03/03/2012
Belle histoire
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29/02/2012
Télérama : La société de renseignement Stratfor, nouvelle cible de WikiLeaks
Le 27 février 2012 - Mis à jour le 28 février 2012 à 9h54
Le site de Julian Assange dévoile les méthodes peu scrupuleuses de Stratfor, une des plus influentes sociétés américaines de renseignements.
photo : alamosbasement licence Flickr Creative Commons
La concomitance de temps est troublante, sinon ironique. Moins d’une semaine après l’inculpation formelle de Bradley Manning – le soldat américain soupçonné d'avoir transmis à WikiLeaks des mémos diplomatiques – le site de Julian Assange a entamé le 27 février la publication de cinq millions de courriels de la société de renseignement américaine Stratfor.
Baptisés « Global Intelligence Files », ces échanges électroniques prouveraient les liens quasi-incestueux qu’entretient l’entreprise avec ses clients privés ou gouvernementaux, et couvrent une période qui s’étend de 2004 à 2011.
« Les emails de Stratfor montrent leurs réseaux d’informateurs, leurs structures de versement de pots-de-vin, leurs techniques de blanchiment d’argent ou l’utilisation de méthodes psychologiques », écrit l’organisation de Julian Assange dans un communiqué.
Stratfor a été fondée au Texas en 1996 par George Friedman, un analyste américain d’origine hongroise porté sur la géopolitique et la futurologie. Dans les premiers échanges publiés par WikiLeaks, Stratfor ressemble moins à une officine des services de renseignement (le magazine financier Barron’s la considère comme une « CIA de l’ombre ») qu’à un nid d’espions à la petite semaine. On y apprend que le géant des produits chimiques, Dow Chemical, a sollicité Stratfor pour surveiller les Yes Men (les activistes rigolos avaient ridiculisé la multinationale lors du 20e anniversaire de la catastrophe de Bhopal) ; Coca-Cola a requis le même service, pour garder un œil sur les activités de la PETA, la puissante association de défense des animaux.
Retour au hacking
Le principe de Stratfor est simple : vendre du renseignement ouvert saupoudré d’analyse comme une information top secret. Et le vendre très cher.
Owni, seul partenaire français de WikiLeaks pour cette nouvelle fuite, détaille avec précision le modus operandi de l’entreprise. Et les clients sont nombreux à mordre à l’hameçon. On y retrouve même plusieurs médias, du Kyiv Post ukrainien au Global Times chinois en passant par Hurriyet, l’un des plus grands quotidiens turcs.
Baptisés « Confederation Partners », tous ces titres ont souhaité bénéficier de l’« expertise » de Stratfor, malgré ses méthodes pour le moins opaques.
Et maintenant, la question rituelle : d’où WikiLeaks tient-il ces documents? Cette fois-ci, point de taupe à l’horizon, puisqu’il s’agit d’un cadeau des Anonymous. Au moins de décembre, la « section » Antisec du groupe décentralisé d’activistes en ligne avait annoncé avoir mis la main sur les données personnelles de 4 000 abonnés de Stratfor, ainsi que sur 200 gigas de courriels.
Dans ce paysage recomposé autour du hacking, le divorce avec les gros médias semble par ailleurs consommé, ce qui clôt définitivement la parenthèse ultra-médiatique qu'a connu le site entre 2010 et 2011. Exit le New York Times, le Guardian ou Le Monde (Julian Assange est très fâché avec les deux premiers), bonjour Rolling Stone (qui avait publié une longue interview d’Assange en janvier), Nawaat (l’emblème de la révolution tunisienne) ou Dawn (le principal quotidien pakistanais).
En tout, ce ne sont pas moins de 25 organes de presse, tous supports confondus, qui appuient WikiLeaks dans cette nouvelle aventure. Avec une légère contrepartie : faire état des difficultés du site d’Assange, qui après avoir suspendu temporairement ses publications, réclame des dons pour assurer sa « survie financière ».
Olivier Tesquet
Le 27 février 2012 - Mis à jour le 28 février 2012 à 9h54
VOS AVIS
Breizatao - le 28/02/2012 à 08h30
Bravo Wikileaks, je suis à la lecture du livre de Noami Klein "La stratégie du choc ou le capitalisme du désastre" dont le grand promotteur a été Georges Bush qui a privatisé tous les services de sécurité du pays y compris l' armée... une pure folie et tout ça avec son fameux copain Friedman !
13 internautes sur 13 ont trouvé cet avis intéressant.
beeee - le 27/02/2012 à 20h19
"sur les données personnelles de 4 000 abonnés de Stratfor, ainsi que sur 200 gigas de courriels"
Et ces gentils hackers au grand cœur ont dans la foulée mis la main sur les numéros de carte bancaire des utilisateurs. Et, me dit-on, comme dirait Moati, certains ont essayé de se servir....
4 internautes sur 28 ont trouvé cet avis intéressant.
00:12 Publié dans Modernité, Télérama | Lien permanent |
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28/02/2012
Claire d'Asta chante Brassens et Paul Fort - Le petit cheval
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02/02/2012
L’Héritage de Mai 68
Ci-dessous, quelques émois que je partage. Ce que j'ai supprimé me laisse plus dubitatif. L’esprit de Mai 68 a été et est encore aujourd’hui trahi par tout le monde. Probablement même par l’auteur de cet article, même s’il est encore un des rares à en défendre l’esprit. L'intégralité de son texte ici
Ce que Mai 68 a détruit a été positif. Pourquoi ? Parce qu’il s’agissait du principe d’autorité, autrement dit du pouvoir de droit divin calqué sur la formule de saint Paul : « Tout pouvoir vient de Dieu » – dès lors, s’y opposer, c’était contrevenir au dessein de Dieu lui-même. Selon ce principe que le pouvoir descend du ciel et suppose donc une transcendance, d’intangibles couples structuraient le pouvoir depuis des siècles : l’homme & la femme, le père & les enfants, le mari & l’épouse, le professeur & l’élève, le contremaître & l’ouvrier, le bourgeois & le prolétaire, l’hétérosexuel & l’homosexuel, le blanc & le noir, le croyant & l’athée, le riche & le pauvre, le français & l’étranger, le catholique & le Juif, etc. Mai 68 a récusé cette série d’oppositions de droit divin qui faisait des premiers les maîtres & des seconds les esclaves. Tant mieux… Cette négation fut positive parce qu’elle rendait possible un autre monde.
Que fut cet autre monde ? Rien… Une potentialité, une puissance, rien de plus. La destruction du vieux monde autoritaire, patriarcal, catholique, misogyne, phallocrate, antisémite, homophobe, raciste, bourgeois ne fut pas suivie par la construction d’un monde libertaire, laïc, égalitaire, fraternel, solidaire, social. On eut à la place un espace dans lequel le marché fit la loi faute d’une alternative à laquelle le PCF se refusait pour cause de maintien des privilèges acquis de sa machinerie politique dans le dispositif de la V° République (avec la bénédiction de l’URSS…) et que les gauchistes se refusaient par tempérament groupusculaire, autrement dit sectaire.
Pendant ce temps, le nihilisme augmenta. Or, si la politique ne fait la loi, le marché s’installe et prend les commandes. Mai 68 accoucha donc de la généralisation de la société de consommation. Les anciens gauchistes comprirent très vite l’avantage qu’il y avait pour leur carrière à jouer ce jeu-là. Guy Hocquenghem a bien montré les trajets de ceux qui sont passés du col Mao au Rotary…[…]
Or ces destructions ont transformé le paysage en une déplorable friche : naufrage du couple, déshérence de l’école, massacre de la classe ouvrière, masochisme mémoriel, retour du religieux, paupérisation généralisée, religion de l’argent, tribalisations communautaires, hédonisme de l’avoir, misère sexuelle, néocolonialismes, etc. Si l’on en croit les tenants de l’idéologie libérale, c’est parce qu’il n’y a pas assez eu de libéralisme, pas assez de marché libre, pas assez d’Europe, leur fétiche… On connaît la musique…
18:05 Publié dans Moeurs | Lien permanent |
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26/01/2012
Encore, la droite la plus bête du Monde ?
00:51 Publié dans Modernité | Lien permanent |
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