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07/11/2009

Hommage à Claude Lévi-Strauss, le goût de l'Autre

Claude Lévi-Strauss nous a quitté le 30 octobre, à l’âge de 100 ans.

Dossier Télérama http://www.telerama.fr/livre/claude-levi-strauss-le-gout-...

Le 5 novembre 2009 à 18h00
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Tags : claude lévi-strauss anthropologie structuralisme

Claude et Dina Levi-Strauss dans leur campement - Photo : DR

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LE FIL LIVRES - Il aura passé sa vie à comprendre comment fonctionne l'esprit des hommes. Le célèbre anthropologue et ethnologue français Claude Lévi-Strauss est mort. Il avait 100 ans. Nous republions ici un article paru en mai 2008 dans “Télérama”, retraçant l'œuvre de cette figure de la pensée structuraliste.

Sur les pas de Lévi-Strauss | 5 novembre 2009

Peuples disparus, par Claude Lévi-Strauss | 5 novembre 2009

“Claude Lévi-Strauss par lui-même”, à ne pas rater sur Arte | 4 novembre 2009

Il existe peu d'ouvrages de sciences humaines dont les premiers mots se sont imprimés dans la mémoire ­collective, à l'égal du « Longtemps, je me suis couché de bonne heure » de Proust. Mais on en compte au moins un : Tristes Tropiques, et son fameux incipit, « Je hais les voyages et les explorateurs. »

Claude Lévi-Strauss a 47 ans quand paraît, en 1955, dans la collection Terre humaine que l'ethnographe et écrivain Jean Malaurie vient de créer chez Plon, ce livre qui, au sein de son ample bibliographie, demeure le plus célèbre et le plus ­accessible. Le plus personnel aussi, le plus subjectif qu'ait donné le grand anthropologue.

Un ouvrage tout ensemble scientifique et profondément méditatif, écrit quelque vingt ans après les expéditions qui l'ont nourri : le Brésil, São Paulo, l'Amazonie, les Indiens Caduveo et Bororo auprès de qui Lévi-Strauss, alors jeune ethnographe, a vécu à plusieurs reprises au cours des années 1935-1938.

Enthousiastes, les jurés du Goncourt songèrent à donner leur prix à Tristes Tropiques. Ils y renoncèrent finalement, mais la postérité et la notoriété du livre n'en ont pas pâti : c'est Tristes Tropiques qui a révélé Claude Lévi-Strauss au grand public, qui a posé les premiers jalons de la reconnaissance unanime de l'anthropologue comme une des figures majeures de la pensée au XXe siècle : un ­scientifique doublé d'un moraliste, doté d'un talent ­d'écrivain - on a beaucoup évoqué Chateaubriand et ­Bossuet à son sujet.

Celui qu'on a longtemps regardé, à son corps défendant souvent, comme le « pape du structuralisme », celui dont les travaux et les méthodes ont influencé, en France et ailleurs, toute une génération d'intellectuels ressortissant à des disciplines aussi diverses que la philosophie ou la ­critique littéraire, la sociologie ou l'histoire - « son œuvre fait penser, et penser indéfiniment », écrivait ­Roland Barthes -, fêtera cet automne ses 100 ans. Et connaît dès aujour­d'hui la consécration éditoriale que constitue la publication dans la Biblio­thèque de la Pléiade : un volume ­d'Œuvres, par lui choisies parmi ses travaux multiples et savants. Lesquels, résuma-t-il un jour, n'ont eu sa vie durant qu'un seul et unique objectif : « comprendre comment fonctionne l'esprit des hommes » (1).

« Je me suis laissé tenter car j'avais envie de voir
le monde et j'aimais faire du camping,
de la marche à pied, de l'alpinisme. »

Tout a donc commencé il y a cent ans, le 28 novembre 1908, lorsque naît Claude Lévi-Strauss, à Bruxelles, dans un milieu bourgeois, esthète et plutôt conservateur. Son père est artiste peintre, l'un de ses grands-pères est grand rabbin de Versailles, la ­famille compte en outre un aïeul ­musicien, violoniste renommé au temps de Napoléon III. Claude Lévi-Strauss, lui, se tourne vers les lettres, puis le droit et la philosophie - préparant l'agrégation, il côtoie Simone de Beauvoir et Maurice Merleau-Ponty -, entre dans l'enseignement tout en militant à la SFIO. Il a raconté souvent le coup de téléphone reçu, à 9 heures, un dimanche matin de l'automne 1934, lui proposant de postuler pour une chaire de sociologie à l'université de São Paulo. Il se trouve que la philosophie à laquelle il s'est voué intellectuellement ne le satisfait pas complètement - elle lui semble se réduire à « une sorte de contemplation esthétique de la conscience par elle-même », écrit-il dans Tristes Tropiques - et qu'il a commencé à s'intéresser à l'ethnologie, sur les conseils de Paul Nizan. Il part donc pour le Brésil, en février 1935.

De son départ de France, il a donné plus tard cette explication bien trop prosaïque pour être honnête : « Je me suis laissé tenter car j'avais envie de voir le monde et j'aimais faire du camping, de la marche à pied, de l'alpinisme »... C'est, dans la vie de Lévi-Strauss, le moment de l'expérience du terrain. De l'immersion dans la différence, de la confrontation directe et saisissante à l'Autre - ses conditions de vie, sa ­façon de voir le monde, de le penser.

Ce temps est, pour le chercheur, ­plutôt bref : une première expédition auprès des Indiens a lieu au cours de l'hiver 1935, une seconde en 1938, durant neuf mois. Mais les observations réalisées alors nourriront toute l'œuvre intellectuelle à venir - jalonnée par les ouvrages Les Structures élémentaires de la parenté d'abord (1949), puis bien sûr Tristes Tropiques (1955), aussi plus tard Anthropologie structurale (1958 et 1973), La Pensée sauvage (1962), les quatre ­volumes des Mythologiques (1964-1971), La Voie des masques (1975), Histoire de Lynx (1991)...

Le « passage de la nature à la culture
est le problème fondamental de l'ethnologie. »

En 1939, Claude Lévi-Strauss rentre en France, avant de s'exiler l'année suivante à New York, face à la menace nazie. Il y demeure jusqu'en 1944, y fréquente les nombreux ­artistes et intellectuels européens exilés comme lui, y croise notamment les surréalistes André Breton et Max Ernst.

Surtout, il y fait la connaissance du linguiste d'origine russe Roman Jakobson, dont les travaux vont avoir sur lui une influence décisive. Jakobson l'initie en effet à la linguistique structurale, et c'est de cette approche que va s'inspirer Lévi-Strauss pour fonder l'anthropologie structurale. Lors d'un entretien pour la télévision réalisé dans les années 1970, Lévi-Strauss évoquait en ces termes ce que fut, pour lui, l'intuition de la méthode structurale : « Un jour, allongé dans l'herbe, je regardais une boule de pissenlit. J'ai alors pensé aux lois d'organisation qui devaient nécessairement présider à un agencement aussi complexe, harmonieux et subtil. Tout cela ne pouvait pas être une suite de hasards accumulés. »

Ces « lois d'organisation », ces structures souterraines et fondamentales, il va donc chercher au sein desquelles il a vécu. S'attachant dans un premier temps à saisir et comprendre les systèmes de parenté. Elargissant plus tard son objet d'étude, en se penchant sur la littérature orale des sociétés amérindiennes - essentiellement les mythes, leurs permanences et leurs infinies variantes, et ce qu'on peut en apprendre du « passage de la nature à la culture, qui est le problème fondamental de l'ethnologie, et même celui de toute philosophie de l'homme ».
« On a cru trop souvent que l'homme se laissait aller dans la mythologie à sa fantaisie créatrice et qu'elle relevait ainsi de l'arbitraire,
ajoute-t-il. Or si on réussit à montrer qu'en ce domaine même, qui offre un caractère de limite, il existe quelque chose qui ressemble à des lois, on pourra en conclure qu'il en existe aussi ailleurs et peut-être partout. »

Le mot « structuralisme » a été
« mis à tant de sauces que
je n'ose plus l'employer »

Le structuralisme est ainsi, pour Lévi-Strauss, non pas une philosophie, non pas une conception du monde, mais une méthode, une discipline, presque un outil. Le moyen de mettre de l'ordre et de la rigueur dans les sciences humaines « qui essaient de devenir positives ».

Quant au structuralisme en tant qu'école, mouvement intellectuel étendant ses ramifications dans toutes les disciplines intellectuelles, il s'en méfie, y voit souvent « un dévergondage sentimental nourri de connaissances sommaires et mal digérées » : le mot « structuralisme » a été « mis à tant de sauces que je n'ose plus l'employer », confiait-il au début des années 1980, s'agaçant du « tic journalistique qui consiste à associer le nom de Lacan » et le sien. Les seuls dont Lévi-Strauss se sent proche, ce sont les linguistes. Avec les historiens, les relations sont plus contrariées.

A la discipline historique, il reproche son « anthropocentrisme » : « A propos de l'histoire, il faut toujours se demander s'il en existe une seule capable de totaliser l'intégralité du devenir humain, ou une multitude d'évolutions locales qui ne sont pas justiciables d'un même destin. [...] Vouloir exiger que ce qui peut être vrai pour nous le soit pour tous et de toute éternité me semble injustifiable et relever d'une certaine forme d'obscurantisme. » De l'histoire, il ne nie pas pourtant l'intérêt, la ­validité, l'utilité, expliquant qu'« une recherche qui se veut positive ne lance pas d'exclusive ; elle fait plutôt ­flèche de tout bois. [...] En matière d'analyse mythique, chaque fois que je peux éclairer mon objet par des renseignements historiques, psychologiques, biographiques même sur la personne du conteur, je n'en suis pas gêné mais puissamment aidé ».

Incarnation d'une modernité extrême de la pensée au XXe siècle,
nourri de Proust, de Montaigne, de Rousseau, Claude Lévi-Strauss se définit paradoxalement comme « un homme du XVIIIe siècle, ou peut-être du XIXe ». Un classique et un moderne tout ensemble, à qui ses prises de position ont parfois valu d'être ­accusé de « réactionnaire » hostile au progrès, de « relativiste », d'« anti-humaniste ».

« Le monde a commencé sans l'homme et il s'achèvera sans lui. Les institutions, les mœurs et les coutumes, que j'aurai passé ma vie à inventorier et à comprendre, sont une efflorescence passagère d'une création par rapport à laquelle elles ne possèdent aucun sens, sinon peut-être de permettre à l'humanité d'y jouer son rôle », écrivait-il déjà dans Tristes Tropiques, avec sous la plume des accents de moraliste, intensément mélancolique.

« Le monde a commencé sans l'homme
et il s'achèvera sans lui.  »


Les accusations dont il a fait l'objet n'ont pas ébranlé pourtant la figure de sage qu'incarne Claude Lévi-Strauss, défenseur ardent et inlassable des peuples dits « premiers », pleurant face à leur lente agonie, ­inconsolable d'appartenir au camp des destructeurs. Vieil homme en colère contre l'homme occidental et sa conduite à l'égard des autres hommes, à l'égard aussi de la nature :
« La seule chance offerte [à l'humanité] serait de reconnaître que, devenue sa propre victime, cette condition la met sur un pied d'égalité avec toutes les autres formes de vie qu'elle s'est employée et continue de s'employer à détruire. Mais si l'homme possède d'abord des droits au titre d'être vivant, il en résulte que ces droits, reconnus à l'humanité en tant qu'espèce, rencontrent leurs limites naturelles dans les droits des autres espèces. Les droits de l'humanité cessent au moment où leur exercice met en péril l'existence d'autres espèces », déclarait-il il y a trois ans.

Léguant, au terme d'une vie passée à tenter de comprendre comment vivent et pensent les hommes, un testament controversé : la certitude que l'homme est « une partie prenante et non un maître de la création ».

Pour écouter 2 courts extraits d’interviews de Claude Lévy-Strauss, archives de l’INA, aller sur la page Télérama : http://www.telerama.fr/livre/claude-levi-strauss-le-gout-de-l-autre,28901.php

Nathalie Crom
Télérama n° 3044

(1) Propos tenus en 1967 lors d'un entretien avec Raymond Bellour, paru dans la revue Les Lettres françaises et reproduit dans le volume Œuvres de la Pléiade.

A LIRE :

Œuvres, édition établie par Vincent Debaene, Frédéric Keck, Marie Mauzé et Martin Rueff, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 2 064 p., 64 EUR jusqu'au 31/8/2008, 71 EUR ensuite.
De près et de loin, entretiens avec Didier Eribon, éd. Odile Jacob (1988).
Claude Lévi-Strauss, de Catherine Clément, éd. PUF, coll. Que sais-je ? (2003).
Claude Lévi-Strauss, biographie de Denis Bertholet, éd. Plon (2003).

Le 5 novembre 2009 à 18h00
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VOS REACTIONS (3 commentaires)

Corto M - le 4/11/2009 à 07h44
Si j'ai passé ma vie à courir le monde à la rencontre, entre autres, des indiens d'Amazonie, des tribus mélanésiennes perdues dans les fonds de vallée au Vanuatu, aux Salomon, en PNG ou en Irian Jaya, les aborigènes de la terre d'Arnheim ainsi que les Hmong du Triangle d'or, je le dois à Claude Lévi-Strauss.
J'avais 16 ans quand j'ai lu Tristes tropiques pour la première fois et ce fut comme un grand soleil qui entra dans ma vie. CLS a été pour moi un des pères spirituels qui ont guidé ma vie. Grâce à lui, j'ai découvert de véritables civilisations, méconnues et injustement qualifiées de sauvages. Par exemple, aucune pensée dite civilisée n'atteint le degré de connaissance de l'environnement et de vision poétique du monde atteint par les aborigènes qui m'ont beaucoup appris. Je pense aussi à mes amis Bororo qui doivent se sentir bien orphelins.

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la rouille - le 3/11/2009 à 19h07
Merci à cet humaniste d'avoir éclairé de sa pensée des générations de chercheurs et d'étudiants. Triste époque qui voit l'auteur de "race et histoire " s'éteindre au moment où un débat sur l'identité nationale ressurgit des égouts. Oui, il faut absolument lire ces pages formidables d'intelligence et espérer que nous saurons écouter la sagesse de ce grand homme.

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Jéwémy - le 19/05/2008 à 15h30
On ne saurait trop recommander de relire "Tristes Tropiques" ou bien le "finale" de "l'homme nu". Au delà du regard ethnologique, de la théorisation du structuralisme, ce qui en ressort encore aujourd'hui c'est l'humanisme. Si les yeux de Levi-Strauss sont embués de tristesse face à un monde qui s'en va, face à une terre fourmillante de civilisations en train de s'uniformiser (déjà dans les années 1950...), sa parole n'est pas au désespoir. Plutôt qu'à se résigner, Levi-Strauss appelle chaque individu à se montrer responsable, à faire chacun sa tâche avec ,conscience et humilité. Les pages de "Tristes tropiques" n'ont pas pris une ride, la volonté critique est manifeste, qui n'a rien perdue de sa force. Alors lisons et relisons, avant tout pour se nourrir sans se borner à célébrer.

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Télérame 25.10.2009 - Philippe Starck : “Je suis le rapide le plus lent du monde”

Philippe Starck le N°1 du DESIGN nous livre les traits de caractère et de comportements, qui l'ont modelé et hissé au somment de la réussite dans son métier de designer.

"Philippe Starck ne dit pas qu'il a eu raison avant tout le monde mais explique pourquoi :-) Autrement dit il donne accès au processus créatif qui lui a permis d'anticiper et donc de prendre de bonnes décisions."

Je ne me considère pas comme intelligent.
Je suis très bon pour comprendre
les signes inconscients d'une société,
comprendre où ça va et pourquoi..”


“Je prépare l'ingénierie de l'astroport
des vols galactiques de Virgin.
Les premiers vols sont pour 2012.
Je m'occupe aussi de l'intérieur des fusées”;

Jeune homme de 18-20 ans, le design n'est pas encore un concept très en avance en France. Philippe Starck, fils de André Starck concepteur et constructeur d'avions, apprend son métier auprès des grands designers espagnols puis italiens.

Il "galère" plus de 20 ans avant de pourvoir monter son agence UBIK et commencer à bien vivre de ses créations.

Sa passion, l'aide à comprendre que dans le monde de changements rapides qui s'est développé depuis la fin des années 60, qu'il doit se concurrencer lui même en créant des produits moins chers plus beaux que les éditeurs ne peuvent bouder. "A l'époque où j'ai commencé, une chaise digne de ce nom valait 1 000 €. C'est cinq fois moins aujourd'hui. J'ai vraiment combattu pour monter la qualité, casser les prix, être accessible à tous".

Aujourd'hui, il s'adapte aux nouvelles tendances. Il prend le chemin du  Web 2.0 en permettant au public d'entrer en contact avec de jeunes créateurs qui ont mis leur modèle en souscription (mydeco.com), et s'engage avec passion dans le développement durable "Depuis, je n'ai cessé de militer pour voir émerger des produits justes, à la qualité juste et à la longévité juste". Il considère cependant que l'apogée du métier de designer est passée. "Mais là, aujourd'hui, face aux urgences... Chaque métier a son moment, et chaque moment a son métier. Aux jeunes qui veulent être designers, je dis que ce n'est pas le moment. Aujourd'hui, il faut partir au combat. Et s'ils travaillent bien, dans quinze-vingt ans, on pourra se réintéresser au design...

Dans une société matérialiste comme la nôtre, toute question amène une réponse matérielle, comme si on ne pouvait pas répondre à quelqu'un sans lui refourguer un produit !
Mais désormais nous avons de sérieuses pistes pour, enfin, ne plus passer par le schéma traditionnel de la matière.
Le travail de designer doit être politique. En se demandant comment sauver de la matière, comment produire de l'énergie, comment changer l'esprit des gens, les dégoûter de l'achat de compensation du samedi après-midi
...

Il faut aussi expliquer, alerter. Qui, à part moi, entendez-vous poser publiquement la question de l'après-plastique ? L'après-pétrole, ça, oui, mais l'après-plastique, qui arrivera dans trente ans ?
Or le plastique est partout ! On rétorque qu'il y a le recyclage ; mais le plastique recyclé ne sert à rien. D'autres affirment qu'il y a le bioplastique, mais transformer les champs de céréales en plastique vraiment nul ou en carburant pour nos 4x4, c'est un crime contre l'humanité !
Les grandes famines sont annoncées pour 2020-2022. Et nous, on va ratiboiser deux tiers de la Terre et des forêts pour cultiver des choses que les gens ne peuvent pas manger ?
".


Dossier spécial - Grand entretien

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Le 25 octobre 2009 à 15h00
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Tags : Special design design Philippe Starck entretien

LE FIL ARTS ET SCÈNES -

Imaginer un objet, brosse à dents, maison, bateau, éolienne ou fusée, définir son concept, le dessiner, le développer... Un travail colossal. Qui n'occupe pourtant que 1 % du cerveau du designer star Philippe Starck. Attention : vous entrez de nouveau dans notre dossier spécial design, entamé jeudi. Dans quelques minutes, des images.

Un tycoon » : les Américains ont inventé ce nom pour ce genre de personnage. Un géant dans sa discipline ; mais un géant qui écraserait tous les autres, par son aura, sa réussite, ses créations multiples, sa surface médiatique. Starck est le tycoon du design. Sur la grande photo mondiale des créateurs d'objets, il y a lui au centre, royal, et les autres, relégués sur les bords de l'image. A 60 ans, Starck agace toujours, mais Starck épate toujours. Surtout quand il dresse un portrait acide de notre époque et pointe des pistes de réflexion et de changement profond.

Vous avez fondé votre agence, Ubik, en 1979. En trente ans, le monde du design a-t-il changé ?

Quand j'ai commencé, le mot « design » n'était même pas un terme générique. Il désignait tout au plus quatre dessinateurs de meubles italiens : Achille Castiglioni, son frère, Pier Giacomo, Enzo Mari, Vico Magistretti. J'étais arrivé dans cet univers par hasard – et ce n'était sans doute pas ma destinée... –, mais très vite, par ma forme de pensée, je suis tombé sur des solutions nouvelles, originales, et, il faut bien le dire, en avance. Ne connaissant personne dans le milieu, ni en général d'ailleurs, puisqu'à la fin des années 60 je n'avais que 17-18 ans, j'ai commencé à sonner à toutes les portes, chez des gros fabricants, des sociétés qui ont disparu depuis. Et on me répondait : « Vous êtes gentil, vous avez des idées, mais ce que vous nous racontez là, ça n'existera jamais. » Pourtant, ce que je leur montrais a abouti à tous les best-sellers des années qui ont suivi. Je me souviens qu'on ne comprenait pas quand je parlais de la « chaise à accoudoirs ». A l'époque, il y avait soit la chaise, soit le fauteuil. On me disait : « Mais pourquoi faire des chaises à accoudoirs ? » J'expliquais que les gens allaient rester à table plus longtemps, et que le salon, la salle à manger allaient finir par se confondre. Mais personne ne me croyait. Je me rappelle qu'un grand éditeur français, qui existe toujours celui-là, m'a dit à mon trente-quatrième coup de téléphone, j'avais beaucoup insisté car je crevais de faim : « Non, non, monsieur Starck, ce que vous faites, c'est de la création, et ça, on ne peut pas le faire ! » Ah ! ils s'en sont mordu les doigts ! Ils ont tout fait pour me récupérer ensuite ! Mais j'ai mis un point d'honneur à leur refuser ce qui a fait la fortune des éditeurs italiens ces vingt dernières années. Ils n'avaient vraiment pas le droit de dire : « Non, c'est de la création, on ne fait pas ça ! »

“Je dessine une chaise en moins
de cinq minutes mais ça fait quarante ans
que je pense aux chaises...”

Donc, vous êtes parti en Italie ?

Je suis parti voir ceux qui voulaient bien de moi ! En fait, mon premier éditeur était espagnol, Disform, et puis oui, il y a eu les Italiens, Alessi et les autres. Qui, eux, ont compris tout de suite ! Alors qu'en France je me sentais seul au milieu de la jungle, avec une machette et le ventre creux. Condamné à douter de mes intuitions. Heureusement, j'étais borné. Pourquoi, à 18-20 ans, attacher autant d'importance à une chaise ?

En 1982, on vous confie quelques pièces du palais de l'Elysée...

Jack Lang a soufflé l'idée à Mitterrand – très intéressé par le design – de donner l'Elysée à des créateurs français. Le projet était de sensibiliser les Français au design qui, à l'époque, roulaient en DS, avaient une télévision couleur, mais étaient toujours assis sur le sofa de leur grand-mère.

Vous arriviez déjà à vivre de votre métier ?

Pas du tout ! Les gens s'imaginent toujours que le design rend riche, mais moi, je n'ai commencé à en vivre vraiment qu'il y a quinze ans ! Si vous saviez combien on touchait à l'époque ! Pour la décoration du Café Costes, à Paris, j'ai reçu 13 400 francs ! Je ne vous raconte pas tout ce qu'on devait faire pour survivre. Même si on s'amusait, c'était la dèche absolue.

“Vous croyez que c'est avec 12 centimes
par brosse à dents vendue
qu'on devient millionnaire ?”

N'exagérez-vous pas un peu quand vous dites que vous n'avez vraiment vécu de votre métier qu'à 45 ans ?

Mais non ! Vous croyez que c'est avec 12 centimes par brosse à dents vendue qu'on devient millionnaire ? Depuis toujours, le designer ne touche qu'une toute petite part – fixe et non négociable – des objets vendus dans le commerce.

Les éditeurs italiens, qui ont été intelligents, ont passé il y a longtemps un accord entre eux pour fixer la rémunération des designers à environ 3,5 % du prix de vente. Pour éviter la surenchère. Et cela, quel que soit l'objet, quelles que soient ses ventes. Moi, ils me donnent un point de plus depuis cinq ans, et ce n'est pas illogique, vu que je suis numéro un des ventes partout. Mais je n'ai jamais rien touché de plus, ni prime, ni forfait. Peut-être que d'autres demandent, pas moi.

Dans la famille Starck, nous sommes des protestants, des luthériens. On ne profite jamais de quoi que ce soit, on ne fait jamais payer plus qu'il ne faut. On se fait un honneur d'être de simples artisans. C'est religieux, chez nous.

Il est très dur de faire profession du design ?

Tous les jeunes gens d'aujourd'hui veulent faire ce métier, mais combien de designers dans le monde en vivent ? En 2009, dix en vivent bien, cent correctement, et pour les autres, c'est la galère... Le milieu reste dominé par les stars du genre, même si les éditeurs aimeraient que ça bouge.

En fait, on va sans doute assister à une nucléarisation des activités. Notre agence Ubik y encourage, puisque la seule société qui permette cette évolution, mydeco.com – basée en Angleterre –, nous appartient en partie. Elle permet aux gens d'entrer en contact avec de jeunes créateurs qui ont mis leurs modèles en souscription.

J'essaie de faire exploser le système avec ce genre de démarche... Et, en même temps, ne rêvons pas : très peu de gens savent faire des choses qui fonctionnent. Par exemple, la chaise sur laquelle vous êtes assis – la Victoria Ghost, éditée par Kartell –, qui doit sûrement être numéro un mondial, a demandé cinq années de développement ! Ce sont des aventures de haute technologie et d'ingénierie. Il faut avoir la vision, avoir le concept, puis savoir le dessiner, savoir le développer, et là, il faut s'accrocher ! On peut dire ce qu'on veut de nous, mais on est des travailleurs !

Avez-vous hérité cette passion de l'ingénierie de votre père ?

C'est mon seul héritage ! Hélas, les usines d'aviation de mon père ont été laminées à l'après-guerre par l'industrie américaine, comme presque toute l'industrie aéronautique. Mais j'ai hérité de son goût pour l'élégance, la beauté du travail de l'ingénieur, ce qu'on appelle « l'esprit français ».

Car il n'y a quasiment que nous dans le monde à avoir une telle volonté de toujours bien faire, dans le moindre détail. On va y revenir de plus en plus, d'ailleurs, à cette ingénierie de haut vol, pour des raisons écologiques notamment. J'ai par exemple conçu un bateau de 120 mètres de long dont la coque est totalement innovante, parce qu'elle provoque moins de vagues et permet une consommation de carburant moins importante.

“Je ne me considère pas comme intelligent.
Je suis très bon pour comprendre
les signes inconscients d'une société,
comprendre où ça va et pourquoi..”

Comment parvenez-vous à passer ainsi d'ustensiles de cuisine à ces bateaux de 120 mètres ?

Cette question nous fait rire, avec ma femme, car on a un mode de vie particulier : des moines ! On ne sort pas, on n'est jamais nulle part, ou alors en transit. On ne va pas au cinéma, on ne regarde pas la télé, on ne lit pas les journaux, on ne fréquente pas les cocktails. On n'est au courant de rien et on ne connaît personne...

On est soit dans un avion, soit dans une petite cabane au milieu de la boue, de l'eau, parmi les pêcheurs, comme à Burano, dans la lagune de Venise. Là, on travaille à deux, dans une pièce avec un grand lit – qui nous sert beaucoup, c'est important pour la création ! – et deux tables.

Je dessine sept heures par jour. Elle organise et m'aide de plus en plus dans la création, surtout pour les vêtements... Je ne me considère pas comme étant intelligent. Ma fille dit que son père est un « autiste moderne ».

Je suis déconnecté des choses réelles parce que je ne peux rien apprendre. En revanche, je sais cultiver mon « magma » : je suis tout le temps en train de faire des corrélations, de classer. Je suis un spécialiste de l'organisation aux rayons X.

En fait, je suis très bon pour comprendre les signes inconscients d'une société, comprendre où ça va et pourquoi. Je n'en fais rien de particulier, je ne suis ni politologue, ni sociologue, ni philosophe. Mais ça me permet de stocker des bouts d'intelligence plus ou moins cuits, plus ou moins en phase de polissage final.

Quand ce « magma » donne-t-il forme à un objet ?

A peine me passe-t-on une commande que c'est fait ! Parce que ça fait quarante ans que j'y pense ! Je suis le rapide le plus lent du monde. Je dessine une chaise en moins de cinq minutes mais ça fait quarante ans que je pense aux chaises... Aux chaises et à tout ce qui nous entoure.

Sans oublier l'amour, ma grande passion, ma grande question : comment mériter l'amour ? La femme avec laquelle je vis occupe 99 % de mon cerveau. Pour elle, je suis une sorte de Gatsby permanent, toujours en train de frimer, pour être le plus aimé...

Jean-Batiste Mondino pour Télérama

Et tout rentre dans votre grand magma créatif ?

Tout ça et bien plus. Ce qui m'intéresse, c'est nous : l'espèce animale et cette extraordinaire et romantique aventure.

Il y a quatre milliards d'années, nous étions une bactérie, puis nous sommes devenus un poisson, une grenouille, un singe, et maintenant un super-singe. Et nous sommes voués à disparaître dans quatre milliards d'années, quand le soleil va imploser. Cette histoire fermée comme un film, j'adore ça !

A la base, j'étais pessimiste – je suis russe. Je pensais à la vie de façon morbide. J'ai perdu ma morbidité le jour où j'ai compris la beauté de notre histoire. Pour moi, la beauté, c'est ça, le sujet ! Quête qui me permet de mettre la barre haut : j'étudie l'astrophysique en suivant les cours de Thibault Damour, la mathématique quantique, la biologie et l'imagerie cognitive électronique du cerveau, la grande clé aujourd'hui. Ce travail me donne des lignes qui m'inspirent, en terme d'éthique, de démocratie également.

La démocratisation du design, c'est fait ?

Oui. A l'époque où j'ai commencé, une chaise digne de ce nom valait 1 000 €. C'est cinq fois moins aujourd'hui. J'ai vraiment combattu pour monter la qualité, casser les prix, être accessible à tous.

Personne ne le voulait, mais chaque fois que je baissais le prix, j'améliorais aussi la qualité, et le produit se vendait mieux.

Donc les éditeurs étaient forcés de me suivre... Depuis, je n'ai cessé de militer pour voir émerger des produits justes, à la qualité juste et à la longévité juste.

“Soyons réalistes : être designer,
c'est pas une gloire ! Il est anormal
qu'une société donne autant d'importance
à des gens comme moi”

Vous avez pourtant tendance à dénigrer votre travail...

Par rigueur. Je suis très dur avec tout le monde et surtout avec moi-même. Si j'étais content de moi, j'aurais déjà tout arrêté. Je n'ai plus besoin de sous, j'ai une jolie jeune femme, on a une maison à la mer, je pourrais faire du bateau et continuer à rêvasser...

Malgré tout ce que la presse a pu dire, je ne suis pas mégalo. Soyons réalistes : être designer, c'est pas une gloire ! Il est anormal qu'une société donne autant d'importance à des gens comme moi qui n'ont quasiment aucune importance. Je fais juste bien mon métier.

Le design vous semble inutile ?

Il a pu être amusant, comme un nouveau petit confort sociétal, il y a vingt ans. Dans une période de « civilisation civilisée », comme on a pu l'entrevoir alors, pourquoi ne pas s'intéresser à une lampe ?

Mais là, aujourd'hui, face aux urgences... Chaque métier a son moment, et chaque moment a son métier. Aux jeunes qui veulent être designers, je dis que ce n'est pas le moment. Aujourd'hui, il faut partir au combat. Et s'ils travaillent bien, dans quinze-vingt ans, on pourra se réintéresser au design...

Partir au combat, c'est-à-dire ?

Ça veut dire être radical. Quand on est producteur d'idées et producteur de matière, comme je le suis, il faut réfléchir à comment refuser la matière.

On entre là dans le « process » écologique. C'est peut-être une tarte à la crème pour les cyniques, mais ça reste une urgence ! Depuis trois-quatre ans, on cherche des moyens d'action efficaces.

Dans une société matérialiste comme la nôtre, toute question amène une réponse matérielle, comme si on ne pouvait pas répondre à quelqu'un sans lui refourguer un produit ! Mais désormais nous avons de sérieuses pistes pour, enfin, ne plus passer par le schéma traditionnel de la matière. Le travail de designer doit être politique. En se demandant comment sauver de la matière, comment produire de l'énergie, comment changer l'esprit des gens, les dégoûter de l'achat de compensation du samedi après-midi...

Il faut aussi expliquer, alerter. Qui, à part moi, entendez-vous poser publiquement la question de l'après-plastique ? L'après-pétrole, ça, oui, mais l'après-plastique, qui arrivera dans trente ans ?

Or le plastique est partout ! On rétorque qu'il y a le recyclage ; mais le plastique recyclé ne sert à rien. D'autres affirment qu'il y a le bioplastique, mais transformer les champs de céréales en plastique vraiment nul ou en carburant pour nos 4x4, c'est un crime contre l'humanité !

Les grandes famines sont annoncées pour 2020-2022. Et nous, on va ratiboiser deux tiers de la Terre et des forêts pour cultiver des choses que les gens ne peuvent pas manger ?

“Je prépare l'ingénierie de l'astroport
des vols galactiques de Virgin.
Les premiers vols sont pour 2012.
Je m'occupe aussi de l'intérieur des fusées”

Sur quoi travaillez-vous, actuellement ?

Des tas de choses.

  • On vient de finir l'éolienne individuelle. Le plus petit modèle, qui produit environ 1,5 kW, va coûter environ 500 euros. Il suffit de l'installer sur le toit, elle est munie d'un boîtier relié au compteur d'énergie du foyer.
  • On continue à travailler sur des capteurs solaires, une voiture électrique aussi.
  • Et deux chantiers navals, l'un dédié au solaire et à l'hydrogène, l'autre à la construction de bateaux de 2 à 70 mètres de long.
  • Je viens aussi de finaliser le projet Démocratique architecture, en Slovénie : des maisons préfabriquées écologiques développées avec de hautes technologies, qui ne coûtent vraiment pas cher. Et j'ai dessiné les quarante-cinq plans seul avec mon crayon, je ne travaille même pas sur ordinateur.
  • Sans oublier que je prépare l'ingénierie de l'astroport des vols galactiques de Virgin. Les premiers vols sont pour 2012. Je m'occupe aussi de l'intérieur des fusées.

Comment vivez-vous la dématérialisation des objets ?

Je ne suis pas un homme de l'objet, mais du concept. Cette dématérialisation, je la prône depuis trente ans !

Nous sommes la seule espèce animale qui contrôle la qualité de sa vitesse d'évolution. Or on refuse de comprendre nos mutations.

Si on prenait conscience de la beauté et de l'intelligence de l'homme mutant, tout s'éclaircirait.

Pourquoi ne pas accepter ainsi notre entrée dans le bionisme, le mélange du corps et des composants - majoritairement la puce -, mélange qui va nous aider à maintenir notre vitesse d'évolution.

Notre société a oublié le scénario de base : d'où elle vient, où elle va. Elle a oublié que notre civilisation est fondée sur l'idée de progrès. Que l'homme est censé être de plus en plus intelligent, et devenir meilleur.

Ces valeurs ne sont pas nouvelles, ce sont celles de la chrétienté comme de toutes les autres formes de civilisation.

Mais nous sommes tellement perdus, avides, que nous oublions que nous sommes des animaux grégaires, là pour partager. C'est une condition absolue à notre survie.

Propos recueillis par Fabienne Pascaud et Emmanuel Tellier
Télérama n° 3119

Le 25 octobre 2009 à 15h00
Réagissez 21 réactions

Tags : Special design design Philippe Starck entretien

VOS REACTIONS (21 commentaires)

PAT THE ROCK - le 29/10/2009 à 17h29
STEVEMAC: autant pour moi!! salutations!! rock off!!!!!!!!!!!!

4 internautes sur 4 ont trouvé cet avis intéressant.

stevemac - le 29/10/2009 à 17h13
Bien parler Pat The Rock mais je ne suis pas dans la mouv’ j'ai 52 ans et Starck je m'en bas l'œil ce n'est pas une réaction positive sur un people qui va faire de quelqu'un un Fan ou je ne s'ai quel beauf et je suis tout d'accord sur la fin de votre texte 16h34
trés cordialement

3 internautes sur 6 ont trouvé cet avis intéressant.

stevemac - le 29/10/2009 à 16h58
Soit De Vielg !!! lire des livres est une chose les comprendre une autre ...  et c'est bien là que je rejoint Appas dans sa réaction de 10h27
Pour les fautes cela ne regarde que moi et surtout le log "Naturrally speaking" et je n'est pas l'intention de me faire formaté par qui que ce soit dans ce jugement ...
Quand on sait d'où l'on vient, on sait où l'on va ....
Si quelquefois tu te sent petit ,inutile, démoralisé ou dépressif, n’oublie jamais que tu as était un jour le plus rapide et le meilleur spermatozoïde de la bande c'est toi le grand gagnant ...
je m'en va lire d'autres bon interview du style Télérama ( waf waf ..)
car ma crémière me dit n'oublie jamais qu'au plus haut trône du monde tu est assis que sur ton cul ...
alors ne s'obstine pas au dialogue de sourd ....
good good à Fabienne Pascaud et Emmanuel Tellier pour votre dossier .

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PAT THE ROCK - le 29/10/2009 à 16h34
je fais aussi quelques faute d'orthographe et ne suis pas inculte pour autant:mais ce Steve mac donne bien l'image et se place en porte parole de la mouvance Starck et autres designer frime :je le redis encore et encore perso,je trouve que son univers est trop froid,trop superficiel. mais cela plait énormément a la jeune ou moins jeune mouvance bobo et intello branchouille arrogant qui pète plus haute que leurs petit cul.
je vais me faire assassiner ,mais je m'en tape :Philippe Starck ou jean nouvel même orientation: pour un parisianisme snob,pour un paris élitiste et branchouille friqué ,pour un paris ,qui ne sera plus un paris avec ses boutiques de designer,cette architecture froide et fascisante:non ,je ne veux pas de tout cela.
moi même,a une époque j'ai aimé ce qui était branché ,dans la mouvance ............mais c'était dans les années 80 ,le problème aujourd'hui c'est que ce ne sont plus quelques endroits qui est branché c'est 80 pour cent de paris qui est branchouille avec ces boutiques qui vendent de tout et n'importe quoi ces galeries de pseudo peintre a deux balles qui foisonnent aux Abbesses et alentour ou du coté du marais: bref beaucoup de vent et de futilités pour pas grand chose.

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La mouche du Coche - le 29/10/2009 à 14h08 
@ Stevemac,
.. et j'ajouterais que l'impressionnant nombre de fautes d'orthographe et de grammaire de votre commentaire trahit le fait qu'à votre prétention, vous cumulez une propre inculture qui rejoint celle du maître et vous accorde à lui.

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La mouche du Coche - le 29/10/2009 à 14h01 
@ stevemac,
Mais qu'en savez-vous que nous ne connaissons pas Starck parfaitement ?
Je vous rappelle que dans mon premier commentaire je précisais que Starck se vante dans ses livres de faire un design "acculturé" donc méprisant. Je les ais donc lu et pas vous.
Je vous trouve extrêmement arrogant. Vous imaginez que les gens qui ne sont pas sont pas d'accord avec vous sont forcément des imbéciles parlant de ce qu'ils ne connaissent pas. Vous allez bien avec l'idée que je me fais des gens qui aime ce designer.

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.stevemac - le 29/10/2009 à 09h25
Bravo Télérama pour votre article
Je constate comme à l'habitude que ceux qui n'aiment pas Starck donne des critiques sur celui-ci sans connaitre un dixième de ce qu'il est vraiment et de ce qu'est le monde du design .
lire un article sur une personne que l'on aime pas pour écrire du torchon qui n'a pas de sens avec le sujet est assez paradoxal !!!! je constate que les cervelles inoccupées sont de plus en plus nombreux dans notre pays
Ma crémière disait au sujet de Starck que l'avantage d'être intelligent c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile et dire n'importe quoi ,alors que l'inverse est totalement impossible
Quand à APPAS bien parlé pour la brosse à dent.
Merci Mr STARCK pour avoir bousculer le design et décoincé du Q tous ces designer qui ce prennent pour ce qu'il ne sont pas ,ne changé rien .

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rednekk - le 27/10/2009 à 20h54
Voici un article écrit par un de mes potes à l'école : http://lettres.lecolededesign.com/2009/03/06/design-polem...

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rednekk - le 27/10/2009 à 20h42
Ce qui est bien dommage au final c'est plutôt que d'une, les médias ne s'occupent qu'à relayer les activités de ce genre de coqueluche à la population, et que deux, cela lui fait profit puisque les gens ne sont pas assez curieux pour aller voir ce qu'il y a au delà. Le mieux, c'est peut être de l'ignorer...

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rednekk - le 27/10/2009 à 20h40
Je suis étudiant en école de design et avec quelques amis nous suivons de temps en temps la masturbation collective starkienne. Philippe Starck n'est pas, comme on pourrai le croire un idiot, et il sait bien rebondir.
Ce qui me gêne au premier abord, c'est qu'il est mis sur un pied d'estal comme ambassadeur du "Design". Et du coup, il en fait ce qu'il en veut, et le commun des mortels qui achète ses merdes rotomoulées avalent ça goulument et joyeusement. Et pour forger sa crédibilité, il sait bien jouer le philosophe, et il n'hésite pas à citer des grand noms du design, pour qui l'œuvre qu'était un de leurs objet, était bourrée de réflexion. Tout ca alors qu'Ettore Sottsass est récemment décédé dans l'ombre de la culture médiatique...
Mais au final, sur quoi Starck s'assied-t-il quand il dit que le design est inutile ? Que rare sont les designers qui "vivent" de leur travail ? (Parce que personnellement, je ne compte pas être designer pour gagner de l'argent, j'espère vivre correctement, mais surtout vivre mon métier) Eh bien je pense qu'il s'assoit sur ce qu'il entretient, ce design froid et facile, qu'il défend extrêmement bien avec ses capacités d'orateur, mieux qu'il ne fait son travail surement. Des milliers de gens, pas comme lui, dans des centaines de domaines différents vivent leur travail de designer et sont bien plus occupés à travailler pour une solution et donner un sens à objet, qu'à faire des plateaux télés.

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PAT THE ROCK - le 27/10/2009 à 18h11
APPAS, il l'aime son Philippe Starck,oh! mon dieu comme il l'aime son grand designer chouchou; il lui fait tourner la tète son Philou de Starcky : APPAS pète un tout petit coup, et tu verras ta vision sur cette putain de vie matérielle sera un peu moins figé et étriqué. bonne soirée!!

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La mouche du Coche - le 27/10/2009 à 17h57
@ Servadio,
N'embêtez pas le maître avec vos mesquines histoires d'argent. Vous allez le déconcentrer.

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Servadio - le 27/10/2009 à 14h14
De bien beaux discours... Mais j'aurais aimé qu'on interroge M. Starck sur les 57.408 euros reçus pour la "conception" du logo de la présidence française de l'Union Européenne après une procédure d'attribution que la Cour des Comptes juge pour le moins curieuse (cf. entre autres http://www.lesechos.fr/info/france/300385523.htm)...
Mais il est vrai que l'argent même public n'a pas d'odeur...

3 internautes sur 8 ont trouvé cet avis intéressant.

La mouche du Coche - le 26/10/2009 à 12h06
Appas, je vous sens complètement lobotomisé par la pensée du maître mais ce n'est pas grave, je vais vous aider.
Pour commencer, essayez de vous demander dans quelle mesure ses objets sont les exactes contraires de son discours. Est-ce que vous y arrivez ?
cordialement

3 internautes sur 6 ont trouvé cet avis intéressant.

 

Appas - le 26/10/2009 à 10h32
femme aimée, de sa fille qui l'est tout autant, de sa famille, de jeunes collaborateurs, ce qui est réconfortant en ces temps de JE sarkozyens.

 

3 internautes sur 6 ont trouvé cet avis intéressant.

Appas - le 26/10/2009 à 09h10
Chère Mouche du coche avant de parler il faut connaitre, votre brosse à dent est-elle en bois ? Il travaille de nombreux matériaux et cela ne m'étonne qu'à moitié que vous n'ayez pas ça chez vous... il faut avoir du goût...

Plus sérieusement quand un créateur – qui a une immense culture à présent – essaie d'embellir notre quotidien il faut au moins avoir un minimum de respect, moi j'ai aussi de l'admiration. Merci Mr Starck.

5 internautes sur 7 ont trouvé cet avis intéressant.

pleroma - le 25/10/2009 à 19h25
L'interview est super! PS est un grand bavard, non? Ce qu'il dit mérite réflexion, il y a de bonnes choses a retenir. Je n'ai lu que des critiques de son design, sur un ton un peu aigri d'ailleurs, qui n'ont pas de rapport avec l'interview...Je ne peux pas me permettre de ''Starckiser'' mon intérieur, mais je ne refuserai pas quelques jet-Starck si on me les offrait...

9 internautes sur 13 ont trouvé cet avis intéressant.

PAT THE ROCK - le 25/10/2009 à 18h31
c'est forcément génial Philippe Starck c'est l'apôtre du designer bobo.

RIEN A FAIRE DU DISIGNE DE STARCK. c'est moche et froid :perso je préfère le bois ,oui le bois vive les matériaux noble et non le plastique poubelle.

8 internautes sur 24 ont trouvé cet avis intéressant.

La mouche du Coche - le 25/10/2009 à 16h49

Ph Starck est l'apôtre d'un design international "sans culture" comme il l'a écrit lui-même dans ses livres. Ses matériaux sont le plastique issu du pétrole. Qui a ça chez soi à part les journalistes ?

6 internautes sur 20 ont trouvé cet avis intéressant.

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26/10/2009

e-Learning Magazine Sept,2009 - Things That Can't Be Taught - What Can Be Taught

Things That Can't Be Taught


By Roger C. Schank

July 17, 2009

Roger C. Schank

Most people would agree that personality cannot be changed. Children are born with distinct personalities. Mothers often compare their children by saying, "They even behaved differently in the womb!" One child is aggressive while the other is contemplative. One is constantly talking while the other hardly says a word.

The study of personality falls into the realm of psychology, although it's difficult to be very scientific about such things. In psychology, there are five major traits, known as the "Big Five"—openness, conscientiousness, extraversion, agreeableness, and neuroticism—though most individuals fall somewhere along a continuum, rather than at the extreme ends, of these characteristics.

My point here is to address an issue in education and training that's not well understood: It's not possible to teach or train individuals to do things that are not in line with their personalities. This matters because much of what we try to teach in school and train in the real world is really an attempt to alter personality.

Roger C. Schank quote For almost 25 years, I've been building what are now called e-learning systems. One of my least favorite subjects, which comes up frequently, is integrity and compliance. I'm often asked to work on this subject, and usually what's being asked is impossible.

Most e-learning providers simply do what they're asked, without pointing out—if they even know—that what the client wants won't work. Some things cannot be taught. Unfortunately, as my mother would have attested if she were still around, I was born honest to a fault. I cannot build an e-learning system that I know won't work, any more than I was able to keep myself, as a child, from becoming hysterical if my mother walked out of a store and forgot to pay.

Years later I'm still hysterical about fraudulent e-learning, namely those programs that claim to teach subjects how to alter their personality traits. Of course, they don't claim that, but that's what they're doing nonetheless.

Training People to Have Integrity
Recently I was presented an opportunity to teach integrity and compliance to the employees of a large company that bids on RFPs. Bidding is part of a legal process and the company wanted its employees to stay within the guidelines.

Not surprisingly, the guidelines included an array of rules spelled out in a complex document—typically a signed legal contract for potential bidders. One would have to read the contract to know those rules. The company wanted its employees to be trained to carefully read the contract.

Its solution was to put the employees into fictitious situations, such as: Sheila has not read the contract, and unaware, she violates a rule she didn't know existed. In turn this, failure to properly read the contract creates serious problems for the company. (Much of e-learning is presented in this manner.)

Here's another example:

You're the manager of a large project, which needs to finish on time and is over budget. Do you:

a. steal money
b. lie about the time you have spent
c. tell the company they can keep their damn project
d. carefully explain to your superior the problems that exist and let him decide.

Can people actually learn from stuff like this? Of course not, but everyone feels better after it's produced. And if this stuff makes the client happy, then build more of it, by all means.

But, if you want to address real issues, we need to discuss personality and how it relates to e-learning.

Picking the Right Answer
I have long insisted that learning has to be experientially-based. Twenty years after I proposed building complex social simulators, the e-learning community has interpreted this as telling people they're in a situation that they may or may not relate to instead of actually putting them in a realistic simulation. The reason for this always comes back to money, with something getting lost in translation.

Suppose I ask you to image yourself as a major league baseball player.

Your team is down by one run with one out in the bottom of the ninth with the bases loaded. What would you do on the first pitch?

a. Take the first pitch,
b. Look for a fast ball,
c. etc.

The problem with this scenario is that there is a right answer, but it depends on many variables. Do you know this pitcher's habits? How have you been hitting today? How fast is the runner on third? Pretending that we can abstract a situation with a simple description and then suggest there is a right answer is absurd. But more importantly, if you've never actually been in that situation—if you've never played baseball—your comprehension of the unmentioned details is likely to be zero. Attempting to teach anything through short situational descriptions followed by multiple choice answers is just dumb.

Why then do e-learning companies continue to build these types of courses? Answer: Because the client wants them to.

What does this have to do with personality traits? Well, I play baseball and my response in that situation would depend on my personality in many ways. It would also depend on making an accurate assessment of my own abilities. What it wouldn't depend upon is deep thought.

Professional athletes do not owe their success to superior cognitive abilities. What they do have is superior physical abilities, and they rely on gut reactions for quick decision-making instead of thinking. They do what they "know." Coaches may try like crazy to get them to think first, but you can easily spot the 20-year veteran player getting chewed out by his coach in the dugout after being asked, "What were you thinking?" Nothing. He wasn't thinking. Correct action is rarely about thought, especially when there is little time to think.

Sliding Scale
How do we teach people to do the right thing especially when the right thing is not in line with their personality?

How do we teach nurturance, neediness, aggression, extroversion, or orderliness? I hope if you've read this far you realize that we can't. People are born with these characteristics—they're not learned. The degree to which we exhibit these traits defines our innate personalities. We need to revise the question into one we can answer.

You'll never teach someone who is fundamentally dishonest to be very honest or vice versa. You'll never teach someone who is very aggressive to be passive. What you can do is make people aware of the consequences of their actions and hope they slide over, at least incrementally, on the personality scale to adjust the attribute you want to change.

How does this help your client? You can suggest hiring people to do jobs that fit their personalities. Hire hostesses who are really nice people and who are really happy to see anyone. Hire chief executives who really like making tough decisions in the face of strong opposition.

Unfortunately this article is not about hiring—it's about training.

Someone who hates details is not a good candidate for being taught how to scrutinize contracts. Someone who loves details is not a great trainee for sales. Being people-oriented is a characteristic that rarely goes hand-in-hand with being detail-oriented. It's not uncommon for companies to deal with the arduous task of training sales people to pay more attention. Telling a client to hire someone else is difficult, since detail-oriented people-persons simply don't exist. It may be a hard pill for HR to swallow, but accountants don't usually relish selling. What to do?

This is where training is needed, but not training in the traditional sense. We need to think about how the mind works, specifically how the unconscious mind learns to make decisions.

Don't Try to Change Me
If you have a strong character trait, you've probably come to grips with its up sides and down sides. Take honesty for example. People appreciate honestly, but not when they want to know if they look like they've put on a few pounds. People dislike dishonesty, unless you're taking clients to a restaurant that they think is impressive (but that you secretly hate), while schmoozing them into closing a business deal. We have mixed feelings about honesty, as we do about most personality characteristics. We like friendly people, but we dislike overly friendly people. As teenagers we often try to be all things to all people, but soon realize we simply have to be ourselves and seek out work and friends that suit us.

Personalities are not conscious. We don't choose which traits to have, and we may not even be aware of how others perceive us. We do what we feel comfortable doing, and we push on... until we meet integrity and compliance officers.

They tell us to read every detail of a contract to make sure we are in compliance. Those who are detail-oriented, fearful of making errors, introverted, and sensitive do it without question, whereas those who are gregarious, confident, and aggressive figure they can get by without it. What's an integrity and compliance officer to do?

Here's what not to do:

  1. Don't try and tell people who act naturally one way to act differently.
  2. Don't make an example of the idiot who did it wrong: "See how dumb that guy was? And look what trouble he got into!"
  3. Don't lecture on the benefits of behaving the way the company wants its employees to behave.
  4. Don't write a manual with correct behavior that no one will read.
  5. Don't build an e-learning course with multiple choice answers, one of which is "the right thing to do."

The mind is organized around experiences. We remember our experiences and index them so that we can find them later. No one knows quite how this process works, but cognitive scientists have some ideas. You can't find an experience that was indexed wrong, for example.

Correct indexing involves figuring out the goal related to an experience and the conditions that allowed that goal to be achieved or not. We don't do this consciously. We learn by doing, that is, we learn from experience and from thinking about those experiences. When we have understood our experiences well enough we can (unconsciously) index them, and when we need to draw upon those experiences, we know where to find them. (This is what I call being reminded.) Experiences get labeled when we think about them and not otherwise.

So the real question for an integrity and compliance officer is, "How can we get people to think about integrity and compliance issues?" This thinking needs be done over time in a complex way and voluntarily.

How might we do that?

About the Author
Roger C. Schank is one of the world's leading researchers in AI, learning theory, cognitive science, and the building of virtual learning environments. He is President and CEO of Socratic Arts, a company whose goal is to design and implement low-cost story-based learning by doing curricula in schools, universities, and corporations.

From: Joan Vinall-Cox
(email)
JNthWEB.ca Consultant & Sessional at University of Toronto at Mississauga
Creating Jobs that Fit
Date: 09/03/2009 12:33:08

From the other side of the picture - creating jobs to fit the people's skills.
From http://autismaspergerssyndrome.suite101.com/article.cfm/welcoming_autistic_workers_at_specialisterne
"Many people with autistic spectrum conditions struggle to succeed in the workplace, even if they are intelligent and skilled. The difficulties with social interaction that are common in autism and Aspergers Syndrome can make working in a typical group environment highly stressful for an autistic person, and their social awkwardness or unusual mannerisms often mean that they are negatively prejudged by potential employers before they can prove themselves.
On the other hand, it has often been pointed out by a number of autism researchers and experts, such as Simon Baron-Cohen and Tony Attwood, that people on the autistic spectrum often have enhanced abilities in areas such as logic, maintaining intense focus and concentration, understanding the rules and behavior of systems, visual memory, and attention to small details. It is traits like these that Sonne seeks to tap into."

From: Ken Allan
(email)
The Correpondence School New Zealand
The Whole Picture
Date: 07/26/2009 10:36:43

Kia ora e Roger!
While I agree in part with your post statement, I believe it is not the whole story. Personality is not the only reason why some things are difficult to teach. As well, my feeling is that personality is not the most important factor when it comes to learning difficulties either. There are many more reasons for such difficulties and it would be inappropriate to attribute all or even most problems associated with this to personality.
While morality and ethics appear to be cornerstones for behaviour, it's the interpretation of those qualities in the context of the environment of those who uphold them that has the most bearing. Within what may be regarded as a 'criminal organisation', despite the apparent lack of morality or ethics it is often found that these do exist within the organisation and are adhered to - sometimes on pain of death.

From: Peter J. Fadde
(email)
Southern Illinois University
Training of Intuition?
Date: 07/21/2009 05:15:24

Great commentary on "training the un-trainable". But I think we can expand our idea of what is trainable -- in particular aspects of expert performance that appear to be intuitive but are actually highly developed and automated cognitive processes. In baseball, research shows that expert batters pick up cues in the pitcher's motion and early ball flight that allow them to identify the type of pitch and predict it's location. The expert batters typically cannot articulate their pitch recognition process, but it is measurable and also trainable. Indeed, it's possible to train the pitch recognition skills that differentiate expert batters in an eLearning environment, separate from psychomotor skill execution [see research on my website: http://web.coehs.siu.edu/units/ci/faculty/pfadde/]. I wonder if similar approaches can be used to train "intuition" in something like ethical behavior. We may not be able to change people's basic honesty, but if we determine that recognizing ethical dilemmas(as opposed to knowing the right answer in a presented dilemma) differentiates highly ethical performers, then that is perhaps a cognitive skill that we can train.

 

What Can Be Taught: Part I

http://elearnmag.org/subpage.cfm?section=opinion&arti...
http://elearnmag.org/subpage.cfm?section=opinion&arti...
http://elearnmag.org/subpage.cfm?section=opinion&arti...

By Roger C. Schank

September 16, 2009

Roger C. Schank

Not everything we would like to teach can be taught. Similarly, not everything we would like to learn can be learned, especially if we are taking the wrong approach to learning. In a previous column, I discussed things that can't be taught. Here I discuss what can be taught.

In this two-part article, I discuss the kinds of thing we can learn. I consider how we can best approach learning by listing 16 types of learning. There may be more, but those 16 will at least cover enough ground to describe how human learning looks. The types of learning are divided into four groups: 1) conscious processes, which I will cover here in Part I, 2) subconscious processes, 3) analytic processes, and 4) mixed processes (nos. 2, 3, and 4 are covered in Part II).

Notice first that all the types of learning are types of processes. All processes require practice in order to master them. You cannot master a process without practicing it again and again. Feedback and coaching help.

One problem in such a discussion is that we are used to, (because we went to school) thinking about what needs to be learned in terms of subjects: literature, algebra, biology, political science, and so on. We think this way because school was originally organized by academics who specialized in these subject areas. They set up the lower schools up on the basis of their areas of expertise.

When I was working in AI, I began to realize that what I needed to teach the computer to do in order for it be smart was a far cry from what people thought it needed to be taught.

People assume we needed to tell the computer facts about the world-similar to the kinds of information we typically believe children should learn in school-and that these facts would make the machine smart. But what computers lack is intelligent capabilities, not information.

It's simple enough to fill a machine with information, but when you're done, the machine is only able to tell you what you told it. If that were a child, we'd say he had brain damage.

Intelligence and the learning required to create useful knowledge are capabilities. If we wish to teach people, it's important to ask what capabilities we want them to have when we are done-not what we want them to know.

Conscious Processes
1. Prediction: Making a prediction about the outcome of actions.
Making a prediction is a kind of experiential learning about everyday behavior in its most common form. It includes learning about how to travel, eat, and get a date. In its complex form, it is how one learns to be a battlefield commander or a horse race handicapper. One learns how to make predictions through experience by trial and error.

Roger C. Schank

The cognitive issue is building up a large case base and indexing it according to expectation failures as described in Dynamic Memory.

We learn when predications fail. When they succeed, we fail to care about them because most of the predictions we make are uninteresting: "I predict the room I just left will look the same when I return."

Learning to predict what will happen next requires repeated practice in each domain of knowledge. There is some transfer across domains, but not that much. (Learning to buy an airplane ticket is somewhat related paying the bill in a restaurant, but not that much. You might use a credit card in each, for example.)

2. Judgment: Making an objective judgment.
There are two forms of judgments, both involving decisions based upon data.

In the first, there is no right answer, such as deciding if you prefer Baskin Robbins or Ben & Jerry's ice cream. We make judgments and record them for use later. We find ways to express our judgments: "Ben & Jerry's is too sweet," for example. We learn what we like by trying things out. A sommelier learns about wine by drinking it and recording his reactions and thoughts so he can compare his notes about one wine to a different wine later on.

The second form is reasoning based on evidence. Judges learn in this way, as do psychiatrists and businesspeople. They collect evidence, form a judgment, and later they may get to see if their judgment is correct. When asked, they can state clear reasons why they decided the way they did. The sommelier can give reasons as well, but the evidence for taste is not really all that objective. (Of course, the evidence may be found after the judgment is made. People are not always entirely rational.)

To learn to make objective judgments, one needs constant feedback either from a teacher, or colleague, or from reality. One needs to think about what was decided and why. People who are good at this are good at it because they have analyzed their successes and failures and can articulate their reasoning. Learning requires repeated practice.

3. Modeling: Building a conscious model of a process.
We need to learn how things work. A citizen knows, presumably, how the electoral process works. Someone looking for venture capital should know how fundraising works.

Processes need to be learned for people to effectively participate in them and propose changes to them. Building a conscious model of a process matters a great deal if you want to make the process work for you. If you want to get into college, you need to understand the application and admittance process. This cannot be learned from experience in a serious way because an college applicant does not actually experience the entire process. Having it explained may not work that well either because hearing an oral explanation does not create a complete understanding of a process. Designing it, modifying it, and participating in simulations of it work much better as learning methods.

4. Experimentation: Experimentation and re-planning based on success and failure.
This is probably the most important learning process we engage in while living our lives. We make life decisions and we need to know when we need to change something.

There are big decisions, like getting married or deciding how to raise a child or whether to change jobs, and little decisions, such as changing your eating or sleeping habits.

We make decisions on the basis of what has worked before and what has failed to work. But we tend to make life decisions without much knowledge. We don't know how our bodies work all that well, and we don't really know how the world works or what it has in store for us.

Thinking about these issues and learning from failure is a pressing need all through life. Learning to analyze what has worked what has not and why is part of living a rational life. These things are learned by living and talking about our experiences-hearing stories from others' as well as hearing our own stories as we construct them-thus creating a database of stories that we can rely upon later.

We can learn about life through reading, watching movies, and other media, too. We like stories in all these forms precisely because they focus on life issues. Most conversation depends upon story exchange. The more emotional a story is, the more likely it is to be remembered. The cognitive tasks are story creation, comparison, indexing, and modification.

5. Describing: Creating and using conscious descriptions of situations to identify faults to be fixed.
When problems exist in any situation we need to be able to describe and analyze those problems. We need to be able to describe them in order to get help from people who may know more about the situation than we do. We learn to focus on critical issues.

In order to do this, we also need to be able to analyze these situations to see what was supposed to happen and why it isn't happening. Consultants who fix failing businesses do this sort of thing all the time, as do doctors when consulting on difficult cases. Learning to create a careful description of a situation is a skill which only be learned through practice.

6. Managing: Managing operations using a model of processes and handling real time issues; case based planning.
There is a big difference between learning how a process works and managing it. As we gain more responsibility, we tend to have to learn to manage the processes that we are part of. We may become managers of groups we belong to or we may want to start up our own processes. Either way we need to not only know why the process worked the way it did when we arrive, we also need to know how it improve the process. This means building up a series of cases (indexed in terms of their role in the process) about faults in a process and known (or invented) solutions to rely upon when suggesting changes. The cognitive strategy here is called case-based planning.

Part II
In Part II of this article, I continue discussing the 16 types of learning by looking at the three remaining processes: subconscious, 3) analytic, and 4) mixed processes.

About the Author
Roger C. Schank is one of the world's leading researchers in AI, learning theory, cognitive science, and the building of virtual learning environments. He is President and CEO of Socratic Arts, a company whose goal is to design and implement low-cost story-based learning by doing curricula in schools, universities, and corporations.

 

 

 

What Can Be Taught: Part II

By Roger C. Schank

September 17, 2009

Roger C. Schank

In a previous column, ("Things That Can't Be Taught"), I opened up the idea that there are some things that can't be taught, even though some e-learning tries to teach them. Then, in Part I of this article, I looked instead at things that can be taught and began outlining the different ways through which we learn them, which can be categorized into the processes that inform them: conscious processes, subconscious processes, analytic processes, and mixed processes.

In Part I, I wrote about learning through conscious processes. Here, I will look at the other three.

Subconscious Processes
1. Step-by-step: Learning to execute a step-by-step subconscious process .
Most of what we know how to do we practice on a daily basis. We may have consciously learned each step initially, but over time and with practice, we begin to do certain things mindlessly.

For example, we can talk and drive a car at the same time. Driving is more difficult while talking on the phone because we have a tendency to look around and change our gaze unintentionally while talking on the phone, hence distracting us from the road. When we ride a bicycle or sign our name, we are tapping into a subconscious process. Speaking and understanding our native language uses a subconscious process. When we watch a sporting event, we use a subconscious process. We react quickly and easily without knowing the details of what we're doing or how we're doing it.

When we try to consciously modify such processes, by telling ourselves to listen more carefully or watch the ball more intently before swinging, for example, we often cannot actually change the behavior.

We learn by doing in the beginning. Once we have fixed ways of behaving, we typically stop learning. To gain a subconscious process, one simply has to do the thing all the time, and it gradually improves. There's no substitute or shortcut.

2. Artistry: Improving an artistic (no defined rules) judgment.
There are no rights and wrongs in what we like, but there is general agreement about what makes a work of art great. The factors to be considered are not necessarily conscious, although for experts they typically are.

In these more subjective and subconscious areas of life and learning, it is more a matter of trying to understand what feels right than to understand why it feels right. There is a difference between being someone who can make an artistic judgment and being an art expert. One might learn to notice things that one had failed to notice before if someone takes the time to point them out. Learning to make artistic judgments is about learning to notice and appreciate one's concept of beauty, which changes when one's focus changes.

Practice is a key idea here as is the assembling of a case base to use as a comparison set. Nevertheless the comparison set is not usually conscious. One can like something because it is pleasing without realizing (or caring about) why it is pleasing.

3. Values: Making a value judgment.
Values are another subconscious idea. We don't necessarily know the values we have, and we haven't necessarily learned them consciously. We should value human life over property, but whether we do or not we only find out if the situation arises. Perhaps husbands should value helping their wives over watching football, but that doesn't mean they will.

It's tempting to try and teach values, but values are acquired so early in life and in so many subtle ways that nobody over the age of 10 is likely to be much affected by someone else tells them they should or shouldn't value.

In important areas of life, on the job and in child-rearing, for example, our values come into play. If a parent believes that nurturing her child's self confidence is of greater value than correcting his mispronunciations, she will soon find that her child speaks unintelligibly or unintelligently to others. The consequences of our values manifest themselves every time we make a value-based decision.

Nevertheless we do need to learn to make value-based judgments, and it requires that we know what our values are. Confronting a person with the rationality of the value system they have unconsciously adopted can help them change, but it isn't easy.

Analytic Processes
1. Diagnosis: Making a diagnosis of a complex situation by identifying relevant factors and seeking causal explanations.
Diagnosis is a very important skill and one that needs to be learned both in principle and in each domain of knowledge separately. Diagnosing heart disease isn't a different process in principle from diagnosing a faulty spark plug. Nevertheless a specialist is the best person to make the diagnosis in each case. Why? Diagnosis is both a matter of reasoning from evidence and understanding what to look for to gather evidence. Given all the evidence, it is easy to make a diagnosis in an area of knowledge you don't know very well. So, the gathering of the evidence is the most important part. Crime analysts and gardeners diagnose frequently, too. They all reason from evidence. They know what constitutes important evidence.

Analytic processes involve attention to details that enable the forming of hypotheses that can be tested by a variety of methods. These three pieces—determining evidence, forming hypotheses, and testing hypotheses—is commonly referred to as the scientific method.

When science is taught, teachers often dwell on the facts of science rather than the process. Diagnosis is about the process. But the process isn't of much use without domain knowledge.

Domain knowledge is often about causality. Experts know what causes an engine to misfire so they know where to look to find a faulty part. Experts also know that an engine is misfiring in the first place. Determining the cause of something is the real issue in comprehension of any given domain.

We learn to diagnose and understand what causes what consciously. We can learn diagnosis by being taught to by an expert, but it needs to be taught as part of the process of diagnosis. If you have a goal, such as understanding what is broken or has gone awry, then it is much easier to acquire information that helps you pursue that goal than to acquire that same information without that goal.

To learn diagnostic skills, we need to practice on more and more complex cases within the area of knowledge. Then, a second area of knowledge can be added.

2. Planning: Learning to plan; needs analysis; conscious understanding of what goals are satisfied by what plans; use of conscious case-based planning.
People plan constantly. Often their plans aren't very complicated. "Let's have lunch" is a plan. Sometimes we make much more complex plans. A football coach makes plans to fool the defense ("plays"). A general makes battlefield plans. A businessman writes business plans. An architect draws up architectural plans.

All these more complex plans have a lot in common with the "let's have lunch" plan. Namely, they have been used before or something quite similar has been used before.

People rarely write plans from scratch. When they do, they find the process very difficult and often make many errors.

Learning to plan therefore has two components: being able to create a plan from scratch and being able to modify an existing plan for new purposes.

The first one is important to learn how to do, but it is the latter ability that makes one proficient at planning. Planning from first principles is actually quite difficult. Normally people just modify an old plan, such as, "Last week we had steak; this week let's try lamb chops."

This doesn't sound like rocket science, and it isn't. Computer programmers write new programs by modifying old programs. Lawyers write contacts by modifying old contracts. Doctors plan procedures by thinking about past procedures. In each case, people try to improve on prior plans by remembering where these plans went wrong and thinking about how to improve them.

Acquiring a case base of plans is critical. We can modify plans from one domain of knowledge to use in another, but it's not easy and requires a level of abstraction that is very important to learn. Most creative thinking depends on this ability to abstract plans form one field of knowledge to another. We learn by practicing.

3. Causation: Detecting what has caused a sequence of events to occur by relying on a case base of previous knowledge of similar situations (case based reasoning).
All fields of knowledge study causation; biology, physics, history, economics, they are all about what causes what. The fact that this is an object of study by academics tells us right away that it is not easy and no one knows for sure all the causes and effects that exist in the world.

Because of this, acquiring a set of known causes and effects tends to make one an expert. A plumber knows what causes sinks to stop up and knows where to look for the culprit. A mechanic knows what causes gas lines to leak and knows where to look. A detective knows what causes people to kill and knows where to start when solving a murder case.

Causal knowledge is knowledge fixed to a domain of inquiry. Experts have extensive case bases. Case bases are acquired by starting on easy cases and graduating to more complex ones. It is important to discuss the cases one works on with others because it makes one better at indexing them in one's mind enabling one to find them later as needed.

Mixed Processes
1. Influence: Understanding how others respond to your requests and recognizing consciously and unconsciously how to improve the process.
Human interaction is one of the most important skills of all. We regularly interact with family, friends, colleagues, bosses, romantic interests, professors, service personnel, and strangers. Communicating effectively is very important to any success we might want to have in any area of life, but, we do not know why we say what we say, nor do we really understand how we are being perceived by others. We just talk and listen and go on our way.

Some people are loved by everyone and others are despised. It's wrong to assume that we know what image we project or that we are easily capable of altering the way we behave so that we will be perceived differently.

How do we learn to become conscious of inherently unconscious behavior? We can learn to behave differently if we become consciously aware of the mistakes we make. Watching others, watching ourselves, thinking about how to improve-- all this helps us make subconscious behavior into conscious behavior.

We unintentionally return to standard ways of acting in various situations. A wallflower at a party doesn't decide to be a wallflower; it is simply behavior she is comfortable with. If no one is harmed by these subconscious choices, then there is no need to fix anything.

But, often we treat others in ways that, had realized what we were doing, we might not have. Getting along with people is a very big part of life. Each of us has our own distinct personalities, and they often don't match with our ambitions and desires. To change behavior, we need to practice new behaviors that become as natural to us as our old behaviors. The only way to do this is to do it. Others can point out that your actions and behaviors are not in line with your needs and desires (think of a smoker who says she wants to quit), but that does not mean you can easily change. Change only occurs through new behaviors, practiced over and over. Coaching, or practicing new behavior in front of a critique, can aid in the process. Written communication is handled the same way.

2. Teamwork: Learning how to achieve goals by using a team, consciously allocating roles, managing inputs from others, coordinating actors, and handling conflicts.
It is the rare individual who works all alone. Most people need to work with others. Children, who have to be taught to "share," are not naturally good at teamwork. Sometimes, as a work-around, they will participate in "parallel play," where they play near each one another, but not together.

Getting kids to cooperate isn't easy. Usually one wants to dominate the other. There's nothing wrong with that per se. People are who they are and need to assume roles anytime they're on a team that are consistent with their personalities. One person plays quarterback and another blocks. People do not have to do the same thing in order to work together.

But they do need to get along and function as team. It's no more true of sports than the workplace. People learn to work in teams by working in teams and receiving helpful advice when a team is dysfunctional. Football coaches explicitly teach teamwork. More formal learning situations often don't, which is unfortunate. It really isn't possible to get along in the real world unless you can assume various roles in a team that fit who you are at heart.

3. Negotiation: Making a deal; negotiation/contracts.
Contracts, formal and informal, are the basis of how we function. We reach agreements in business, marriage, friendship, shopping, and at school.

Parties to those agreements have the right to complain if obligations are not met. Learning to make a contract, legal or not, is a big part of being a rational actor. To make a contract one must negotiate it. Negotiation is often seen as something only politicians and high powered business leaders do. But, actually, we negotiate with waitresses for good service and we negotiate with our children when we give them an allowance.

Learning how to negotiate can only be done by trying and learning from failures. The techniques tend to be context-independent, but, there is, of course, special knowledge about real estate and politics for example, that make one a better negotiator in each situations. Again, practice with coaching is the ideal way to learn negotiation.

4. Goals: Goal prioritization; managing internal conflicting goals; implicit, non-conscious understanding of relative importance; learned by living.
We all have goals, but which ones are more important than the others?

We know subconsciously that if there is a fire, we should try to save children before we try to save the burning building. Perhaps prioritizing human life over an inanimate structure is taught in fire safety school, but there is no human who does not implicitly understand that it. Dogs understand it!

If we want to be rich but will lose the respect of people we care about in order to be rich, we need to make a conscious determination about goal priorities. If we want to get a degree but we also want to support our family, we need to think about how to manage more than one goal that competes for our time.

Goals conflict with each other all the time both internally and externally. Not only must we deal with goal conflicts caused by our pursuit of multiple goals simultaneously, we must also deal with external goal conflicts. Children learn about these early on when they compete for use of a toy, and later for the admiration of a playmate. We compete for power, status, money, success—all external goal conflicts. Understanding how to manage goal conflicts is extremely important.

Goal prioritization can be taught again by acquisition of cases and extrapolating from prior experience.

About the Author
Roger C. Schank is one of the world's leading researchers in AI, learning theory, cognitive science, and the building of virtual learning environments. He is President and CEO of Socratic Arts, a company whose goal is to design and implement low-cost story-based learning by doing curricula in schools, universities, and corporations.

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20/09/2009

Gouvernance SARKOZY = SPOLIATION et DESTRUCTION programmée de l’état de droit

Ce billet cumule une série de faits inquiétants.

INSEE

15/09/2009 Vive le bon vieux PIB ! par Eric Le Boucher

Le rapport de la Commission Stiglitz s'apparente à de la pure gesticulation. L'important n'est pas le thermomètre, mais la réalité.

…/…

L'ambiguïté est totale dès l'origine et le lancement de cette commission début 2008. La vérité est que Nicolas Sarkozy déteste l'Insee, avec ses statisticiens indépendants, qui bombardent le gouvernement de chiffres déplaisants.

Le chef de l'Etat a un problème général avec les stats, on le voit avec celles de la délinquance, elles résistent à sa volonté. Quand il était ministre de l'économie, l'Insee n'a pas cédé à ses desiderata et, ensuite, devenu chef de l'Etat il a essayé de «casser» cette institution récalcitrante en la délocalisant brutalement à Reims Metz.

DROIT PENAL

15/09/2009 Simplifions le droit : sauvons la scientologie :

L’article 131-38 pose la règle que les personnes morales encourent une amende égale à cinq foix celle prévue pour les personnes physiques, et un million pour les crimes (on ne peut emprisonner une personne morale), l’article 131-39 prévoit les peines complémentaires applicables aux personnes morales en plus de l’amende. Le 1° prévoit la dissolution de la personne morale. Retenez-le.

Que dit-il cet article désormais ? Je graisse la partie importante.

Les personnes morales déclarées responsables pénalement [du délit d’escroquerie], dans les conditions prévues par l’article 121-2, des infractions définies aux articles 313-1 à 313-3 et à l‘article 313-6-1 encourent, outre l’amende suivant les modalités prévues par l’article 131-38, les peines prévues par les 2° à 9° de l’article 131-39.

L’interdiction mentionnée au 2° de l’article 131-39 porte sur l’activité dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a été commise.

Tiens ? 2° à 9°. Le 1° a disparu. Vous vous souvenez, celui qui prévoyait la dissolution.

La loi vient donc, sans tambour ni trompette, décider qu’une personne morale qui commet des escroqueries ne peut plus être dissoute. Curieuse mansuétude.

Cette loi du 12 mai 2009, publiée le 13 mai, est entrée en vigueur le 14 mai 2009.

Et figurez-vous que c’est cocasse : le 25 mai 2009, douze jours plus tard, s’ouvrait à Paris le procès de l’Église de Scientologie pour escroquerie, dans lequel le procureur, peu au fait du journal officiel, a requis… la dissolution de l’Église. Perdu ! C’est illégal !

Comme aurait dit L. Ron Hubbard : il est Thétan

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18/09/2009

Télérama - Les images d’archives peuvent-elles mentir ?

 

http://television.telerama.fr/television/debat-peut-on-fa...

Le 17 septembre 2009 à 16h00
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Tags : documentaire histoire archives débat

LE FIL TéLéVISION - Changement de sens, colorisation, recadrage… La télévision ne se prive pas d'utiliser à toutes les sauces les images du passé pour les “moderniser”. Liberté des documentaristes ou abus ?


Un navire torpillé, vu dans le périscope d'un U-Boot. Une scène colorisée d'"Apocalypse". - France 2

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“Apocalypse” ? Non | 10 septembre 2009

Histoire : Ruse de guerre | 8 septembre 2009

Plans sibyllins de la révolution d’octobre 1917 ou, plus spectaculaires, des événements de Mai 1968, vues charbonneuses de la Grande Dépression ou images en couleur des années Pompidou, plans silencieux de la Première Guerre mondiale, ou sonores de la Seconde, qu’évoque Isabelle Clarke dans les six épisodes d'Apocalypse diffusés sur France 2 depuis le 8 septembre… La prodigieuse masse d’archives tournées depuis plus de cent ans par les opérateurs d’actualités, les reporters du monde entier et les propagandistes de tous bords, est une véritable manne pour les documentaires historiques consacrés aux événements d’un siècle qui fut aussi celui du cinéma.

Apocalypse, la 2e Guerre Mondiale

Nombreux sont les programmes abordant l’histoire contemporaine qui exploitent cette matière audiovisuelle sans prendre en compte les intentions à l’œuvre dans les archives, leur teneur idéologique, leur part de subjectivité. « Bien des documentaires de montage se contentent de remonter (sans se poser de question) les images de propagande d’hier en les commentant avec la propagande d’aujourd’hui ; comme si ces vues étaient porteuses du plein sens de l’histoire, souligne le philosophe François Niney dans Le Documentaire et ses faux-semblants (Klincksieck, 2009). Or, il n’y a pas plus de raisons de voir dans ces actualités d’hier la vérité d’alors nous sauter aux yeux que de croire la vérité d’aujourd’hui révélée dans nos actualités quotidiennes ! Même s’il est indéniable que ces images-là (tout comme celles-ci) portent bien une empreinte de la réalité de leur temps, leur sens ne relève pas de l’évidence. » François Niney cite l’historien Marc Ferro, pour qui « tous les documents doivent être analysés comme des documents de propagande ».
Peu de documentaires s’imposent une telle discipline. Généralement, les archives sont juste là pour animer le cadre, abandonnant au commentaire le soin de porter le propos du film. Leur valeur de document s’y trouve détrônée par une fonction illustrative, qui privilégie leur caractère spectaculaire. Et les détournements d’images sont fréquents, comme le soulignent les documentalistes Anne Connan et Valérie Combard, familières de cette mémoire audiovisuelle qu’elles explorent à longueur de journée. « Les seules vues aériennes de camps nazis que l’on connaisse ont été tournées à Auschwitz. Or, elles sont fréquemment utilisées pour figurer d’autres camps », relève la première. La seconde se souvient notamment d’« une archive utilisée en tant qu’image de la Shoah, alors qu’elle datait de 1947 et représentait des passagers d’un train ayant vainement cherché à émigrer en Palestine ». Une simple phrase de commentaire suffit à transformer Auschwitz en Treblinka ou à changer du tout au tout la perspective d’un voyage ferroviaire. C’est dire la fragilité sémantique de l’image…

(extrait) Lettres de Sibérie - Chris Marker


Dans Lettre de Sibérie, Chris Marker s'ingénia en 1958 à plaquer sur le même assemblage de plans de la ville de Iakoutsk trois commentaires très différents – l’un farouchement pro-soviétique, l’autre furieusement anti, le troisième affectant l’objectivité –, produisant trois versions également convaincantes. Preuve éclatante que « les archives sont muettes », comme le répète Patrick Barbéris, dont certains films (Roman Karmen, un cinéaste au service de la révolution ou Vietnam, la trahison des médias) décryptent justement les rapports de l’image à l’histoire. « Comme l’historien interprète un cahier de doléances sans jamais prendre ce qu’il y trouve pour des vérités révélées, le documentariste doit interpréter les archives et ne pas entretenir avec elles un rapport de consommation. » On ajoutera qu’en exploitant ces vues sans en extraire le sens on accoutume le spectateur à les gober sans les penser.

Dans son solide ouvrage sur La Grande Guerre au cinéma (Ramsay, 2008), l’historien Laurent Véray déplore que les archives soient devenues « des marchandises comme les autres, qui doivent être consommées. L’exigence de facilité, de formatage des programmes destinés à un large public, pousse de plus en plus à “actualiser” le passé, à lui donner un autre statut médiatique, (…) en conformant les images qui subsistent aux modalités de la perception actuelle ». L’un des moyens est la représentation colorée de périodes historiques liées au noir et blanc dans la mémoire du spectateur. C’est ainsi que fleurissent, depuis bientôt dix ans, des documentaires à base d’images tournées sur pellicule couleur : La Guerre en couleurs, L’Empire britannique en couleurs, Ils ont filmé la guerre en couleurs, Ils ont filmé la Libération en couleurs… En assujettissant l’élaboration de leur récit à cette condition formelle, les auteurs de ces fresques s’exposent à des lacunes historiques inhérentes à l’absence de certaines images.
La diffusion sur M6 de Quand l’Algérie était française, 1830-1962, de Serge de Sampigny, inspira ainsi à Benjamin Stora une tribune cinglante : « La fabrique d’une fausse Algérie » (Libération du 31 mai 2006), dans laquelle l’historien s’en prenait notamment à l’utilisation, par ce programme, d’images d’amateurs. « Il fallait être bien fortuné [dans les années 1940 et 1950] pour tourner de petits films en couleurs, et rares étaient les familles algériennes d’Algérie pouvant se permettre de telles pratiques. (…) Le téléspectateur voit donc surtout de riches Européens faire du ski en Kabylie, se promener au Sahara ou assister aux courses de chevaux à Alger. Ce qui ne manque pas de surprendre quand on connaît le niveau de vie des familles européennes de cette époque… bien inférieur à ceux des habitants de métropole. »
La rareté des archives en couleurs, alliée aux succès engendrés par cette forme d’« actualisation » du passé, incite certains réalisateurs à colorier numériquement les images noir et blanc. Celles de la Grande Guerre (14-18, le bruit et la fureur, sur France 2), de l’Italie mussolinienne (Le Fascisme italien en couleurs, sur Arte), de la Russie de 1917 ou de l’URSS (La Révolution russe en couleurs, sur Arte, Staline, le tyran rouge, sur M6), comme bientôt celles du Front populaire et de la crise de 1929 (sur France 2). « Pourquoi pas, si c’est pour faire du spectacle, admet en souriant le documentariste Serge Viallet, qui interroge scrupuleusement les documents audiovisuels dans sa série Mystères d’archives, diffusée tout l’été sur Arte. Voilà cent ans, la société Pathé employait des centaines de femmes à colorier quotidiennement des films noir et blanc, afin qu’ils soient vendus quatre fois plus cher et attirent un plus large public. Aujourd’hui, la colorisation remplit toujours le même office. »
Pionniers en la matière, les réalisateurs Daniel Costelle et Isabelle Clarke affirment que ce traitement de l’image vise moins à séduire qu’à se rapprocher du réel, n’hésitant pas à qualifier le noir et blanc d’« amputation » et préférant au terme de « colorisation » celui de « restitution des couleurs » ! « Les événements ont été vécus en couleurs, rappelle le « restitueur de couleurs » François Montpellier, qui travaille avec eux depuis Les Ailes des héros (en 2003). S’ils nous ont été transmis en noir et blanc, c’est uniquement pour des raisons d’insuffisance technique… que l’on est aujourd’hui capable de corriger ! » Une telle confusion entre le réel et l’archive, l’histoire et ses représentations, se double dans Apocalypse, d’Isabelle Clarke, d’une volonté revendiquée de réactiver l’impact émotionnel des événements eux-mêmes. « La couleur rend une proximité à des images qui peuvent sembler très lointaines à des jeunes », explique Louis Vaudeville, qui a produit cette série dont France 2 diffuse mardi 22 les deux derniers volets. Mais chercher à rendre proche ce qui est lointain en le conformant aux standards du flux télévisuel, c’est aussi sacrifier au « présentisme » dénoncé par l’historien François Hartog dans Régimes d'historicité. Présentisme et expérience du temps (Le Seuil, 2003) – cette propension très actuelle à rapprocher l’hier de l’aujourd’hui.
D’autres traitements des archives participent pareillement de cette double logique d’actualisation et de standardisation. Tel le bruitage de vues souvent muettes, auquel recourt abondamment Apocalypse ; et la mise au format 16/9 de documents généralement tournés en 4/3 – autrement dit, plus carrés. Le résultat ? « Une image amputée d’un tiers environ, réparti en haut et en bas de l’image. Et, à la diffusion, pour bien remplir l’écran tout neuf que vous venez d’acquérir, une image gonflée, granuleuse, sale, floue », relève sur son blog le documentariste Patrick Jeudy (Marilyn, dernières séances, Eliot Ness contre Al Capone…). Serge Viallet ajoute à ces deux formes de dégradation « la recomposition de l’image, qui lui fait perdre de sa force et la déséquilibre ». D’autres professionnels s’élèvent aujourd’hui contre la banalisation d’un tel procédé, devenu monnaie courante à la télévision.
« La plupart des grandes chaînes dans le monde exigent le format 16/9, se défend Patricia Boutinard-Rouelle, directrice de l’unité documentaires et magazines de France 2. A France Télévisions, cette norme existe depuis environ un an. Il est donc souhaitable que les films utilisant des archives 4/3 soient pensés pour une diffusion à cette norme, afin de ne pas se fermer le marché international. Mais aucune directive n’a été donnée aux réalisateurs quant au choix ou non du recadrage. »
Si certains réalisateurs défendent la possibilité d’insérer dans un documentaire en 16/9 des archives au format 4/3 (en les plaçant entre deux barres noires verticales), d’autres préfèrent éviter les changements de format incessants en étant prêts à rogner les archives. C’est le cas de Michaël Prazan, auteur du mémorable Einsatzgruppen, les commandos de la mort , diffusé sur France 2 au printemps dernier. « Recadrer les archives représente le plus souvent un sacrifice, avoue-t-il cependant. Cela demande beaucoup de soin, beaucoup de temps, mais cela peut aussi présenter quelques avantages. En créant un mouvement dans l’image, on peut la faire vivre autrement. »
Et si la pertinence de tels procédés (colorisation, sonorisation, changement de format) appliqués aux archives dépendait avant tout de leur application ? Que l’on songe à la façon dont Serge Viallet pratique le recadrage pour isoler l’élément d’un plan ou dont Yves Jeuland use de la couleur jaune dans le générique de Comme un juif en France.

 

On découvrira le 25 octobre (sur France 5) l’astuce avec laquelle Jean-Christophe Rosé utilise le rouge pour signaler les instants décisifs des combats de Marcel Cerdan Sans oublier les audaces créatives de Jean-Luc Godard (Histoire(s) du cinéma) ou du tandem Yervant Gianikian-Angela Ricci-Lucchi (Prisonniers de guerre, Sur les cimes tout est calme et Oh ! uomo). Les possibilités de traitement des archives sont vastes, pourvu que l’on affirme une liberté esthétique aux antipodes du « relookage-ripolinage » des images du passé. Qu’au lieu de réchauffer les archives, on se décide à les penser.

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François Ekchajzer

 

Le 17 septembre 2009 à 16h00
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Tags : documentaire histoire archives débat

 

VOS REACTIONS (10 commentaires)

acanthe06 - le 18/09/2009 à 11h40
L'article est très intéressant,mais finalement trop technique ,trop spécialisé.
"Apocalypse" ne ment pas sur l'essentiel,il remplit sa fonction pédagogique ,sa mission de "mémoire" ,dans l'ensemble juste.Et c'est ce qui importe.
Le spectateur lambda se moque bien de savoir si les couleurs sont réalistes et transmettent la "réalité" de l'époque(?).Le montage est le plus important et de fait, aucune image d'archives ne peut être objective.
Mais ce film restitue-t-il ,autant que possible,la réalité des événements,de décisions politiques ,de l'enchaînement des faits ,de l'horreur de la guerre,et apprend-il quelque chose d'utile aux jeunes?
le perfectionnisme en matière de réalisation importe peu,il ne s'agit pas uniquement d'un spectacle.

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cointet - le 18/09/2009 à 10h58
Une fois de plus Télérama essaye de nous manipuler en se présentant comme un parangon de vertu et d’objectivité. Mon âge vénérable fait que j’ai connu « Radio-Cinéma » puis « Radio-Cinéma-Télévision » puis Télérama. Il faut bien des lecteurs pour vivre et au gré des titres et des années, cette publication a dragué les familles chrétiennes, les familles moins chrétiennes et aujourd’hui les bobos.
Alors, aujourd’hui, on donne dans l’objectivité (« Qu’est-ce que la vérité ? ») cible illusoire puisque la « vérité » du téléspectateur que je suis ne peut pas être la même que celle de mon petit-fils de 15 ans. Alors, ces émissions m’ont déçu alors que je pense qu’elle conviendrait parfaitement à un public d’ados actuels.
Alors, que Télérama cesse de vouloir notre maître à penser ; mais c’est sans doute un vœu pieux !

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googeline - le 18/09/2009 à 10h26
j' aimerai ajouter quelques petites choses à cet article, brillant, de télérama. Posons nous la question, pour ce qui concerne Apocalypse, de l'utilisation de la couleur ET du noir et blanc. L'explication de la réalisatrice, reprise en coeur par les dirigeants de France 2, serait que la couleur amène une proximité et une réalité plus forte aux événements. Nous avons aussi entendu que la colorisation était plus juste puisque que les gens de l'époque voyaient en couleur (!!). DAns ce cas, comment expliquer l'utilisation du noir et blanc sur toutes les séquences concernant la déportation, l'extermination et les pogromes dont la population juive a été victime durant ces années monstrueuses? Quand au format 16/9, je vous invite à téléphoner au directeur de l'antenne de France 2 : le format 16/9 est devenu obligatoire, par contrat, y compris sur les films ayant été tournée en 4/3 même letter box (bandes noires en haut et en bas). Je vous laisse imaginer et regarder sur vos écrans le résultat catastrophique de cette politique imposée.

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Hawkeye - le 18/09/2009 à 10h26
Une image est une création culturelle.
Toute image est donc imprégnée d'une idéologie - mas pas nécessairement œuvre de propagande. On cherche donc à convaincre par l'image; elle ne devient propagande que lorsqu'on cherche à la faire mentir.
La colorisation, le recadrage et toute autre déformation technique de l'image doit être fait avec circonspection - et clairement signalé, surtout dans un cadre documentaire, qui cherche à re-présenter la réalité. Ce qui me désole c'est à quel point les documentaristes prennent le 'grand public' pour une bande d'abrutis à qui on doit faciliter tout, au point de falsifier les sources.
Ceci dit, "Apocalypse" reste un documentaire fort intéressant.

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alexh444 - le 18/09/2009 à 10h25
Eh oui, chaque fois que l'on représente l'histoire, il faut toujours des contestataires. Certains diront que la veste de la petite fille anglaise était verte est non rose, ce qui signifie que l'histoire a été déformée et rend caduque le documentaire.
Par ailleurs, il me semble évident que ce documentaire ne fait pas de la description des images, mais relate les évènements de la guerre accompagnée d'images, ce qui n'est pas la même chose. C'est en somme un faux procès.
Et puis au tout un chacun de ne pas être naïf, pour des anciennes images comme pour des modernes. Il est tellement simple aujourd'hui de faire dire ce que l'on veut aux évènements, par le biais d'internet, de la TV ou de la presse. Il y a toujours de quoi redire de tout.
A nous de prendre du recul, de retenir l'essentiel et de ne pas nous attarder, de ne pas nous laisser berner par une actualité ou un passé toujours subjectifs...

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natoma - le 18/09/2009 à 08h25
J'aussi pense que ce documentaire est très bien faite, et et l'ai regardé avec plaisir. Le spectacularizion est un péché véniel, et si ceci aide à atteindre un plus grand public, il peut être positif. Il y a d'autres manipulations, bien plus dangereux. Croyez-moi, je suis italien et je suis dégoûté des manipulations de la télé italienne.
D'abord l'image n'est pas neutre, le cameraman a le choix de ce qu'à inclure ou exclure dans les images. Et puisque presque toutes les images tournées en temps de guerre sont des images de propagande, il sera bien difficile de voir des atrocités (aujourd'hui nous parlons des crimes de guerre) documentées par ses propres réalisateurs. Il faut dire que nous avons quelques images des crimes des nazis parce que (a) ils ont perdu la guerre et (b) ils croyaient fermement montrer un exemple positif.

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Philippakos - le 18/09/2009 à 08h18
Certaines évidences méritent d'être rappelées, comme celle que toute expression n'est pas neutre. Ce fameux mythe de l'objectivité, qui reste toutefois un état vers lequel on doit tendre mais en sachant bien qu'on ne l'atteindra jamais ne devrait plus faire débat depuis longtemps. Comme le rappelle l'article, Chris Marker l'avait déjà démonté dans les années cinquante. Quand à la couleur vérité, en opposition au noir et blanc falsification, il suffit de posséder quelques rudiments techniques pour savoir que, par exemple, le contraste couleur d'une image admise comme "acceptable" par un spectateur moyen (statistiquement) est deux fois supérieur à celui de la réalité. Maintenant, colorier une image, c'est-à-dire mettre des ciels bleus là où ils étaient peut-être gris (les coloristes consultent-ils les archives météo ?), relève davantage de la décoration que du réalisme. Je suis pour ma part un professionnel de l'image sachant fort bien que les couleurs d'une images sont modulables à souhait, au gré des goûts, des demandes et même des modes. Et ceci avec une incroyable facilité depuis l'avènement du numérique. Alors parler de réalisme pour des images coloriées... Une image est une information, forcément réduite en rapport avec la réalité, forcément liée à un contexte indispensable à sa compréhension. Le débat image-réalité n'a plus lieu d'être aujourd'hui. Une image est nécessairement liée à une culture et donc orientée.

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micheleaymard - le 18/09/2009 à 03h38
Comme d'habitude, quand un programme, un film, un livre, un disque, fonctionne auprès du grand public, Télérama fait la fine bouche.
Je suis depuis toujours choquée par la colorisation, films de fiction ou documentaire et je ne crois pas que la couleur ajoute à la dramatisation. J'ai 50 ans et la 2e guerre mondiale est l'histoire de ma famille et celle qui a fait l'Europe d'aujourd'hui. C'est le guerre qui a fait les jeunes des années 60 et 70.
Aujourd'hui, elle est incompréhensible pour les jeunes.
J'ai trouvé les deux premiers épisodes d'Apocalypse (les seuls qui soient passés à ce jour sur l'île de la Réunion) remarquables parce que pédagogiques et émouvants. Les guerres me bouleversent toujours.
Je n'ai pas eu l'impression d'être manipulée. Seulement, qu'il faut de temps en temps rappeler à l'Homme son Histoire parce qu'il a la mémoire courte.
Surtout dans un monde qui achète en ce moment même des millions d'armes.

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ortf - le 17/09/2009 à 21h05
UNE VRAI QUESTION, UN FAUX DÉBAT
Par définition, l'image n'est rien. C'est comme un mot sans une phrase, interprétatif à souhait. Avoir un débat sur les nouvelles techniques de gestion de l'image, induit que l'on tienne compte de tous les paramètres. Le premier à ne pas perdre de vue: 99% des images tournées en temps de guerre sont des images de propagande. Entendez par là quelles sont tournées avec l'autorisation du camps qui va les diffuser dans les salles de cinéma de l'époque. Que ce soit la mise en scène rigoureusement froide des allemands, "l'héroïsme" enflammé des russes, la fantaisie calculée des anglo saxons ou l'amateurisme lyrique des italiens et des français, cela demeure au départ de la propagande. Le second paramètre est celui de l'époque où l'on diffuse une nouvelle version. La "manipulation" n'est pas dans le choix de nouvelles technologies, il est dans le montage si celui ci mène à l'expression d'une contre vérité. Enfin, simplement, tout est dans l'intention. Le plus gros des mensonges est de laisser croire qu'il n'existe qu'une seule écriture possible de l'Histoire (écrite ou filmée). Nous sommes dans le camps des vainqueurs, le compte rendu historique tient compte de cette donnée incontournable. Une fois l'objectif défini, il reste à savoir si il est tenu. Le reste n'est que technique narrative. Pour d'APOCALYPSE, le but annoncé est atteint. Un historien ou un féru d'Histoire, n'apprend rien. Mais la pédagogie fonctionne.

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anebleu - le 17/09/2009 à 18h47
C'est un grand classique, au montage, de se justifier de tout. Mais bien entendu toutes ces manipulations sont insupportables et dénaturent le plan brut. … Mais il n'y a pas d'autre issue; dès que "je" mets deux plans côte à côte j'accède à la manipulation. Le montage est manipulation.
Une superbe trituration quand vous avez de bons éléments, mais il ne faut jamais oublier que le réalisateur de films 100% archives ne tourne aucune image… il peut créer une écriture… s'il est vraiment bon.
Les trucages variés? La chantilly du gâteau.

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