ethyle
- caprylate d'isoamyle
- caprate d'ethyle
- butyrate de terpenyle
- geraniol
- butyrate de geranyl - acetylacetate d'ethyle
- heptanoate d'ethyle
- aldéhyde benzoique
- aldéhyde p-toluique
- vanilline
- essence artificielle d'amande amère SAP
- essence artificielle de girofle Bourbon
- essence artificielle de cannelle Ceylan
- essence de lie de vin .
Est-ce que vous allez aimer ça pendant longtemps ?
Si vous en redemandez, regardez le 15 mars sur Arte : "Notre poison quotidien ", à 20h40
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27/02/2011
Télérama – Entretien avec Denis ROBERT, le rescapé de CLEARSTREM
http://www.telerama.fr/idees/denis-robert-vs-clearstream-...
Denis Robert : “En me rendant justice contre Clearstream, on rend justice au journalisme”
Le 12 février 2011 à 12h01
Tags :
Denis Robert
justice
LE FIL Idées - Enfin ! La semaine dernière, la Cour de cassation a définitivement donné raison à Denis Robert après les multiples procès intentés par Clearstream. Le journaliste nous explique en quoi cette décision, qui représente pour lui un immense soulagement, est aussi historique pour la liberté de la presse.
Denis Robert le 5 octobre 2008, pendant le procès Clearstream.
Photo : Christophe Morin / IP3 / MaxPPP
Dix ans de procès. Près de soixante procédures intentées par la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream contre le journaliste Denis Robert. Et au final, la victoire. Dans trois arrêts rendus le 3 février 2011, la Cour de cassation vient de blanchir le journaliste. Cette décision inverse les condamnations pour diffamation qu’il avait subies en appel en 2008 pour ses deux livres Révélation$ et La Boîte noire, ainsi que pour un documentaire diffusé sur Canal+.
Vous parlez de décision de justice historique. Pourquoi ?
Mais parce qu'elle l'est ! Elle va faire jurisprudence. En me rendant justice, on rend justice au journalisme. Imaginez, les quatorze magistrats de la Cour de Cassation ont pris deux années pour reprendre mon enquête, peser le pour et le contre. Et dans les trois arrêts rendus le 2 février ils ont souligné « l’intérêt général du sujet traité et le sérieux de l’enquête ». Le tribunal a reconnu la priorité du droit à l'information sur le secret bancaire. Ils ont aussi condamné la forme de harcèlement dont j'ai fait l'objet ces dernières années.
Clearstream a été condamné à vous verser 9 000 euros...
Oui, au titre des frais de procédure. Ils ont aussi été condamnés à me rembourser le montant de mes précédentes condamnations. Tout le monde peut maintenant citer partout ce que j’avais écrit ! En fait, la Cour de cassation s'est appuyée sur l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur la liberté d'expression, qui comprend « la liberté de recevoir ou communiquer des informations ». Vu l'intérêt présenté par mon enquête, ils ont reconnu que certaines outrances, certains propos potentiellement diffamatoires peuvent être écrits. Bref, la Cour de cassation a autorisé les imputations contenues dans mes deux livres et mon documentaire. Ces arrêts, pour moi, c'est l'éloge de mon travail. J'ai été victime d'une véritable campagne de dénigrement systématique ces dernières années. On a parlé de moi en me désignant comme « le falsificateur », « le conspirationniste »... Aujourd'hui, mes détracteurs rasent les murs.
Ces arrêts sont-ils définitifs et sans recours pour Clearstream ?
Oui ! J'ai définitivement gagné. Je me le suis fait réexpliquer quinze fois par mes avocats... je n'y croyais pas ! Je pense que Clearstream ne l'a pas tout de suite compris. Ils ont réagi dans la presse luxembourgeoise en disant « Nous prenons acte et nous attendons maintenant le jugement de la cour d'appel de Lyon. » Or c'est faux ! C'est jugé. C'est terminé. Dans les jours qui avaient suivi ma condamnation par la cour d'appel en 2008, Clearstream avait acheté une page de pub dans Le Monde pour proposer une transaction : acceptez ces condamnations contre la non-exécution des arrêts. En gros, le non-paiement des sommes auxquelles j’étais condamné. Mais c'était impensable pour moi d'accepter. Si javais dit oui, aujourd'hui je serais foutu.
Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Je suis apaisé, satisfait. Depuis trois ans, je fais des toiles à la Galerie W. J'ai écrit un roman, là je réalise une série de films pour France 4, Citizen J, sur le journalisme et le webjournalisme. Bref, j'ai décroché de Clearstream depuis longtemps ! Mais je me réjouis d'avance à l'idée que mes deux livres vont bientôt être de nouveau en librairie, et que mon film puisse être rediffusé - à ce propos Rodophe Belmer (patron de Canal+), si tu me lis...
J'étais à Nantes la semaine dernière. Il y avait sept cents personnes dans la salle. Je leur suis redevable, comme à toutes ces personnes qui ont cru en moi, à mes amis du comité de soutien, à ses mille huit cent quatre-vingt-six membres. L'un d'entre eux a mis en ligne une vidéo qui circule beaucoup depuis quelques jours... On y voit Philippe Val dire tout le bien qu'il pense de moi, aux côtés de l'avocat de Clearstream, Richard Malka. Cela m'amuse maintenant de penser aux gens qui m'ont dénigré.
Propos recueillis par Sophie Lherm
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20/02/2011
L’obsolescence programmée
“Le monde est assez grand pour satisfaire les besoins de tous,
il sera toujours trop petit pour satisfaire l’avidité de quelques uns”
“Quand la nature dégrade, elle produit des nutriments,
elle n’accumule pas des déchets mortels”
Le film d'Arte "Prêt à jeter" est un documentaire qui nous présente une façon intelligente de penser la décroissance et de la ramener à des dimensions moins dramatiques que le retour à l'âge de pierre qui fut un temps prôné par les promoteurs les plus hards de ce concept !
En effet, si on revenait sur la pratique de l’obsolescence programmée qui s’est généralisée depuis un siècle à toutes les branches de la production industrielle, on allongerait la durée de vie de nos produits - du moins les non “consommables” – on serait amené à augmenter les prix de ventes de pair avec cet accroissement de durée de vie, du coup les consommateurs seraient moins enclins à acheter de nouveaux produites pour leur seul plaisir de changer, et au final cette réduction de production industrielle conduirait à moins de gaspillages en terme de:
- transports
- consommation de matières premières non renouvelables
- productions de déchets non recyclables, polluant la planète au 4 coins cardinaux.
Avec moins de pollution au niveau planétaire et local, les effets bénéfiques sur l'environnement et notre santé, seraient immédiats.
Mais moins de besoins de production dans l’industrie, ce serait aussi pouvoir investir plus de temps en réflexion, convivialité, partage, ce serait aussi probablement des cadences plus adaptées aux rythmes de vie et moins de stress bref toutes choses qui donnent du sens et de la qualité à la vie !
"Prêt à jeter" sera rediffusée une dernière fois dans la nuit du jeudi 24 février au vendredi 25 février à 03H25. Le débat de 35 minutes animé par Annie-Claude Elkaim, qui accompagnait la 1e diffusion et faisait ressortir les enjeux , ne sera hélas pas rediffusé !
REMARQUE Dr GOULU est revenu sur l'histoire de la lampe de LIVERMORE dans cet article
http://drgoulu.com/2011/10/16/la-veritable-histoire-de-la...
Autres documentaires marquant une évolution dans la présentation des problèmes d’environnement :
M6 Capital Terrehttp://www.m6.fr/emission-capital_terre/ l’émission de 20h45 du mercredi 16 février établie le lien entre nos actes de consommateurs et leur impact insoupçonné sur la Planète. A voir sur M6 Replayhttp://www.m6replay.fr/#/emissions/capital-terre/23312; pour ceux qui possèdent une FreeBox consulter le menu Free + Freebox REPLAY + M6 + Emissions + Capital Terre;
choisir dans la liste un des 2 documentaires du 16/2 s’ils sont encore consultables
- Retenu entre autres :
- Comment nos achats de jeans et de vêtements en coton font exploser la demande, qui devenue très rentable concurrence d’autres cultures et épuise les nappes phréatiques. Produire 1kg de coton nécessite 11.000 l d’eau l’équivalent de 3 mois de consommation d’eau du français moyen
L’émission de 22h40 était une rediffusion sur le thème “Comment nourrir 7 milliards d’êtres humains sans détruire ou piller la Planète ?”” et l’impact de notre mode de vie sur l’environnement.
FR3 Manger peut-il nuire à la santé ? documentaire de Eric Guéret diffusé aussi le mercredi 16 février en parallèle avec celui de 22h40 sur M6 http://programmes.france3.fr/documentaires/index-fr.php?p...
A partir du constat qu’on trouve dans notre sang : Arsenic, plomb, mercure, dioxine, DDT... Isabelle SAPORTA ex-acolyte de Jean-Pierre Coffe sur France Inter, enquête sur 5 filières alimentaires et la qualité du porc, saumon, pomme, tomate, pain et croissant.
A voir sur TV Replayhttp://www.tv-replay.fr/16-02-11/manger-peut-il-nuire-a-l... ou à télécharger dans les 30 j (lent) sur http://dl.free.fr/ciUwsIArr (utiliser lecteur VLC Media Player pour lire ce fichier.ts)
- Le film ne se contente pas de pointer du doigt les dysfonctionnements du secteur alimentaire, il tente également d’apporter des solutions pour mieux consommer. Le militant François Veillerette, de l'association Générations futures, selon lequel les résidus de pesticides contenues dans les denrées destinées aux consommateurs devraient être affichés à côté des produits.
http://www.metrofrance.com/info/manger-peut-il-nuire-a-la...- Retenu entre autres :
- Comment on pourrait rééquilibre la nourriture des animaux en Acides gras essentiels omega 3, pour rétablir un rapport équilibré entre omega 3 et 6 qui ont sur nos cellules des effets antagonistes : En gros les omega 6 ont un effet inflammatoire de nos cellules tandis que les omega 3 on un effet anti-inflammatoire contraire ainsi que d’autres effets bénéfiques pour la constitution de nos cellules.
Télérama : Avis de déchets
http://television.telerama.fr/television/avis-de-dechets,...
Le 15 février 2011 à 11h00 - Mis à jour le 17 février 2011 à 10h40
Tags :
écologie
arte
Cosima Dannoritzer
LE FIL TéléVISION - Une enquête édifiante diffusée sur Arte montre comment les produits manufacturés sont programmés pour ne pas durer. Au plus grand mépris des consommateurs et de l'environnement. Bienvenue au royaume de l’“obsolescence programmée”.
Dans une décharge de "déchets électroniques" à Accra au Ghana.
A force d'entendre ses grands-parents ressasser la même antienne, Cosima Dannoritzer a voulu en avoir le cœur net. Les produits de consommation duraient-ils vraiment plus longtemps, avant ? Rompue à l'art de dépiauter le passé – elle a consacré plusieurs documentaires à la Seconde Guerre mondiale –, la réalisatrice a tout naturellement commencé par interroger les archives. Puis le verdict est tombé, formel : les aïeux avaient raison. Drôle de paradoxe, à l'ère du progrès technologique, que de voir la qualité de nos équipements régresser ! Pendant plusieurs années, elle s'est employée à chercher les raisons de ce phénomène en apparence anachronique. Habile réflexion historique et philosophique sur les dérives de notre société de consommation, Prêt à jeter dénonce le fonctionnement général de l'industrie mondiale, sans chercher néanmoins à confondre ceux qui la font. Un secteur dominé par une pratique aussi payante pour la croissance économique que délétère pour l'environnement : l'obsolescence programmée (1).
Apparu dans les années 1920, ce concept issu de la deuxième révolution industrielle ne fut théorisé et baptisé qu'une dizaine d'années plus tard par l'un de ses partisans, Bernard London. Convaincu qu'il fallait stimuler la consommation des ménages pour sortir l'Amérique de la grande dépression, ce courtier immobilier préconisait tout simplement de limiter la durée de vie des produits manufacturés. Moins solides, ceux-ci n'en seraient que plus rapidement remplacés... Ainsi posée, l'équation avait tout pour emporter l'adhésion des fabricants, ce qu'elle ne manqua pas de faire. Dès le milieu du XXe siècle, les ingénieurs furent donc sommés de veiller à la désuétude future de leurs prototypes !
L'avocate américaine Elizabeth Pritzker a défendu des milliers de plaignants dans leur procès collectif contre Apple ; ils dénonçaient notamment la difficulté rencontrée lorsqu'ils devaient faire réparer leurs iPod. Interrogée par Cosima Dannoritzer, la juriste raconte avoir « demandé à Apple [...] des documents techniques sur la durée de la batterie de l'appareil [...]. Nous avons découvert que le type de batterie au lithium contenu dans l'iPod était conçu pour avoir une durée de vie limitée », estimée à dix-huit mois. Seulement voilà : l'entreprise n'a pas prévu de remplacer les batteries. Elles sont usagées ? C'est le baladeur entier qu'il faut changer !
Les exemples de ce type sont légion. Dans l'enquête TV, hi-fi, électroménager... le grand bluff, diffusée en février 2010 par Envoyé spécial, Linda Bendali dévoilait l'envers des services après-vente, expliquant notamment comment de nombreux appareils, pourtant éligibles à la réparation, étaient déclarés hors d'usage. « Si les fabricants se refusent à admettre l'obsolescence programmée, les ingénieurs la confirment sans peine : ça fait partie du cahier des charges ! », commente-t-elle aujourd'hui. « L'obligation d'afficher la durée de vie des produits électroménagers avait d'ailleurs été envisagée en France, en 2005, lorsque Nelly Olin était ministre de l'Ecologie et du Développement durable. » Le projet n'est jamais sorti des cartons...
Mais le coût et le désagrément subis par le consommateur ne sont pas les seuls effets néfastes de la désuétude planifiée. Car de décharges à ciel ouvert en sites d'enfouissement, la planète déborde des déchets issus des équipements électriques et électroniques, que nous achetons toujours plus nombreux et jetons de plus en plus vite.
Le documentaire est visible en intégralité pendant quelques jours sur Dailymotion, ou ici sur Arte+7.
Emilie Gavoille
Télérama n° 3187
(1) Lire L'Obsolescence programmée, symbole de la société de gaspillage. Le cas des produits électriques et électroniques, étude coréalisée par Les Amis de la Terre et le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid). www.amisdelaterre.org
A voir aussi, sur les déchets et la surconsommation, Capital Terre, mercredi à 20h45 sur M6.
Prêt à jeter - Mar 20.40 - Arte
Le 15 février 2011 à 11h00 - Mis à jour le 17 février 2011 à 10h40
VOS AVIS (7 commentaires)
Green IT - le 17/02/2011 à 20h10
Dans le reportage d'Arte, on parle d'obsolescence programmée du matériel informatique. Je vous encourage à lire ces deux articles :
http://www.greenit.fr/article/bonnes-pratiques/de-l-obsol...
http://www.greenit.fr/article/logiciels/logiciel-la-cle-d...
Et pour vos cartouches d'encre :
http://www.greenit.fr/article/materiel/ne-jetez-plus-vos-...Trouvez-vous cet avis intéressant ?
.
Dilebor - le 16/02/2011 à 12h10
Un ingénieur dans le milieu automobile m'avait raconté cela il y a bien plus de 20 ans : "on conçoit des pièces qui doivent user celles qui les entourent !"...
2 internautes sur 2 ont trouvé cet avis intéressant.Trouvez-vous cet avis intéressant ?
acanthe06 - le 16/02/2011 à 12h05
Le docu était intéressant , bien qu'il ne nous ait rien appris que nous ne sachions déjà (ayant un certain âge ,je savais que naguère les appareils duraient plus longtemps et que les gens n'éprouvaient pas le besoin ridicule de changer sans cesse de tout , même si c'est en bon état!)
Si ,j'ai appris quelque chose:l'accord passé dès les années 20 par les fabricants d'ampoules! Depuis toujours, le commerce consiste à manipuler les clients pour les pousser à acheter. Sauf que depuis le 20ème siècle, c'est à grande échelle et toute l'économie est fondée sur l'emballement du système production-achats-déchets...
Par contre, l'explication de l'obsolescence des imprimantes n'était pas claire du tout, deux explications successives et différentes en ayant été données. Manque de rigueur?
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Nicole Garreau - le 15/02/2011 à 17h42
J’ai quarante-cinq ans et j’ai pour l’instant réussi à survivre à Guy Lux, au disco, à la drogue et à plein d’autres désillusions. Pas sûre que les jeunes d’aujourd’hui fassent aussi bien, effectivement.
(Faites pas attention, c’est juste pour faire mon intéressante ; sinon oui, je ne suis même pas surprise des roublardises de l’économie de marché. Certes, on nous prend pour ce que nous sommes, mais le serions-nous devenus si l’on ne nous avait pas pris pour ?)
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Tony Truant - le 15/02/2011 à 16h58
À cette obsolescence technique programmée il faut ajouter l'obsolescence psychologique.
De quoi s'agit-il ?
Du conditionnement des CONSommateurs à qui l'on fait croire qu'il doivent absolument, même si l'actuel remplit parfaitement son office, remplacer leur baladeur, téléphone, robot de cuisine, gadget quelconque par le tout dernier modèle de chez machin-truc.
Idem pour les CONSommateurs qui changent de voiture quand le cendrier est plein, en poussant la caricature à l'extrême.
Mon premier téléphone portable date de 2000, remplacé suite à un accident fatal en 2006.
Combien de CONSommateurs en changent chaque année en s'imaginant faire une bonne affaire puisque les opérateurs leur "offrent" l'appareil pour 1 euro ou à peine plus (pratique interdite en Belgique, les belges sont moins cons que les français).
Quelle est la durée de vie d'un réfrigérateur actuel ? Le mien a 34 ans et fonctionne toujours aussi bien.
Les publicistes stipendiés par les fabricants de tout et n'importe quoi exploitent sans vergogne les règles de la psychologie pour manipuler les CONSommateurs en leur disant à quel point ils seront ridicules, ringards, stupides de ne pas avoir le top du top, le truc le plus récent, plus récent, au moins, que celui de leur voisin.
Après tout ils ont bien réussi à faire que des CONSommateurs achètent et portent des vêtements qui arborent le nom de la marque, pub gratuite pour cette marque qui les prend pour ce qu'ils sont : des CONS.
Pauvre humanité !
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sophie-emma - le 15/02/2011 à 12h16
merci, ça a l'air très intéressant
juste pour dire néanmoins qu'Apple n'est peut-être pas le pire dans le marché informatique, j'ai gardé 9 ans un ordi de 2001, et je fais fonctionner un e-mac d'occasion de 2003 encore aujourd"hui.
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LNcinema - le 15/02/2011 à 12h08
Merci à Arte de passer ce type de documentaire, c'est quand mm autre chose qu'Envoyé spéciale...
C'est une honte ce qui se passe dans les bureaux d'études à l'heure actuelle. l'exemple des produite d'Apple est assez frappant... Batterie abimée ? On change tout ! Tout y passe désormais : voitures, électro ménager, produits électroniques... Je vous le dis, gardez vos anciens produits le plus longtemps possibles !
J'en profite pour conseiller un documentaire très intéressant au sujet du traitement des déchets et de la secondes vie de nos produits. Ca s'appelle Waste Land, un film qui suit la dernière œuvre en date de l'artiste brésilien Vik Muniz. Nommé aux Oscars (ce qui fait plaisir), le film s'avère très intéressant sur le regard que peuvent porter les personnes chargées du traitement des déchets sur notre société de l'hyper consommation. La bande annonce française est dispo sur le web : http://www.touscoprod.com/pages/projet/fiche.php?s_id=5193
01NET Prêt à jeter, la mort programmée des objets à voir sur Arte
La chaîne franco-allemande diffuse ce soir, 15 février, un documentaire sur l'obsolescence programmée des marchandises, et notamment des produits high-tech.
http://www.01net.com/editorial/528361/pret-a-jeter-la-mor...
Guillaume Deleurence - le 15/02/11 à 12h33
La mort programmée des objets commercialisés, high-tech ou non. C'est le thème du documentaire Prêt à jeter (The Light Bulb Conspiracy, ou « La Conspiration de l'ampoule »), de Cosima Dannoritzer, que la chaîne franco-allemande Arte diffuse ce 15 février à 20 h 40.
Durant 75 minutes, ce film inédit – qui sera suivi d'un débat à 21 h 55 – s'attache à démontrer que l'obsolescence des produits est parfois planifiée au moment même de leur conception, afin de forcer les consommateurs à les remplacer plutôt qu'à les réparer. Le concept n'est pas neuf ; il est même « vieux comme l'industrie mais toujours vivace », ainsi que le présente Arte. Dès le milieu des années 1920, les industriels réunis à Genève s'entendaient sur le fait que la longévité des ampoules ne devait pas excéder 1 000 heures (d'où le titre original du documentaire).
L'ampoule de Livermore, centenaire et toujours vaillante...
Le film passe en revue plusieurs cas, comme ceux des bas Nylon, des iPod (1) ou encore de certaines imprimantes, et collecte des témoignages et des archives aux quatre coins de la planète. Notamment à Accra, capitale du Ghana, où se multiplient les décharges de matériel électronique... En 2008, Greenpeace avait souligné dans un rapport les dangers auxquels étaient exposés les enfants travaillant au désossage de ces produits (voir la vidéo ci-dessous).
Le film de Cosima Dannoritzer évoque au passage la célèbre ampoule de Livermore, centenaire, qui éclaire encore et toujours la caserne des pompiers de cette petite ville américaine. La vaillante antiquité (la plus vieille ampoule du monde qui fonctionne toujours, selon la ville) peut être admirée en vidéo sur un site spécial. Une nouvelle webcam a dû être installée, la précédente ayant rendu l'âme. La Livermore Centennial Bulb, pionnière du développement durable…
Prêt à jeter, de Cosima Dannoritzer, ce soir (15 février) à 20 h 40 sur Arte. Rediffusion le 18 février à 10 h 30 et le 25 février à 3 h 25.
A lire aussi : l'article de Télérama sur le documentaire et « L'Obsolescence programmée, symbole de la société de gaspillage : le cas des produits électriques et électroniques », étude coréalisée par Les Amis de la Terre et le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid).
(1) Article modifié à 16h45 : les batteries non remplaçables des iPod concernent toutes les générations de baladeurs, et non la première.
La vidéo de Greenpeace sur les déchets électroniques au Ghana :
Les amis de la Terre : L’obsolescence programmée remet en cause les politiques de prévention des déchets
Nos campagnes > Modes de production et de consommation durables > Sociétés soutenables
http://www.amisdelaterre.org/Nouveau-rapport-L-obsolescen...
14 septembre 2010, par Coordination ATF
Alors que la prévention des déchets sera au cœur des Assises nationales des déchets les 16 et 17 septembre 2010 (1), Les Amis de la Terre France et le Cniid (Centre national d’information indépendante sur les déchets) publient aujourd’hui le rapport « L’obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage. Le cas des produits électriques et électroniques » (2). Ce rapport montre que les stratégies mises en place pour réduire la durée de vie des produits augmentent considérablement le volume des déchets, mais aussi qu’elles contribuent à l’épuisement des ressources naturelles.
Dans cette étude, rédigée dans le cadre de leurs campagnes respectives « Prévention des déchets » et « Produits pour la vie », les associations souhaitent alerter sur les impacts environnementaux et sociaux négatifs d’une société de consommation fondée sur le renouvellement toujours plus rapide des produits. A l’aide de recherches bibliographiques et d’interviews d’universitaires et de journalistes, le rapport dresse ainsi un tableau des « coulisses » de nos sociétés de surconsommation : épuisement imminent des ressources naturelles, production massive de déchets et gaspillage de la matière contenue dans les biens abandonnés en fin de vie.
Comme le souligne Sylvain Angerand, chargé de campagne ressources naturelles aux Amis de la Terre, « le renouvellement incessant des appareils, notamment de haute technologie, contribue à l’explosion de la consommation des ressources naturelles minières et énergétiques. Cette surexploitation détruit des écosystèmes, déplace des populations, provoque des pollutions chimiques et engendre des conflits, notamment dans les pays du Sud. ».
L’étude s’intéresse également à l’évolution du marché des équipements ménagers : en 2007, la quasi-totalité des ménages français disposait d’un réfrigérateur, d’un téléviseur et d’un lave-linge. Elle explique aussi les différentes astuces en place aujourd’hui pour rendre un appareil obsolète afin qu’il soit rapidement remplacé par un nouveau produit : des produits indémontables, la sophistication croissante des appareils, l’effet de mode, etc. La durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants serait aujourd’hui en moyenne de 6 à 8/9 ans alors qu’auparavant elle était de 10 à 12 ans.
Pour mieux comprendre les raisons qui poussent les consommateurs à remplacer les produits tombés en panne au lieu de les réparer, l’étude intègre également les réponses de distributeurs français à un questionnaire des Amis de la Terre et du Cniid visant à mesurer les efforts de ces professionnels pour allonger la durée de vie des produits notamment grâce à l’entretien et la réparation (3). Les Amis de la Terre et le Cniid regrettent que le bénéfice environnemental et social de l’allongement de la durée de vie ne soit pas encore un enjeu prioritaire mis en valeur par les services après-vente auprès des consommateurs.
« Aujourd’hui, l’urgence n’est plus de devenir un des leaders européens dans la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques, mais de les éviter. La France doit évoluer au plus vite vers une référence en matière de production et de consommation plus soutenables qui passe par des biens de grande qualité et chaque acteur de la société doit y contribuer à son niveau » explique Sébastien Lapeyre, directeur du Cniid.
Le dernier chapitre de l’étude formule ainsi des recommandations à destination des consommateurs et des demandes destinées aux entreprises et pouvoirs publics.
Les Amis de la Terre organisent une journée d’actions nationale le 25 septembre avec des mobilisations dans plus de 20 villes en France autour de la problématique de la surconsommation des ressources naturelles et des alternatives pour des sociétés soutenables.
Notes :
(1) A l’occasion des 11èmes Assises nationales de la Prévention et Gestion Territoriale des déchets, le rapport sera présenté par Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre France, dans le cadre de l’atelier 13 « Réemploi et TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) » le 17 septembre à 11h
(2) Le rapport est téléchargeable ci-dessous et ici : http://www.cniid.org/espace_telechargement/actualite/2010...
(3) Le questionnaire adressé aux distributeurs ainsi que les réponses intégrales de ces derniers sont disponibles ci-dessous.
Rapport obsolescence programmée
Questionnaire aux distributeurs
Les réponses de BUT
Les réponses de Carrefour
Les réponses de Casino
Les réponses de Conforama
Les réponses de Darty
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22/01/2011
Dessous de l’Industrie pharmaceutique française
Télérama - “Les Médicamenteurs”, un documentaire à prescrire d'urgence
http://television.telerama.fr/television/les-medicamenteu...
Le 17 janvier 2011 à 16h00
Tags :
santé
lobbying
France 5
enquête
documentaire
avant-première
LE FIL TéléVISION - C'est un film ravageur, une enquête implacable. En cinquante-deux minutes aussi drôles que stupéfiantes, “Les Médicamenteurs” révèle les dessous peu glorieux de l'industrie pharmaceutique. Nous l'avons vu en avant-première, en attendant sa diffusion par France 5. Bientôt ?
La salle riait de bon cœur. Il y avait pourtant de quoi pleurer. Lors de leur présentation en avant-première, Les Médicamenteurs a conquis le public. Cette enquête, conduite par Brigitte Rossigneux, journaliste au Canard enchaîné, et coréalisée par Stéphane Horel et Annick Redolfi, dévoile les secrets de l'industrie pharmaceutique en suivant les pérégrinations des médicaments, depuis leur conception jusqu'à leur exploitation commerciale. Ses interviews incisives, son ton décapant et son invention visuelle (avec le recours à l'animation d'objets) en font une arme de dénonciation massive, une œuvre de salubrité publique. Petit avant-goût.
Voir vidéo sur le site Télérama http://television.telerama.fr/television/les-medicamenteu...
Réalisation : Stéphane Horel, Annick Redolfi et Brigitte Rossigneux. © Beau comme une image / France 5, 2008.
Extraits de DailyMotion :
Médicamenteurs extraits
envoyé par rue89. - L'info video en direct. Allez lire les commentaires sur : http://www.dailymotion.com/video/x9ja12_medicamenteurs-ex...
Pour les multinationales du médicament, le marketing et les parts de marché ont bien plus d'importance que la santé des patients. On s'en doutait un peu, mais ce film démonte parfaitement les rouages de la manipulation.
Tout le monde en prend pour son grade : les labos, bien sûr, mais aussi les politiques qui les choient (Roselyne Bachelot, Nicolas Sarkozy), les autorités de régulation qui les adoubent, les médecins qui leur font une confiance aveugle (ou intéressée).
Les conséquences sont catastrophiques, tant au niveau économique (le trou de la Sécu) qu'au niveau de la santé publique (les victimes de la surmédication se comptent par milliers).
Saluons le courage et la perspicacité de France 5, qui a participé à la naissance de ce film. Cependant, livré depuis un bon moment, il attend toujours une date de diffusion. Le temps de peaufiner quelques détails et de prendre toutes les précautions juridiques, explique la chaîne.
Devant la sévérité de la charge, on comprend qu'elle veuille assurer ses arrières. Mais on lui fait confiance pour mettre en valeur Les Médicamenteurs d'ici peu de temps. Nous ne manquerons pas alors de vous faire une piqûre de rappel pour vous prévenir de la programmation de ce film qui devrait être remboursé par la Sécurité sociale – elle y gagnerait.
Samuel Gontier
Le 17 janvier 2011 à 16h00
VOS AVIS (14 commentaires)
tantephilo - le 8/07/2009 à 11h34
Vu à l'aube ce documentaire sur France 5 - Frissons d'horreur ! Je connais un peu le milieu (ex mari Dir. général chez Lederdle (USA). Les toubibs aussi jouent le jeu. Exemples : "si j'utilise votre nouveau médicament qui guérit les patients (maladie dite chronique), de quoi vivrais-je ? ? (dixit "la" médecin qui avait établi un compte rendu dithyrambique sur la qualité du produit étudié en milieu universitaire) - un autre : menace de mort - etc. etc. Honnêtes dans leur pratique, non ? Il y a aussi le manque de curiosité et d'investigation dont les médecins devraient faire preuve mais c'est si simple d'écouter les visiteurs baratineurs...C'est à la SECU d'avoir des agents - incorruptibles - d'analyser à fond les produits avant leur acceptation pour le remboursement. - Il faudrait aussi et peut-être surtout que la Commission européenne prenne les choses en main et ça c'est l'affaire des parlementaires européens... incorruptibles ? ? Espérons-le. Tout cet argent pourrait être utilisé à meilleur escient.
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elo533 - le 6/06/2009 à 19h19
En réponse à VALI15, autant se renseigner sérieusement au lieu d'écouter les "on dit" des couloirs de l'hopital ...
Le rivotril est également utilisé, associé au tercian aux urgences pour les patients alcooliques+agités, en dialyse pour lutter contre les paresthésies du membre inférieur chez le patient dialysé .... entre autres. Je sors pas le vidal, ca vaut pas vraiment le coup ...
Il y a tout plein de médicaments qui n'ont pas l'AMM mais qui sont plus efficaces que d'autres, ex le plavix dont la dose efficace en ttt de l'infarctus est de 600mg ... mais l'AMM recommande beaucoup moins ...
Il ne faut pas NON PLUS se retrancher derrière la législation à chaque incompréhension de la part du grand public ...
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VALI15 - le 4/06/2009 à 20h33
Il y a malheureusement une grande complicité entre les labos et les médecins et ce que personne n'ose imaginer se pratique dans certains centres qui soignent nos enfants atteints de cancer, des produits qui n'ont pas d' Autorisation de Mise sur le Marché sont administrés aux enfants : à voir sur le site http://santeusagers.over-blog.com deux rapports de l'IGAS édifiants, scandaleux et personne ne bouge, des enfants sont utilisés comme cobayes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Du Rivotril est également utilisé pour calmer des jeunes patients agités en fin de vie ( atteints de cancer ) alors qu'il ne doit être utilisé que pour l'épilepsie, une mise en garde a été faite par le labo sous la pression des autorités.
Nous n'avons de cesse de dénoncer ce scandale et tous le monde s'en fout, il s'agit de la vie d'enfants et d'êtres chers qui sont en jeux.
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Katwoman69 - le 20/05/2009 à 18h19
En voilà une bonne nouvelle ! Mais bon, nous ne sommes pas encore au jour J de la diffusion... D'ici là, tous les prétextes bidons pour "reporter" celle-ci sont évocables... Des documentaires comme ceux-ci, il devrait en pleuvoir tous les jours sur nos chaînes, aujourd'hui. Je rejoins jbdepotence : ça fait un bail que je traîne dans les rangs de "ceux qui ont ouvert les yeux côté pile et côté face"... Et puisque le Français a tendance à conserver bien au chaud les croyances intéressées qu'on lui a bourrées dans le crâne depuis bien avant sa naissance, et qu'il entretient bien celles-ci à grands renforts de matraquage de médias vendus à la cause des cartels, il risque de tomber de haut en visionnant "Les médicamenteurs"... "Ah bon ? On nous ment à ce point-là ?" Et bien oui, ma brave dame. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? On prend RDV chez le toubib pour se vacciner contre l'hépatite B ?
Bravo à l'équipe de Brigitte Rossigneux, en tout cas. Des "couillus", y en a encore...
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Pascal GILBERT - le 23/02/2009 à 19h57
Une part non négligeable de la médecine quotidienne n'a d'utilité que marginale, et ce n'est pas la moins coûteuse.
http://pascalgilbert.ouvaton.org/
La médecine et l'industrie pharmaceutique exploitent l'angoisse d'une société vieillissante pour en tirer profits et pouvoir.
Et cette manière de faire tire vers le fond l'accès aux soins utiles, voire à ceux indispensables, plombe les comptes de la Nation et augmente la dette que nous supportons.
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together - le 21/02/2009 à 01h56
Je confirme Kador, l'urgence est maximale, il suffit de lire le New York Times ou le Times pour réaliser la chape de plomb sur l'information en France à se propos. Quant à l'argument de la longévité vous devez rêver vpj, vous ne connaissez pas la question: ils sont à la fois génétiques et environnementaux, alimentaires et hygiéniques, sanitaires et sociaux, et liés encore à l'activité physique. Par ailleurs le plus important n'est pas la longévité mais la qualité de la vie et elle est plus que menacée. Pas une maladie grave ne se guérit hormis certaines formes de cancer, et bien souvent les médicaments complètent l'exérèse chirurgicale. Les labos, quand vous mettez votre honnêteté à vérifier.......vous vous sentez un imbécile d'avoir cru ce qu'on vous a enseigné mais la vérification méticuleuse, nous l'avons apprise aussi.......pour le rhume, ça guérit tout seul, les douleurs sont souvent dues ou majorées par le stress quant aux angoisses, l'hypnose et l'EMDR sont remarquables
Un bon médecin soigne son interrogatoire et son examen , soigne son diagnostic, soigne son indication thérapeutique et sa prescrption, soigne sa conduite et sa relation avec celui qui lui ouvre son intimité en lui donnant sa confiance
Bonsoir cher confrère, allez vite soigner vos certitudes ......
"Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu'on a recues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissance." Blaise Pascal
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Appas - le 20/02/2009 à 14h23
Revoilà l'antienne "de la responsabilité de chacun" il est vrai que si les gens se rendaient compte de leur puissance collective – et uniquement collective – ils descendraient dans la rue en masse et cela ferait certainement bouger les choses, mais ils semblent se délecter dans un certain individualisme. Non, la véritable responsabilité elle est politique, nos "grands hommes" ont laissé des grands pans de notre patrimoine aux marchands sans même élaborer un cahier des charges qui protégerait le "consommateur". L'éducation scolaire qui permettrait certainement d'apprendre à tous les bons gestes pour rester en bonne santé – dix minutes de gym quotidiennes, une meilleure alimentation "faite à la maison" – le respect de la personne et de l'environnement etc... fait une impasse remarquée sur tous ces gestes vitaux, au bénéfice des mathématiques dont personne ne se sert dans la vie de tous les jours excepté l'arithmétique, et d'autres matières sans doute très intéressantes mais non vitales.
Énoncer que "la politique de prévention n'intéresse personne, ne rapporte à personne, coûte cher en moyens humains pour la développer" me semble un contresens : il ne faut pas se focaliser comme on le fait trop souvent sur ce qu'on voit sur TF1, il y a une majorité de gens qui s'intéresse à la prévention sans avoir les moyens de la mettre en place ; il y a énormément de gens à qui cela profiterait, à commencer par eux-mêmes et notre Sécurité sociale à suivre
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Appas - le 20/02/2009 à 14h22
Suite :
et enfin il y a déjà une quantité assez phénoménale de gens qui sont concernés par les associations loi 1901 et par l'aide bénévole aux plus démunis – il suffit de songer ne serait-ce qu'au Téléthon.
Alors soyons un peu plus sévères avec nos politiques-pantins et un peu moins avec nos travailleurs sur lesquels on ne cesse de taper.
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celimene17 - le 20/02/2009 à 14h13
Vous aurez corrigé : il s'agit de poisons et non poissons ! je devais penser à mon menu de midi : un bon poisson sans poison !
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celimene17 - le 20/02/2009 à 10h23
J'ai toujours pensé que le meilleur des médicaments était la prévention , celui qui coûte le moins cher et ferait faire des économies à la sécurité sociale . hygiéne de vie ,moins de tabac et d'alcool ,une nourriture saine indemne des poissons de notre siècle ,un environnement non pollué ,sans pour autant renonçer au progrès apporté par les vaccins et quelques médicaments vraiment indispensables . Oui mais voilà , la politique de prévention n'intéresse personne , ne rapporte à personne ,coûte cher en moyens humains pour la développer et demande du courage de part et d'autre (hommes politiques et citoyens lambdas).
Entrons en résistance en refusant d'avaler n'importe quoi car c'est de la responsabilité de chacun que viendra le changement !
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jbdepotence - le 20/02/2009 à 07h52
Les 3 précédents avis d'Internaute résument bien les réactions attendues. Le 3° est très révélatrice de cet aveuglement ambigu qui n'ose pas regarder le côté pile comme le côté face de la réalité. Et c'est vrai qu'en FRANCE, pour les médicaments, elle est particulièrement contrastée.
En complément, je ne peux que vous recommander l'émission TERRE A TERRE de France Culture des 11 (avec André Cicolella , auteur de "Le défi des épidémies modernes") et 18 Février....
Nous avons le privilège d'être l'un des pays au monde où la puissance des lobbies (dont pharmaceutique, chimique, notamment pour l'agriculture; l'agro alimentaire, le nucléaire, l'automobile...) est la plus forte au regard de sa population:
- Champion du monde de la prise de médicaments alors que les hollandais n'en prennent trois fois moins.
- Champions au moins d'Europe pour les pesticides.
Et face à cela l'omerta de l'explosion des maladies chroniques: cancers, diabète de type 2, maladies mentales... dont le tout explicite l'explosion des dépenses de soins au détriment d'une réelle politique de "santé publique" du XXI° siècle?...
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kador - le 17/02/2009 à 17h15
Médecin, militant au Formindep et vieil abonné à Prescrire, je peux vous affirmer qu' il y a "urgence chirurgicale" à nous diffuser au plus vite ce documentaire !!! Non les labos ne sont pas de "vilaines entreprises" comme le dit votre visiteur médical de service...mais leurs gros actionnaires, les "dealers d'opinion" hospitalo-universitaire qui émargent chez Big Pharma, les lobbyists parlementaires, tout ce beau monde participe activement au scandale permanent "du médicament et les Français" !!!
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DuboisP.01 - le 16/02/2009 à 20h48
> d'autres travaillent (pas encore en Chine)
ça, c'est l'objet d'un autre documentaire, qui démontre que la riviére d'une ville chinoise où sont soustraitées beaucoup de ces médicaments ou de leurs composants est gravement polluée.
si vous buvez son eau, soit vous êtes guéri, soit vous devenez malade
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vpj - le 16/02/2009 à 19h12
Oui bien sûr, les labos sont de vilaines entreprise mais là encore un peu de discernement serait agréable. Si nous vivons en moyenne beaucoup plus longtemps, et que des maladies graves se traitent de mieux en mieux c'est aussi grâce aux médicaments produits, aux vaccins à la technique médicale. N'ayons pas la mémoire trop courte ! Et nous sommes les premiers à sauter sur les comprimés qui sont si simples à avaler alors que le régime, l'activité physique, la réflexion sur notre mode de vie sont si difficile. Nous consultons, ils prescrivent, d'autres travaillent (pas encore en Chine) pour que nous puissions soulager nos rhumes, nos douleurs nos angoisses.
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16/01/2011
Réviser sans attendre Wikileaks !
Les erreurs commises par la diplomatie française en Afrique sont tellement nombreuses et récurentes en ce début d'année qu'on se limitera aux seuls cas relevés par Philippe BILGER.
http://www.philippebilger.com/blog/2011/01/il-est-devenu-...
Philippe BILGER :
"Le président de la République, lors de son voyage d'Etat en Tunisie, s'était félicité des progrès accomplis sur le plan des libertés publiques. Frédéric Mitterrand, sur Canal Plus - riant "très jaune" en niant avoir été "pistonné" comme ministre par Carla Bruni-Sarkozy -, était gêné comme il n'est pas permis en souhaitant qu'on ne porte pas sur la Tunisie "un regard univoque", alors qu'on était déjà en pleine contestation violente avec une répression brutale. Michèle Alliot-Marie, qui a démontré rapidement qu'elle n'était pas plus faite pour les Affaires étrangères que pour les judiciaires, a proposé au Pouvoir tunisien une aide "sécuritaire" dont la finalité ne pouvait être que de faciliter une reprise en main par celui-ci d'une situation qui lui échappait. François Baroin, que le président Ben Ali ait souhaité ou non être accueilli en France, déclare que ses proches "n'ont pas vocation" à demeurer dans notre pays.
Des élections libres sont réclamées par les mêmes qui ne songeaient même pas à les invoquer du bout des lèvres, pas davantage que la liberté de l'information, il y a encore quelques jours quand le président Ben Ali était perçu comme un rempart contre l'islamisme et un despote utile.
Je ne peux pas m'empêcher d'éprouver comme une sorte de vertige devant des soutiens aussi choquants et des reculades aussi ostensibles."
19:00 Publié dans Société et Justice | Lien permanent |
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