20/12/2013
Hommage à Kriss Graffiti …
… à l’occasion des 50 ans de France Inter, des rediffusion de l’Oreille en Coin, une pensée émue à la mémoire de Kriss pour sa voix mais aussi ses propos espiègles, aux si plaisantes façons de dire et se faire entendre.
J’ai retrouvé ce texte plein d’humour (et d’amour) grâce au site web.archive.org qui permet de remonter le temps, et parfois de
récupérer des articles de blogs depuis longtemps supprimés de
la Toile , comme ceux de Kriss : http://web.archive.org/web/20071021045517/http://lakriss.... :
Dictionnaire français des mots d’origine arabes
Jeudi 27 septembre 2007
D'abord, entendons - nous bien sur la valeur des mots !
Avant 1660, reconduire signifiait accompagner un visiteur jusqu'à la porte, par civilité, un point, c'est tout.
Ensuite ce mot courtois s'est adonné aux drogues dures et il est devenu un euphémisme.
C'est à dire, comme il est écrit dans le Petit Robert " l'expression atténuée d'une notion dont la citation directe aurait quelque chose de déplaisant, voire de choquant. "
Et en France, on ne choque pas !En ce moment partout en France des préfets sanglotent et cauchemardent, on les entends gémir:"Je n'ai pas mon quota... je n'ai pas mon quota de reconduites, je suis foutu ! On va me déporter en Corse ! "
Bien sûr, ce n'est qu'un cauchemar de Préfet et les reconduites vont bon train...Mais imaginez un instant que les expulsés soient mauvais joueurs, et qu'ils nous en veuillent? Au point de repartir avec les mots immigrés, et sans papiers, qu'ils ont apportés avec eux.
- Imaginez que vous deviez parler Français sans pouvoir utiliser: arrobase, caban, bougie, aubergine, abricot, alcalin.
- Ou encore: gilet, hongrois, mascarade, percale, châle, chimie, et chiffre.
Notre langue s'appauvrirait subitement…
- Nous ne pourrions plus dire : épinard, douane, fanal, geôle, girafe, kiosque.
- Notre bouche s'ouvrirait pour dire: mortaise, nénuphar, ouate, mais aucun son n'en sortirait.
- On voudrait appeler au secours notre monument National, Brigitte Bardot : en vain, car bardot est un mot d'origine arabe.
Que fait la Police ? Plus de 390 mots (sans compter les noms des étoiles) que nous croyons Français ne le sont pas.
- C'est pourquoi le Ministre de la Culture doit intervenir pour donner des papiers à ces mots avant qu'il ne soit trop tard.
- Ce n'est qu'après cette indispensable action qu'on pourra reprendre les reconduites hors de chez nous.
- D'abord les sans-papiers, ensuite les papiers-perimés, puis les papiers-émeri.
Ainsi nous réaliserons l'ancien rêve gaulois : chacun chez soi.
- Les Corses en Corse,
- les Bretons en Breizh,
- les Picards en Picardie et ainsi de suite jusqu'au rétablissement de l'ordre.
Deux Français de souche comme leur nom l'indique, Assia Djebar de l'Académie Française, pour la préface, et Salah Guemriche pour le "dictionnaires des mots français d'origine arabe" ont dressé un dictionnaire en forme d'anthologie des mots menacés d'expulsion, c'est aux Editions du Seuil, et c'est de salubrité publique.
Salah Guemriche sera invité sur France Inter le 7 octobre (2007).
Les sauvegardes Web Archive
- blog de Kriss Graffiti jusqu’en 2008 :
http://web.archive.org/web/20080801000000*/http://lakriss...
http://web.archive.org/web/20081112115121/http://lakriss.... - Site de France Inter
http://web.archive.org/web/20070113214703*/http://www.rad...
01:06 Publié dans Hommage | Lien permanent |
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04/12/2013
Le contre-ecclésiaste
Rien n'est vanité
Jean-Claude Carrière
Gérard Jouannest
par Juliette Gréco
“On peut être irrésistible à tout âge” disait Coco Chanel. Juliette Gréco, elle, 77 ans en 2004 date de cette prise de vue, est tout simplement fascinante ! Sa gourmandise de la vie, nous met follement en appétit de croquer la vie à belles dents et surtout d’en goûter toute la beauté.
Ni le bon ni le mauvais temps
Ni les odeurs de l´océan
Ni le vent sur un champ de blé
Rien n´est vanité
Ni la peau chaude d´un amant
Ni l´éclat du soleil couchant
Ni la caresse du vin frais
Rien n´est vanité {x2}
Ni les secrets du firmament
Ni les atomes turbulents
Ni les colchiques dans les prés
Rien n´est vanité
Ni l´inquiétude d´un enfant
Ni le sourire d´un passant
Ni le parfum de l´étranger
Rien n´est vanité {x2}
Ni le murmure ni le chant
Ni le vieux mystère du temps
Ni le repos ni le danger
Rien n´est vanité
Ni la peur du dernier moment
Ni l´attirance du néant
Ni l´amour de l´éternité
Rien n´est vanité {x2}
Rien, sauf le regard détourné
L´arrogance et la cruauté
Sauf l´amertume du blasé
Rien n´est vanité
Rien, sauf la mort de la beauté
Sauf le vol de la vérité
Sauf la haine et la vanité
Rien n´est vanité {x2}
Pour la VO de l’Ecclésiaste http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre1937.html
03:00 Publié dans Chanson, Danse, Musique | Lien permanent |
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16/10/2013
O Brother, Where Art Thou? – The Soggy Bottom Boys “Man of constant sorrow”
http://www.youtube.com/watch?v=GDA708XlFIo&list=PL6EE...
Des musiques envoutantes, des sacrés trognes et de beaux paysages. http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=29785.html
Man of constant sorrow :
Down in the river to pray
“Down in the river to pray” non extraits du film
http://www.youtube.com/watch?v=fJEY9LecV5k et
http://www.youtube.com/watch?v=-C3G1mMJQUY&list=PL6EE...)
et cette vidéo :
Un autre morceau célèbre ce duo/duel du film "Délivrance" :
02:38 Publié dans Chanson, Danse, Musique, Vidéo | Lien permanent |
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04/10/2013
CIPAV : Éléments de réflexions sur le concept de « Profession libérale »
CIPAV : Éléments de réflexions sur le concept de « Profession libérale »
http://www.cipav-retraite.fr/medias/cms/file/Mission%20PL...
Eléments d'étymologie
L'expression « professions libérales » dénote un genre (professions) mais aussi une différence
spécifique (libérales). Ces deux éléments n'ont pas toujours été associés...
A - Le terme « profession »
Le terme « profession » procède du latin « professio » qui signifie « déclaration publique ». Il fait son entrée dans l'espace catholique médiéval en tant que « profession de foi » c'est-à-dire d'abord «choix de vie». Sa transposition à l'activité économique assimile l'entrée en profession à l'ordination. Elle favorise en même temps bien sûr l'émergence de la notion de « corps ». Ce modèle cohérent avec l'organicisme thomiste s'imposera en France. Max Weber montrera comment le providenlialisme luthérien lui substituera le modèle collégial en Allemagne nuis dans les pays anglo-saxons (voir Éléments de sociologie)
B –L’application de l'adjectif « libérales »
L'application de l'adjectif « libérales » à certaines activités semble avoir lui aussi une origine latine. Le droit romain distinguait en effet entre :
- des operae libérales donnant droit à l'honorarium ou manifestation de la reconnaissance du client pour un service inappréciable ;
- des operae illiberales donnant droit à la merces ou contrepartie réservée au travail manuel.
Cette distinction inspirera celle sur laquelle se développera le mouvement universitaire au XIIIc siècle entre « arts libéraux » et « arts mécaniques » ou « serviles » seuls ces derniers s'appliquant à la transformation d'une matière tangible. Les arts libéraux se distribuaient en deux groupes :
- le trivium comprenant la grammaire, la rhétorique et la dialectique ;
- la quadrivium comprenant l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique
Ces cycles respectivement consacrés aux maîtrises du langage et des nombres constitueront le socle commun aux « professions libérales » (professeurs, juristes, notaires, médecins ou hommes de lettres). Ils représentent le passage obligé pour progresser dans la hiérarchie écolier/bachelier/docteur. Une hiérarchie homologue de celle que l'on retrouve dans les « arts mécaniques » entre apprentis/compagnons/maîtres...
Eléments de sociologie
Ainsi que le soulignent Dubar et Tripier, «Marx et Engels, dans leur impatience de voir le capitalisme accoucher d'un nouveau type de société, rejoignent les libéraux dans la crainte qu'ils ont de laisser s'installer des activités qui n'obéiraient pas aux lois communes (issues du marché ou du pouvoir législatif) ».
Ils se joignent donc à Adam Smith pour rejeter les deux modèles d'organisation des professions qui dominaient l'Europe depuis plusieurs siècles. Modèles que Dubar et Tripier trouvent pour ainsi dire à l'état pur dans :
- la corporation à la française telle que décrite dans « L'idiome corporatif » par Sewel ;
- le collège à l'allemande tel que décrit par Gierke, Wëber ou Karpik.
Nous livrons ci-dessous ces deux modèles tels que les transcrivent Dubar et Tripier dans leur Sociologie des professions.
A - L'idiome corporatif selon Sewell
- La ratification des statuts par une «lettre patente du roi» établissant un état en «état juré» pour y avoir «corps, confrérie et communauté» et permettant de considérer le corps comme une personne, « sujet du roi » ;
- Le droit exclusif d'exercer leur activité dans un périmètre et sur un territoire donnés ; les litiges entre groupes posent sans cesse des questions de frontières et sont réglés juridiquement par les instances spécialisées ;
- L'existence d'un langage spécialisé, avec son vocabulaire propre véritable « langage de l'art », qui permet de justifier de « qualités et règles propres » ;
- Le choix d'officiers parmi les membres du corps chargés de « garantir la qualité et l’honnêteté des travaux », de vérifier le respect de la déontologie professionnelle ;
- Des règles pour la formation des apprentis (un seul maître, durée de trois à six ans, existence d'un contrat...)
B - Le modèle « collégial » scion Gierke, Weber et Karpic
- Auto-gouvernement de la profession considérée comme une «communauté d'égaux partageant le même métier » : chacun y est considéré comme un égal et jouit des mêmes droits que tous les autres ;
- Accès libre et volontaire des individus à l'association professionnelle sur la base des règles qu'elle s'est donnée et qui sont reconnues juridiquement ;
- Serment constitutif de la confraternité, scellant le caractère fraternel de la communauté partageant les mêmes valeurs et engageant chacun personnellement.
- Système de prises de décision assurant le consensus du groupe et son auto-régulation excluant l'appel à une autorité extérieure et supérieure.
- Devoir de participation aux activités et aux décisions comme contrepartie des droits ; obligation acceptée de défense du groupe contre les attaques extérieures ;
- Existence d'un code éthique impliquant une discipline morale, une auto-restriction de la production, une économie de la modération destinée à éviter les excessives inégalités de condition ou de pouvoir.
- Conception de la profession comme vocation personnelle, valable théoriquement pour les hommes et pour les femmes, et revêtant une signification religieuse imminente : suivre le chemin voulu par Dieu.;
- Des règles de passage à la maîtrise (réalisation d'un chef-d'œuvre, serment solennel, hérédité professionnelle...) et de carrière professionnelle; les corps sont théoriquement des espaces de mobilité devant permettre de gravir les échelons au cours de la vie active ;
- Une conception particulière, à la fois paternaliste et patriarcale, des relations sociales : primauté du groupe, autorité paternelle, exclusion des femmes (à l'exception de la Mère, épouse du Maître, chargée de l'éducation morale des apprentis ;
- Un serment de fidélité considéré comme une profession de foi, une ordination intronisant un membre dans le groupe, des vœux (de rester dans son corps, de ne pas trahir les secrets) sur le modèle des ordres monastiques ;
- L'existence de groupements religieux, parallèles aux groupes de métier, avec un saint patron, des emblèmes, des fêtes, des célébrations (funérailles) ;
- Une dimension morale et spirituelle essentielle impliquant unité, fraternité, amour, c'est- à-dire un esprit de corps sur le modèle de l'Église, corps du Christ ou de l'État, corps social dont la tête est le roi.
Synthèse provisoire
Les éléments réunis plus haut évidemment à compléter évidemment, n'en permettent pas moins d'en esquisser une première synthèse.
A - L'étymologie
D'abord, le sens de «professio » nous apprend qu'on fait toujours «profession de... ». La question devient du coup celle de la légitimité de cet « acte de langage ». Elle peut s'acquérir de plusieurs façons qui ne sont pas exclusives :
- Diplôme ;
- Qualification ;
- Adoubement par des pairs...
Les économistes libéraux (cette fois au sens d'Adam Smith) promeuvent une autre voie qui est le comportement du marché. Cette voie conteste a priori la légitimité de la « profession ».
Ensuite le « libéral » est un homme « libre »... Le fait que ce soit aussi un citoyen parmi d'autres renvoie à la question « libre de quoi ? ». L'histoire converge ici sur l'idée que le professionnel se dit « libéral » en tant qu'il est libéré de la « matière » — domaine réservé des « arts serviles » chargés de la « transformer ». Elle ajoute que la condition de cette « libération » est une patiente initiation aux « arts libéraux » — socle commun garantissant la maîtrise du langage et des nombres.
B — La sociologie
Les modèles traditionnels français (corps) et allemand (collèges) ont des points communs.
On constate la présence dans les deux cas — même sous des formes très différentes de :
- organisations professionnelles ;
- conditions d'appartenance ;
- cursus de formation ;
- rites professionnels ;
- règles de l'art ;
- déontologies ;
- pouvoirs disciplinaires.
Ils divergent en revanche sur de nombreux points parmi lesquels :
- l'autonomie de l'organisation ;
- l'égalité des membres ;
- la fraternité ;
- la participation aux activités collectives ;
- le monopole territorial...
C - Le droit
Des tendances se dessinent à l'examen des définitions proposées par le droit, la jurisprudence et la doctrine. Si Ton accepte un «recodage» (technique usuelle en sociologie) des caractéristiques recensées plus haut, on peut esquisser le profil suivant :
Quant au statut :
- Le statut du professionnel libéral s'oppose à ceux du fonctionnaire et du salarié
Quant au régime :
Un régime de droit civil spécifique
- Le régime du professionnel libéral s'oppose à ceux de l'artisan et du commerçant
Quant à l'activité :
Une activité essentiellement intellectuelle : Science ou art, Activité intellectuelle ,Services conceptuels .
- L'activité du professionnel libéral s'oppose à celles de l'industrie et de l'artisanat
Quant aux conditions :
Des conditions d'exercice dérogatoires au principe de libre concurrence : Professionnalisme, Compétence, Connaissance élevée, Qualification professionnelle
- Les conditions d'exercice de « la profession » libérale l'opposent à « l'occupation » anglo-saxons
Quant aux finalités :
Des finalités en relation à l'intérêt général : Activité désintéressée, Éthique et déontologie, Qualité du service, Priorité à l'intérêt du client, Confidentialité.
- Les finalités des professions libérales les opposent aux professions de « business »
12:00 Publié dans Parcours professionnel, Traditions | Lien permanent |
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12/09/2013
Очи чёрные, Ochi chyornye, Les yeux noirs (Yevhen Hrebinka)
http://en.wikipedia.org/wiki/Dark_Eyes_(song)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Yeux_noirs_(chanson)
- Des yeux noirs, des yeux pleins de passion !
- Des yeux ravageurs et sublimes !
- Comme je vous aime, comme j'ai peur de vous !
- Je sais, je vous ai vus, pas au bon moment !
- Oh, non sans raison vous êtes plus sombres que les ténèbres !
- Je vois de la peine en vous pour mon âme,
- Je vois une flamme victorieuse en vous
- De laquelle brûle mon pauvre cœur.
- Mais non je ne suis pas triste, il n'y a pas de chagrin
- Mon destin me réconforte.
- Le meilleur que Dieu nous a donné dans la vie,
- Je l'ai sacrifié pour ces yeux de feu !
http://www.youtube.com/watch?v=JE-9naVI32E
Adaptation “Les émotifs anonymes” :
http://tribulationsfantaisistes.wordpress.com/2011/01/07/...
Dans tes grands yeux noirs
Je me suis perdu
J’attends un regard
Le cœur suspendu
Je t’aime tellement fort
Toi qui me fais peur
Est ce un mauvais sort
Ou la mauvaise heure
Et autour de nous
Chantent les tziganes
Tout le monde s’en fout
S’enivre au champagne
Dans tes beaux yeux noirs
Je sombre, mon amour
Et mon désespoir
A leur chant est sourd
Je perds la raison
A chercher tes bras
Brûlant de passion
Viens, embrasse moi
De tes grands yeux noirs
L’étrange lumière
A nimbé le soir
De tous les mystères
C’est toi que je veux
Je sais que j’ai tort
Je suis malheureux
De t’aimer si fort
Tes yeux noirs de feu
Je ne peux rien y faire
M’entraînent malgré eux
Dans ce doux enfer
Je suis fou de toi
Ma belle aux yeux noirs
Même si je ne sais pas
Où va notre histoire
C’est pour ma passion
Les yeux noirs que j’ai
Écrit cette chanson
Otchi Tchernye
23:57 Publié dans Vidéo | Lien permanent |
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